Preview de Yo-kai Watch

Depuis 2013, la série Yo-kai Watch de Level-5 (Dark Cloud et Chronicle, Rogue Galaxy, Dragon Quest VIII et IX, Professeur Layton, Little Battlers eXperience, Inazuma Eleven, Ni no Kuni, Fantasy Life…), déclinée en anime, manga, jeux vidéo et jouets, connaît un succès phénoménal au Japon. Ce n’est qu’en 2015 que Nintendo a annoncé officiellement la localisation du premier jeu sur 3DS, un RPG, en Occident. Il est sorti le 6 novembre dernier aux États-Unis, et au même moment, le manga a été édité, la première saison de l’anime a été diffusée et plusieurs jouets ont été commercialisés. En Europe, il faudra attendre le mois prochain pour enfin découvrir l’anime en français et essayer le premier jeu, prévu précisément pour le 29 avril. De notre côté, nous avons pu y jouer pendant une dizaine d’heures, l’occasion de comprendre pourquoi la saga connaît autant de succès au Japon.

 

 

Le début du jeu est assez classique et nous propose d’incarner un personnage féminin (dont le prénom de base est Katie) ou masculin (Nathan par défaut). L’aventure commence à Granval-sur-Mer, une grande ville paisible où les habitants mènent une vie normale. Mais un jour, notre héros décide de partir à la chasse aux insectes pour un exposé et tombe sur une mystérieuse créature appelée Whisper. Il s’agit en fait d’un Yo-kai, un être directement inspiré par les yokai, des monstres surnaturels très connus dans le folklore japonais. Normalement invisibles à l’œil nu, les Yo-kai peuvent être vus à l’aide de la Yo-kai Watch, que Whisper donne très rapidement à notre personnage. D’ailleurs, qu’il le veuille ou non, le héros sera accompagné par Whisper tout au long du jeu.

Les Yo-kai sont présents partout dans la ville de Granval et sont souvent coupables des agissements étranges des humains. Si des personnes disparaissent, volent, dépriment, dépensent de l’argent sans compter, mangent sans arrêt, ou refusent de sortir de chez eux, c’est à cause des Yo-kai. Généralement, ils font ça pour rire ou s’amuser, mais d’autres créatures veulent vraiment causer des problèmes et notre héros aura souvent pour mission d’enquêter la ville pour trouver, combattre, ou se lier d’amitié avec les Yo-kai. Pour voir ces monstres si particuliers au cours de notre exploration, il suffit simplement d’utiliser la Yo-kai Watch à l’aide de l’écran tactile ou des boutons de la 3DS. Facile à prendre en main, cette montre propose de base une loupe qui permet d’explorer de nouvelles zones, localiser et affronter les Yo-kai avec le rang le plus faible (E). Au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu, on peut participer à des quêtes pour augmenter le rang de la montre, ce qui permet de trouver et combattre les Yo-kai avec un rang de plus en plus élevé.

Concernant l’histoire, elle est divisée en plusieurs épisodes plus ou moins liés entre eux et qui consistent à accomplir une quête importante puis combattre un boss. Autant le dire tout de suite, le scénario est loin d’être exceptionnel et les personnages ne sont pas vraiment développés. En revanche, dès les premières heures de jeu, il est difficile de s’ennuyer, car l’ambiance est originale et le fil rouge est assez prenant. On trouve aussi plusieurs types de quêtes scénarisées : des requêtes plus ou moins importantes et des services, proposés par les humains et les Yo-kai. L’humour, sans être lourd ou gênant, occupe aussi une place importante et la traduction est bien adaptée pour le public européen. Les noms français des Yo-kai ne perdent pas leur sens d’origine et les plus célèbres, comme Whisper, Jibanyan, ou encore Komasan, gardent leur nom de base. À noter que les Yo-kai possèdent tous une voix et qu’ils sont doublés en français. Les (rares) cinématiques sont également doublées en français, et en général, le travail sur le doublage est plutôt soigné.

 

 

Yo-kai Watch étant avant tout un RPG, l’exploration et les combats occupent également une place importante. On prend réellement du plaisir à explorer Granval, car la ville est vivante, et les autres lieux sont assez variés, même si on ne s’éloigne pratiquement jamais de la ville. Le seul bémol réside dans la barre d’endurance du héros lorsqu’il court. Cela ajoute une touche de réalisme sympathique et de la difficulté pendant quelques parties du jeu, mais certains joueurs trouveront cela assez gênant. L’autre petit bémol, c’est l’interface de la carte, qui est légèrement perfectible puisqu’elle n’indique pas directement les noms des lieux où l’on souhaite aller. Cela dit, les objectifs sont souvent bien indiqués.

