Super Street Fighter IV 3D Edition

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mars 2011
  • 27 Mars 2011
  • 26 Février 2011

L'avis de Donax

Super Street Fighter IV 3D Edition est très probablement LE jeu montrant le mieux ce que la 3DS peut faire, et devient par la même occasion la référence du jeu de combat sur console portable. Très réussi par tous ses aspects, il comblera les joueurs occasionnels tout aussi bien que les amateurs du genre qui y trouveront une version qu’ils pourront emmener partout avec eux.

Les plus

  • Graphismes réussis et effets 3D somptueux
  • Les raccourcis de l’écran tactile
  • Le mode StreetPass avec les figurines
  • Le mode online très rapide
  • Le choix entre les modes Lite et Pro lors des rencontre en ligne

Les moins

  • Absence de Yang et Yun ainsi que de l’équilibrage de la version Arcade Edition
  • Pas de mode « Survival » ou « Time Attack »
  • Pas de communication possible entre les joueurs
  • Une prise en main délicate au départ
  • Nintendo-Difference

    par Donax

    le 3 mars 2011 23:00

Super Street Fighter IV 3D Edition est un des porte-étendards de la 3DS puisqu’il fait partie des premiers jeux de la console. Lourde tâche donc, d’autant plus que ce n’est pas un nouveau jeu mais un portage d’un jeu sorti sur consoles HD. Qu’en est-il réellement? Simple portage honteux ou véritable aubaine pour la 3DS ? Choisissez votre perso préféré et préparez-vous au combat. Ready? Fight !

Street Fighter, une série très populaire…

Est-il encore besoin de présenter la série des Street Fighter? Ayant commencé sur borne d’arcade en 1987 avec Street Fighter, la série a surtout rencontré le succès à partir de Street Fighter II: The World Warrior en 1991. C’est ce dernier épisode qui définit le jeu de combat tel que nous le connaissons aujourd’hui. Street Fighter est probablement une des seules séries à faire l’objet de mises à jour. Nous avons vu débarquer Super Street Fighter ou Super Street Fighter II Turbo (encore appelé par les amateurs SSF2X de son nom japonais) comme mises à jour de Street Fighter II ou bien Street Fighter 3 Third Strike (aussi appelé SF3.3) pour comme dernière mise à jour de Street Fighter 3. C’est à cause de (ou grâce à) ces mises à jour que nous n’en sommes aujourd’hui “qu’à” la quatrième version de Street Fighter.

SSFIV3D est, comme son nom l’indique, un portage de Super Street Fighter IV sorti sur consoles HD il y a un an. Pourtant, une version arcade appelée SSFIVAE, AE pour Arcade Edition, a vu le jour assez récemment. Il est donc surprenant de constater que cette version 3DS ne soit pas le portage de la dernière version en date. Et c’est surtout très dommage que cela ne soit pas le cas quand on remarque que la version arcade consiste uniquement en l’ajout de deux nouveaux personnages (Yang et Yun) et de l’équilibrage (parfois très nécessaire) des personnages de la part de Capcom avec l’aide de grands joueurs japonais comme Umehara Daigo ou encore Mago pour ne citer qu’eux.

Insert Coin

C’est donc sur la base de Super Street Fighter IV que nous nous retrouvons. Le programme n’en est pas inintéressant pour autant, bien au contraire. Vous avez le choix entre 35 combattants aux styles très variés et venant quasiment tous de précédentes versions de Street Fighter à l’exception de la mystérieuse coréenne Juri et du lutteur turc Hakan, deux nouvelles recrues créées pour l’occasion. Tous les personnages sont accessibles dès le début du jeu, nul besoin de terminer quoique ce soit pour débloquer certains personnages comme Gouki (Akuma en version française) ou Gouken dans SSFIV. Bien que nous trouvions cela assez dommage, il y aura toujours les médailles, figurines, icones ou encore titres à débloquer. Ceux-ci sont présents en très grand nombre : 300 icones, 615 titres différents, 50 médailles et 500 figurines. Il va donc vous falloir bien du courage pour tout récupérer.

