Assassin\’s Creed III

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1 à 8
  • Sorties :
  • 30 Novembre 2012
  • 18 Novembre 2012
  • 8 Decembre 2012

L'avis de Draco

Assassin's Creed 3 est un véritable monument du jeu vidéo, au même titre que certains jeux légendaires qui ont marqué notre vie de gamer ces 30 dernières années. Il peut rentrer sans trembler dans le panthéon très fermé des « meilleurs jeux de tous les temps ». Magnifique, varié, historique, long, fun, aucun superlatif ne suffit pour décrire l'expérience procurée par le titre. Un jeu à posséder absolument, quelle console que ce soit !

Les plus

  • Long et immersif
  • Aires de jeu gigantesques
  • Varié et fun
  • Le déroulé historique
  • L'histoire
  • Le mode multi
  • Graphiquement complet

Les moins

  • Un système d'infiltration trop limité
  • Manque d'attention pour la version Wii U
  • Une I.A encore trop défaillante
  • Quelques bugs
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 13 décembre 2012 23:00

Dernier né de la série Assassin’s Creed, ce troisième opus clôt une trilogie qui n’a fait que monter en puissance ces dernières années. Si avec l’épisode 2, on surfait déjà sur du très grand titre, Ubisoft nous offre là un récital digne des plus grands jeux vidéo de ce siècle. Sublime sur toute la ligne, tant par son histoire, que par sa durée de vie et son gameplay, Assassin’s Creed 3 rentre, pour nous, au panthéon des meilleurs jeux de tous les temps. Bénéficiant de doublages énormes, d’une bande-son magistrale, de graphismes léchés, d’une durée de vie gigantesque, d’une variété exceptionnelle et d’un travail historique excitant, on peut dire qu’Ubisoft montre au monde entier qu’il est devenu, sans aucun conteste, l’un des meilleurs développeurs de sa génération (quand il le veut bien). Voici pourquoi AC3 nous a fait mouiller pendant près de 40h de jeu…

Templiers, ligue des assassins, Indiens et cie…

Cette histoire prend place au 18ème siècle, l’Amérique est en proie à une guerre confrontant les Anglais (alors propriétaire d’une bonne partie de l’Amérique du Nord de l’époque) et les Français (alliés à de nombreuses tribus amérindiennes telles que les Hurons pour ne citer qu’elle), qui voulaient une part du gâteau. Intitulée « Guerre de 7 ans » ou « Guerre contre les français et les indiens », c’est finalement la couronne britannique qui s’imposa (la guerre aura tout de même fait plus de 1.300.000 morts, oui oui). À cette époque, la guerre a coûté si cher aux Britanniques que l’Angleterre imposa à ses colonies des taxes et de nombreux impôts (il fallait participer à l’effort de guerre). De ces impôts naîtront les « Patriotes » qui pour résumer ne voulaient, au départ, que résister aux impôts imposés par leur gouvernement, puis qui se sont mués en rebelles avides d’indépendance. Face à eux, les « Loyalistes », qui eux voulaient rester fidèles à la couronne (on estime que près de 45% des colons américains étaient des loyalistes, hé oui).

Voilà dans quelle ambiance on va évoluer, et inutile de dire qu’un travail énorme a été réalisé par l’équipe d’Ubisoft sur l’ensemble du jeu en termes de faits historiques…  c’est tout simplement hallucinant. Nous aurons droit, tout au long du jeu, à des informations sur de nombreux personnages qui ont réellement existé, et à chaque fois une petite biographie. Tout comme les peuples amérindiens rencontrés, les lieux visités et les différentes bâtisses historiques… en fait, à la fin du jeu, Ubisoft aura donné un joli cours d’histoire et aura réussi à ne pas trop mêler l’irréel au réel. Car au milieu de ce marasme politique et de cette guerre d’indépendance qui s’amorce, vous incarnez principalement un jeune indien (le héros de notre histoire) surnommé Connor Kenway par la Ligue des Assassins qu’il rejoint une fois l’âge adulte. Avide de vengeance contre les templiers qui ont incendié son village et tué un être cher (on ne vous en dit pas plus), Connor de la tribu indienne des Kanien’Keha:Ka, ne sait pas qu’il va rentrer au cœur d’un gigantesque complot où les rebondissements et les retournements de situations seront légions…

