Mario & Luigi : Voyage au Centre de Bowser

En résumé

  • Sorties :
  • 9 Octobre 2009
  • 14 Septembre 2009
  • 11 Février 2009

L'avis de Winslow

Cet épisode fait un peu mieux que Partners in Time sans pour autant révolutionner la série. La possibilité d’incarner Bowser et l'exploitation intelligente de l'écran tactile constituent quand même des ajouts intéressants. À essayer en tout cas si l’on est fan de la série, ou si l’on veut découvrir un RPG sans passer la moitié de son temps dans des menus et des combats fastidieux.

Les plus

  • Vraiment drôle
  • Durée de vie honorable
  • Les combats dynamiques
  • Luigi qui baragouine

Les moins

  • Les décors manquent de personnalité
  • Les phases d’exploration pas franchement passionnantes
  • Nintendo-Difference

    par Winslow

    le 25 avril 2012 22:00

Il nous aura fallu attendre près de 3 ans pour voir débarquer le dernier épisode de Mario & Luigi, série débutée en 2003 sur Game Boy Advance. Après des histoires de voix explosive et de paradoxes temporels, voyons voir quel scénario tarabiscoté les petits gars d’AlphaDream nous ont inventé cette fois-ci.

L’ennemi intime

Le village des Toad est touché par une épidémie faisant gonfler tous les habitants de manière disproportionnée, appelée la Rouliboulite. Mario et Luigi sont donc tenus d’enquêter sur les causes de ce phénomène, et surtout de trouver un remède à cette terrible maladie. C’était sans compter sur Bowser qui, fort d’un nouveau pouvoir, débarque au château pour aspirer nos deux héros ainsi que toutes les autres personnes présentes (Peach comprise !). Et c’est ainsi que le titre du jeu se trouve justifié. Toute l’aventure se déroule donc de manière alternée entre Mario et Luigi à l’intérieur de Bowser et ce dernier dans le monde extérieur. Le monde qui une fois de plus est constitué de lieux inédits, au-delà du village des Toad et des châteaux de Peach/Bowser. Les rivaux de toujours devront donc laisser leurs querelles de côté pour s’en aller déjouer les plans de Gracowitz, acolyte du big boss du premier épisode et ici responsable de tout ce chantier.

Mais alors comment s’illustre cette coopération à l’écran ? Le schéma de progression est assez simple : on se déplace avec Bowser, plus pataud mais plus costaud que les moustachus, et lorsqu’un élément entrave son chemin, on passe la main aux frérots qui iront débloquer une capacité du vil saurien dans l’une des nombreuses « salles » qui composent son corps, le plus souvent en résolvant des énigmes et/ou en réussissant un mini-jeu. À ce niveau on peut dire que la diversité est de mise. Qu’il s’agisse de dégommer des ennemis dans une phase de simili-shoot’em up, de renvoyer des projectiles en rythme, ou simplement de tapoter l’écran tactile, tout le monde y trouvera son compte.

Le soft conserve son aspect plate-forme, mais on repasse cette fois à deux personnages contrôlables simultanément. Là encore, la coopération est de mise pour progresser. Un ravin vous empêche de continuer ? Faites monter Luigi sur vos épaules et envolez-vous en tournoyant ! Un passage est trop exigu pour y accéder ? Donnez un coup de marteau sur Mario pour le rapetisser ! Des mécaniques que l’on trouvait déjà dans les précédents épisodes. La disparition des bébés n’est en tout cas pas forcément un mal, car malgré quelques bonnes trouvailles, ceux-ci avaient tendance à alourdir un tantinet la maniabilité. En revanche, l’écran tactile, quasi occulté dans Partners in Time, est ici exploité convenablement, et parfois même de manière franchement originale.

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La faim justifie les moyens

Voir pour s’en convaincre les combats dignes des meilleurs Sentai, confrontant un Bowser surboosté à un ennemi gigantesque, obligeant le joueur à tenir la console comme un livre (ou comme dans Kawashima/Hotel Dusk pour les deux du fond qui n’ont jamais tenu un livre). Les combats plus traditionnels constituent toujours le gros point fort du jeu. Dynamiques à souhait, ils permettent au joueur de ne jamais rester passif derrière son écran, le forçant à bien analyser les comportements ennemis afin de savoir à quel moment esquiver, voire même contre-attaquer. Il est en effet possible, avec le bon timing, de maximiser ses dégâts et, pour ceux ayant des réflexes de serpent, de ne jamais se faire toucher. Contre les ennemis les plus coriaces, il ne faudra pas hésiter à abuser des attaques spéciales, déblocables en dénichant 10 pièces de puzzle pour chacune d’entre elles. Mais attention, leur activation nécessitera une fois de plus la bonne combinaison de touches avec le bon timing, sous peine de se rétamer misérablement, animation tordante à l’appui. Une dizaine seront à débloquer pour Mario et Luigi, et moitié moins pour Bowser. Ce dernier a cependant la possibilité d’aspirer ses ennemis, soit pour les affaiblir, soit carrément pour les envoyer au fond de son gosier rejoindre les deux frères, qui se feront une joie de terminer le boulot. La coopération ne se limite donc pas aux phases d’exploration. Enfin, le nouveau système de badges conférera différents bonus (augmentation des dégâts, des points d’expérience, etc.), à condition d’assurer durant les combats.

C’est grave, docteur ?

Concernant l’aspect technique, c’est donc mignon, coloré et en rondeur, tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un Mario donc. Les environnements ne sont cependant pas forcément passionnants à visiter, la faute à un manque de vie et de charme général (on est loin de l’ambiance des Paper Mario, autre série de jeux Mario version RPG, sur consoles de salon). Du coup, les phases d’exploration/plates-formes ne sont pas forcément celles qui captiveront le plus le joueur. Mais ces quelques défauts ne remettent pas en cause l’intérêt du titre. En effet, la diversité des situations et l’envie de savoir quels rebondissements capillotractés les programmeurs nous ont pondus pour la suite fait que l’on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer. C’est que l’humour fait toujours mouche, un grand merci à Luigi d’ailleurs, qui ne perd pas une occasion de se ridiculiser pour notre plus grand plaisir

Le jeu est globalement assez facile, contrairement au précédent opus qui comprenait quelques combats bien retors. Ici, l’écran de game over n’apparaîtra pas bien souvent, d’autant plus qu’il est possible de se constituer rapidement un bon stock de super champis et autres champis 1UP. Mais ne pas mourir souvent ne signifie pas pour autant finir le jeu rapidement. Même si l’on n’est bien sûr pas dans un Dragon Quest IX, le joueur peut tabler sur une trentaine d’heures de jeu (un peu plus, un peu moins suivant le temps alloué aux quêtes annexes). Tout à fait honorable donc, compte tenu du rythme et de la diversité du gameplay. Un très bon titre en définitive, varié, drôle et inventif. On attend désormais de pied ferme Paper Mario 3DS.

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