Le traditionnel mode Arcade est bien évidemment là, ainsi que le mode Versus, où vous pourrez combattre un adversaire particulier, humain ou IA (Intelligence Artificielle). Vous pourrez même passer en mode procrastination et regarder deux IA se déchaîner l’une contre l’autre pour vos beaux yeux. À cela s’ajoute un mode Versus 3D où seule la vue change en passant de la vue traditionnelle de profil à la vue ¾ au-dessus de l’épaule. Nous préférons la vue usuelle car bien plus jouable, mais cette nouvelle vue n’en est pas moins impressionnante une fois la 3D activée.
S’en suit le mode de combat en ligne pour jouer contre d’autres joueurs via Internet et le mode Challenge qui ne consiste qu’en une débauche de combos à faire, et ce pour chaque personnage. Nous remarquons alors qu’il n’y a pas de mode « Survival » ou « Time Attack » qui auraient été un gros plus pour les gens préférant jouer seul ou qui ont des problèmes de connexion. A l’heure actuelle, seul le mode arcade présente un quelconque intérêt si l’on est tout seul.
Cela ne s’arrête cependant pas là, car il faut y ajouter le mode entrainement, indispensable pour s’entrainer, vous l’aurez deviné. Viennent alors le mode « Figurines » qui est en fait le mode StreetPass, le menu où vous aurez accès à toutes les données et statistiques vous concernant ainsi que vos personnages, et enfin l’indispensable menu option que tout bon jeu se doit d’avoir.

On reste donc dans du classique mis à part le mode Versus 3D et le mode avec les figurines. Le jeu étant un portage, cet ajout n’est déjà pas si mal.

De la HD à la 3D

C’est probablement une première pour une console Nintendo d’accueillir un portage direct d’un jeu sorti sur console HD. Nous nous demandions alors comment allait être le résultat, d’autant plus que les premiers jeux 3DS sont censés montrer aux gens le potentiel de la console. Eh bien SSFIV ne fait pas défaut du tout, ses graphismes sont vraiment extrêmement proches de la version console de salon. Il faut tout de même rappeler que la résolution n’est pas la même et que les décors sont dorénavant statiques. Il y a donc beaucoup moins de calculs à faire pour la 3DS. De plus, il ne faut pas oublier LA grosse nouveauté de cet opus et de la portable, à savoir la 3D.

Si, fondamentalement, elle n’ajoute rien d’indispensable, la 3D est vraiment très bien faite et apporte une nouvelle vision du jeu de combat. L’immersion dans le combat est bien plus grande et c’est un vrai régal de voir les jambes d’une victime d’un 360 de Zangief “sortir” de l’écran, le tout dans des décors eux aussi en relief. L’utilisation de la 3D ne gêne en aucun cas la jouabilité car tout est parfaitement fluide, en solo ou bien en multi sur Internet. Les plus exigeants pourront, s’ils le désirent, gagner encore plus de fluidité en coupant totalement la 3D dans les options. Dans tous les cas, cette version portable de SSFIV est impressionnante de par sa fidélité au jeu original et en charmera plus d’un.

Shoryu Cancel to Ultra

Abordons maintenant la partie la plus sensible du jeu à savoir la jouabilité. La 3DS ne propose pas une ergonomie équivalente à celle d’une manette de console HD et encore moins celle d’un stick d’arcade. En effet, elle est assez petite, et ses boutons ne sont pas spécialement taillés pour les jeux de combat. Les boutons L et R par exemple sont beaucoup trop petits, de plus la croix directionnelle est beaucoup trop basse pour être d’un confort absolu. Sans oublier le Circle Pad de la 3DS qui fera friser les cheveux à plus d’un amateur de jeu de combat.

