Test Nintendo Switch de Debris Infinity, au rayon petit budget, ce manic shooter mérite la tête de gondole

Alors que nous peinons à trouver des solutions pour rendre notre planète bleue plus vivable et que les grandes puissances sont absolument incapables de bouger le petit doigt pour entreprendre de réelles actions écologiques, SVC Games nous propose de nettoyer l’espace de ses débris dans Debris Infinity, virtuellement bien entendu. Est-ce que Madame sera servie ?


Un test rédigé par Goonpay.

Il y a bien longtemps…

Les enfants des années 1970 se souviennent forcément d’Asteroids, le shoot ’em up lancé par Atari pour surfer sur la vague spatiale de Space Invaders. Et même à ceux qui n’étaient pas encore de ce monde, ce nom devrait au moins évoquer quelque chose. Et si vraiment, tout cela ne trouve aucun écho en vous, peut-être que « Geometry Wars », sorti en 2003 sur Xbox, ou plutôt intégré à Project Gotham Racing 2 est plus parlant ? Toutefois, pour clarifier le contexte historique et rendre à César ce qui appartient à César, on placera dans ces quelques lignes le nom de Spacewar! en invitant les curieux à aller sonder la toile pour renforcer leur culture vidéoludique personnelle.

Bref, aujourd’hui, c’est très clairement une copie de Geometry Wars qui est arrivée sur l’eShop de la Switch via Debris Infinity. Copie car on retrouve exactement le même concept et la même approche graphique.

Manic shooter, késako ?

Comme on est en pleine humeur de partage culturel, revenons en quelques mots sur ce terme de manic shooter. Le genre « shoot ’em up » est comme une sorte de gros meuble à tiroir dans lequel on peut classer tout un tas de sous-catégories, comme le scrolling shooter (R-type…), le rail shooter (StarWing), les run & gun (Metal Slug), ou encore le manic shooter, dont fait partie Debris Infinity.

La particularité de ce genre, c’est que la zone de jeu est limitée à la surface de l’écran et beaucoup d’ennemis font leur apparition dans tous les sens. On contrôle donc un vaisseau qui doit slalomer entre les objets et s’en débarrasser pour améliorer son score. Le scoring étant clairement le but du jeu, il faut se montrer précis dans ses tirs et ses déplacements car, à mesure que la partie avance, l’écran devient de plus en plus chargé et confus.

Dans Debris Infinity, il faut donc s’imaginer aux commandes d’un vaisseau spatial qui dispose, en plus du tir classique, de deux pouvoirs. Le premier est une explosion de masse qui anéantit tout élément à l’écran, le second est un ralentissement du temps qui permet de s’extirper de situations difficiles grâce à un effet bullet time.

Pour manipuler l’engin, les deux sticks sont mis à profit. Le gauche pour se déplacer, le droit pour tirer (la direction donnée au stick définit la direction des tirs). La prise en main est immédiate mais nécessite une certaine connivence entre les pouces car il n’est jamais évident de filer dans le coin supérieur droit et tirer en même temps vers l’inférieur gauche. C’est le genre d’application qui pourrait peut-être être utile aux ergothérapeutes, étant donné la liaison cerveau/main à effectuer.

Il est également possible de joueur à deux, le premier joueur contrôle alors les mouvements du vaisseau pendant que l’autre gère les tirs, comme si Han Solo et Chewbacca se livraient à une petite bataille avec l’Empire à bord du Faucon Millenium.

En revanche, les vibrations de la manette sont un peu trop agressives et dérangent plus qu’elles n’apportent au final, que ce soit en portable ou en mode téléviseur.

Astrographique

Quand il s’agit d’envoyer un vaisseau dans l’espace, géométrie et mathématique font bon ménage, et c’est aussi le cas concernant Debris Infinity. Les manic shooter étant d’un naturel assez chargé, on a tendance à épurer au maximum les éléments graphiques pour améliorer la lisibilité à l’écran. Fond noir et formes géométriques sont donc les seuls éléments qui viendront créer un tumulte coloré pour nos rétines. À l’instar de Geometry Wars, les astres et autres engins ennemis sont représentés par des cercles, des losanges, des carrés, des triangles de différentes tailles et couleurs, qui donnent un rendu bien sympathique. Évidemment, tout ronronne comme un chat à 60 images par seconde.

Malheureusement, notre bolide, vêtu d’un simple contour blanc, semble parfois se perdre dans la composition qui se crée à l’écran. Chaque impact étant synonyme de dangers mortels, il n’est pas rare de s’offusquer d’un manque de visibilité dans ce feu d’artifice spatial. Néanmoins, pour compenser cette relative cacophonie visuelle, la hitbox se veut précise, permettant de s’offrir quelques frayeurs et renforçant l’adrénaline en passant à un micromètre d’un astéroïde.

Pour renforcer le rythme, une bande son techno accompagne les parties avec des bruitages assez sourds et une voix bien électro qui donnent quelques indications du genre « Level Up » au moment opportun. On se retrouve donc à jauger et à juger très rapidement de la faisabilité de telle ou telle manœuvre périlleuse et prendre un certain plaisir à nettoyer l’écran le plus efficacement possible.

Une fois entré dans la sphère du scoring, on cherche à éliminer tout ce qui arrive, sauf que Debris Infinity dispose d’un système de bonus qui oblige à faire des choix. En blastant les ennemis sans cesse, on augmente son compteur de combo et la valeur de chaque ennemi. Plus on les élimine vite (réflexe), plus on gagne en points. À l’inverse, en esquivant les ennemis, on augmente le multiplicateur de points et en réalisant des chaînes (éliminer des objets de couleurs similaires), on obtient des bonus comme des gains d’énergie vitale, un meilleur tir durant quelques secondes, un bouclier ou régénérer ses réserves d’armes spéciales (bombes et ralentissements).

Le jeu dispose de trois modes : le Normal, le Time Attack et le Power Wave.
En normal, il faut simplement obtenir le plus gros score possible en affrontant des ennemis qui sont de plus en plus forts et nombreux. Le Time Attack propose là encore d’effectuer le plus haut score possible dans un temps limité à trois minutes. On est alors invincible, mais les impacts réduisent le score. Enfin, le Power Wave est une succession de vagues d’ennemis à affronter en un temps limité. Les secondes restantes sont alors répercutées sur la vague suivante. Un classement en ligne est bien entendu disponible pour chaque mode.

 

Conclusion : PEUT-ÊTRE !

Ce n’est pas le jeu du siècle et il n’avait pas la prétention de l’être, mais pour cinq euros, Debris Infinity remplit le rôle qu’il a à jouer. Au rayon « petit budget » ou « jeu pour faire passer un trajet un peu long plus rapidement », il mérite la tête de gondole. Bien réalisé, on ne peut pas lui reprocher grand-chose, à part peut-être les vibrations trop fortes. Bref, un petit moment sympathique à passer, sans certitude d’y retourner.

LES PLUS : 

+ Un bon manic shooter
+ Un petit prix qui peut durer longtemps (si on aime le genre)
+ Les effets de lumière sympathiques
+ 3 modes de jeux pour varier

 

LES MOINS :

– ViiiibrrrRRrrrRRRrrrAAAtion
– À tendance à être rapidement abandonné après quelques parties
– Le manque de lisibilité parfois du vaisseau avec les autres objets blancs

_______________________________________________________________

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre ou à l’univers). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 9 mars 2019 à 13:56

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