Dewy\’s Adventure

En résumé

  • Sorties :
  • 24 Novembre 2007
  • 18 Septembre 2007
  • 26 Juillet 2007

L'avis de Manmedaz

Avec un boss final pas du tout évident à battre et un ending on ne peut plus kitch et gnian gnian, la conclusion de Dewy’s Adventure est à l’image du jeu lui-même. Il y a dans ce soft deux forces diamétralement opposées qui se côtoient, au risque que le public réellement visé par le jeu ne le remarque pas, bien qu’il ne coûte que 45€. Et, avouons le, Dewy est une telle perle que ce serait dommage de le rater, surtout à ce prix là.

Les plus

  • Très mignon
  • Gameplay très intelligent, tirant énormément partie des capacités du héros
  • Des graphismes décents, voir même très réussis par moments.
  • Des bonus sympathiques, ajoutant à la durée de vie du soft
  • Ne coûte que 45€ !

Les moins

  • Parfois vraiment trop mignon, ça peut écœurer
  • Mode principal légèrement trop court
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 18 janvier 2008 23:00

Seconde tentative de Konami sur Wii, Dewy’s Adventure est un de ces jeux entre deux eaux qui peut décevoir ceux qu’il attirera visuellement et rebuter ceux qui pourraient apprécier ses rouages et sa difficulté. Description d’un jeu à part, qui donne tout son sens à un célèbre proverbe, car vous vous rendrez compte qu’effectivement, l’habit ne fait pas le moine dans le pays de l’arbre aux sept couleurs.


Il fait beau dehors ?

Il était une fois…

Tout commence auprès d’un immense arbre mort. Un jeune garçon, s’y baladant, tombe sur une jeune femme assise à son pied, un livre à la main. Après une brève discussion, celle-ci le convaincra de la laisser lui lire l’ouvrage, lui contant alors les péripéties de Dewy, la petite goutte d’eau aux pouvoirs magiques qui sauva les Eho et l’arbre aux sept couleurs, géniteur de toute chose vivante dans le monde, du cruel Don Hedron et de l’Eau noire. Après avoir repoussé une première fois le sombre ennemi, notre héros disparut, laissant l’histoire continuer et son nom disparaître de la mémoire du peuple qu’il sauva jadis. Cependant, un jour l’Eau noire recommença à s’abattre sur le pays, signe du retour de Don Hedron. A bout de force, l’arbre aux sept couleurs rassembla toute son énergie pour rappeler une nouvelle fois le petit être d’eau et c’est là que vous entrerez en jeu. Dans Dewy’s Adventure, point d’histoires sanglantes, de pistolets, de meurtres, d’images crues. A des années lumières de la majorité de ce qui se fait globalement dans le monde du jeu vidéo, Konami confirme dès les premiers instants du jeu, dès même le menu principal, ce que ses représentants ont pu dire à de nombreuses reprises. Pour l’éditeur, la Wii est une console pour enfants, il faut donc leur offrir des univers concordant à leur âge.

On se trouve donc face à un jeu coloré, mignon, plein de sons kawaï proches des cris de bébés. Les personnages en eux-mêmes sont simples, rondouillets, attachants, et le monde est comme éthéré, très diversifié, avec beaucoup de couleurs chaudes et de lumière. Les ennemis, pour leur part, représentent plus ou moins le contraire de nos héros et sont globalement sombres, assez peu attirants. Dewy pour sa part est le summum du mignon, avec sa petite bouille et son sourire béat. Il ne manque jamais l’occasion d’attendrir le joueur, et ce jusque pendant les combats contre les boss, lors de leur introduction notamment. Bref, vous l’aurez compris : Dewy’s Adventure est un jeu mignon, et il ne lésine pas sur les moyens à ce sujet. A tel point que pour les plus allergiques, il sera extrêmement difficile de tenir plus de cinq minutes en face du soft et, comme vous allez le comprendre, c’est bien dommage. Ceci dit, ne croyez pas que, parce que le chara-design et l’aspect général de ce jeu visent vraisemblablement un public jeune, les graphismes sont bâclés. Au contraire même, la petite goutte peut se targuer d’évoluer dans l’un des plus beaux soft parus sur Wii jusqu’à maintenant, se hissant près des plus hautes marches du podium.

