DuckTales Remastered

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 15 Aout 2013
  • 15 Aout 2013
  • 15 Aout 2013

L'avis de Kayle Joriin

Belle remise à jour technique d’un titre mythique de la NES, DuckTales Remastered se destine surtout aux joueurs nostalgiques prêts à mettre une quinzaine d’euros dans une expérience délicieusement “old school”, mais malheureusement très courte et somme toute assez basique. Malgré ses qualités, il est ainsi difficile de recommander le jeu à ceux qui ne jurent plus aujourd’hui que par les Rayman Legends et autres Donkey Kong Country Returns. Les plus jeunes pourront toutefois se faire la main sur le mode “Facile” et profiter d’un univers toujours sympathique qui leur reste avant tout destiné. En bref, la madeleine reste savoureuse, mais elle se finit en quelques bouchées et n’a pas la richesse gustative d’une pâtisserie plus élaborée.

Les plus

  • Le retour d’une légende
  • Personnages et animations soignés
  • Bande son et dialogues de qualité
  • Contenu enrichi
  • Pas mal de bonus à débloquer
  • Tableaux de scores en ligne
  • Bonne gestion de la difficulté
  • Gameplay toujours efficace...

Les moins

  • … mais fatalement limité,
  • Et sans réelle nouveauté !
  • Mélange 2D/3D pas toujours convaincant
  • Très court en ligne droite
  • Dialogues qui cassent le rythme
  • Quelques vilains bugs
  • Un poil cher pour un jeu téléchargeable (15 €)
  • Version NES non incluse
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 13 septembre 2013 22:00

Dévoilé lors de la dernière PAX East par le biais d’un trailer d’anthologie, DuckTales Remastered est, comme son nom l’indique, un remake du célèbre jeu de plates-formes sorti sur NES en 1989 et inspiré de la fameuse série “La Bande à Picsou” (DuckTales en VO). Une vraie Madeleine de Proust pour les gamers trentenaires, dont la réactualisation a été confiée aux Californiens de WayForward, plutôt efficaces dans ce genre d’exercice. Passé l’effet “nostalgie”, il restait toutefois à découvrir si, en 2013, ce bon vieux Picsou avait encore son mot à dire à coté des ténors du genre et des jeunes aux dents longues.

What’s quack-a-lackin ?

Le premier point sur lequel on attendait cette version remastérisée était bien entendu celui de la réalisation. Avec presque un quart de siècle dans les pattes, les aventures du canard le plus riche du monde avaient en effet bien besoin d’un petit lifting pour séduire les joueurs actuels. Et il faut avouer que les développeurs ont fait du très bon boulot, malgré quelques petits “couacs” par-ci, par-là. Coté graphique, si on tombe ainsi immédiatement amoureux des magnifiques personnages en 2D et de leurs petites animations, on reste plus circonspect concernant les décors en 3D, colorés mais un poil simplistes. L’ensemble n’est pas vilain, mais il manque juste un peu de cohérence visuelle, et on ne comprend pas trop pourquoi WayForward n’a pas plutôt opté pour de bons vieux décors en 2D. Surtout qu’ils sont experts dans ce domaine…

On peut également regretter une certain manque de dynamisme lors des nombreuses phases de dialogues qui ponctuent l’aventure. Avec un peu plus d’exubérance, voire l’ajout de quelques animations faciales pour appuyer l’excellent doublage anglais, ces petites cinématiques auraient été bien plus vivantes et agréables. Malheureusement, elle s’avèrent ici un peu trop envahissantes et cassent plus le rythme du jeu qu’autre chose. Dommage, quand on sait qu’il s’agit justement de l’un des apports majeurs de cette version HD, bien plus étoffée que son ancêtre d’un point de vue scénaristique.

Rien à redire en revanche sur la bande son, toujours chapeautée par le talentueux Jake Kaufman qui nous propose une nouvelle fois des compositions parfaitement adaptées, avec en prime une option “8-bits” à débloquer une fois le jeu terminé. Les fans de la série regretteront peut-être l’absence d’un doublage dans la langue de Molière, mais dans la mesure où Philippe Dumat (la voix française de Picsou) est malheureusement décédé en 2006, l’immersion n’aurait de toute manière pas été totale. Et puis les doublages anglais (assurés par certains acteurs de la série originale) permettent au moins d’opérer une véritable retour aux sources en découvrant les petits noms anglais de nos canards préférés. Toujours bon pour sa culture !

