Dragon Quest Monsters : Joker

En résumé

  • Sorties :
  • 14 Mars 2008
  • 6 Novembre 2007
  • 28 Decembre 2006

L'avis de CooLJeDi

Dragon Quest: Monster Joker aura eu l’effet d’un pétard mouillé. Loin d’être indispensable pour les amateurs de la série, seuls ceux qui aiment les combats à répétition, motivés par la collection de créatures à la Pokémon sauront apprécier. Mais avec la présence du très bon Pokémon Diamant et Perle, difficile de leur conseiller le titre de Square Enix. On attendra sagement l’arrivée de Dragon Quest IX et des remakes des épisodes Super Nintendo qui offriront une expérience bien plus intéressante qu’une bête chasse aux monstres dénuée de scénario.

Les plus

  • Techniquement sublime
  • Le chara-design d’Akira Toriyama
  • Idéal pour trouver le sommeil

Les moins

  • Scénario minable
  • Très vite répétitif
  • Interface peu ergonomique
  • Mode Wi-Fi décevant
  • Nintendo-Difference

    par CooLJeDi

    le 20 novembre 2008 23:00

On prend un shaker, on y glisse un zeste de Dragon Quest, une bonne
dose de Pokémon, on secoue et hop, on obtient un Dragon Quest: Monster
Joker sur DS. Square Enix a su en tout cas flairer la bonne affaire en
empruntant d’un côté l’univers de Dragon Quest dont les remakes
marchent du tonnerre au Japon et en s’inspirant côté gameplay de
Pokémon. Mais une fois en main, ce Dragon Quest: Monster Joker tient-il
ses promesses en offrant au joueur une expérience innovante ?


Un scénario inexistant

Commençons
par la grande faiblesse de ce jeu, un scénario aussi développé que les
branches synaptiques de Victoria, la compagne de Dechavanne. On
connaissait la fébrilité des Dragon Quest à ce niveau là et ici, on n’a
pas de quoi être déçu. Il sera question une fois de plus de participer
à un tournoi de dresseurs et de parcourir le monde afin de relever les
défis imposés par ses organisateurs. Développons un peu le thème, si si
c’est tout de même possible. Le héros qui a tout du gamin rebelle, du
moins dans son allure puisqu’on ne l’entendra jamais de l’aventure, est
le fils d’un célèbre scientifique étudiant les monstres. Enfermé dans
les cachots de son père, il se verra libéré en acceptant en
contrepartie d’enquêter pour l’organisation de son père en participant
au grand tournoi de dresseur de monstres. Après avoir prêté serment sur
l’ile d’Apprentilia, sa première tâche pour accéder à la phase finale
du tournoi va être de dénicher les dix cristaux de Darkonium. Bien
entendu, les cristaux sont soigneusement répartis aux quatres coins de
la carte illustrant un monde qui est composée d’une archipelle d’îles,
les Archibelles. Enfin, une archipelle de dix îlots plutôt qui pour la
plupart sont aussi vastes qu’un studio étudiant, et encore japonais.
Square Enix, habitué aux scénarios retords avec moults rebondissements,
que ce soit dans les Final Fantasy ou les Kingdom Hearts pour ne citer
qu’eux, nous livre après Final Fantasy Tactics A2 un jeu d’un vide
sidéral dans son histoire, dans les protagonistes rencontrés. À croire
que le jeu ne cible qu’un public plutôt jeune pouvant davantage fermer
les yeux à ce niveau-là. Même Pokémon qui pourtant n’excelle pas
vraiment dans le domaine, se montre bien plus riche sur ce plan. Au
moins, Nintendo aura réussi à créer un monde animé, des villes
disposant d’un thème ou une histoire. Dans Dragon Quest : Monster
Joker, préparez vous à une rude traversée du désert. Enfin heureusement
que la touche d’Akira Toriyama impose un chara-design propre et un
bestiaire fidèle à la saga des Dragon Quest. De ce côté-là, les fans
seront sur des bases solides, les autres découvriront une ribambelle de
monstres mêlant humour et  fantaisie.

