Rayman 3D

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mars 2011
  • 27 Mars 2011
  • Non renseignée

L'avis de Draco

Rayman 3D aurait récolté bien plus s'il ne s'était pas contenté pas d'utiliser une vieille recette qui avait déjà fait ses preuves. Cependant, force est de constater que le jeu nous a convaincu, malgré le manque de fonctionnalités. Graphiquement joli, doté d'une bonne maniabilité et d'une ambiance énorme, les joueurs prendront plaisir découvrir ou à redécouvrir ce jeu en 3D en relief. Un très grand jeu de plates-formes, qui s'est malheureusement contenté du minimum syndical.

Les plus

  • Des graphismes soignés et une 3D relief qui fonctionne
  • Seul jeu de plates-formes disponible au lancement de la 3DS
  • Un très bon jeu de plates-formes

Les moins

  • Trop peu de changements par rapport aux précédentes versions
  • Une émulation sonore médiocre
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 24 mars 2011 23:00

C’est en 1995 qu’apparait pour la première fois Rayman, héros sympathique sans bras ni jambes qui marquera l’univers du jeu de plates-formes au fer blanc grâce à trois principaux jeux : Rayman (premier du nom, qui marqua notamment la Playstation et la Saturn), Rayman 2 : The Great Escape (qui sortira notamment sur Nintendo 64 et Dreamcast) et Rayman 3 : Hoodlum Havoc (lire notre test GameCube). Rayman fut créé par Michel Ancel et Frederic Houde en 1995 pour Ludimedia (qui deviendra plus tard Ubisoft) et il est le seul héros de jeu vidéo français connu et reconnu, ce qui en fait la fierté de toute l’industrie hexagonale. Voilà quelques années que nous n’avions pas eu l’occasion de voir un jeu Rayman pur et dur sur consoles Nintendo, il était donc logique de se réjouir à l’annonce de Rayman 3D pour le lancement de la 3DS. Malgré tout, il faut noter qu’il ne s’agit pas d’un épisode original puisque c’est le remake de l’épisode 2 (The Great Escape). Mais vous allez vite comprendre que remake ou pas, Ubisoft propose d’emblée un grand jeu de plates-formes…

Histoire et principe de Rayman 3D.

S’il y a bien un genre ou l’histoire n’a absolument aucune espèce d’importance, c’est bien les jeux de plates-formes. Dans ces jeux où seul le but final importe, les longs dialogues deviennent vite hors sujet. Rayman 3D ne déroge ainsi pas à la règle. Le monde de notre jeune héros est en proie à un grand danger qui met en péril toute la planète : des pirates ont capturé les Lums jaunes qui composent le cœur du monde. Il faudra donc récupérer 1000 Lums des mains des pirates à travers les nombreux niveaux que vous devrez parcourir. Le but du jeu est de non seulement les terminer en ramassant tous les Lums jaunes (50 par niveau) mais également de libérer les Lums jaunes et les Ptizêtre (sortes de Lemmings intelligents et délirants) de cages disséminés un peu partout dans les niveaux. Certaines cages demanderont de la concentration et un peu de réflexion pour pouvoir y accéder, ainsi, vous vous reprendrez à revenir sur les niveaux antérieurs afin de libérer tout le monde. Enfin, lorsque vous achevez à 100% un niveau, un mini-jeu se débloque – nous ne vous en dirons cependant pas plus…

Quatre catégories de Lums existent, de différentes couleurs. Certains Lums servent à récupérer de l’énergie, d’autres à valider des checkpoints, de sorte que lorsque Rayman meurt il puisse réapparaitre au dernier checkpoint. Pour justement parler de la difficulté du jeu, elle reste faible au départ puis se renforce de plus en plus au fil des niveaux. Il faut cependant noter que le capital frustration est égal à zéro grâce aux Lums verts (les fameux checkpoint) permettant de réapparaitre à l’infini et de recommencer pas trop loin de l’endroit où vous avez péri, avec honneur et bravoure, nous n’en doutons pas. Ceci plaira à la grande majorité des joueurs.

Rayman 3D dispose d’une bonne rejouabilité, et il fut plaisant de refaire certains des niveaux du jeu afin d’y arracher les 50 Lums et d’y libérer tous les prisonniers. L’aventure, elle, se finit en l’espace de 9 heures, ce qui reste une moyenne honorable dans le monde de la plate-forme.

Remake d’un grand jeu = grand jeu ?

On aurait pu redouter une absence d’évolution graphique du jeu et nous sommes pourtant devant un Rayman 3D entièrement revu sur ce plan. La 3D en relief aide à proposer des objets et décors plus lisses, contribuant à cette bonne impression générale. Il n’est certes pas aussi clinquant que, disons Super Street Fighter IV 3D Edition (sans doute le plus beau jeu au lancement de la 3DS), mais la magie opère de bien belle manière et la réalisation graphique est au rendez-vous. La question était ensuite de savoir si la 3D apportait un réel plus au jeu. Si dans un premier temps nous n’avons pas été convaincus par l’apport de celle-ci, notre avis a évolué au fil des heures. Oubliable à certains moments, d’autres passages nous rappellerons que nous sommes bien devant une 3DS. Les équipes d’Ubisoft n’ont donc pas seulement réalisé un portage d’un jeu vieux de plusieurs années, mais y ont apporté quelques éléments afin de tenter ceux qui avaient déjà conclu le jeu auparavant.

