Nano Assault EX

Le voyage fut long et compliqué pour Nano Assault EX. Version boostée de
Nano Assault sorti depuis des plombes aux États-Unis, et jamais
ailleurs , le jeu de Shin’en débarque un peu après Nano Assault Neo sur
Wii U, qui lui ressemble fortement. Sur 3DS, Nano Assault EX a toutefois
quelques arguments à faire valoir, mais aussi quelques défauts.

Nano gastrique

Le
concept du jeu est, à deux trois détails près, le même que dans Nano
Assault Neo. Embarqué dans un vaisseau, le joueur doit “purifier” un
certain nombre de cellules, c’est-à-dire les expurger de tous les
parasites qui les ont infestées. Microbes, virus longiformes et autres
étrangetés apparaissent donc en masse sur ces mini-planètes au look
organique, et le niveau ne se termine qu’une fois tout ce beau monde
exterminé, en évitant bien sûr les classiques boulettes qu’ils lancent
en retour. Le joueur a à sa disposition un tir normal et une arme
spéciale qu’il devra choisir parmi quatre à débloquer. Le petit “plus”
par rapport à Nano Assault Neo, ce sont ces niveaux “sur rails” en vue à
la troisième personne, façon Space Harrier, et ponctués par un boss
coriace. Des niveaux plus difficiles, où l’esquive est plus ardue, mais
très plaisants à jouer et qui confèrent à ce Nano Assault EX plus de
variété que son homologue sur Wii U. Une poignée d’heures à peine seront
malgré tout nécessaires pour voir le bout du mode “histoire”, qui
malgré son nom ne propose aucun scénario. Reste derrière les modes
Arcade, pour améliorer son score sur une cellule en particulier, ou
encore Survivant et Boss à la chaîne, avec l’optique évidemment de
comparer son meilleur score avec celui des autres joueurs en ligne. Par
contre, pas de mode multijoueur à signaler, alors qu’il est pourtant
présent dans Nano Assault Neo. Dommage, mais pour le prix auquel le jeu
est proposé (15 euros lors de sa sortie), sa durée de vie reste tout à
fait correcte.

Nano fluidité

Pour séduire, Nano Assault
EX peut aussi compter sur sa réalisation de haute volée, comme nous l’a
souvent habitué Shin’en avec ses précédents titres. Textures
détaillées, effets en tout genre, tout comme Nano Assault Neo, le jeu en
jette. Il bénéficie qui plus est d’une 3D très réussie qui vaut
vraiment le coup d’être activée, notamment lors des niveaux en couloir
cités plus haut. On passe aux soucis, maintenant ? Contrairement à
l’épisode Wii U, fluide en toutes circonstances, Nano Assault EX souffre
de baisses de frame rate, autrement appelées des ralentissements, que
l’on joue en 3D ou non. Un défaut pas forcément gênant en jeu mais qui
vient ternir une réalisation quasiment irréprochable. On peut également
se poser des questions sur l’absolue inutilité du deuxième écran, qui
affiche juste quelques informations comme le nombre de tirs spéciaux ou
de vies qu’il nous reste. Il aurait bien plus gagné à afficher la carte
interactive du niveau, comme sur le GamePad de la Wii U, de manière à
pouvoir localiser les ennemis qu’il reste à éliminer ou les bonus à
récupérer. Au lieu de ça, on est obligé d’appuyer sur la croix
directionnelle pour afficher la carte, non sans mettre le jeu en pause.
Quant au deuxième écran, ses fonctions tactiles sont totalement
inexploitées, à croire que Shin’en en a oublié l’utilité. Le développeur
a en effet opté pour une orientation du tir avec les boutons A,B, X,Y,
pas forcément confortable ni très précis, alors qu’on aurait bien pu
l’orienter du bout du stylet par exemple. La meilleure solution reste
donc de jouer avec un Circle Pad Po pour vraiment avoir le feeling “twin
stick shooter” comme c’est le cas sur Wii U. Mais tout le monde n’a pas
de Circle Pad Pro…