Bien qu’enveloppé dans des volutes de brouillard et de flou – dont la densité dépendra principalement de la température ambiante –, on reste émerveillé par les prouesses réalisées par les développeurs. Le monde semble plein de vie, les textures sont vraiment convaincantes dans leur rôle, tout est fluide, rempli d’effet de lumière convainquant. Il suffit de regarder les transformations de Dewy qui, d’une simple pression sur la croix multidirectionnelle, changent d’une part la petite goutte en glace ou en nuage de vapeur et d’autre part modifient totalement l’environnement dans lequel on évolue en moins d’une seconde, ajoutant ça et là de la neige, ou faisant pousser des fleurs par exemple. Avouons que même le plus blasé des joueurs ne peut rester de marbre devant ce spectacle, d’autant qu’en plus d’impressionner, l’environnement graphique construit les bases de tout le gameplay.

Un gameplay régi par la température

Éloignons nous un peu du gnian gnian apparent du jeu pour s’y attarder plus en profondeur. Voici très succinctement ce en quoi Dewy est une goutte d’eau extraordinaire : le petit être peut manipuler la température et les éléments, rien que ça ! Cette idée assez peu commune, vous allez voir que les développeurs de chez Konami Digital Entertainment, menés par le génial Shingo Mukaitoge – lequel avait déjà réalisé Eledees à l’aide de la même équipe –, vont l’utiliser de façon géniale pour proposer au joueur ce qui se révèle être une expérience unique et un jeu de plateforme innovant à bien des niveaux. De son simple état de goutte d’eau, Dewy fera donc évoluer, comme précédemment annoncé, son apparence ainsi que celui du monde l’entourant selon la volonté du joueur. Bien entendu, le principal affect de tels changements sera Dewy, et ce à la fois visuellement, mais aussi au niveau de la façon de gérer l’être magique. De base, Dewy-eau glisse sur le postérieur lorsque que vous inclinez la
Wiimote – ce qui a pour conséquence directe d’incliner le monde où se
ballade notre héros. A l’aide de deux boutons, vous pourrez sauter et
retomber sur le sol de toute la lourdeur de votre arrière train,
occasionnant ainsi de légers dommages à vos ennemis. Un troisième
bouton vous permettra, en le maintenant, d’annuler la prise en compte
de l’inclinaison de la Wiimote et de stabiliser le monde. Enfin, la
croix vous permettra, d’une pression vers le haut ou le bas, de
respectivement monter ou baisser la température, modifiant ainsi notre
personnage, mais également, parfois les ennemis et souvent le monde.

#row_end

Si l’envie vous vient de baisser la température, vous obtiendrez alors une version plus agressive de notre ami, Dewy-glace. Cette forme allie vitesse et efficacité, puisque vous glisserez notablement plus vite sous cette forme – parfois trop même – et de nombreuses façons d’attaquer vous seront proposées, bien plus létales que dans leur version eau. Des deux boutons permettant de diriger notre Dewy-eau, nous garderons une même utilité. Vous pourrez toujours sauter avec le premier et retomber avec le second. Ce qui change notamment, c’est que, si un ennemi se trouve près de vous, vous ne retomberez alors pas, mais foncerez sur lui, jusqu’à trois reprises – moyennant autant de pressions. Non content de cette attaque, qui terrassera la plupart des ennemis après une unique salve, vous pourrez également faire tourner Dewy-glace sur lui-même, le transformant ainsi en une sorte de diamant qui repoussera tout ce qu’il touchera et qui vous permettra de résister à certaines attaques.

En revanche, si vous préférez élever la température, vous transformerez le héros de cette aventure en un petit nuage. Inutile de vous dire que, sans vent, vous ne pourrez avancer dans cette forme. Un seul et unique bouton vous sera donc utile, celui de l’attaque. Le maintenir appuyé vous permettra de charger Dewy-vapeur en électricité, électrocutant ainsi les ennemis se situant dans la zone sous lui, signalée par une ombre proportionnellement étendue en fonction de la durée de pression du bouton. Cette attaque étourdira ou tuera vos adversaires, en fonction de leur force, bien que la plupart des boss y soient immunisés. Enfin, en plus de ces trois formes, vous pourrez provoquer à loisir bourrasques de vent et tremblements de terre, en secouant la Wiimote de différentes manières. Fort de cette richesse, le jeu prend un malin plaisir à nous emporter d’un monde à l’autre et à jouer avec les possibilités offertes. Vous êtes bloqué ? N’hésitez alors pas à changer de forme pour voir si vous ne trouvez pas un moyen d’avancer. Tout est bien entendu logique et on se retrouve constamment confronté à des situations demandant au joueur de s’adapter à l’environnement. Quelques exemples parmi d’autres : comment faire pour allez plus haut lorsqu’on se situe sur un lac gelé ? Rien de plus simple, il vous suffit de faire fondre la glace ! Comment faire pour aller sur de la lave en fusion ? Il suffit de baisser la température ambiante pour obtenir une simple croute ! Les exemples sont légion, et le jeu vous étonnera inlassablement, jusqu’à la fin. Les possibilités sont tout simplement énormes.

