Tests Nintendo Switch de Oh…Sir! The Insult Simulator et Oh…Sir! The Hollywood Roast

Test Nintendo Switch de Oh…Sir! The Insult Simulator

Qui ne se souvient pas de ces joutes verbales à base de « ta mère est tellement… » que l’on a tous connu en récréation ou, pour échapper aux sanctions de surveillants peu sensibles à la poésie de cours d’école, sur le chemin du retour après la classe ? Remplies d’imaginations infantiles pour en ressortir le plus drôle et gentiment humiliant, ces battles avant l’heure ont même fait l’objet de séquences humoristiques, opposant les célébrités à la télévision anglophone, allant de la BBC avec les Playground Insults (où il est interdit de rire) aux punchlines plus hip-hop de Drop the Mic durant l’émission The Late Late Show with James Corden. La série Oh…Sir !, dont le premier épisode sorti gratuitement sur Steam en 2015 (réalisé en 42 heures lors d’une Game Jam), reprend ce concept en y apportant une dose de stratégie, le tout sur fond d’humour so british. Le deuxième volet, Oh…Sir ! The Insult Simulator, déjà disponible sur les autres consoles du marché, débarque sur Switch, et ce n’est pas une blague.


Un test rédigé par Chozo.

J’t’ai cassé

Le jeu propose de faire part à différentes situations loufoques de la vie courante, qui, dans un contexte de savoir-vivre et de respect, devraient simplement aboutir à un compromis entre deux personnes, sans que cela ne tourne forcément au vinaigre. Mais pas dans Oh…Sir !. Une dispute pour une place en première classe dans un train, la découverte d’un cadavre par deux passants qui finissent par s’accuser mutuellement, un client mécontent qui ramène son perroquet mort à l’animalerie, tous ces contextes amènent à une bataille verbale pendant laquelle il faudra choisir les bons mots au bon moment. Même Dieu lui-même viendra balancer quelques vannes aux portes du Paradis. Le joueur a le choix entre plusieurs personnages hauts en couleur à l’humour distinct, chacun possédant un point faible, facilement identifiable en s’informant sur sa biographie.

Bande-annonce officielle !

Chacun des cinq duels du tournoi proposés se déroule de la même manière. Les personnages qui se feront face agiront au tour par tour, dans un temps imparti, en sélectionnant un bout de phrase parmi les neuf morceaux apparaissant dans une colonne au centre de l’écran. Le challenge est donc triple, puisqu’il faudra à la fois construire des phrases à la syntaxe et à la grammaire correctes, mais aussi savoir voler les parties de phrases à l’adversaire pour l’empêcher de créer une réplique plus subtile et plus longue, tout en découvrant et en usant de son point faible. Une fois la construction terminée, soit parce que la phrase est complète et satisfaisante, soit par manque de mots pour la terminer, chacun à son tour déblatérera sa vanne. En fonction de sa pertinence et son humour, celle-ci permettra de faire réduire la barre de vie de l’adversaire. Pour apporter un peu de piment supplémentaire, chaque participant bénéficie de deux mots privés, que l’autre ne peut ni voir ni utiliser. En outre, il est possible de renouveler la liste de bouts de phrases en buvant du thé et de marquer la fin de son insulte par une exclamation, dans le but de rajouter un peu de violence à la punchline. Enfin, à certains moments, parmi les échantillons à disposition, il est également proposé de sélectionner des points de suspension, permettant de ne pas rester bloquer et de mettre une phrase en attente pour l’insulte suivante. Le but principal est rapidement identifié, puisqu’il s’agira surtout de déceler le point faible du concurrent pour ensuite parvenir à insister sur ce complexe (poids, âge, tenue vestimentaire…) et ainsi marquer le plus de points possible.


Carambar fait mieux

Et c’est finalement tout ce que propose le jeu. Ainsi, la lassitude gagne le joueur très rapidement, tant Oh…Sir ! se révèle répétitif et peu varié en propositions de phrases. Le challenge étant peu relevé puisque les points faibles des adversaires sont facilement reconnaissables, il ne faudra pas plus de deux heures pour avoir fait le tour du titre et passer à autre chose. C’est très court, d’autant plus que l’action  s’avère très lente et laborieuse, avec un design général relativement pauvre et peu intéressant. Le titre permet cependant à deux joueurs de s’opposer, que ce soit en local ou en ligne, ce qui rallonge un peu la durée de vie, sans pour autant la transcender. Surtout que l’action devient encore plus ralentie, puisque chaque joueur devra patienter pour que l’autre puisse choisir le morceau de mot adéquat. De plus, il faut préciser que l’utilisateur devra obligatoirement maîtriser la langue de Shakespeare. Aucune traduction n’est proposée, bien que cela semble compréhensible, puisqu’une localisation serait synonyme de refonte totale du jeu. Réadapter le titre à la grammaire et aux expressions françaises aurait inévitablement engendré un coût bien supérieur, amenant le jeu à un tarif dépassant allègrement les deux euros ici proposés.


