Mass Effect 3 : Edition Spéciale

En résumé

  • Sorties :
  • 30 Novembre 2012
  • 13 Novembre 2012
  • 8 Decembre 2012

L'avis de Draco

Sublime à tout point de vue, Mass Effect 3 peut comme ses prédécesseurs entrer sans trembler dans le panthéon des meilleurs jeux de tous les temps. Un univers magistral, servi par une réalisation admirable, les superlatifs pour qualifier l’œuvre de Bioware ne manquent pas. Un titre à posséder absolument !

Les plus

  • Son ambiance
  • Une trame générale exceptionnelle
  • Un gameplay terriblement addictif
  • Un univers ultra fouillé
  • Un petit mode online sympathique
  • Le GamePad exploité correctement

Les moins

  • Quelques lags
  • Vendu un peu trop cher pour un jeu qui date de plusieurs mois.
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 10 janvier 2013 23:00

Troisième épisode d’une trilogie dantesque, Mass Effect 3 s’adresse à tous les amoureux de space opera, de Star Wars en passant par Star Trek et l’excellente série BattleStar Galactica. Écrit de façon sublime avec une trame rarement vue dans un jeu vidéo, ce dernier épisode clôt la trilogie Mass Effect que l’on espère pourtant revoir très bientôt tant son excellence est rare. Bourré d’action, Mass Effect n’en reste pas moins une série RPG dans laquelle chaque choix compte et où les décisions peuvent entraîner le destin de millions de vies. Car le choix, on l’aura du début jusqu’à la fin et sa confrontation avec les Moissonneurs, point d’orgue d’un jeu de près de 40 heures. Un choix qui ne sera jamais évident, qui déchirera parfois le cœur tant certaines décisions seront difficiles à prendre. Ce jeu arrive pourtant des mois après les autres versions, mais entre les DLC inclus d’office (Surgi des Cendres et la nouvelle fin, ainsi qu’une arme lourde inédite et les packs multijoueur Résurgence, Rébellion et Terre) et les petits ajouts sympas avec le GamePad, on se retrouve avec une superior version (hors PC bien sûr) bienvenue… encore heureux serait-on tenté de dire.

C’est le temps des moissons

Nombre de joueurs pourront se poser la question de l’intérêt d’acheter ce troisième opus, aussi fantastique soit-il, sans avoir eu la chance de jouer aux deux premiers épisodes. Bioware trouve une réponse simple : proposer en intro un très long résumé sous forme de bande dessinée interactive. Car Mass Effect 1 et 2 proposaient au joueur de prendre des décisions qui avaient alors un impact durant toute la trilogie : épargner tel ou tel membre de votre équipage, réaliser telle ou telle alliance, etc… Ceux qui avaient déjà pu faire (comme nous) les épisodes sur PC ou consoles ont donc eu le plaisir de pouvoir prendre les décisions qui avaient été les leurs durant les épisodes 1 et 2 et commencer ce troisième comme si de rien n’était. Une bande dessinée interactive remarquablement bien faite et résumant parfaitement toute l’histoire. Les novices de Mass Effect peuvent donc y aller les yeux fermés.

Une histoire longue, longue et complexe. Pour la résumer, Mass Effect narre les aventures du Commandant Sheppard, un humain qui va tenter de rallier toutes les races de la galaxie afin d’éviter que celle-ci ne finisse anéantie par une antique et mystérieuse civilisation : les Moissonneurs. Grâce à des visions provoquées par une ancienne relique Prothéenne (une race anéantie 50.000 ans auparavant), Sheppard voit le retour prochain des Moissonneurs. Ceux-ci reviendraient de façon cyclique, tous les 50.000 ans, afin d’anéantir la totalité des races évoluées de la galaxie. Bien décidé à ne pas se laisser faire, le commandant Sheppard va tenter l’impossible à bord de son vaisseau, le Normandy, et vivre trahisons, manipulations diplomatiques et rebondissements en tout genre. Cet épisode 3 clôt la trilogie Mass Effect et donne toutes les réponses attendues (que vous les acceptiez ou non d’ailleurs) au sujet des Prothéens, des Geths, des Moissonneurs et des Récolteurs.