#row_end Si, d’un point de vue général, la qualité graphique et l’effet 3D en relief de ce Rayman 3D sont très satisfaisants, on ne peut pas en dire autant des sons. Non pas que les musiques ou les bruitages soient mauvais car ils sont, au contraire, excellents, mais à de très nombreuses reprises nous avons constaté des bugs liés au son. Vous assisterez donc par moment à des répétitions d’un bruit légèrement agaçant, lié à on ne sait trop quoi et qui apparait suivant l’endroit où vous vous trouvez. Vous constaterez également dès le lancement du jeu que les aigus sont extrêmement mal gérés et font grésiller les enceintes de la 3DS. Il est clair que ça sent ici l’émulation à plein nez et que tous les sons du jeu n’ont pas été retravaillés comme cela aurait dû l’être. Un mauvais point qui aurait pu être facilement évité.

Quel gameplay pour le premier jeu de plates-formes 3DS ?

Rayman 3D fait dans l’extrême sobriété puisque l’écran tactile (écran du bas) n’est jamais mis à contribution et ne sert qu’à afficher le nombre de Lums récoltés, et le nombre de Lums et Ptizêtres emprisonnés qu’il reste à libérer. Autant dire que dans ces conditions, nous nous retrouvons à n’utiliser qu’un écran sur une console qui en possède deux… Au-delà de l’écran tactile inutile, la prise en main reste plutôt classique. Ainsi, on utilisera B pour sauter, en prenant soin d’appuyer une seconde fois sur B pour activer le mode hélice et planer grâce aux cheveux de Rayman, Y pour tirer, X pour jeter et A pour passer notamment les dialogues. Les gâchettes sont également mises à contribution et servent à gérer la caméra. Celle-ci est d’ailleurs toujours très bien positionnée, ce qui est un point ô combien important dans un jeu de plates-formes. Le bouton R sert notamment à passer en mode vue à la première personne histoire de bien scruter les décors qui nous entourent à la recherche de passages secrets nous permettant de libérer des Lums mieux cachés, L servant, lui, à repositionner la caméra au gré de nos déplacements. Un très bon point pour les équipes d’Ubisoft même si cela n’a rien de surprenant vu que Rayman 2 : The Great Escape ne souffrait d’aucun problème de ce type, bien au contraire.

Notre grand regret se situe donc clairement dans la sous-exploitation des fonctionnalités de la console (le micro ne sert à rien, l’appareil photo également et le tactile est inexistant). Rayman 3D ne propose d’ailleurs aucun effet important lié aux fonctions spécifiques à la 3DS, telle que la détection de mouvement. Ainsi, bouger votre console ne servira à rien, un constat bien décevant lorsqu’on peut apercevoir ce que cela peut donner dans les AR Games ou dans la Guerre des Têtes, fournis avec la console. C’est finalement le gros reproche que l’on peut faire à Rayman 3D, on est devant un grand jeu de plates-formes à l’ancienne qui n’exploite pratiquement aucune spécificité de la console mis à part l’effet 3D en relief (on serait tenté de dire : « Encore heureux »).

Un grand jeu de plates-formes ?

Rayman 3D fait partie de ces jeux tellement bons à jouer que ses qualités intrinsèques lui suffisent finalement pour être un incontournable du genre. Le joueur attiré par les jeux de plates-formes sera donc très satisfait de son achat avec un jeu graphiquement soigné, une 3D bien gérée et un gameplay aux petits oignons. Il s’agit d’un jeu qui a déjà très largement fait ses preuves et son retour sur une console proposant de la 3D sans lunettes est un gros plus qui justifie pour le moment son appellation d’incontournable pour les amateurs du genre. Bien sûr, mieux sera fait dans l’avenir, notamment avec des jeux utilisant véritablement les fonctionnalités de la 3DS, mais force est de constater qu’au moment où l’on écrit ces lignes, Rayman 3D vaut terriblement le coup. Concernant les joueurs qui ont déjà fait cet épisode, voire qui l’auraient refait lors de l’une de ses rééditions (notamment sur GameBoy Advance) sachez que rien n’a changé. Le jeu a été transposé tel quel, la 3D et les graphismes en plus. Cependant, si l’aspect nostalgique régit quelque fois vos achats et que le line-up 3DS ne vous dit trop rien, alors l’aventure Rayman devrait une fois de plus vous convaincre sans problèmes.

Avec Rayman 3D, Ubisoft ne pouvait pas se tromper. Remake d’un des plus grands jeux de plates-formes, l’ajout de la 3D ne pouvait que renforcer sa position. On pourra cependant râler qu’il ne s’agisse là que d’un remake pur et dur (on aurait aimé un ou deux monde en plus) et que les fonctionnalités de la console aient été aussi peu mises à contribution. Rayman 3D signe tout de même là un bon point pour le line-up 3DS…

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