Test Nintendo Switch de FAST RMX, en attendant F-Zero…

Disponible à l’achat depuis le 3 mars 2017, Fast RMX est un jeu de course futuriste développé et édité par Shin’en Multimedia. Si le titre est bel et bien exclusif à la Nintendo Switch, il s’agit en réalité d’un portage amélioré de FAST Racing NEO, précédemment sorti sur Wii U. Le soft reprend tous les circuits et véhicules présents chez son aîné (contenus additionnels inclus), tout en y ajoutant six circuits. Proposée depuis le 13 septembre dernier, une mise à jour gratuite apporte avec elle six nouveaux tracés, totalisant plus de trente-six pistes. FAST RMX mérite-t-il cependant votre temps et – plus important encore – votre argent ? accrochez votre ceinture, voici quelques éléments de réponses.


Un article rédigé par Kalimari.

 

Plus qu’un ReMiX

Unique jeu de course à l’arrivée de la console, le jeu de Shin’en Multimedia doit aujourd’hui batailler face au mastodonte Mario Kart. Que les néophytes de la série soient tout de suite mis au point : FAST RMX ne se place ni dans la catégorie de la simulation ni dans celle du jeu familial. Résolument orienté arcade, le titre entend faire du pied aux fans de WipEout et de F-Zero, quand bien il révèle de nombreuses différences. Le joueur fait alors face à un gameplay extrêmement rapide, dénué de commandes techniques et autres pouvoirs capables de retourner l’issue d’une course. Presque toujours fluide, rares sont les moments où le soft se permet de ralentir ; la cadence de soixante images par secondes est respectée, même en multi à quatre. Que ce soit en mode portable ou en mode TV, le framerate comme la résolution se sont vus améliorés. Seules les vibrations HD peuvent se montrer rapidement usantes, laissant au joueur quelques paresthésies dans les doigts.

Bande-annonce officielle !

Affichant une technique brillante, FAST RMX souffre toutefois d’une direction artistique assez lisse, pour ne pas dire impersonnelle. L’univers ne parvient jamais à marquer celui qui le parcourt, à l’instar de la bande-son, laquelle alterne entre jolies trouvailles et mauvais goût. En résulte un enrobage anecdotique, à l’ambiance glaciale et aux souvenirs périssables. Assurément en deçà d’un F-Zero, FAST RMX brille avant tout par ses sensations de vitesse puissantes et grisantes. Dès le premier palier de difficulté, le joueur en prend plein la face. Au troisième (et dernier) niveau, il devra déployer toutes ses qualités de pilotes pour ne pas plier un genou face à l’impitoyable challenge s’offrant à lui. Âmes sensibles s’abstenir, arriver premier face à l’IA la plus faible demandera tout de même mémorisation, concentration et talent.

Conduite bipolaire

FAST RMX se joue très simplement : le joueur peut récupérer des orbes, lesquelles confèrent du turbo. Au sol, des accélérateurs répondants à un code couleur – bleu ou orange – vous demanderont de changer la polarité de votre véhicule. Si les deux – la polarité et l’accélérateur – sont de la même couleur, alors la machine se verra propulser bien plus rapidement qu’avec du turbo classique. À contrario, s’ils ne correspondent pas, le joueur sera fortement ralenti, comme mis à l’arrêt. Les plus tactiles s’amuseront également à foncer dans leurs adversaires, leur faisant perdre tout contrôle de leur bolide. Si les tracés sont assez linéaires, ils servent au mieux le désir de vitesse tout en étant uniques, chacun à leur manière. Majoritairement balisés, certains d’entre eux demanderont de gérer au mieux de multiples sauts, tandis que d’autres se verront truffés de pièges et d’obstacles. S’ils se montrent dans l’ensemble peu tordus, quelques circuits proposent tout de même des raccourcis intéressants.

20 minutes de gameplay !

Avec ses mécaniques faciles à comprendre, il est aisé de penser que FAST RMX ne propose que peu de challenge. C’est pourtant tout le contraire ! en effet, pour espérer triompher d’une course, il faudra s’y exercer de nombreuses fois pour mieux connaître l’emplacement des orbes et des accélérateurs (tout en mémorisant leur code couleur). En résulte un titre complexe, demandant une certaine connaissance du bousin ainsi qu’une maîtrise mécanique bien réelle, tant les virages peuvent être punitifs s’ils sont mal pris. Avec quinze bolides, trente-six tracés, des modes coupe, time attack et héros, il y a de quoi faire. Si les deux premiers modes se montrent relativement classiques (se classer le mieux possible au cours de trois courses prédéfinies pour l’un, battre un record pour l’autre), le troisième est en revanche bien plus corsé. Il faudra toujours finir premier face à une IA survoltée, sans jamais tomber à court de turbos, sans quoi le vaisseau exploser, éliminant le joueur instantanément.

Conclusion : OUI !

Rapide, fluide et bourré de challenge, FAST RMX propose également un contenu conséquent pour son prix. S’il est loin d’être aussi mémorable qu’un WipEout ou un F-Zero, il reste un jeu plus que correct, capable de divertir plusieurs dizaines d’heures pour peu que le joueur ne se refuse pas à tout apprendre par cœur. La direction artistique classique peinera à marquer tout le monde, tout comme l’univers ou la bande-son. Un petit mot également sur le jeu en ligne, rachitique et truffé de petits soucis liés au lag. Il n’est d’ailleurs pas rare de terminer à la troisième place, quand bien même le HUD nous indique la première et vice-versa. Toutefois, en local et jusqu’à quatre, le titre tient toutes ses promesses. Pour vingt euros et en attendant un éventuel F-Zero (ne riez pas), FAST RMX est un soft bien ficelé et agréable à prendre en mains, quand celles-ci ne sont pas engourdies par les vibrations HD. Définitivement un portage « plus plus » qui en a sous le capot.

LES PLUS : 

+ La vitesse grisante
+ La fluidité, même à quatre
+ Les superbes graphismes
+ La bande-son parfois excellente
+ Le challenge, perceptible dès le premier palier de difficulté
+ Tout le contenu de FAST Racing NEO agrémenté de nombreuses nouveautés

 

LES MOINS :

– La direction artistique, froide et impersonnelle
– Le online rachitique
– Les circuits pas toujours foufous
– La bande-son parfois mauvaise

_______________________________________________________________

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre)

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-Être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 8 janvier 2018 à 15:51

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  • Sorties :
  • 3 Mars 2017
  • 3 Mars 2017
  • 13 Septembre 2017
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