Castlevania : Lords of Shadow – Mirror of Fate

En résumé

  • Sorties :
  • 8 Mars 2013
  • 5 Mars 2013
  • 20 Mars 2013

L'avis de Manmedaz

Histoires de chasseurs de vampires et de fouets, décors gothiques et complexes, ennemis nombreux et variés. Plates-formes et défilement horizontal, action soutenue saupoudrée d’une pointe de RPG, boss énormes et variés. Les ingrédients principaux des classiques de la série des Castlevania sont présents dans Mirror of Fate. Pour autant, on y retrouve également toutes les bases posées par Lords of Shadow sur consoles HD. Mirror of Fate est un jeu audacieux, qu’il fait plaisir de voir sur la console portable de Nintendo. Fans ou pas, les joueurs s’y retrouveront, à condition d’en connaitre les défauts et de les accepter.

Les plus

  • LoS sur console portable
  • Nombreux clins d’œil
  • Combats jouissifs
  • 3D vraiment réussie

Les moins

  • Légères baisses de frame rate lors des combats
  • Jeu un tantinet trop court
  • Difficulté bienvenue, mais parfois un peu rebutante
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 16 mars 2013 23:00

Après avoir développé l’un des reboots les plus acclamés et vendus de ces dernières années, MercurySteam revient deux ans et demi plus tard avec un nouvel épisode sur 3DS, en attendant la conclusion de la trilogie Dracula sur consoles HD. Mirror of Fate se révèle-t-il au niveau de son prédécesseur, ou se perd-il dans la transition de console de salon vers console portable ?

Aux origines de Dracula

Gabriel Belmont, héros du premier épisode des Lords of Shadow, avait parcouru le monde afin de ressusciter Marie, sa femme morte. Cependant, celle-ci lui a toujours caché qu’ils avaient eu un fils, Trevor, placé entre les bonnes mains de la Confrérie de la Lumière. C’est cependant avec le petit-fils de Gabriel, Simon, que commencera l’aventure de Mirror of Fate, avant de revenir dans le passé sur l’histoire de son père. Une histoire donc, qui, dès les premières secondes, s’annonce aussi difficile à suivre qu’à expliquer. Elle laisse la part belle aux retournements de situation en choisissant de raconter la fin de l’histoire avant de revenir à son commencement.

Ce second épisode revient aux sources de Castlevania avec de nombreux clins d’œil. Parmi ceux-ci, le plus flagrant est bien entendu les noms des divers personnages, là où Gabriel n’était qu’un inconnu. On retrouvera également d’autres caractéristiques typiques de la série. Mirror of Fate est un jeu en défilement horizontal, avec une carte du château à parcourir et reparcourir afin de ramasser de nouveaux bonus à l’aide des aptitudes apprises au long du jeu. À la manière des épisodes DS, celle-ci est affichée sur l’écran inférieur de la console.

Il est même possible d’y déposer jusqu’à cinquante annotations, afin de se souvenir qu’un passage ici ou là nécessite de trouver un bonus permettant, par exemple, de grimper aux murs pour l’emprunter. Un petit détail sympathique, qui permettra de perdre moins de temps à tourner lors de la recherche de tous les bonus et autres cadavres de soldats dans l’optique de la complétion à 100%.

Ça fouette

Chacun des trois personnages jouables (l’introduction avec Gabriel ne servant que de didacticiel) possède des spécificités qui sont parfois uniques, mais que l’on peut retrouver chez un autre. Ainsi, Simon, qui commence avec un simple fouet avant de trouver la Croix de Combat, peut faire appel à deux esprits ; l’un absorbant les dommages, et l’autre attaquant à distance tout ennemi. Alucard, pour sa part, peut se changer en brume pour ponctuellement absorber l’énergie physique de ses ennemis, ou en sorte de loup à la puissance décuplée. Il peut également grimper aux murs, s’accrocher à des rails magnétiques, faire des doubles sauts, planer ou ralentir le temps, entre autres.

Trevor, enfin, peut également faire des doubles sauts, courir très vite pour sauter plus loin, ouvrir certaines portes spéciales avec sa croix de combat, mais aussi utiliser les magies de lumière et d’ombre que son père manipulait déjà.

Le passage à l’un ou l’autre des personnages s’effectue au rythme des quatre actes qui ponctuent l’histoire. Le personnage que vous contrôlez gagne en niveau en fonction de l’expérience acquise au combat, et débloque ainsi automatiquement de nouveaux combos. Cette expérience est globale et sera passée d’un personnage à l’autre ainsi que le niveau de santé et de magie maximum ; seules les aptitudes seront à débloquer.

Les bases de combats sont donc les mêmes pour tous. À la façon de Lords of Shadow, l’arme principale est un fouet. Celui-ci permet de donner des coups directs ou des coups circulaires. La grande différence entre les deux est que le premier est beaucoup plus ciblé et fait plus de dégâts, alors que le second pourra atteindre les ennemis situés au-dessus, en dessous et même derrière le combattant, dans une certaine mesure. L’enchainement de coups se fait sans aucun problème, et vous arriverez rapidement à envoyer les ennemis en l’air pour les y finir, ou à les rabattre sur terre dans un grand coup de fouet.

Quelques coups spéciaux débloqués dans les derniers niveaux d’expérience permettent, sans trop d’efforts, d’infliger de sérieux dégâts, surtout lorsque combinés avec des esquives et des parades réussies.