En lançant Mass Effect 3, comme pour les précédents épisodes, il est possible de choisir son ascendant (pragmatique, conciliant, nuancé…), son style (biotique, Franc-tireur…) et de créer de toutes pièces son personnage. Une fois ceci fait, l’aventure peut commencer. Mass Effect 3 est un Action/RPG, et en ce sens des éléments de jeu de rôle font partie intégrante du titre. Tout au long de l’aventure, on gagne de l’XP qui permet de débloquer des pouvoirs ou des armes spéciales, mais aussi d’améliorer sa santé ou sa résistance. Dans chaque mission, Sheppard est accompagné d’un commando (de deux personnages) issu de son équipage et qu’il faut sélectionner au préalable avant chaque mission. Chaque membre d’équipage a des capacités différentes selon s’il est biotique (un biotique à des pouvoirs psychiques, il peut par exemple projeter à distance un ennemi sur un mur) ou non. Il s’agit donc de prendre le commando idéal pour aller dézinguer du robot ou de l’humain selon les missions fixées. Une fois le commando sélectionné, il faut leur attribuer des armes, peu puissantes au départ, et qu’il s’agit donc d’améliorer. Pour cela il suffit de dépenser son argent sur le Normandy (le vaisseau à bord duquel on se déplace à travers toute la galaxie) ou d’aller sur la citadelle auprès des marchands. Les armes sont customisables, il est donc possible d’améliorer plusieurs fois un fusil de précision et de rendre sa visée plus précise, son chargeur plus important, son temps de rechargement moins long, etc…

Comme pour les précédents opus, de nombreuses missions secondaires viennent ponctuer l’aventure, notamment sur la citadelle, renforçant considérablement l’expérience de jeu. Poussant la durée de vie vers les 40 heures, ce qui est loin d’être négligeable, le jeu est ponctué d’innombrables séquences de dialogue. C’est lors de ces séquences qu’il sera possible de faire évoluer son personnage vers le pragmatisme ou vers le conciliant. Faire un personnage trop pragmatique ou trop conciliant empêchera de débloquer dans la roue des discussions certaines possibilités lors de futurs échanges (imaginons que l’on souhaite plus loin dans le jeu prendre une décision conciliante au sujet d’un point capital de l’aventure et que l’on ait trop rempli sa jauge de pragmatisme… cela aura pour effet d’empêcher toute décision conciliante). Voilà quelques aspects de Mass Effect, qui font comprendre à quel point le jeu est bandant, une sorte de « Livre Dont Vous Êtes le Héros », ces bouquins qui ont fait passer quelques nuits blanches à toute une génération dans les années 80 et 90. 

Le Gameplay de Mass Effect 3

Une mission type dans Mass Effect se déroule comme suit (une des premières missions d’ailleurs). Avec son commando, Sheppard débarque sur une planète X, où toutes les communications ont mystérieusement été interrompues. Des hordes de Récolteurs arrivent et il faut les dézinguer jusqu’au dernier. Première chose à noter, les aires de jeu sont peu ouvertes dans Mass Effect. Tout jeu de rôle soit-il, il ne faut pas s’attendre à des mondes ouverts de type Skyrim, vous risqueriez d’être amèrement déçu. Mass Effect est un RPG concentrant son style sur l’action, d’aucun certains diront peut-être trop, mais il s’agirait là d’avis personnels et pas forcément objectifs.

