Yû-Gi-Oh! 5D\’s Stardust Accelerator World Championship 2009

En résumé

  • Sorties :
  • 14 Mai 2009
  • 19 Mai 2009
  • 26 Mars 2009

L'avis de Foine

Soyons clairs, bien que voulant se démocratiser auprès d'un plus grand public, ce Yû-Gi-Oh! 5D's Stardust Accelerator World Championship 2009 (respirez) aura bien du mal à conquérir de nouvelle contrée. Car malgré un mode histoire plutôt classique mais qu'on ne pourra pas qualifier de mauvais aux vus de ses prédécesseurs, quelques nouvelles phases de gameplay rafraichissant agréablement le soft, le jeu reste pour les professionnels du jeu de carte. Ce seront donc surtout eux qui s'y retrouveront avec un nombre incroyable de cartes ainsi que les règles officielles (limitation de carte et autre). Si on rajoute à ça les échanges/duels, en ligne ou en local, tout les fans seront ravis, et à juste titre. Pour les autres, recherchant du plaisir autre que dans les duels de cartes ou la collection, ils ne trouveront un jeu qu'à l'image de la traduction: bancal.

Les plus

  • Un nombre incalculable de cartes
  • Une IA à toute épreuve
  • Un vrai mode scénario
  • Des graphismes en 3D

Les moins

  • Une IA TROP à toute épreuve...
  • ... sauf quand elle est en équipe avec vous.
  • Certaines phases de gameplay lourdes
  • La traduction française affreuse
  • Nintendo-Difference

    par Foine

    le 12 juillet 2009 22:00

Cela fait maintenant plusieurs années (depuis 2003 exactement) que
le jeu de cartes Yu-Gi-Oh connait son adaptation annuelle avec sa série
des « World Championship » (Worldwide Edition pour le premier du nom).
Jeu « officiel » du jeu de carte, cette série a un seul et unique
objectif: se révéler être le simulateur ultime de duel de carte
Yu-Gi-Oh. Et ce souvent aux détriments d’autres points comme un
scénario ou un quelconque effort de réalisation. La cuvée 2009 nous est
donc parvenue, et il faut bien l’avouer, même si le concept reste le
même, quelques efforts ont été fournis cette fois-ci pour essayer de
nous faire apprécier ce Yu-Gi-Oh 2009.


Un scénario ?!!

Le
premier point marquant de cet épisode nous apparaît dès le début: on a
le droit à un mode histoire. Surnommé « Histoire 5D’s » ce mode nous
met dans la peau d’un jeune homme amnésique, qu’une petite fille
retrouve inconscient dans la rue avec seulement sur lui, ses vêtements,
un disque de duel, et un deck de cartes. On apprendra alors bien vite
que l’on a été recueilli par les compagnons de Yusei Fudo, le héros de
la série Yu-Gi-Oh 5D’s (énième dérivé de la série Yu-Gi-Oh). C’est
alors que commence l’histoire de notre héros qui revivra, de son propre
point de vue, tout en retrouvant sa mémoire, les événements la première
saison du dessin animé. Si cela peut sembler plutôt banale pour la
majorité des joueurs, il n’en est rien pour les adeptes de la série qui
étaient maintenant habitués à des successions de duels presque sans
rapport les uns avec les autres. Ici on a donc le droit à un scénario,
des duels justifiés et cela aide pour accrocher au jeu. Néanmoins ce
scénario n’est pas sans défauts. Tout d’abord, même s’il a le privilège
d’exister, il ne nous tiendra jamais en haleine. De plus le jeu a fait
l’objet d’une traduction plus que douteuse. Les dialogues sont donc
souvent bateaux et ne vous feront pas palpiter. Par exemple, à chaque
début de duel notre héros prononcera LA phrase, qui pourrait, par
ailleurs, devenir culte: « Ça va être croustillant ». Alors certes, ce
scénario n’a rien de parfait mais, au final, c’est une amélioration,
comparé à ses aînés. Et pour les réfractaires aux innovations, il reste
toujours un mode « World Championship » qui est en fait le remake de
l’épisode 2007 du soft. On pourra donc faire quelques duels contre des
IA, acheter de nouvelles cartes, ainsi que faire échanges et duels sur
internet ou en local avec des humains, des vrais.

Une réalisation ?!!