Capcom a cependant trouvé un palliatif pour ceux qui auraient donc du mal avec cela et permet de paramétrer quatre raccourcis sur l’écran tactile. Selon le mode choisi, Lite ou Pro, vous pourrez y mettre de simple remplacement pour Poing Fort et Pied Fort par exemple, habituellement placés sur les boutons L et R, ou carrément y mettre les Super Combo ou encore Ultra Combo. En utilisant ces raccourcis, les personnages dits à charge, comme Guile ou Chun Li, sont dès lors un peu plus abordable pour le commun des mortels, surtout quand on voit les commandes à faire pour sortir une Ultra.
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Si vous êtes des habitués du stick d’arcade, la transition va être très perturbante. Le premier réflexe étant de se dire “Je ne suis pas un sac, je n’ai pas besoin de ces raccourcis”, les raccourcis sont assez dénigrés au premier abord, mais le confort de jeu étant tel que l’on fait impasse là-dessus assez facilement. Pour autant, utiliser ces raccourcis n’est pas ce qui va faire de vous le cinquième Dieu du Versus Fighting. En effet, les bons joueurs vous diront qu’arriver à sortir une Ultra est une chose, mais que savoir la placer au bon moment en est une autre. Comme l’aurait très probablement dit notre meilleur commentateur français Ken Bogard, il vous faudra pas mal d’entrainement pour passer du statut de “Sac spécialité gros Pif qui tache” à celui de joueur connaissant ses enchainements mais à qui il arrive de piffer, une fois de temps en temps, une Ultra à la relevée (aussi appelée une “Française”), histoire de rappeler à tous d’où on vient. Les réfractaires de l’écran tactile critiquant la sur-accessibilité n’ont donc vraiment aucun soucis à se faire si ils sont bon car ils auront toujours l’avantage face aux personnes qui ne connaissent pas bien les coups et les personnages. De plus ils auront la possibilité de filtrer les matchs en ligne selon le mode de jeu Lite ou Pro. Aucune excuse donc si vous perdez un match.

 

Du combat même dans votre poche

La grosse nouveauté de ce Street Fighter, mise à part la 3D, c’est l’ajout des Figurines et du mode StreetPass. Ces figurines représentent les 35 combattants et chacune a un niveau de 1 à 7 ainsi qu’un niveau d’attaque et de points de vie propres, sans oublier un niveau de jauge Super Combo et Ultra Combo. Les figurines se récupèrent au fur et à mesure que vous jouez. En effet, vous gagnez des points que vous pourrez alors échanger contre des figurines en faisant fonctionner le distributeur de figurines. Pour 200 points, vous pourrez tenter votre chance et, avec un peu de chance, vous tomberez sur une figurine de haut niveau.
Une fois que vous aurez un tas de figurines, vous devrez alors sélectionner 5 de vos figurines en faisant bien attention que le niveau total de votre équipe ne dépasse pas 20. Comme chaque figurine a des caractéristiques propres, y compris les figurines d’un même niveau d’un même personnage, il va falloir les choisir attentivement. Dès que votre équipe est au complet, vous aurez alors la possibilité d’accentuer ou diminuer certains traits de vos personnages. Sur une base de 100, vous pourrez augmenter ou diminuer votre force, votre défense ou bien votre vitesse. Notez cependant que le total des trois doit être égal à 300, ni plus ni moins. L’équipe se doit d’être la plus forte possible car elle devra affronter d’autres équipes lors de rencontres StreetPass et vous n’aurez aucun moyen d’influer sur le résultat pendant la rencontre, puisqu’elle se fera automatiquement, sans votre intervention. Gagner un combat vous fera gagner 500 points et gagner le match vous fera gagner 3000 points à dépenser pour d’autres figurines.

Il ne vous reste plus qu’à vous balader votre console en poche en espérant croiser quelqu’un qui a non seulement la console mais qui possède le jeu (même s’il n’est pas dans la console lorsque vous passez à côté de lui). Et c’est là tout le problème. En effet, si cela a un quelconque intérêt dans un endroit qui grouille d’accros aux jeux vidéo comme Akihabara à Tokyo, la probabilité de rencontrer quelqu’un ailleurs est pour le moment très faible. Il faudra probablement attendre un peu que le jeu se vende plus, et surtout profiter de rassemblements spécifiques comme les tournois pour véritablement tirer parti de StreetPass. Dommage, car il est bien sympathique ce mode.