En tout cas, lorsqu’un échange de tirs commence avec l’ennemi, il est possible de se cacher derrière des éléments du décor et de se relever pour les shooter avec des armes classiques (mitraillette, flingue, fusil sniper, etc.) ou utiliser ses pouvoirs spéciaux et ceux de son commando. Là, le GamePad entre en jeu. Il est possible de sélectionner directement et d’assigner via l’écran tactile les armes que le commando peut utiliser dans ce traquenard et dire à l’un et à l’autre quelle cible et quel pouvoir utiliser dessus. En ne le faisant pas, c’est automatique, mais on perd en puissance et en stratégie.#row_endImaginons un monstre plus féroce que les autres accompagné de 7 ou 8 fantassins, et que l’on souhaite se débarrasser en priorité du gros méchant… il suffit alors de sélectionner sur le GamePad les pouvoirs à utiliser de votre commando et de concentrer toute la puissance de feu sur un seul et même ennemi. Ceci dit, l’utilisation du GamePad oblige, dans le feu de l’action, à ne plus regarder son écran télé, il faudra donc un peu de pratique pour utiliser tout ça rapidement, mais certains pourront avoir du mal à s’y habituer (il faut reconnaître que ce n’est pas franchement pratique même si on y gagne en réactivité). Pour ces gens-là, il est possible de configurer les actions sur les boutons du GamePad et donc ne plus décrocher ses yeux de l’écran, et c’est honnêtement l’option que nous avons choisie à partir de la moitié du jeu.

Niveau I.A, Bioware n’a pas fait les choses à moitié. Ici, les ennemis ne fonceront pas tête baissée sur Sheppard (ou l’un des membres de son commando) s’il a enclenché un pouvoir de type bouclier, mais se rabattront vers le personnage du commando qu’ils jugent le plus faible ou le moins bien protégé à cet instant précis. Tout dépend de la difficulté que le joueur aura choisi avant de lancer l’aventure, mais en mode normal et surtout difficile (option choisie pour ce test), il est inutile de foncer tête baissée, car cela se soldera automatiquement par la mort. Par défaut, le GamePad sert de carte, chose absolument inutile dans le jeu.

Concernant les graphismes, les textures, bien que plutôt jolies, sont malheureusement un peu faiblardes comme c’était d’ailleurs le cas sur les autres consoles. Mais les graphismes, qui ne se résument pas à la qualité des textures, sont largement compensés (et c’est peu dire) par le background général (level-design, chara-design…) qui est juste fantastique ! Outre les effets très réussis, le jeu offre un cachet général unique et formidablement réalisé. Au rang des problèmes, des ralentissements viennent ponctuer Mass Effect 3, et sont dus à des baisses brusques de framerate. Globalement, ce n’est pas gênant, mais ces lags sont bien présents (absents de la version PC, ils sont en revanches bien là sur PS3 et Xbox 360). Il faut toutefois noter qu’ils ne gênent pas forcément l’expérience de jeu, bien que l’on s’en serait volontiers passé. 

Mais que serait un background exceptionnel sans une bande-son magistrale ? Mass Effect 3 respecte tous les codes du space opera, offrant des thèmes magnifiques et surtout parfaitement en adéquation avec son univers ainsi que des bruitages et des doublages de toute beauté. Depuis le premier opus, Bioware a fait un travail considérable là-dessus, la version française comme la version anglaise jouissent de doublages tout simplement exceptionnels dignes de grands films hollywoodiens, ce qui est franchement bien rare (notez que les doublages anglais sont toutefois meilleurs).

Un univers complet et détaillé

Ceux qui ont déjà joué aux précédents opus le savent, mais ceux qui vont découvrir la saga avec celui-ci vont très vite s’en rendre compte, l’univers est gigantesque. Chaque planète visitée, chaque race rencontrée ont droit à leur petite histoire dans le codex. Le tout narré en français (ou en anglais) pour les races et planètes importantes. Dans Mass Effect, c’est un univers complet et crédible qui est dépeint, chaque race ayant son rôle à jouer, son histoire plus ou moins sombre et ses qualités intrinsèques. La trame principale du jeu n’en est que plus complexe, haletante et bourrée de rebondissements. Mass Effect a largement de quoi être porté au cinéma et pourrait sans problèmes faire de l’ombre à l’un des monuments du genre : Star Wars, tant tout est parfaitement écrit. À bord du Normandy, le vaisseau de Sheppard, il faudra visiter toutes les zones de la galaxie et scanner les nombreuses planètes afin de trouver des trésors et des éléments capitaux qui permettront de mener à bien certaines missions (principales et secondaires). Comme dans l’épisode 2, le scan d’une planète est rapide et se fait depuis le Normandy, il n’y a donc pas de retour comme dans le premier avec des explorations de planètes à bord d’un véhicule (certains trouvaient ces explorations fastidieuses d’autres, super cools, nous, nous penchons pour la première catégorie).