Mais
là où Konami fait très fort cette année, c’est aussi dans la
réalisation du soft qui a été nettement améliorée, comparé aux versions
antérieures. Cette année, ce sont des personnages ainsi que des
environnements en full 3D qui s’afficheront sur les écrans de nos DS.
Alors, certes, cela a déjà été fait, mais on ne peut qu’applaudir
l’effort quand on sait que le jeu se serait sûrement aussi bien vendu
si cet effort n’avait pas été fait. C’est donc à travers un
environnement tout en 3D que nous rencontrerons les différents
protagonistes. Malheureusement cette 3D est à l’image du scénario: loin
d’être parfaite. Même si les décors ne sont pas (trop) vides, on aura
pas vraiment l’impression de se déplacer dans une ville qui vie. De
plus, les différents gros plans que nous offre le jeu nous montrent à
quel point cette 3D aurait pu être de meilleure facture. Car même si
l’on reconnaît les différents personnages, on aura quand même du mal à
faire le lien entre leur représentation, version manga, que l’on voit
lors des dialogues et leur représentation 3D. Mais ne mettre en valeur
que les graphismes dans la partie exploration, que l’on voit assez peu
finalement, c’est assez dommage. Konami a donc pensé à tout et a
intégré quelques animations en 3D lors de l’invocation de cartes
maitresses. Là encore un petit ajout, qui bien que loin d’être
essentiel, ajoute de la valeur au soft.

La partie « duel » n’a pas
souffert de gros liftings, mais a quand même subi quelques évolutions.
Maintenant les créatures apparaissent en 2D au dessus de leur carte. En
revanche elles ne bougent presque pas et sont tellement pixellisées
qu’au final ça n’apporte pas grand chose. A côté de ça on a droit à une
nouvelle mise en place des informations de duel, mise en place sur
laquelle nous reviendrons plus tard. D’un point de vue général donc,
les graphismes restent identiques et on aura encore une fois le droit à
des cartes miniatures modélisées de façon exécrable pour représenter
notre main.

Exécrable toujours, l’aspect musical du soft. On ne se
souviendra d’aucun thème et les différents bruitages restent identiques
à ceux des versions précédentes, donc extrêmement quelconques. Mention
spéciale tout de même à certaines musiques qui apparaissent lors de la
pose de carte magie de type terrain. Faite pour coller à l’ambiance du
terrain qui vient d’apparaitre, ces musiques sont parfois tellement
difficiles à écouter qu’on en viendrait presque à vouloir incessamment
sous peu le retour de la musique de duel classique, qui, même si elle
n’est pas bonne, ne nous casse pas les oreilles, elle !

#row_end

Des innovations de gameplay ?!!

Et
oui. Konami ose ! Konami bouleverse tout un univers ! Non quand même pas.
Mais Konami a amélioré sa formule du jeu de carte sur DS. Tout d’abord,
via l’histoire, on pourra maintenant profiter des turbo-duels. Duels
fait à moto, caractéristique de la série 5D’s. Avec leurs règles un peu
différentes des duels classiques, on casse un peu la routine ce qui ne
peut pas faire de mal à un jeu reprenant inlassablement le même
concept. Dans la même lignée, on nous offre dans cet épisode quelques
séquences de courses à moto. Rien à voir avec les cartes, ici il faudra
juste arriver le premier à la fin du parcours. Et même si durant ces
phases on voit des décors se répétant sans cesse, même si l’on confond
des accélérateurs avec des taches d’huile, elles font varier les
séquences de jeu tout en faisant avancer le scénario. Alors, si la
maniabilité est plutôt suspecte, on ne peut pas pester contre les
différentes tentatives d’innovation que l’on voit. Autre phase
« originale »: celle d’infiltration. Cette dernière est beaucoup plus
critiquable que les phases de courses à moto. Car si la maniabilité de
la moto est assez spéciale, on comprend assez vite son fonctionnement.
En revanche, pendant l’infiltration, on vous fera faire des
aller-retours dans un bâtiment tout en esquivant des gardes exécutant
des parcours improbables et possédant une ouïe et une vue très
approximatives. On sera donc bien content de finir cette zone, qui bien
qu’assez courte, pourra vous prendre du temps tellement vous pourrez
échouer en vous faisant repérer par un garde qui n’était pas censé vous
voir.

