Cabela\’s Dangerous Hunts 2011

En résumé

  • Support : Wii
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 6 Mai 2011
  • 26 Octobre 2010
  • Non prévue

L'avis de Manmedaz

Sous sa couverture de jeu de chasse, Cabela’s Dangerous Hunts 2011 est en fait plus un shooter arcade, couplé d’un survival horror efficace. Si vous pouvez négliger ses graphismes très moyens et pardonner ses ralentissements, et que vous n’avez pas de problème avec le fait de tuer des animaux virtuels, alors n’hésitez pas. Pour une cinquantaine d’euros, vous aurez le plaisir d’acquérir le meilleur fusil pour Wii, ainsi qu’un jeu étonnant et versatile. De quoi finir l’année sur Wii en beauté, et attendre Zelda Skyward Sword en toute quiétude.

Les plus

  • Le Top Shot Elite déboite
  • Un survival-horror de chasse
  • Une ambiance sonore très soignée
  • Un large bestiaire

Les moins

  • Des graphismes très moyens
  • Trop de ralentissements
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 17 septembre 2011 22:00

Les jeux de chasse, nombreux bien que peu mis en avant, sont généralement réservés à une niche très mince de joueurs amateurs de massacres animaliers virtuels. D’ailleurs, dans le domaine, les moutures se suivent et se ressemblent, et ne tirent que rarement leur épingle du jeu graphiquement, malgré un gameplay poussé et réaliste. Cabela’s Dangerous Hunts prend le pari d’aller à contre-sens des habitudes du genre, en proposant un gameplay arcade, nerveux, et une ambiance pesante, loin des balades en forêt sur fond de gazouillis d’oiseaux. Mais que cache donc ce jeu ?

L’arme du chasseur

L’énorme boite de Cabela’s Dangerous Hunts 2011 vous a forcément déjà fait de l’œil si vous passez régulièrement dans les rayons jeux vidéo des grandes surfaces et des enseignes spécialisées. Il faut dire que le Top Shot Elite livré avec le jeu a de la gueule. D’ailleurs, il en a encore plus une fois entre les mains du joueur fébrile, qui s’amusera plusieurs minutes à le monter, comme un vrai – ou presque. Une crosse extensible, un viseur amovible, une pompe pour recharger et un chargeur spécifiquement étudié pour y ranger les fils trop long ; on sent que l’accessoire est murement réfléchi. Une fois la Wiimote et le Nunchuk à l’intérieur, le tout est équilibré et tient très bien en main. En un mot, avant même de jouer à Dangerous Hunts on s’amuse déjà et on a hâte de lancer le soft pour tester son nouveau joujou.

Si la part belle est faite au Top Shot Elite, sachez tout de même que le choix vous sera laissé afin de pouvoir jouer avec cet accessoire, ou d’utiliser plutôt un Top Shot (son prédécesseur), un Wii Zapper, ou plus simplement une Wiimote et un Nunchuk. Par ailleurs, à moins de jouer par courtes sessions, il y a fort à parier que vous reviendrez rapidement au combo classique, le Top Shot Elite étant particulièrement épuisant pour les bras lors de son utilisation, comme vous le comprendrez rapidement.

Les joies du shoot arcade

Comme tout jeu de chasse qui se respecte, Cabela’s Dangerous Hunts 2011 possède un vaste ensemble de galeries de jeu, ici typées shoot arcade. Celles-ci se divisent en trois sections. La première est la section classique. De loin la plus fournie, elle vous propose de parcourir des tableaux remplis d’animaux vacant à leurs occupations, dans le but de les massacrer et d’amasser des points. La majeure partie du temps ceux-ci fuiront sous vos tirs, bien qu’il arrive ponctuellement qu’un prédateur tente de vous attaquer. Assez classiquement, vous pourrez récupérer des bonus temporaires, vous permettant de ralentir le temps, de ne pas avoir à recharger, ou de faire apparaitre en surimpression les animaux (un pouvoir appelé tireur d’élite), pendant dix secondes à chaque fois. Vous pourrez également marquer un peu plus de points en effectuant des combos, ou en tirant sur des cibles cachées dans les niveaux. Globalement, cependant, ces tableaux sont de courtes promenades de santé.

La seconde section, randonnée, vous permettra d’allonger un peu le plaisir. Ici, vous enchainerez quatre tableaux en choisissant votre chemin à chaque fin de niveau. Vous passerez donc une vingtaine de minutes sur la randonnée, ce qui peut s’avérer assez fatiguant si vous utilisez l’un des accessoires. Enfin, les tableaux les plus intéressants parmi ces galeries sont ceux de la section défi. Vous y trouverez cinq niveaux différents mettant en avant de féroces prédateurs, tels que des loups, des ours et des lions. Les parties ne seront pas limitées en temps, et vous pourrez donc y passer des dizaines de minutes, résistant aux vagues d’assaillants de plus en plus enragés.

