Asphalt 3D

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mars 2011
  • 27 Mars 2011
  • Non renseignée

L'avis de DKG

Avec un contenu aussi riche, Asphalt 3D aurait pu être en pole position des jeux de courses sur 3DS, s’il n’était pas truffé de nombreux bugs et autres incohérences. Le jeu avait du potentiel, mais avec des carences aussi flagrantes dans tous les compartiments de jeu, son achat est totalement dispensable, voire carrément déconseillé. A trop développer pour les plates-formes mobiles, Gameloft a dû oublier qu'un joueur qui débourse une quarantaine d'euros pour un jeu 3DS, attend un minimum de finition. Il vous restera donc le choix entre attendre des jeux mieux réalisés, ou craquer pour Ridge Racer, son concurrent direct, après en avoir lu notre test, bien entendu !

Les plus

  • Un contenu sympathique

Les moins

  • Rempli de bugs
  • Gros problèmes de gameplay
  • Manque de challenge
  • Nintendo-Difference

    par DKG

    le 2 avril 2011 22:00

Gameloft, développeur en vogue sur les plates-formes mobiles, déboule
sur 3DS avec un nouvel épisode de sa série motorisée fétiche,
pertinemment intitulé pour l’occasion Asphalt 3D. Habituée des
lancements de consoles portables, la série avait obtenu un accueil
mitigé sur DS, bien que légèrement meilleur que celui de Ridge Racer,
son concurrent direct. Voyons donc ce que nous réserve cette édition
3DS, après un premier contact plutôt satisfaisant avec la version démo.

Un début plutôt agréable…

Les premières courses laissent entrevoir un jeu plaisant avec un
gameplay très accessible et une difficulté plutôt limitée.
Malheureusement, après deux ou trois victoires faciles en guise
d’échauffement, on essaye de voir ce que le jeu à sous le capot, et l’on
s’aperçoit qu’il n’y pas que la difficulté du jeu qui est limitée…

Coté contenu, tout d’abord, Asphalt 3D nous propose pas moins de
dix-sept circuits, offrant la possibilité de piloter dans les plus
grandes villes du Monde, de St Tropez à Tokyo en passant par San
Francisco. Quant aux véhicules, ce sont plus de quarante voitures et
motos aux licences prestigieuses que vous pourrez acquérir en
progressant dans le mode « Carrière ». Toutes les plus grandes marques
sont ainsi représentées : Lamborghini, Bugatti, Ferrari, Citroën, Mini,
Ducati… Le Garage vous permettra de personnaliser votre véhicule, tant
d’un point de vue esthétique, avec peinture et stickers, que d’un point
de vue mécanique, puisque des pièces moteur seront disponibles pour
booster les capacités de vos bolides. De plus, au fur et à mesure du jeu
vous débloquerez des sponsors qui amélioreront certaines des
caractéristiques de la voiture.

Ce mode « Carrière », qui constitue clairement la colonne vertébrale du
jeu, est plutôt complet avec huit types de courses différents. On
retrouve ainsi des classiques tels que les modes « Course », «
Contre-la-montre » ou « Duel », mais aussi des choses plus originales
avec des objectifs plutôt variés. Par exemple, dans les modes «
Dérapages » et « Course au Cash » vous devrez atteindre des objectifs de
dérapages (drifts) ou d’argent à récolter. On notera ensuite un mode
inspiré de Burnout appelé « Justicier », dans lequel le but sera
d’éliminer un nombre déterminé de concurrents en faisant se crasher leur
véhicule. Enfin, un autre mode, inspiré cette fois de Need for Speed,
vous propulsera au cœur d’une course poursuite contre les flics. Pour
accompagner le tout, vous aurez à votre disposition une jauge de Nitro,
qui se rechargera en récoltant les items disposés le long du circuit.
Celle-ci s’utilise selon trois degrés de puissance à l’aide d’une, deux
ou trois pressions sur le bouton R, en plus d’un mode « hyper vitesse »
disponible lorsque la jauge est entièrement remplie.

Cette flopée de styles de courses devrait, en théorie, rendre le jeu
moins répétitif et permettre de jouer plusieurs heures sans se lasser,
d’autant que chaque course est accompagnée de deux défis facultatifs («
ne pas utiliser les freins », « finir premier à tous les tours »…).
Cependant, on constate rapidement que le travail a été passablement
bâclé.

Certains modes comme « Course au cash » ou « Dérapages »
sont ainsi très mal pensés, avec des objectifs bien trop élevés pour être
réalisés en seulement trois tours. Il sera donc parfois nécessaire de
faire demi-tour pour pouvoir remplir les objectifs en question, ce qui
est tout de même assez ridicule. De plus, le mode « Dérapages » souffre
d’un gameplay approximatif dans la réalisation des drifts, ce qui laisse
penser que Gameloft pourrait beaucoup apprendre de Ridge Racer de ce
côté-là. Les modes « Course Poursuite » et « Justicier », quant à eux,
perdent toute leur crédibilité à cause d’une matérialisation des dégâts
plus que légère et d’un système de collision tout simplement horrible.
Dans certains cas, il faudra de nombreux coups de pare-chocs pour
envoyer valser le concurrent, alors qu’en d’autres occasions ce sera
votre concurrent lui-même qui explosera sa caisse en vous frôlant
l’arrière train.#row_end Et c’est sans mentionner, le méli-mélo complet des
cinématiques de crashs avec sauts d’images, passage au travers de
véhicules, et autres aberrations du même genre. La seule constante est
que si vous utiliser le mode « hyper vitesse », vous êtes sûr d’exploser
tout ce qui se trouve sur votre chemin, même si vous êtes sur une moto
et que vous percutez un barrage de flics.

