Anno 1701

En résumé

  • Sorties :
  • 8 Juin 2007
  • Non renseignée
  • Non renseignée

L'avis de Kiklox

Une excellente cuvée que cet Anno 1701, un pari risqué et au final un portage réussi, les joueurs DS en manque de stratégie et de gestion peuvent sans se poser de question aller l’acheter en vitesse chez leurs revendeurs préférés. Parole de ND.

Les plus

  • Enfin un bon jeu de stratégie sur portable !
  • L’ambiance réussie
  • Jouer avec aisance

Les moins

  • IA parfois défectueuse
  • Ce serait exagérer les choses que de rajouter un autre moins.
  • Nintendo-Difference

    par Kiklox

    le 7 juin 2007 22:00

La série Anno marque son retour cette année. Après des années de gloire sur PC, voilà que cette fois-ci l’éditeur a jugé bon toucher un nouveau public, une nouvelle cible qui n’attendait que ça, qu’un jeu de stratégie / gestion débarque sur sa petite console portable prénommée DS. Enfin, tout n’est pas rose comme un Kirby, on se souvient malheureusement tous du semi-échec « Age of Empires » sorti l’an dernier sur cette même plateforme… Touchstone saura-t-il raviver la flamme et l’essence même des joueurs aigris que nous sommes tous aujourd’hui ?


Très belle jaquette, très bel artwork.

Premiers pas, colonisation du jeu.

Difficile pari que de convertir un jeu de gestion typiquement pensé et conçu pour un ordinateur et le combo clavier – souris en un jeu fonctionnant tout au stylet. Voilà pourquoi dès les premières minutes de jeu et en suivant la campagne proposée comme mode principal, suivre le tutorial s’avère primordial, car même en lisant de long en large le manuel qui sent bon le neuf dans son boîtier, il y a des subtilités à ne pas manquer. L’essentiel même de la série Anno est bien présent. Fonder une colonie sur un morceau de terre flottant parmi quelques îlots occupés d’alliés… ou d’ennemis, gérer la croissance de sa ville et les besoins de son peuple, conduire sa diplomatie avec tact et parcimonie, savoir trouver des ressources là où il le faut… tout y est, on aurait pu avoir peur que le format cartouche de la DS ait raison de tous ces bons côtés, mais que nenni. Et ces subtilités donc jouent un rôle important, car il arrive très souvent qu’au départ l’on soit perdu dans la foule d’avertissements qui nous tombent dessus. « Vos habitants ont besoin d’autres matériaux », « Votre peuple meurt de la peste ! » ou « Un incendie s’est déclaré ! » sont d’autant de situations extrêmes à gérer que de soucis qui viendront s’ajouter à la liste des choses à faire.

Le tutorial, très bien réalisé, vous prend par la main et vous explique les rudiments nécessaires. Ainsi, on comprend très vite que l’ensemble du jeu se base à la fois sur la réflexion et les réflexes : réfléchir et agir dans la rapidité pour sauver le semblant de civilisation apporté. Le stylet est d’ailleurs de mise, et c’est assez rare qu’un jeu l’exploite de telle façon, tout passe par lui, de la manipulation de la « carte » (faire défiler le paysage en 3D isométrique comme on le ferait avec une souris d’ordinateur), aux ordres de construction (via un menu simple et efficace), on en vient vite à se demander à quoi peuvent bien servir les boutons de la console. Eh bien, il ne servent à rien en fait. Le bouton start reste le seul actif, permettant de sauvegarder, ou d’ouvrir l’encyclopédie (Annopédie) permettant de se retrouver parmi les nombreux insignes qui représentent divers bâtiments et diverses fonctions. Ce choix de poser en exclusivité la maniabilité au stylet n’était pas sans risque, mais le résultat est bel et bien là, la navigation est extrêmement agréable, souple, et instinctive (ou presque, disons que dix à quinze minutes sont bienvenues pour s’instruire aux commandes).

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Seconde étape, l’exploration du jeu.