Ubisoft s’est donc attaché à reproduire le plus fidèlement possible cette époque. La ville principale, Boston, dans laquelle on évoluera une grosse partie du jeu, est reproduite à la perfection. Un gigantesque port sur lequel sont amarrées des flottilles de bateaux à perte de vue, amorce une ville énorme façon GTA qui nécessitera de nombreuses heures de jeux pour l’explorer de fond en comble. En plus des missions principales, la ville renferme des tonnes de missions subsidiaires, telles que la poursuite de pages d’almanachs sur les toits de la ville, ou la recherche de coffres cachés. Plus on avance et plus on s’émerveille de l’aire de jeu gigantesque qui ne cesse de croître. Car en plus des missions secondaires, et l’exploration de cet énorme monde ouvert, il faudra aussi accomplir des tas de succès, comme tuer 20 ennemis en leur sautant dessus, ou assassiner en silence un nombre prédéfini de gardes. En fait, rien qu’en visitant l’ensemble des zones d’AC3 et en réalisant toutes les missions annexes, il y en a pour au moins 20 heures de jeu. N’oubliez pas que l’intérêt de ce jeu est de faire toutes les missions et de ne surtout pas s’aider en achetant les cartes qui révèlent les emplacements des trésors et autres babioles, vous vous gâcheriez le plaisir de les découvrir par vos propres explorations du terrain. Puis, sans crier gare, alors que l’on pensait les aires de jeux de Boston et des grandes plaines déjà bien suffisantes pour assurer au titre une durée de vie colossale, on découvre une autre grande ville de l’époque : New York…

Visuellement, la claque est bien là, car si la ville, bondée de personnages et de possibilités, est reproduite à merveille, une seconde claque (sur l’autre joue là) arrive lors de la découverte des forêts (appelées Frontières dans le jeu). On se rend compte que la ville de Boston (sur laquelle on avait passé d’innombrables heures juste avant) n’était rien face à l’immensité des zones proposées en dehors de la ville. Forcément, on ne peut s’empêcher de comparer AC3 à un autre monument du jeu vidéo : Red Dead Redemption (dont AC3 s’inspire forcément). Parce qu’une fois dans la forêt, on découvre des tonnes de nouvelles possibilités. On peut alors chasser les nombreux animaux peuplant ces forêts, des aires boisées découpées en régions qui disposent chacune d’animaux différents. On retrouve donc dans ces immenses zones des ours, des meutes de loups sauvages, des castors, des lapins, des pumas, des biches, des élans et bien d’autres animaux encore. On note le retour du cheval et la possibilité de galoper dans les rues de la ville ou dans les plaines sauvages. Le jeu se déroule sur une longue période et propose de visiter des lieux en plein été, mais également en hiver sous la neige. La gestion du jour et de la nuit est également activée et influera sur diverses choses.

Il est possible de chasser ces animaux en utilisant des appâts (pose de collet et jet de graines), puis de les dépecer, une fois mort, et d’en récupérer (notamment) leurs fourrures pour les vendre dans les magasins contre de l’argent (ou réussir des missions de trappeurs). De l’argent qui servira essentiellement à se ravitailler en armes et en munitions. Ce qui est surprenant, c’est qu’à chaque fois que l’on croit ses limites repoussées, AC3 propose une nouvelle expérience de jeu. En témoigne, à mi-parcours, la possibilité d’embarquer sur des navires d’époque bardés de canons, et de les manœuvrer. S’engagent alors des missions de batailles navales historiques et somptueuses (on a sincèrement été surpris par la qualité de l’ensemble), dans lesquelles on dirige notre embarcation (la barre et le type de voile utilisé), mais également ses canons latéraux et ses canons mobiles. Et c’est non seulement graphiquement sublime, mais c’est aussi et surtout très bien réalisé en termes de gameplay ! On prend un plaisir énorme à diriger un bat… un navire et à jouer à la bataille navale. Il faut le dire, Ubisoft n’a pas fainéanté sur son sujet.

Trop long pour tout vous raconter en un seul test, sachez qu’il est aussi possible de commercer et de lancer des caravanes remplies dans les différents comptoirs et d’en récolter les dividendes une fois celle-ci arrivée à bon port. Tout comme il faudra faire construire des objets, armes et cie directement dans votre domaine grâce à des schémas trouvés ça et là au cours de l’aventure et vous permettant d’acquérir des mousquets particuliers, plus puissants et plus rapides notamment.