#row_end

Globalement, malgré quelques légers ralentissements, force est de reconnaitre que la caméra fixe de ce mode de jeu permet de sublimer une atmosphère très travaillée, cachant en même temps les quelques imperfections graphiques dont souffre Cabela. Le jeu se révèle ainsi plutôt joli et assez vivant, chose à laquelle on ne s’attend pas forcement pour un jeu de chasse. De plus, le coté très arcade en fait un défouloir parfait, d’autant qu’il sera possible de prendre le fusil à deux sur le même écran, ou jusqu’à quatre l’un après l’autre. Le mode en galerie est solidement ficelé et très plaisant, à tel point qu’on en viendrait presque à se contenter de ses trente et quelques tableaux. Mais, ce serait sans compter le mode scénario intense que le jeu nous propose.

Quand le chasseur devient la proie

Les Rainsford chassent dans les montagnes du Montana depuis sept générations. Votre personnage, Cole Rainsford, accompagne son père Samson et son frère Adrian pour la première fois, afin de s’initier à cette pratique très importante pour leur famille. Rapidement cependant, l’aventure prendra un tour beaucoup plus dramatique et sombre, vous amenant à affronter loups, ours et pumas, puis serpents, crocodiles ou encore des singes en Afrique. Vous l’aurez compris, le mode histoire de Cabela’s Dangerous Hunts 2011 vous place plus dans la peau du chassé que l’inverse, malgré les armes en votre possession, au nombre de cinq au terme de l’aventure. L’atmosphère du jeu est pesante, et la présence de prédateurs en surnombre vous poussera à progresser lentement, tel un survival-horror. Les développeurs se sont donné un malin plaisir à tricoter une progression très linéaire et scriptée leur permettant de nous surprendre avec facilité. D’ailleurs, il sera à tout moment possible de se tourner vers le prochain checkpoint, ce qui permet au joueur de rester constamment sur la bonne voie. Pour autant, vous n’aurez pas tant l’impression de progresser dans un couloir virtuel, probablement parce que les décors sont très ouverts et laissent l’illusion du choix.

Le gros point noir du mode histoire, c’est du côté des graphismes qu’on le trouvera. C’est simple, on ne retrouve plus la finesse illusoire du mode galerie, bien que les animaux soient toujours aussi bien modélisés et animés. Les herbes hautes d’Afrique ne sont que des sprites 2D, les personnages semblent tout droit sortis d’un mauvais jeu Gamecube, et certains effets graphiques laissent clairement à désirer, sans compter les fréquents ralentissements. Cependant, une fois rentré dans le jeu, la magie opère. L’ambiance sonore, excellente, happe le joueur. La musique, disséminée à travers l’aventure, sait laisser place à un silence pesant, vous laissant seul face aux mille dangers guettant dans l’ombre de la montagne et de la savane. Les loups hurlent, le vent souffle, ça rugit et ça piaille à droite à gauche, on s’y croirait vraiment.

Si cette ambiance sonore rend cette expérience unique, celle-ci sera sublimée par l’utilisation du Top Shot Elite. C’est un accessoire qui sera difficile à apprivoiser dans un premier temps, puisque vous serez contraint de vous déplacer avec le stick analogique situé sur la crosse du fusil, de faire de grands mouvements pour viser et tourner la tête, et de régulièrement recharger via la pompe, ce qui peut s’avérer assez épuisant à la longue. Cependant, il vous poussera encore plus à progresser lentement afin de ne pas vous retrouver dépassé par le nombre d’adversaire. De plus, il sera extrêmement pratique lors de l’utilisation de votre sens du chasseur. Il s’agit d’une aide réservée au mode scénario et utilisable n’importe quand. En l’activant, l’écran semblera devenir totalement psychédélique. Cependant, en regardant ce même écran via la lunette de visée du fusil, qui est munie d’un filtre rouge, vous pourrez distinguer des indications graphiques. Celles-ci mettront en évidence les bonus, mais aussi vos ennemis, ainsi que les dangers cachés dans l’environnement, tels que des pièges à ours ou des mines. Vous devrez d’ailleurs passer par la case options afin de régler la visée de votre Top Shot Elite, vous permettant ainsi de viser directement à travers la lunette, sous réserve que vous ne changiez pas de place entre temps.

Enfin, si l’histoire du mode scénario est plutôt convenue, voire même assez série B, c’est néanmoins un fil conducteur assez pratique. En tout et pour tout, le mode histoire vous prendra quatre à cinq heures de jeu, en fonction de l’accessoire que vous utiliserez. Une fois celui-ci terminé, un mode de difficulté supérieure sera débloqué, vous laissant le loisir de parcourir de nouveau les environnements du jeu. Malgré ses faiblesses, ce mode de jeu est prenant et rafraichissant, ce qui augmente sa rejouabilité, et donc la durée de vie du jeu.

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