L’habit ne fait pas le moine, ça non !

Dewy vous emmène ainsi de surprise en surprise, certains mondes empêchant même le héros de se transformer à cause de températures déjà trop extrêmes dans le niveau. Nous avons déjà commencé à aborder l’étendue des possibilités offertes dans ce jeu, attardons nous maintenant sur certains détails moins abstraits de celui-ci. Composé de sept mondes, Dewy’s Adventure baladera le joueur d’une prairie verte à un univers volcanique, chaque nouveau monde étant totalement différent des autres, y compris dans les créatures que vous y libérerez. En effet, chaque monde – excepté le dernier qui est un peu spécial – est composé de quatre chapitres et d’un boss. Dans chaque chapitre, vous aurez la possibilité de libérer cent Eho. Bien que ce soit globalement une tâche loin d’être difficile, cela aura le mérite de vous indiquer si vous avez bien fouillé le niveau de fond en comble. Chaque chapitre est également chronométré et une note vous sera attribuée en fonction de vos performances. Malheureusement, là ou le bât blesse, c’est que chacun des chapitres se termine en cinq à vingt minutes, en fonction de sa longueur et de votre aisance avec les contrôles. Le nombre de chapitre étant de vingt cinq, vous calculerez donc que la durée de vie du jeu est de 8 à 10 heures, en comptant les quelques errances possibles et les difficultés que vous rencontrerez contre les boss. Enfin, soit. Plus de longueur aurait à vrai dire pu lasser le joueur, et le jeu se termine finalement à point nommé, sans trop en rajouter – d’autant qu’il vous propose plusieurs bonus qui allongent sa durée de vie.

Au niveau de la difficulté du jeu, vous comprendrez que celle-ci repose essentiellement sur la dextérité du joueur, sa débrouillardise et sa pugnacité en ce qui concerne les boss, tous plus épiques les uns que les autres. Amoureux des boss à l’ancienne avec leurs techniques, vous serrez ici servis. En plus des six miniboss présents dans chacun des quatrièmes chapitres des mondes, vous rencontrerez sept boss démentiels, donc quatre ont une seconde forme – ce qui équivaut grosso-modo à onze boss donc. Le boss final, principalement, donnera du fil à retordre même aux experts, dans un premier temps au moins. Finalement, on en arrive à se dire que, sous sa couche mignonne, Dewy’s Adventure est un jeu qui n’est aucunement réservé aux jeunes enfants, loin de là même. Il contentera parfaitement les hardcore gamers en leur offrant du fil à retordre dans un univers qui ne laisse pas présager tant de difficulté. Il est important de souligner les qualités de ce soft, car il est clair que de nombreux joueurs passeraient autrement à côté de ce bijou d’inventivité, malheureusement.

Quand y’en a plus, y’en a encore !

En guise de conclusion, terminons en parlant des bonus de Dewy’s Adventure. Tout comme dans Eledees – dont on retrouvera quelques clins d’œil bien pensés –, le nouveau jeu de Konami abrite de nombreux à-côtés, en plus du jeu principal. Ainsi, vous aurez par exemple la possibilité de prendre un screenshot à n’importe quel moment du jeu, jusqu’à trente clichés pouvant être conservés. Libre à vous de l’envoyer à l’un de vos amis par la suite via le WiiConnect24. Un petit plus agréable, mais plutôt inutile vous dites-vous ? Mais ce n’est pas tout.

Le jeu abrite également un mode multijoueur jouable à quatre personnes en écran splitté, et dont la seule contrainte est que le monde ne bouge pas en fonction de l’inclinaison de la Wiimote des joueurs et que chaque joueur abaisse la température de son personnage uniquement – chose qui reste somme toute logique puisque les joueurs se trouvent sur le même plateau de jeu. Le principal objectif sera de collecter des étoiles dans le niveau avant vos adversaires, celui en ayant récolté le plus au bout du temps limite étant désigné vainqueur. Bien entendu, cela peut aussi paraître assez limité, peu de niveaux étant disponibles. Cependant, là où le jeu étonne, c’est qu’il est possible – tenez vous bien – de créer vos propres niveaux grâce à des pièces de puzzle disséminées dans l’aventure principale, ainsi que de partager tout cela avec vos amis, toujours via le WiiConnect24. De la même façon, le jeu contient, enfin, un mode un joueur, pour lequel vous pourrez réaliser vos propres niveaux et les partager avec vos amis. Ici, il sera question de tuer tous les ennemis dans une limite de temps donnée, ou encore de ramasser des étoiles soit dans une limite de temps, soit le plus rapidement possible. Bref, vous l’aurez compris : avec Dewy, quand y’en a plus…

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