Pour affronter les Yo-kai, il faudra simplement utiliser la loupe lorsque le radar réagira, localiser la créature en faisant en sorte qu’elle ne s’échappe pas, puis l’affronter. Dans certaines zones, les Yo-kai apparaissent directement sur l’écran d’exploration et s’ils nous voient, ce sont eux qui viennent nous affronter directement. Pour se familiariser avec le système de combat, un petit tutoriel est disponible et il est possible de le consulter tout moment. On peut se sentir légèrement perdu au début du jeu, mais il ne s’agit que d’une formalité, Level-5 ayant visiblement tout fait pour rendre le jeu accessible, sans qu’il soit extrêmement facile. Même s’il n’y a pas plusieurs modes de difficulté, il y a bel et bien du challenge, grâce à la nervosité et à la profondeur du système de combat

Avant de démarrer une bataille, il est fortement conseillé de bien préparer son équipe à partir du menu du jeu, où l’on trouve tous les médaillons des Yo-kai que l’on possède. L’équipe doit toujours être composée de six créatures et on peut changer leur place, les équiper d’objets et même s’en séparer. Pour les joueurs indécis, les développeurs ont trouvé la bonne idée d’inclure une fonction d’équipe automatique, qui choisit automatiquement une équipe selon plusieurs critères : niveau, rang, défense, attaque, équilibre, etc… Les Yo-kai possèdent leurs propres statistiques, des points d’expérience, une tribu, un rang, un niveau, une jauge d’âme et de points de vie, un élément et une personnalité, que nous détaillerons dans notre test qui arrivera le mois prochain. 

 

 

Les combats se déroulent selon plusieurs règles très faciles à comprendre. Tout d’abord, il faut savoir qu’en général, les batailles se déroulent à trois contre trois, ou en trois contre un (souvent un boss). Les Yo-kai que l’on possède sont positionnés sur une roue que l’on peut manipuler à l’aide de l’écran tactile. Les trois créatures qui sont placées sur la ligne de front attaquent en utilisant leurs techniques automatiquement sur le ou les ennemis. Pour utiliser les autres Yo-kai, il suffit simplement de tourner la roue. Pendant les combats, il faut toujours essayer de bien vérifier les points de vie des Yo-kai et faire en sorte qu’ils ne tombent pas KO.

En dehors de ce concept automatique qui peut vaguement rappeler certains action-RPG, il faut donner des ordres manuellement. L’ordre principal, c’est celui de l’Âmultime, que l’on peut utiliser lorsque la jauge d’âme est pleine (elle se remplit au fil du temps ou lorsque l’on utilise un objet). L’Âmultime est une capacité très puissante ou qui permet d’augmenter les statistiques et qui s’enclenche en effectuant une action précise sur l’écran tactile (comme dessiner trois formes, toucher des boules ou faire tourner le médaillon du Yo-kai). Le deuxième ordre principal est celui de purifier un de nos Yo-kai qui a été victime de l’envoûtement d’un ennemi, en plaçant la créature au niveau de l’icône correspondante et en effectuant là aussi diverses actions sur l’écran tactile, sous peine qu’il subisse des pénalités gênantes. Nous vous prévenons tout de suite : le système de combat étant nerveux et les contrôles sur l’écran tactile étant nombreux, il vaut mieux appliquer une protection pour l’écran tactile.

Les autres ordres proposent de placer une épingle pour viser une cible en particulier, notamment les boss qui possèdent des points faibles, et le dernier ordre est bien sûr celui de donner un objet à un allié pour le soigner ou augmenter temporairement ses statistiques… ou à un Yo-kai ! En effet, les objets qui permettent de se soigner peuvent aussi être utilisés sur les Yo-kai ennemis afin d’avoir plus de chances pour qu’ils se lient d’amitié avec nous à la fin du combat. Mais pour cela, il faut prendre plusieurs éléments en compte. Par exemple, il est nécessaire d’offrir un objet qui plaira au Yo-kai adverse, mais il faut aussi avoir des Yo-kai avec un rang et un niveau suffisamment élevés. Malheureusement, le système de recrutement est parfois assez frustrant, car il faudra parfois faire de nombreux combats pour espérer recruter un nouveau Yo-kai. Il existe aussi la fusion de Yo-kai et d’objets, des duels en multijoueur local, une fonction StreetPass et bien plus encore, mais nous en parlerons un peu plus dans notre test.

 

 

Ce premier contact avec Yo-kai a été plus que convaincant et nous pouvons déjà confirmer que la série mérite entièrement son succès. Ce nouvel univers signé Level-5 est très bien introduit, l’ambiance est prenante et les nombreux détails éparpillés dans la ville de Granval, parfois drôles et réalistes, sont vraiment efficaces. L’histoire n’est peut-être pas transcendante, mais on oublie vite ce léger défaut grâce à une ville vivante, aux nombreuses activités proposées, au système de combat à la fois nerveux, profond et accessible, et à une réalisation aux petits oignons avec des graphismes soignés et des musiques agréables. Une chose est sûre, Yo-kai Watch peut plaire à de nombreux joueurs, qu’ils soient friands de RPG ou non. On espère que Nintendo fera l’effort de localiser les autres jeux de la saga, dont Yo-kai Watch 2, qui est réputé pour être encore meilleur que le premier épisode.

  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 23 mars 2016 à 20:43

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  • Sorties :
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