Pour finir sur l’aspect contenu, il existe, outre le mode « Carrière
», un mode « Course Rapide » dans lequel vous pourrez affronter vos
propres fantômes ou ceux des personnes rencontrés via le StreetPass.
Vous pourrez également vous y entrainer aux modes « Justiciers » et «
Courses poursuites »  avec les véhicules que vous aurez achetés dans le
mode principal. Enfin, le StreetPass offre la possibilité de comparer
les chronos ou de voir son classement mondial, et un mode multijoueur en
local jusqu’à cinq participants tente de nous faire oublier l’absence
de mode online.

Mais qui tourne vite au désagréable !

D’un point de vue plus technique, on se rend compte que de nombreux
aspects essentiels pour un jeu de course ont été négligés, ou sont
carrément inexistants. Les phases d’accélération sont souvent
accompagnées d’un problème de framerate causant des ralentissements et
saccades d’images, encore plus prononcés lorsque plus d’un véhicule est
présent à l’écran. Dommage, car le jeu est pourtant plutôt fluide à
vitesse constante. En revanche, que vous soyez en pleine côte ou en
descente, le véhicule se comporte comme sur du plat. Votre vitesse ne
fluctue donc pas en fonction du dénivelé de la route, ce qui s’avère
assez frustrant pour un habitué des jeux de courses.

Du côté de l’IA,
peu importe votre conduite, vos adversaires ne changeront pas leur
trajectoire, et lors d’une course poursuite face à la police, il n’est
pas rare de voir une voiture de flics vous dépasser à une vitesse
incommensurable alors que votre propre compteur affiche 400km/h. Côté
commandes, il est impossible de changer la disposition des touches et
ceux qui préfèreraient conduire en boîte manuelle peuvent tout de suite
aller se rhabiller. Quant aux amateurs de conduite en vue intérieure,
ils peuvent également aller pleurer en silence dans leur coin, car même
si la vue est disponible, elle est tout simplement inutilisable. La
faute à des véhicules qui apparaissent devant vous au dernier moment, ou
encore à ces items (Nitro, dollars ou réparations) qui vous empêchent
de voir correctement la route derrière eux.

En fait, Asphalt 3D semble être une version bêta, un jeu inachevé, voire
même un poisson d’avril. Le jeu est ainsi truffé de bugs, comme ces
voitures lévitant sur l’asphalte, ces sauts d’images lors des collisions
et dans les cinématiques de sauts, ou ces voitures à l’arrêt après un
saut qui repartent ensuite à leur vitesse de croisière. On pourrait
presque croire qu’une mission annexe du jeu est d’en découvrir tous les
bugs…

Concernant les graphismes, dans l’ensemble, le jeu n’est pas moche.
Les décors sont relativement détaillés et représentatifs de la ville
dans laquelle on se trouve. En revanche, même si la 3D est stable et
offre une légère profondeur, l’effet demeure trop faible lors des
courses pour que son utilisation soit réellement pertinente. Seuls les
menus utilisent réellement cette technologie avec des effets de
profondeur mais aussi de relief. A choisir, la longévité de votre
batterie sera donc prioritaire face à l’effet 3D du jeu.

Pour finir, on peut noter d’autres défauts de conception à la fois
comiques et un brin pathétiques. L’un d’entre eux est visible sur le
circuit de Pise par mauvais temps. Vous pourrez y apercevoir des taches
verticales à l’écran, ressemblant à ces artefacts visibles sur les
bobines des vieux films couleurs sépia, et qui sont censées être des
gouttes de pluies. Mais le plus drôle de tous est certainement le bruit
du moteur de votre véhicule. C’est en effet la première fois que vous
serez au volant d’une voiture sans cesse en sous régime et aux nombres
de vitesses illimitées…

En conclusion, nous avons du mal à imaginer que Gameloft puisse
sortir un jeu de la sorte, surtout après nous avoir habitué à des titres
de qualités. Et malgré un contenu plutôt riche avec des modes
originaux, on se demande si les développeurs n’ont pas oublié de tester
leur jeu, car il est impossible de passer à côté de tous ses bugs. C’est
vraiment dommage qu’une licence aussi reconnue soit tombée si bas,
espérons que le développeur corrigera le tir avec un autre opus digne de
ce nom. En conséquence, nous ne pouvons décemment pas vous conseiller
de vous procurer Asphalt 3D.

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