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Du Pokémon RPG

Abordons
à présent le gameplay de ce Dragon Quest : Monster Joker. Dans des
déplacements en 3D à la Dragon Quest VIII, les îles sont bien fournies
en monstres apparaissant directement sur l’écran. Ce qui est un bon
point car on sera souvent amener à slalomer entre les bestioles afin de
faire machine arrière lorsque l’équipe est au plus mal pour réatteindre
le  dernier point de sauvegarde. Ce qui permet de soigner tout son
petit groupe et de repartir à l’attaque. Au départ de votre aventure,
vous aurez le choix, comme dans tout Pokémon qui se respecte, de
prendre une des trois créatures qui vous est offerte. Une fois en mode
combat, on reste dans une représentation 3D où il vous faudra décider
de la juste tactique à employer pour se débarrasser des créatures
adversaires. À part déclencher un item, le dresseur n’a aucune autre
influence dans le combat, toutes les autres actions seront menées par
votre groupe de créatures pouvant monter jusqu’à trois au maximum. On
se retrouve au final dans un RPG où on pourra en fait exécuter soit une
action classique : attaque, défense, tension (pour augmenter la
puissance de son attaque au prochain tour) soit une technique spéciale.
Les techniques dépendent du type de monstre employé et s’apprennent en
montant de niveau où sont généreusement offerts des points
d’expériences à répartir soit dans les statistiques de la créature,
soit pour apprendre de nouvelles aptitudes.

Finalement, on se
retrouve dans une interface assez proche du RPG puisqu’il est également
possible d’équiper vos créatures en leur achetant des armes, etc. La
seule différence viendra de la possibilité à tout moment d’enrôler un
monstre dans son équipe durant un combat. Grâce à cette capacité,
chaque monstre de votre équipe tentera d’intimider une créature
adverse. Votre taux de réussite est représenté par un pourcentage
dépendant bien entendu de l’écart de niveau entre les monstres mais
aussi de leur nature. En cas d’échec par contre, un tour d’action est
perdu, laissant l’ennemi vous en mettre plein la tête. Petite précision
supplémentaire, les candidats au dressage peuvent se vexer, et il vous
sera dans ce cas impossible de les intimider de nouveau. Soulignons
enfin la possibilité d’accoupler ses créatures pour en faire naître le
monstre ultime. Cette option sera souvent une des seules permettant
d’obtenir les monstres les plus rares. Sinon, il existe dans Dragon
Quest: Monster Joker une alternance jour-nuit et bien entendu, au
crépuscule, des monstres plus puissants hantent les îles et ce sont
souvent les plus rares rodant quand la nuit bat son plein.

Techniquement au top

Square
Enix fait une fois de plus surchauffer les petits processeurs de la DS
en nous livrant un jeu techniquement au top. Rien à dire de ce côté-là,
la réalisation technique toute en cel-shading est de haute volée.
Vraiment beau, disposant d’un moteur 3D impressionnant pour la DS,
Dragon Quest: Monster Joker se paye le luxe en prime de rester toujours
extrêmement fluide et d’afficher une profondeur de champ assez
incroyable. Ce plaisir rétinien s’accompagne de compositions
orchestrales plutôt réussies fidèles à l’esprit des Dragon Quest.
Soulignons enfin la présence d’un mode Wi-Fi permettant de se jouter
entre joueurs. Grosse déception une fois de plus pour un jeu en ligne
sur DS, il est impossible ici d’agir lors d’un match sur le menu des
commandes, laissant le sort du combat entre les mains de l’IA des
créatures.

Difficile de conseiller au final ce Dragon Quest:
Monster Joker tant il n’apporte absolument rien à la série et fait
plutôt office de sous-Pokémon avec en guise de couverture le label
Dragon Quest. Même ses 200 créatures qui le composent et les nombreuses
techniques qui sont offertes n’arriveront pas à vous faire tenir durant
la trentaine d’heures de jeu composant l’aventure principale. La faute
à un univers pas du tout accrocheur et d’un principe archi redondant
puisque il ne s’agira que d’effectuer des combats au tour par tour
rendant le jeu répétitif au possible au fil des heures passées dessus.
Néanmoins, ceux qui arriveront à se plonger dans le cœur du jeu
pourront sur du long terme trouver un certain plaisir à faire évoluer
leur équipe tout en découvrant des monstres aux formes et aux capacités
toujours plus étranges.

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