Mais il est également exclu de penser  que Oh…Sir ! permet de travailler son niveau d’anglais, bien au contraire. Et c’est ici le principal carton rouge attribué au titre, puisqu’il n’impose pas de construction lexicalement correcte des phrases. En effet, bien que les insultes créées respectent la grammaire anglaise, elles auront souvent très peu de sens et ne pourraient même pas constituer une réelle insulte dans le monde réel. Et ce problème s’identifie très rapidement, engendrant une stratégie à l’opposé total de ce que veut imposer le jeu. L’utilisateur cherchera avant tout à construire la vanne la plus longue possible avec un maximum de mots et une terminaison correcte, des éléments suffisants pour que l’insulte soit validée et qu’il remporte un maximum de point. Court et limité en intérêt, il n’est pas certain que le prix , certes très bas, de Oh…Sir ! The Insult Simulator soit un bon investissement.


Conclusion : NON !

Pauvre en contenu, visuellement oubliable et incompréhensible pour les non anglophones, Oh…Sir ! The Insult Simulator pourrait intéresser certains stratèges de la confrontation verbale si celle-ci respectait un peu plus une construction de phrase conforme aux principes lexicaux. À force de sortir des vannes certes longues, mais insensées et d’avoir facilement volé les éléments indispensables à la punchline de l’adversaire, le joueur se rendra vite compte que le titre se limite à quelques sessions de jeu, que ce soit seul ou à deux, en local, ou en ligne.

LES PLUS : 

+ Pas cher
+ Un peu de stratégie est demandé
+ Les batailles en ligne un poil plus intéressantes

 

LES MOINS :

– Uniquement en anglais
– Pas drôle
– Pas beau
– Des phrases sans aucun sens
– C’est mou

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Test Nintendo Switch de Oh…Sir! The Hollywood Roast

Dans le monde impitoyable d’Hollywood, il vaut mieux se forger une carapace solide pour supporter les critiques des fans, des réalisateurs ou des rivaux et savoir apporter la meilleure réponse en retour. Des critiques de films aux cérémonies de remise de prix, le show-business est une jungle et matérialise la meilleure scène de théâtre pour le troisième volet de la série des jeux d’insultes Oh… Sir !, le bien nommé : The Hollywood Roast. Bien qu’il apporte quelques améliorations mineures par rapport à son prédécesseur, Oh… Sir ! The Insult Simulator, le concept de base de cette suite est strictement le même.


Un test rédigé par Chozo.


Are you talking to me

Le jeu propose de faire part à différentes situations loufoques dans l’univers d’Hollywood. Ici, le jeu exploite donc le monde du cinéma et met en scène des versions caricaturales de plusieurs stars du grand écran, allant de Marilyn Monroe à Samuel L. Jackson en passant par des personnages fictifs, comme Gandalf. Le joueur a le choix entre un peu plus de personnages que dans l’opus précédent, chacun possédant un point faible, facilement identifiable en s’informant sur sa biographie. Le fait de se coller ainsi à l’univers particulier du cinéma aurait pu être l’occasion de peaufiner le système des faiblesses, mais on reste sur de gros stéréotypes bien simplistes appauvrissant du coup l’humour général du titre. Ainsi, il suffira d’attaquer Marylin sur son âge et sa gloire fanée pour facilement toucher son ego.

Bande-annonce officielle !

Chacun des cinq duels du tournoi proposés se déroule de la même manière. Les personnages qui se feront face agiront au tour par tour, dans un temps imparti, en sélectionnant un bout de phrase parmi les neuf morceaux apparaissant dans une colonne au centre de l’écran. Le challenge est donc triple, puisqu’il faudra à la fois construire des phrases à la syntaxe et à la grammaire correctes, mais aussi savoir voler les parties de phrases à l’adversaire pour l’empêcher de créer une réplique plus subtile et plus longue, tout en découvrant et en usant de son point faible. Une fois la construction terminée, soit parce que la phrase est complète et satisfaisante, soit par manque de mots pour la terminer, chacun à son tour déblatérera sa vanne. En fonction de sa pertinence et son humour, celle-ci permettra de faire réduire la barre de vie de l’adversaire. Pour apporter un peu de piment supplémentaire, chaque participant bénéficie de deux mots privés, que l’autre ne peut ni voir ni utiliser. En outre, il est possible de renouveler la liste de bouts de phrases en buvant du thé et de marquer la fin de son insulte par une exclamation, dans le but de rajouter un peu de violence à la punchline. Enfin, à certains moments, parmi les échantillons à disposition, il est également proposé de sélectionner des points de suspension, permettant de ne pas rester bloquer et de mettre une phrase en attente pour l’insulte suivante. Le but principal est rapidement identifié, puisqu’il s’agira surtout de déceler le point faible du concurrent pour ensuite parvenir à insister sur ce complexe (poids, âge, tenue vestimentaire…) et ainsi marquer le plus de points possible.

