Test express de World of Horror sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 26 Octobre 2023
  • 26 Octobre 2023
  • 19 Octobre 2023

L'avis de Skyward

Dans l’ensemble World of Horror est un jeu très particulier, développé par un seul homme et volontairement archaïque dans ses mécanismes. S’il peut devenir particulièrement intéressant pour un joueur qui en comprend le fonctionnement, il sera nécessairement déroutant pour quelqu’un qui le découvre, et beaucoup seront découragés par son gameplay tordu et complexe. Cependant, il est assez clair que rien n’a été conçu par accident et que cette complexité est volontaire de la part du développeur, produisant un jeu avec un concept aussi bien défini qu’unique. Les visuels demeurent l’aspect le plus intéressant du jeu. World of Horror a aussi une très bonne rejouabilité une fois que les mécanismes sont plus clairs grâce aux nombreux modes disponibles.

Les plus

  • Les visuels très réussis
  • La belle rejouabilité
  • Un gameplay assumé, bien que complexe
  • Une musique intrigante
  • L’horreur est efficace
  • La bonne traduction française

Les moins

  • La prise en main trop complexe
  • Les mécanismes un peu tordus
  • Les histoires un peu trop courtes, ce qui empêche de vraiment progresser rapidement
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 15 avril 2024 21:36

World of Horror est une création indie fort atypique. Bien que développé par un seul homme polonais (Paweł Koźmiński, alias panstasz), ce jeu s’inspire de l’horreur japonaise à la Junji Ito, ainsi que de l’univers de Lovecraft, avec une bonne dose de monstres difformes et de mystères perturbants. L’originalité de cette aventure 1-bit suffit-elle à en faire une expérience inoubliable sur Nintendo Switch ?



World of Horror est assez déroutant dès la prise en main. C’est un jeu à l’interface volontairement désuète pour rappeler ce qui pouvait se faire dans les années 80. Pas d’instructions, très peu de guidage, une musique minimaliste et des graphismes 1-bit qui peuvent cependant être customisés, car on a accès à plusieurs filtres. On saluera cependant particulièrement les visuels ressemblant très fortement aux mangas de Junji Ito, et qui sont particulièrement terrifiants et perturbants bien que minimalistes.



Beaucoup de personnes pourraient être découragées par la compréhension du fonctionnement du jeu, car très peu de choses sont expliquées et il faut souvent tâtonner soi-même. Une fois que l’on a dépassé cette première épreuve, le jeu propose un menu qui expose les différents modes disponibles. Le premier est une aventure compacte en mode tutoriel censée exposer les mécanismes de base aux joueurs débutants. Il existe ensuite un mode standard où l’on incarne une jeune détective qui doit réussir à mener cinq enquêtes aléatoires dans sa ville, afin de sauver sa ville de la renaissance d’une horreur cosmique. Enfin, il y a un mode rapide permettant de sélectionner aléatoirement un héros et une horreur à abattre, et un mode complètement personnalisable.



L’aventure qui fait office de tutoriel se nomme «Sinistre scénario des ciseaux scolaires». Cette enquête, bien que compacte, permet d’avoir une idée des mécanismes de gameplay assez complexes. World of Horror est un RPG avec une gestion assez particulière de l’exploration et des combats. L’étudiant de l’histoire rentre de nuit dans une école et doit réussir à survivre sans se faire assassiner par les nombreuses entités qui y résident. La progression est linéaire, de pièce en pièce, et ce qu’on rencontre dans chaque salle de classe est généré aléatoirement. Lorsque le héros progresse, il doit faire attention à son endurance (santé physique) et à sa lucidité (santé mentale).



Le protagoniste rencontre des horreurs qu’il doit combattre. Les mécanismes de combat sont un peu lourds de premier abord, avec notamment la possibilité de se battre avec des armes ramassées ou assemblées, de se défendre ou d’effectuer des actions annexes, comme des prières. Les effets des différentes actions ne sont pas expliqués clairement et l’interface est assez indigeste. En plus des combats, il est nécessaire d’explorer les différents recoins des lieux que l’on parcourt afin d’en percer les mystères avec un côté point and click.



Le mode standard est encore plus complexe, puisqu’il n’y a pas un mais cinq mystères aléatoires à résoudre avant de parvenir à la fin. Le jeu demeure malgré tout très linéaire, avec des indications très claires sur les lieux où se rendre. Les mystères sont souvent très cryptiques et il est toujours difficile de comprendre ce qu’il se passe exactement, mais le jeu est sans aucun doute effrayant, où que l’on se rende. Dans le mode standard, en plus des mécanismes du mode tutoriel, il y a un taux de Calamité à gérer, qui correspond à l’avancée de la renaissance de l’horreur cosmique qui souhaite envahir le monde. Des évènements aléatoires peuvent augmenter le Calamité de la ville et cela a des conséquences sur le gameplay, avec parfois des malus pour le protagoniste.

On notera enfin que le jeu est disponible en anglais, japonais, chinois, coréen, français et allemand, et que la traduction française est plus que correcte.


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