En plus des pouvoirs magiques décrits un peu avant, les armes secondaires permettront également d’infliger encore plus de dommages, surtout lorsque vous aurez le temps de les charger. Celles-ci seront particulièrement efficaces contre les boss, que l’on retrouve en nombre et en taille au long de l’aventure. D’ailleurs, il est à noter que quelques passages pourront irriter les allergiques aux QTE, ces sections dirigées automatiquement lors desquelles le joueur devra simplement appuyer sur les boutons correspondants à des moments précis indiqués à l’écran. Outre leur présence régulière lors des finishs des boss, certains passages de la seconde moitié du jeu en abusent un peu. Si les combats sont véritablement fluides dans l’enchainement des coups, nerveux et engageants, jouissifs parfois, mais aussi régulièrement frustrants de difficulté, il est tout de même à signaler que ceux-ci souffrent régulièrement de légers ralentissements du nombre d’images par seconde. Un peu à la façon de son aîné, Mirror of Fate semble être, en 3D du moins, bloqué à 30 images par seconde, et perdre une bonne demi-douzaine d’images supplémentaires lors des passages impliquant des combats rapides. Plus clairement, l’action sera parfois un peu moins lisible, ce qui est dommage tant celle-ci est omniprésente et bien travaillée.

Ça saute

Cependant, Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate n’est pas qu’un jeu d’action. Il implique également énormément de plates-formes, ainsi que quelques puzzles. Ces derniers sont peu nombreux, mais ont des implications importantes dans l’intrication du parcours des différents personnages. Ils sont d’ailleurs présentés à la façon des puzzles de Lords of Shadow. Il est possible d’avoir une caméra d’ensemble en plus de la caméra classique, et tout se passe dans un univers clôt, et qui le restera tant que vous n’aurez pas trouvé de solution. Comme dans le précédent épisode, il est possible de récupérer des indices, contre une partie de l’expérience acquise après résolution de l’énigme.

La plate-forme s’appuie, une fois n’est pas coutume, sur beaucoup des bases posées par Lords of Shadow. La croix de combat sera quasi-omniprésente dans l’aventure, et les personnages passeront leur temps à sauter, double-sauter, grimper, glisser, nager, s’accrocher à des rebords, se balancer au bout de leur chaine. Ces passages viennent apporter un répit bienvenu aux combats qui ponctuent l’avancée dans le château de Dracula, et aux boss toujours aussi imposants et nombreux. Si la précision aurait pu être perfectionnée, on se fait rapidement aux quelques défauts, et rapidement on se retrouve à parcourir les pièces de long en large, à toute vitesse grâce aux passages débloqués au fur et à mesure. Il est d’ailleurs important de noter que chaque personnage a son “propre” château et, si certains endroits peuvent ponctuellement être accessibles par deux personnages différents, 90% des pièces sont uniques à chaque personnage ; il en va de même pour les bonus accessibles.

Cela implique qu’il est relativement important d’essayer de retrouver tous les coffres et soldats morts d’un personnage à partir du moment où celui est en possession de l’ensemble de ses aptitudes. Cela dit, vous pourrez reparcourir les différents actes déjà complétés indépendamment de votre partie principale… à moins que vous ayez choisi de faire un nouveau jeu à partir de la sauvegarde finale. Dans ce cas, vous n’aurez d’autre choix que redébloquer les divers actes. Sachant que le jeu se finira la première fois en environ dix heures seulement, probablement choisirez-vous cette dernière option, afin de jouer dans la difficulté maximale nouvellement débloquée, et de voir la vraie fin du jeu…

L’apparence du vampire

Maintenant que nous nous sommes largement attardés sur le contenu du jeu, il est important de conclure avec quelques détails sur sa forme. La patte de Castlevania Lords of Shadow est clairement visible dans les graphismes de Mirror of Fate. Si l’environnement est bien plus confiné que le premier épisode, la profondeur apportée par la 3D, conjuguée aux imposantes structures gothiques dans lesquelles le joueur se balade, impressionne vraiment. On se retrouve rapidement transporté dans le monde de Castlevania, au rythme des changements de caméra qui apportent beaucoup de dynamisme au jeu. Bien que peu fin lors des gros plans, les personnages et décors restent raisonnablement détaillés, et apportent encore un petit plus d’immersion.

Il faut avouer que MercurySteam réussit à puiser dans les ressources de la 3DS avec brio, bien que cela leur en coûte un peu. Tout d’abord, il y a ces errances de frame rate, évoquées précédemment. Ensuite, on peut se poser la question du nombre d’ennemis affrontés à la fois. Là où ils n’hésitaient pas à nous attaquer par paquets de cinq ou six dans Lords of Shadow, jamais ils ne seront plus de trois à la fois dans Mirror of Fate. Cependant, il s’agit peut-être d’un choix du développeur. En effet, certains combats seraient trop difficiles avec plus de trois ennemis à la fois, surtout dans un jeu en 2D dans lequel il faut parfois une dizaine de coups pour venir à bout de l’un d’entre eux.

Côté musique et ambiance, il y a du très bon, malgré quelques petits écueils. La BO est soignée, et renforce l’ambiance gothique qui émane du jeu. Cependant, certains fonds sonores saturent les haut-parleurs de la 3DS, ce qui est du plus mauvais effet, et casse l’immersion du joueur dans l’aventure. De plus, il est dommage que la musique ne soit pas plus dynamique. Souvent, le thème de combat se fait encore entendre trente secondes après avoir tué le dernier ennemi d’une vague. C’est dommage, car, en plus de la qualité déjà soulignée de la BO, les effets sonores sont également très convaincants. Enfin, le jeu d’acteur des doubleurs laisse souvent à désirer, et certains dialogues tombent à plat surtout dans la première moitié du jeu. Heureusement, ceux-ci sont suffisamment rares pour les oublier rapidement.

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