Une nouvelle fonctionnalité est cependant proposée, avec l’option « Comeback » utile après avoir subi plusieurs dégâts, permettant d’ajouter un final assez mémorable et accrocheur à l’insulte et octroyant un score global plus élevé. Autre changement relativement bienvenu, le score se calculera en effet en lien avec chaque mot composant la phrase à la fin de chaque tour, ce qui devrait donner théoriquement plus de perspicacité dans le système de notation que dans le jeu précédent.

Bad taste

En dehors de cela, rien ne change. Au lieu de boire du thé pour renouveler la liste de mots, le personnage lira plutôt le scripte et le mode tournoi est renommé en mode carrière. C’est tout. Ainsi, la lassitude gagne le joueur très rapidement, tant Oh…Sir ! se révèle répétitif et peu varié en propositions de phrases. Le challenge étant peu relevé puisque les points faibles des adversaires sont facilement reconnaissables, il ne faudra pas plus de deux heures pour avoir fait le tour du titre et passer à autre chose. C’est très court, d’autant plus que l’action  s’avère très lente et laborieuse, avec un design général relativement pauvre et peu intéressant. Le titre permet cependant à deux joueurs de s’opposer, que ce soit en local ou en ligne, ce qui rallonge un peu la durée de vie, sans pour autant la transcender. Surtout que l’action devient encore plus ralentie, puisque chaque joueur devra patienter pour que l’autre puisse choisir le morceau de mot adéquat. Cela aurait aussi pu être l’occasion d’introduire quelques variations aux batailles en ligne, mais aucun effort n’est à noter à ce niveau-là. De plus, il faut préciser que l’utilisateur devra obligatoirement maîtriser la langue de Shakespeare. Aucune traduction n’est proposée, bien que cela semble compréhensible, puisqu’une localisation serait synonyme de refonte totale du jeu. Réadapter le titre à la grammaire et aux expressions françaises aurait inévitablement engendré un coût bien supérieur, amenant le jeu à un tarif dépassant allègrement les deux euros ici proposés.

Mais il est également exclu de penser  que Oh…Sir ! permet de travailler son niveau d’anglais, bien au contraire. Et c’est ici le principal carton rouge attribué au titre, puisqu’il n’impose pas de construction lexicalement correcte des phrases. En effet, bien que les insultes créées respectent la grammaire anglaise, elles auront souvent très peu de sens et ne pourraient même pas constituer une réelle insulte dans le monde réel. Et ce problème s’identifie très rapidement, engendrant une stratégie à l’opposé total de ce que veut imposer le jeu. L’utilisateur cherchera avant tout à construire la vanne la plus longue possible avec un maximum de mots et une terminaison correcte, des éléments suffisants pour que l’insulte soit validée et qu’il remporte un maximum de point. Par ailleurs, l’humour général du titre s’avère encore moins subtil que son prédécesseur. Les références à l’affaire Weinstein ou aux stéréotypes raciaux sont finalement très lourdes et inappropriées, surtout parce qu’elles sont très maladroitement manipulées. Court et limité en intérêt, il n’est pas certain que le prix, certes très bas de Oh…Sir ! The Hollywood Roast soit un bon investissement, d’autant plus que la question d’un pack englobant les deux titres sortis simultanément aurait pu se poser, pour un prix global encore moins élevé.


Conclusion : NON !

Même s’il accueille quelques menues améliorations, Oh…Sir ! The Hollywood Roast demeure pauvre en contenu, visuellement oubliable, incompréhensible pour les non-anglophones et pourvu d’un humour douteux. Ce titre pourrait cependant intéresser certains stratèges de la confrontation verbale si celle-ci respectait un peu plus une construction de phrase conforme aux principes lexicaux. À force de sortir des vannes certes longues, mais insensées et d’avoir facilement volé les éléments indispensables à la punchline de l’adversaire, le joueur se rendra vite compte que le jeu se limite à quelques sessions, que ce soit seul ou à deux, en local, ou en ligne.

LES PLUS : 

+ Pas cher
+ Un peu de stratégie est demandé
+ Les batailles en ligne un poil plus intéressantes
+ Quelques ajouts qui améliorent très légèrement l’expérience
+ Certaines caricatures de stars presque réussies

 

LES MOINS :

– Uniquement en anglais
– Pas drôle et beauf 
– Pas beau
– Des phrases sans aucun sens
– C’est mou
– Aucune nouveauté ne vaut réellement le coup
– Pas de pack englobant les deux jeux


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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 2 mars 2018 à 17:35

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  • Sorties :
  • 18 Janvier 2018
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