Dragon Quest Heroes : Rocket Slime

En résumé

  • Sorties :
  • Non prévue
  • 19 Septembre 2006
  • 1 Decembre 2005

L'avis de Ramzabeoulve

DQ Heroes, ou comment rater le coche du passage sur DS. Copier/coller sans grand génie de la version GBA, à peine arrosé de batailles de tank peu folichonnes, le dernier Square Enix déçoit en partie. Reste cependant un Zelda-like somme toute sympathique, et une traduction qui restera dans les annales. Un bilan honnête mais bien mitigé, compte tenu du potentiel sous-jacent d’une telle licence.

Les plus

  • - Graphiquement très mignon
  • - Une bonne prise en main

Les moins

  • Les musiques saoulantes et peu nombreuses
  • Pas très long pour un RPG...
  • Manque d'originalité
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 2 décembre 2006 23:00

Alerte ! Les slimes, ennemis emblématiques de la série de RPG Dragon Quest, se sont encore fait enlever par les Plob ! Rocket, le Blue Blobber courageux, entre de nouveau en scène pour libérer ses amis prisonniers. Mais cette fois, il bénéficie d’une localisation dans la langue de Shakespeare, ouvrant ses aventures intrépides à un tout nouveau public. So, let’s goo !

Slime fast

J’entends déjà les critiques railler à propos de ce jeu de mot il faut l’avouer honteusement facile. Cependant, les équipes de traduction de Square Enix ont aussi cédé à la tentation du calembour pourri… A tel point que dans DQ Heroes, le quota habituel de vannes bidons se trouve allègrement dépassé. C’est bien simple, toutes les trois phrases, les traducteurs ont glissé un petit jeu de mots à base de goo, slime ou jelly. Et pas besoin d’avoir traîné la savate cinq ans en fac d’anglais pour en saisir toutes les subtilités : ils crèvent tellement les yeux que ça en devient presque indécent. Forcément, le script donne dans le comique de répétition et il ne faut pas craindre de se taper le même type de blague usée à outrance. Difficile cependant de ne pas esquisser au moins un sourire devant une tentative d’humour aussi simple et naïve et pourtant si efficace.

En dehors de cela, impossible de ne pas mentionner la masse de références diverses aux épisodes des deux séries de RPG mondialement connues de Square Enix, notamment au récent DQ8. Forcément, seul le fan saura les relever, mais pour lui, quel bonheur ! Au final, la division américaine de Square Enix signe avec DQ Heroes une des meilleures localisations de jeu vidéo jamais effectuées. Rien que ça.

Goopycat ?

Lors des premiers instants, difficile de cerner une quelconque évolution dans les mécaniques de ce DQ Heroes par rapport à l’opus GBA. A tel point qu’on pourrait crier sans gêne aucune à la suite facile : après tout, il s’agit toujours de sauver ses cent compères slime enlevés par la machiavélique Plob. Déjà vu ? Certes, de même que les niveaux, largement similaires à ceux du 1, si ce n’est un agencement fort heureusement différent. A charge donc de ce brave Rocket de profiter une fois encore de ses formidables capacités élastiques pour libérer ses poteaux mous enfermés dans des coffres éparpillés ici et là, et les ramener sains et sauf à Boingburg, tout en rebondissant sur quelques ennemis bien connus du bestiaire DQ au passage… La partie aventure de DQ Heroes n’a donc subi strictement aucune évolution, reposant sur les mêmes principes déjà prouvés dans le premier épisode.

 Le joueur se retrouve toujours face à un Zelda-like certes attachant et charmant, mais dénué de toute véritable originalité et surtout d’une quelconque difficulté. Avant tout basé sur l’exploration, le jeu de Square Enix ne posera aucun problème à tout joueur âgé de plus de 10 ans, les coeurs de vie ne se vidant quasiment jamais, et les trop rares énigmes étant pliées en une minute maximum. Attendu, mais somme toute décevant.

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Grosse Bertha de sortie

Pourtant, DQ Heroes n’est pas tout à fait une simple copie carbone de Slime Morimori GBA. La grande et seule véritable nouveauté de cet opus DS, ce sont ces fameuses batailles de tank, tant mises en avant lors du développement du jeu. Tôt dans l’aventure, le joueur déterrera un tank, qui deviendra alors l’arme redoutable des slimes pour lutter contre les Plob et libérer leurs comparses. Ces nombreuses phases de bataille se déroulent en deux étapes : d’abord, pilonner l’ennemi en chargeant ses canons avec diverses munitions trouvées ou fabriquées en ville pour réduire ses HP à zéro; puis, infiltrer le tank ennemi pour détruire son coeur et ainsi remporter une victoire éclatante. Amusantes dans un premier temps, ces passages deviennent vite usants, dû à une occurence par trop fréquente. Pour gagner, il suffit grosso modo de s’infiltrer dans le tank ennemi et de paralyser les tireurs, en espérant que ses coéquipiers au QI de belge envoient la dose. Répété au décuple, inutile de dire que la chose finit par être longue et pénible.

La jouer à la loyale ? Soit, mais alors les combats s’éternisent d’autant plus. Même le fait de pouvoir charger son tank avec de nouvelles munitions de pointe ou de le tuner un chouia n’y change rien : ces phases souffrent d’une trop grande répétitivité. Pourtant, l’idée était là, mais l’éxécution est par trop laborieuse.

The Legend of Goolda

Cependant, ces nombreux passages obligés ne doivent pas faire perdre de vue que DQ Heroes reste un A-RPG sympathique, même si peu original dans son déroulement. Même sur le plan graphique, le jeu reste en tous points fidèle à son prédécesseur, proposant une 2D léchée et propre sur soi, aux couleurs un peu niaises et enfantines, sans grande amélioration. Le passage sur double écran aura simplement permis d’afficher un plan sur l’écran supérieur, toujours utile mais certainement pas indispensable vu la taille assez restreinte des niveaux. L’aventure elle-même s’en trouve d’autant plus courte, puisqu’un joueur normal n’aura aucun problème à boucler le titre en une petite douzaine d’heure à peine avec les cent slimes retournés à bon port. Et impossible de bloquer à cause de la difficulté, vu le nombre de coeurs hallucinant mis à disposition et les énigmes pré-mâchées.

Oh, bien sûr, il y a bien une arène de combat optionnelle, la possibilité de tuner encore plus sa machine, plus quelques modes de jeu multijoueur à base de batailles de tank avec ses amis, mais vu le manque d’intêret de ces phases, même à court terme, diffcile de se passioner bien longtemps pour ces quelques maigres bonus pas fichtrement reluisants.

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