À noter que le jeu n’est pas graphiquement la meilleure des versions, la faute à un clipping trop présent certainement dû a quelques soucis de portage sur Wii U. Du coup, cette version embarque également tout au long du jeu un voile blanchâtre donnant un aspect bien plus morne aux couleurs et aux effets du jeu (contrairement à la Playstation 3 par exemple), de quoi plomber légèrement l’expérience visuelle finale. On le sait, sur les premiers jeux, la Wii U n’a pas été forcément maîtrisée par les divers développeurs, Ubisoft en tête et avec AC3 on en a la preuve flagrante !#row_end

Un gameplay aux petits oignons

Le titre résume bien Assassin’s Creed 3. Car si la ville de Boston est sublime et que les forêts gigantesques sont criantes de vérité, on peut aussi féliciter la diversité proposée par les développeurs. Car le jeu n’est pas simplement beau, il est aussi varié de par ses paysages, ses forêts vierges, ses villes, mais aussi de par les nombreux personnages charismatiques qui viennent jalonner toute l’aventure. Costumes d’époque, armes d’époque, conversations d’époque… tout le folklore y est. Jouissif. Et du point de vue du gameplay, pour ceux qui avaient déjà pu torcher les deux premiers épisodes, inutile de vous dire que c’est tout aussi bon, et même mieux. Ubisoft a encore amélioré de nombreuses petites choses rendant les déplacements aussi jouissifs que ceux d’un certain plombier italien. Et quand on arrive à un degré de maniabilité aussi fun et précis qu’un Nintendo avec son Mario, forcément, on prend du galon. On dirige un vrai singe qui grimpe sur les toits, saute partout, se cache, monte aux arbres… un pur bonheur. Certes, les core-gamers reprocheront la trop grande assistance dans les sauts et le côté trop pré-calculé de ces derniers, mais c’est le débat sempiternel du retour à la difficulté dans les jeux vidéo. À noter une nette amélioration des combats et de l’IA, même si cette dernière reste assez défaillante et souvent hors de propos.

Revenons sur sa difficulté. Le jeu sauvegarde à chaque action réalisée, chaque coffre trouvé, chaque succès réussi, alors peu importe si l’on meurt, on réapparaît non loin de l’endroit en n’ayant perdu absolument rien de ce qui avait été réalisé quelques secondes avant. Pour mourir, d’ailleurs, il faudra vraiment le faire exprès. En 40 heures de jeu, on a dû trépasser cinq ou six fois “grand maximum” à cause d’une fausse manipulation lors des petites grimpettes en haut de sommets abrupts ou d’arbres aux longues cimes. En fait, voyez AC3 comme une superbe balade interactive, remplie d’action et de recherches, jalonnée de nombreux faits historiques. En parlant d’action, lorsque des soldats attaquent, il est possible de contrer et d’appuyer sur l’un des boutons du GamePad afin d’enclencher un combo. On peut, en appuyant au bon moment, utiliser un soldat comme bouclier humain ou tuer plusieurs ennemis d’un coup avec le bon timing. Les combats sont jouissifs, bien pensés et on n’a globalement vu aucune coquille, ce qui change des précédents épisodes. Lors de la traque des animaux, il y a les proies, mais il y a aussi les prédateurs. Ainsi lorsqu’une meute de loups chargera, il faudra appuyer au bon moment sur les bons boutons pour enclencher un système d’attaque et les achever un à un. Si on ne les approche pas de trop près, les animaux sauvages tels que les loups ou les ours ne vous chargeront pas, tandis que d’autres, plus belliqueux, comme le puma, ne laisseront pas d’autres choix que de les affronter.

Beaucoup se demandent ce que peut bien offrir le gameplay de cet AC3 sur Wii U. En fait, il faut bien le dire, le GamePad n’a pas été vraiment exploité, les joies du multi-plateformes. L’écran du GamePad servira tout juste à faire apparaître la carte (mais ce sera très utile, car plus claire que celle affichée sur la télé) et appeler son cheval par défaut. Dans les options, il sera possible de configurer le HUB et de faire apparaître sur l’écran tactile certaines infos affichées sur le téléviseur libérant de l’espace visuel sur ce même téléviseur. C’est peu, mais finalement suffisant pour offrir une petite plus-value. Pour tout le reste, les spécificités de la Wii U ne serviront à rien et l’on sera face à un gameplay similaire aux versions Xbox 360 et Playstation 3 (les graphismes en un poil moins bons). Dommage, car les possibilités auraient pu être vraiment intéressantes.