Mais le plus gros changement dans la manière de jouer de cet
épisode se situe tout de même dans la partie principale du soft, à
savoir, les duels. Aujourd’hui, Konami, sans tout bouleverser, a pensé
à utiliser correctement les deux écrans de la DS. On aura donc droit au
texte détaillé de la carte que l’on survole sur l’écran supérieur de la
console tandis que l’écran inférieur affichera l’état du terrain de
jeu. Cela peut paraître bête, mais pouvoir consulter d’un seul coup
d’œil les caractéristiques d’une carte se révèle très agréable et très
pratique. On notera tout de même quelques bémols pour ces
« innovations ». En effet, cette nouvelle manière d’afficher les duels
a un seul gros défaut: on ne sait pas s’il faut jouer au stylet ou pas.
Car si la plupart des actions se font nettement plus rapidement au
stylet, l’écran est tellement surchargé de différents boutons que l’on
a du mal à en repérer certains. Il est donc parfois préférable
d’appuyer sur le bouton de la console, qui sert ici paradoxalement de
« raccourci » comparé au bouton tactile que l’on cherche. Bref ce
n’est pas une révolution mais les innovations de gameplay ont quand
même pour mérite d’essayer de faire vivre un peu plus un mode scénario
un peu bancal.

Une VRAIE simulation de jeu de cartes

Mais
évidemment la force du titre ne repose ni dans son scénario, ni dans sa
réalisation, bien que leurs améliorations (voire carrément ajout pour
le scénario) soient positives. La principale caractéristique du titre
se situe dans le fait qu’il s’agit d’une simulation pure et dure du jeu
de cartes.

Ici on ne gagnera presque aucune carte gratuitement grâce
au scénario. Toutes les cartes que vous aurez, vous devrez les payer en
achetant des boosters via des DP, que vous gagnerez en duel. Après, ce
que vous aurez dans le booster relève de la chance pure et simple. Cela
peut aller, comme pour la réalité, de carte plus nulles les unes que
les autres, à des cartes surpuissantes ou très utiles. Mais, là encore,
comme dans la réalité, très peu d’entre elles vous seront vraiment
utiles. Et c’est alors que le jeu trouve sa limite. Car pendant que
vous faites le déroulement du scénario, et donc que vos adversaires
deviennent de plus en plus fort, vous achetez vos boosters avec plus de
cartes inutiles que vous n’en rêviez. Donc votre deck stagne et vous
arrivez à un moment où vous ne pourrez plus battre vos adversaires
tellement leur deck seront remplis de combos tueurs.

Mais ce n’est
pas tout. Non seulement vos adversaires auront des decks plus fort que
le vôtre, mais en plus de ça l’IA, réagira de manière optimale et ce
quel que soit votre adversaire ! On a donc en face de soit les
adversaires presque parfaits qui ne feront quasiment aucune erreur. On
aura beaucoup de plaisir à jouer contre des humains qui, eux,
commettent erreurs et oublis. On pourra d’ailleurs saluer cette IA qui,
malgré un nombre très impressionnant de cartes disponibles dans le jeu,
ne mettra jamais très longtemps pour jouer. Néanmoins, on pourra voir
la limite de la machine durant les Tags Duels (duel par équipe de
deux). Car, si en un contre un votre adversaire ne fera aucune erreur,
en deux contre deux votre partenaire pourra vous donner envie de jeter
votre DS par la fenêtre tellement son comportement vous mènera parfois
à la défaite. Et ce n’est pas une exagération ! Votre partenaire peut
vous faire perdre tout seul en faisant perdre des points de vie à
l’équipe.

Le jeu de carte Yu-Gi-Oh sur DS est donc aussi frustrant,
voire plus qu’un vrai jeu de cartes « à jouer et à collectionner ». Car
si la frustration de n’avoir aucune bonne cartes dans ses boosters est
bien là, ici on ne pourra pas gagner sans avoir de bonnes cartes. Il
existe bien évidemment une issue de secours à ce système. On pourra
tout d’abord rentrer les références des cartes que l’on possède en vrai
via le mode « World Championship » pour les récupérer virtuellement.
Cela pourrait être salvateur pour pouvoir avancer dans le jeu, or, les
cartes rentrées de cette manière dans le jeu coutent, elles aussi, des
DP. Et beaucoup, qui plus est ! Donc on en revient au même problème:
devoir gagner sans posséder un deck compétitif pour amasser des points.
Autre méthode ayant le même défaut : la possibilité d’acheter des decks
pré-construits directement au magasin à partir d’un certain moment de
l’histoire. Mais encore une fois ils sont très chers et donc difficiles
à obtenir.

Pour conclure le Yu-Gi-Oh nouveau à fait peau neuve
sans pour autant renier sa raison de vivre, à savoir mettre en jeu
vidéo les règles et cartes officielles du jeu, pour tous ses
aficionados. En proposant bien plus d’un millier de cartes à
collectionner, une IA à toute épreuve ou presque, il est l’outil ultime
pour que tous les « professionnels » du genre puissent avoir des decks
surpuissants, au prix de grosses goutes de sueur et de sang, mais en
mettant moins d’argent dedans que dans la vie.

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