1701 oblige, l’époque choisie correspond à la découverte des Amériques, continent encore peuplé d’Indiens et d’animaux qui vivaient jusqu’ici en harmonie. C’est au joueur que revient la dure tâche et non moins compromettante de coloniser ces terres. Et toute colonisation a un prix et cher payé. Il arrive que pour pouvoir développer sa ville, des problèmes soient à résoudre rapidement. Envahir un territoire occupé par une faction ennemie engage une guerre et l’obligation de bâtir des casernes et de former des soldats vient vite à l’esprit tant on apprécie peu voir sa ville et ses habitants se faire massacrer. Les phases de combat proposent un aspect tactique relativement peu poussé cependant, celui qui possède le plus grand nombre de soldats remporte la bataille en capturant des bâtiments ennemis et en écrasant les attaques adverses. Soldats, navires de guerre, tous les moyens sont bons. Mais le jeu n’en aurait été que meilleur si cela avait été davantage travaillé. Quoiqu’il en soit, ce n’est qu’un mal pour un bien, car les attaques ne sont pas les seuls obstacles sur le chemin de la conquête des territoires, il arrive que la Nature se rebelle à coups de catastrophes, ou que les incendies détruisent littéralement les maisons si une caserne de pompiers n’est pas construite dans les environs. Et si la Nature et les ennemis vous sont favorables, les Indiens eux ont également leur mot à dire et ne cèdent qu’en échange de marchandises bien précises (fourrures de castors, céréales, épices…), sinon la guerre risque de faire rage !

L’aspect diplomatique est d’ailleurs l’un des points forts de cet Anno 1701, se basant sur la récolte de produits et de biens alimentaires, certains conquérants concurrents sont par moment suffisamment à leur aise pour demander des échanges précis, tel que du fer, du thé, du tissu, des vêtements… Et certains produits manufacturés coûtent chers dans leur production, car nécessitent à la fois une source et un entrepôt ou une usine de manufacture. L’argent ne coule d’ailleurs pas à flot, il faudra prélever des impôts via des taxes imposés aux habitant, en gérant leur humeur. Ce procédé est relativement bien pensé pour l’écran tactile : des visages représentent vos habitants et les différentes castes, en définissant à l’aide du stylet un degré de prélèvement plus ou moins élevé (selon une barre qui varie du vert au rouge) ces visages expriment différentes humeurs, comme la joie, le mécontentement, la colère ou la peine. Rester dans le vert permet de récolter de l’argent de façon croissante. Si la taxe est trop importante, les habitants peuvent décider de quitter l’île et laisser derrière eux une ville fantôme.

Trois tours et terminus.

La campagne du jeu est assez complète et suffisamment longue pour tenir en haleine le plus réticent, car l’ambiance est bien présente, les musiques sont bien orchestrées, douces et agréables même si très peu variées et graphiquement le jeu n’a rien à envier à la concurrence (qui a parlé de Sim City DS ?). Coloré et parsemé qui plus est de très beaux artworks permettant de raconter l’histoire principale, les développeurs ont su mettre le ton et ça se ressent. Mais la campagne ne fait pas tout le jeu et on pourrait presque dire qu’elle n’est en fait qu’un passe-temps permettant de s’habituer au système, qui rappelons-le, fonctionne très simplement via un menu en cercle qui s’interpose sur l’écran du bas de la console, affichant divers bâtiments en icônes, leurs descriptions et leurs fonctions apparaissent alors sur l’écran du haut. En fait, l’essentiel réside dans les escarmouches, dans le mode bac-à-sable, enfin appelez le comme vous voulez, le mode libre par excellence qui permet de définir des conditions (attaques fréquentes, IA intelligente ou non, catastrophes fréquentes, peu ou beaucoup de ressources de départ etc.) afin de lancer une partie selon ses goûts. Il faut avouer que l’intelligence artificielle n’est pas des plus brillantes, on a vu mieux que des décisions d’attaques qui envoient cinq soldats vers un bâtiment chargé de vingt soldats. Mais passons la savonnette sur ce défaut vu l’immensité proposée et la durée de vie quasiment infinie d’Anno 1701 DS.

Le mode multijoueurs jusqu’à quatre est également présent, on regrette seulement que les développeurs n’aient pas intégré un mode Wi-Fi permettant d’affronter les joueurs de par le monde, et petit bémol également, il faut que chacun des joueurs possède sa propre copie du jeu pour pouvoir s’affronter. Ce qui paraît normal vu la densité des parties qui se déroulent parfois. Partir avec un bateau blindé de ressources et d’or pour coloniser avant les autres une île, la défendre, la voir devenir une véritable industrie, coloniser d’autres îles, vaincre ses adversaires, fonder une archipel et savourer l’instant du conquérant vainqueur qui a su imposer sa civilisation… un plaisir qui varie selon les points de vue, mais impossible de nier que cet Anno cuvée 1701 sur DS est une véritable réussite en son genre. Un incontournable.

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