N’oublions pas la possibilité les déplacements rapides, accessibles à partir du moment où l’on a visité (et débloqué) certaines zones. Il est ensuite possible d’y voyager instantanément sans devoir se retaper 20 minutes de course à pied ou de cheval, chose appréciable avec un univers aussi gigantesque. En étant tatillon, on pourra reprocher au titre de n’être pas assez axé infiltration ou de ne pas pousser les séquences furtives comme elles auraient dû l’être. Du coup, à part se planquer dans une botte de paille ou se mettre dans un angle et attendre (ou siffler) un soldat, les possibilités d’assassinat ne sont pas très diverses et on aura beaucoup de mal à passer inaperçu lors de la prise de forts (notamment).

L’union fait la force, l’oignon fait la sauce…

AC3, c’est aussi depuis l’épisode Brotherhood un mode multijoueur. Deux nouveaux modes sont d’ailleurs disponibles : « Domination » et « Meute ». Tous deux sont plutôt sympathiques et bien pensés. Le premier propose à deux équipes de 4 joueurs de capturer des zones drapeaux puis de les défendre contre toute attaque (avec un camp chasseurs et un camp proies), le second demande une coopération exemplaire entre les participants. Une équipe de 4 joueurs doit coordonner des assassinats et sauter sur la cible au bon moment pour lui enlever un maximum de points. L’intitulé du mode, « meute », porte bien son nom puisqu’il s’agit de procéder comme une meute de loups, de façon parfaitement coordonnée. Et comme chacun le sait, quand on joue avec des inconnus, il est très difficile d’établir une stratégie groupée et commune si bien que nous concernant, nous ne sommes tombés que sur des têtes dures qui ne coopéraient pas franchement, et on s’est donc fait latter à tous les coups. Avec une team ou une bande de potes, toute la saveur du mode multijoueur saura réveiller vos papilles de gamers. Reste qu’on a eu bien du mal à trouver des partenaires de jeu en ligne, la faute forcément à une console qui se lance à peine. Les serveurs devraient donc se remplir fin décembre et début 2013.

Il n’empêche que le mode multi nous a globalement surpris par son aspect complet, bien réalisé et sera synonyme de très nombreuses heures de jeux supplémentaires, à ajouter à un jeu déjà très long. On peut dire que les plus de 60€ que coûte le titre seront vite rentabilisés. Assassin’s Creed 3 a le mérite de réunir toutes les qualités requises dans un grand jeu et plus encore. Avec ce troisième épisode, surpassant sans problème la série toute entière, l’équipe d’Ubisoft a pondu l’un des meilleurs jeux de tous les temps dans sa catégorie. Graphiquement superbe, le jeu bénéficie surtout d’une reconstitution historique fabuleuse et d’une aire de jeu gigantesque. Offrant volontiers de nombreux cours d’histoire, le jeu nous instruit en même temps qu’il nous amuse. Ayant encore amélioré le gameplay, notamment les phases de combat et les déplacements, Ubisoft gomme les parties problématiques de son épisode 2. Malgré tout, vu l’immensité des aires proposées et les batailles navales jouissives, plusieurs bugs sont à constater, mais aucun de véritablement gênant. Ils sont en tout cas moins présents que dans les autres versions, certainement grâce à des correctifs de dernière minute. Concernant cette version Wii U, nous n’avons rien constaté de gênant si ce n’est quelques décalages de son avec l’image (et un ou deux bugs de collisions).

Assassin’s Creed 3 est plus qu’un grand jeu, c’est un monument et il n’y a rien à redire sur ça. Bien sûr, on aurait aimé voir une version Wii U plus orientée sur les spécificités de la machine et de son GamePad, mais le peu proposé est finalement suffisant pour offrir une petite plus-value. Bien sûr on aurait aimé que les quelques soucis graphiques auxquels cette version Wii U est confrontée ne soient pas présents, mais tout de même, AC3 nous met face à l’un des meilleurs jeux de son temps et il faudrait être fou pour bouder son plaisir de quelque façon que ce soit.

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