Reçu 5 sur 5

Nintendo ayant très largement amélioré son système de code ami, Super Street Fighter IV 3D Edition garde donc ce côté baston internationale avec les combats en ligne. C’est d’ailleurs là tout l’intérêt du jeu : pouvoir jouer partout.
Le menu de ce mode est très simple. Vous choisissez tout d’abord la vue (classique ou 3D épaule). Ensuite, trois choix s’offrent à vous : combat rapide, combat paramétré et enfin combat contre un ami. La première option est la plus simple puisque vous tomberez alors sur une liste des parties disponibles que vous pouvez rejoindre. Si rien ne s’affiche ou si vous ne pouvez pas vous connecter dessus (très probablement parce que quelqu’un a été plus rapide que vous), pas de panique, il suffit de rafraichir la liste et de retenter votre chance. Une fois l’étape de sélection de partie passée, vous serez alors en tête à tête avec votre adversaire. Grosse déception de ce côté là car il n’y a aucune interaction directe avec lui. Pas de dialogue possible, ni même de messages pré-enregistrés visibles en direct. Non, les seules choses que vous pourrez faire c’est voir les paramètres de la partie, sélectionner un message qui ne sera visible qu’une fois la partie lancée et enfin avertir l’autre que vous êtes prêt à combattre. Une fois prêt, la partie se lance, vous sélectionnez votre personnage, son Ultra, le terrain et juste avant de débuter le combat vous pouvez enfin voir le niveau de votre adversaire.
C’est à peu près la même chose du côté des matchs paramétrables à ceci près que vous aurez alors accès aux paramètres, que vous pourrez modifier à votre guise. Ces paramètres serviront à la fois de filtre pour les parties existantes, mais aussi lorsque vous créerez votre partie. Vous pouvez par exemple choisir le temps et le nombre de round, de privilégier les personnes proches de chez vous, ou encore celles qui utilisent le mode Pro exclusivement. Le mode de combat contre un ami fonctionne à l’envers, vous voyez d’abord les parties existantes et c’est lors de la création d’une partie que vous pourrez choisir les paramètres.

Jouer via Internet vous permettra de gagner (ou perdre) des BP ainsi que des PP. Les BP sont propres à chaque personnage tandis que les PP vous concernent vous. Monter en BP montera aussi votre rang. Aussi, faites attention à ne jamais éteindre votre console brutalement, car cela vous ferait perdre tous les BP et PP que vous auriez gagné durant la session de jeu. Nous sommes d’ailleurs un peu déçus de voir que Capcom n’a pas pensé à pénaliser ceux qui se déconnectent en pleine partie, comme cela est le cas dans d’autres jeux, car ici c’est la porte ouverte à tous les abus.
Enfin, il est nécessaire de préciser que SSFIV ne souffre d’aucun ralentissement dû au jeu ou à la console lors des parties en ligne. L’unique paramètre pouvant entrainer des ralentissements est votre connexion elle-même. Évitez donc de jouer dans vos toilettes, loin de votre borne Wi-Fi, si vous ne voulez courir aucun risque.

K.O.

Vous l’aurez compris, Super Street Fighter IV 3D est un jeu parfaitement réalisé et très accessible mais qui devient exigeant dès lors que vous souhaitez progresser réellement. Débloquer toutes les figurines, les médailles et icônes vous prendra un temps énorme, qui dépendra surtout de votre niveau. Comptez tout de même plusieurs dizaines d’heures, voir même la centaine d’heures pour les plus ambitieux. De toute façon, SSFIV3D est un jeu sans réelle fin, et en tant que titre de lancement de la 3DS, c’est un avantage indéniable pour le soft, qui vous permettra d’attendre les premiers vrais gros titres de la 3DS.

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