Duckteur Livingstone, I presume ?

Si techniquement, DuckTales Remastered remplit son contrat et fait rentrer la Bande à Picsou dans le 21ème siècle (même si c’est par la petite porte), coté gameplay, en revanche, le titre demeure fermement ancré dans les années 80-90. Level design efficace, mais sans grandes surprises. Maniabilité accessible, mais n’offrant que peu de possibilités. Cette version 2013 reste très fidèle à son modèle et ne cherche aucunement à bouleverser une formule qui a largement fait ses preuves. Notre bon vieux Picsou peut donc toujours sauter, envoyer valdinguer des objets à coup de canne, ou rebondir un peu partout (notamment sur la tronche des ennemis) avec son “saut pogo”. En revanche, il ne faut pas s’attendre à le voir réaliser toutes ces acrobaties modernes dont se gargarisent les Rayman, Mario et autres Donkey Kong. De son temps, ça ne se faisait pas ! Et d’ailleurs, de son temps, les ennemis n’étaient pas non plus de grosses feignasses qui partaient en pause au moindre bobo. Du coup, même le bon vieux respawn des familles répond “présent” pour un trip définitivement régressif qui plaira sans doute aux vieux gamers nostalgiques, mais risque de larguer les autres.

Cela ne veut toutefois pas dire que les aventures du canard milliardaire sont dénuées d’intérêt, loin de là. Les niveaux non linéaires, remplis de coffres et de zones secrètes, se parcourent ainsi avec un réel plaisir. Et même si l’exploration est désormais facilitée par un scénario omniprésent qui nous explique régulièrement ce qu’il faut faire, le jeu offre encore son lot de challenges. Malheureusement, il faut reconnaître que malgré les efforts des développeurs pour enrichir le jeu tout en gardant sa substantifique moelle, l’ensemble s’avère un peu juste en termes de contenu. Les cinq niveaux du jeu original ont certes été agrémentés de nouveaux passages, et les boss ont gagné quelques patterns supplémentaires, mais l’ensemble se traverse encore trop rapidement. Et ce n’est pas le bref prologue ou le niveau inédit du volcan (lui aussi assez court) qui viennent changer la donne. En fouinant bien, il faut ainsi entre deux et trois heures pour finir le jeu, ce qui est un peu limite vu la quinzaine d’euros demandée.

Bien entendu, il ne s’agit là que de la durée de vie “de base”. Dans les faits, elle dépend ainsi également de l’habileté du joueur et du niveau de difficulté choisi. Au nombre de quatre (dont un à débloquer), ces niveaux permettent d’adapter le jeu à tous les publics en modifiant de nombreux paramètres, comme le nombre de vies et de points de santé, la force et la rapidité des ennemis, l’affichage d’une carte du niveau traversé, ou encore le type d’objets disponibles dans les coffres. De manière plus générale, on note également la présence d’une sauvegarde automatique, ainsi que la possibilité de simplifier un peu les commandes du “saut pogo”, comme c’était déjà le cas dans DuckTales 2 (sorti sur NES en 1993). Ces deux options restent néanmoins absentes du mode de difficulté “Extrême” qui permet donc de jouer vraiment à l’ancienne !

Pour finir, on peut saluer la présence de nombreux contenus à débloquer (artworks, dessins préparatoires, musiques…), ainsi que l’intégration toujours bienvenue de tableaux de scores en ligne. Une idée plutôt pertinente pour ce genre de titre qui se finit rapidement, mais sur lequel on peut aussi facilement revenir. Dommage donc qu’un bon gros bug critique fasse souvent planter la console lorsqu’on se balade dans ces fameux tableaux de scores. Le problème est connu et devrait être réglé dans une prochaine mise à jour, mais ça ne fait tout de même pas très sérieux. Il n’en reste pas moins que ces différentes options offrent au jeu une certaine rejouabilité qui compense en partie sa faible durée de vie, même si on en fait tout de même rapidement le tour. Pour la forme, on pourra aussi regretter que Capcom ne propose pas la version NES en guise de bonus. D’autant qu’elle n’a jamais été proposée sur Console Virtuelle et qu’elle n’est donc plus exploitée commercialement.

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