Entre deux missions, Sheppard peut se balader sur son vaisseau et parler aux membres d’équipage et à son équipe de barbouzes toujours prête pour l’aider sur une mission difficile. Il faut veiller à parler avec tout le monde et à le faire régulièrement, ce qui aura pour effet de créer avec certains des romances et d’influencer le cours du jeu. Draguer des membres à bord est une possibilité, tout comme parvenir à ses fins et emmener une sublime créature dans ses appartements et assister à une scène… censurée (hé oui faut pas rêver). Notez que Sheppard pourra draguer des hommes si l’on commence l’aventure en ayant choisi le sexe féminin (y a pas de raison, bien que nous n’ayons pas tenté de draguer des hommes avec la version masculine de Sheppard). Selon les choix de dialogue, il sera possible de réussir ou non une romance, pensez-y avant d’envoyer balader l’un des personnages en lui indiquant que vous n’avez pas le temps pour ça et que c’est la mission avant tout (oui, ça sent le vécu en effet)…

Au rang des ajouts, tous les DLC n’ont pas été inclus, à notre grande surprise (comme les DLC Leviathan ou Omega). La nouvelle fin est, en revanche, disponible. Pour ceux qui n’ont pas suivi les faits, à la sortie du jeu sur PC, la fin n’a pas convenu à tout le monde. Des joueurs se sont constitués en groupes pour faire pression sur Bioware. Quelques mois plus tard, Bioware sortait une nouvelle fin pour satisfaire les fans et donner quelques réponses supplémentaires (preuve que Bioware est à l’écoute des joueurs, les autres développeurs devraient en prendre de la graine). En tout cas, pour assister à cette fin, il faudra tout de même jouer près de 40 heures, ce qui n’est pas rien pour une production actuelle. Et une fois le jeu terminé, il est possible de prolonger l’expérience de plusieurs heures grâce au mode online (qui nécessitera la création d’un compte EA). Certains diront que ce mode est très basique, d’autre très fun. Il faut bien reconnaître qu’il s’adresse aux amateurs de jeux d’action avides de shooter un maximum d’ennemis, les autres, plus amateurs de RPG, devraient rapidement passer leur chemin. 

Il faudra faire équipe avec 3 joueurs et affronter des vagues d’ennemis de plus en plus forts. Pour affronter ces hordes, il est possible, comme dans le jeu, de choisir sa classe et ses armes. Plutôt fun, le mode online devient cependant, au bout de quelques heures, lassant, mais viendra renforcer tout de même un peu plus une durée de vie déjà conséquente. Beaucoup de joueurs seront également tentés de recommencer le jeu afin de prendre d’autres décisions au cours de l’aventure et de choisir une tout autre décision finale (tout comme refaire l’aventure en femme si la version masculine de Sheppard avait été choisie au préalable).

Il y aurait encore tant à dire de Mass Effect 3 que finalement la seule chose sensée à faire est d’aller se l’acheter. Magnifique à tout point de vue, Mass Effect 3 clôt avec brio une série qui aura marqué au fer rouge l’industrie du jeu vidéo. Sans doute l’un des meilleurs jeux de tous les temps, adressé autant aux amateurs de jeux d’action que de jeux de rôle. À noter que nous regrettons que le jeu soit vendu si cher alors que la version PC est vendue près de 50% de moins, les versions PS3 & Xbox 360 également. Tout comme nous regrettons qu’Electronic Arts, l’éditeur de la saga, n’ait pas daigné sortir, comme sur les autres consoles, la trilogie vendue 69.99€. Si vous avez un PC, la version Wii U n’est donc PAS indispensable au vu de l’argent que vous pourrez économiser et de l’expérience de jeu (les graphismes et l’irremplaçable combo souris/clavier) qui est proposée.

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