FIFA 19

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Septembre 2018
  • 28 Septembre 2018
  • 28 Septembre 2018

L'avis de Chozo

FIFA 19 sur Switch sait avant tout bien mettre en avant ses seuls deux points forts, à savoir l'apport de la Ligue des Champions et son optimisation privilégiant largement le jeu en mode portable. Mais ce sont bien les deux seules choses qui se démarquent de cette nouvelle mouture, en (presque) tout point identique à la version 2018. Daté graphiquement et techniquement, ponctionné de nombreux modes et fonctionnalités, le jeu garde ses défauts sans en améliorer clairement ses qualités, hormis une fluidité globale largement satisfaisante. Et tout ça pour le prix fort. Lorque l'on voit ce que 2K Games propose en termes d'adaptation pour NBA 2K19 sur Switch, avec certes une régression graphique, mais avec une complétude garantie, le chemin est encore long pour délivrer une véritable simulation de foot riche et impressionnante sur la console hybride. Malgré tout, si le joueur n'est pas trop exigeant et qu'il s'agit pour lui avant tout de passer de bons moments entre proches sur un canapé, FIFA 19 reste bien plus conseillé que l'édition 18. Le minimum syndical est assuré.

Les plus

  • Très accessible
  • Fluide à tout moment
  • Un FIFA sur portable, toujours une bonne nouvelle
  • L'apport de la C1
  • Le mode FUT, tronqué, mais toujours riche

Les moins

  • Graphiquement d'un autre temps
  • Pas de mode Aventure, trop d'options absentes encore une fois
  • Gameplay limité, favorisant les scores fleuves
  • Ces commentaires de l'enfer
  • Rendu sonore soporifique
  • Les bugs
  • Le jeu en ligne avec ses amis ? Allo ?
  • Nintendo-Difference

    par Chozo

    le 11 novembre 2018 23:00

Surfant sur la hype de la nouvelle console hybride de Nintendo, Electronic Arts avait proposé l’an dernier une édition Switch de FIFA 18 certes agréable sur plusieurs points, notamment son côté immédiat dans sa prise en main, mais accusant d’un moteur graphique certes optimisé pour la console, mais dépassé, un gameplay ultra arcade autorisant des frappes lointaines dignes des retournés acrobatiques de Nintendo World Cup et une large gamme de contenus, comme le fameux mode Aventure, tout bonnement supprimé. C’est peu dire que l’itération 19 du jeu de « simulation » de foot, seul sur le territoire des offres Switch, Konami ne daignant pas adapter son PES sur la console, était attendue dans ses potentielles améliorations. Confortablement installé sans concurrent notable, EA n’apporte malheureusement aucune évolution en termes de fonctionnalités ou de sensations, malgré quelques ajouts conservés des autres versions du jeu. La paresse, ce péché.

Casse la démarche comme Samuel…

La comparaison avec FIFA 19 sur PS4, Xbox One ou PC n’a même pas de légitimité ici, puisque nous ne sommes clairement pas dans le même jeu. Au niveau du contenu, les deux principales nouveautés sont cependant bien là, avec les compétitions de la Ligue des Champions, largement mise en avant, et de l’Europa League. Chacune bénéficie de son propre menu et de son adaptation au frêle mode Carrière, se limitant à la création de son joueur et à l’enchaînement de matchs, sans les moindres cinématiques ou options un tant soit peu poussées. Tout est, à peu de choses près, absolument identique à la version 18, notamment la présence des équipes féminines internationales et le mode FUT, malgré son exhaustivité en termes de mécaniques, permettant au joueur de construire une équipe capable de tout rafler en enchaînant divers défis. Organisé autour des packs de joueurs et de boosters à acquérir, le principe se base bien évidemment sur un système de pay-to-win, même si avec du temps et de la persévérance, il est possible de s’en sortir sans ouvrir son portefeuille. Frosbite absent, le réel mode Aventure n’est toujours pas disponible, mais ça, on le savait déjà. 

Deux éléments positifs surnagent néanmoins. D’une part, il faut reconnaître que l’ensemble de l’interface demeure irréprochable, dans sa lisibilité comme dans ses transitions simples, mais efficaces. D’autre part, l’excellent mode Coup d’Envoi 2.0. présent sur le menu principal, propose d’emblée une rencontre concomitante avec la réalité, un match entre deux équipes s’opposant le même jour sur terrain dans la vie vraie. Ce mode permet surtout de modifier les règles à la volée, histoire d’apporter un peu plus de fun et d’intérêt au match. Il peut en résulter des parties totalement arcades dignes des jeux de foot de l’époque NES, en supprimant les fautes, les hors-jeu, en ne souhaitant que prendre en compte les buts marqués de la tête ou encore en imposant la suppression d’un joueur après un goal. Concernant les modes en ligne, un autre élément a été effacé par rapport aux autres versions (en plus du Club Pro, déjà oublié l’an dernier), puisqu’il ne sera pas possible d’accéder à la nouveauté Division Rivals du FUT, censée améliorer le matchmaking et remplacer les compétitions à élimination directe et les saisons en ligne existantes jusque-là.  Heureusement, le mode Draft, inspiré du sport US, permettant de créer une équipe entière, 11 titulaires, 7 remplaçants et 5 réservistes proposés aléatoirement par l’intelligence artificielle, est lui bien présent, assurant tout de même une bonne durée de vie en ligne. Mauvaise nouvelle, toujours aucune possibilité de jouer en ligne avec ses amis…

Fifa Brindacier

C’était une information largement communiquée avant la sortie du jeu, le rendu manette en main, que ce soit dans les sensations ou dans la réalisation, se retrouve en complet décalage au vu des autres versions. Et la technique largement dépassée ne facilite ici pas les choses. Malgré une certaine fluidité dans l’exécution (60 images par seconde docké ou en mode portable, encore heureux avec un moteur graphique vieux de plusieurs années) et le sentiment que l’intelligence artificielle a été améliorée, notamment dans le jeu milieu de terrain et les similitudes avec les comportements observés au sein des grands clubs européens, le jeu souffre d’une facilité déconcertante.

En effet, avec de véritables passoires en guise de gardiens de but et la finition synchronisée, coupable d’avantager largement le tireur, la tâche est bien trop aisée. Les plus jeunes utilisateurs moins expérimentés arriveront rapidement à transpercer les défenses statiques, même en augmentant le niveau de difficulté. Nouveauté de l’année 2019, cette finition synchronisée (encore une fonctionnalité piquée aux simulations de sports US), sorte de jauge dépendant d’un timing en deux temps, permet d’exécuter des frappes absolument parfaites et inatteignables pour les geôliers. La technique étant rapidement intégrée, les scores des matchs finissent par ressembler à ses sets de tennis. D’autant plus que l’IA manifeste des comportements lourdauds dans les placements défensifs, permettant de lire rapidement le jeu pour délivrer une passe en profondeur létale. Pour encore râler sur les suppressions d’options, notons que les paramètres personnalisés  (comportements offensifs ou défensifs) se sont évaporés.

Force est de reconnaître cependant que surtout en mode portable, l’ensemble reste agréable à jouer, notamment à plusieurs, même avec chacun un petit Joy-Con à la main. Cette configuration n’est bien entendu pas optimale avec des sticks peu adaptés, mais on parle ici de parties plus détendues entre le fromage et le dessert lors des fêtes de famille. La fluidité, l’accessibilité, ce côté ultra offensif qui peut être plaisant et les quelques modes de jeux, tout de même légèrement étoffés par rapport à l’ancienne mouture, permettent à FIFA 19 de rester intéressant sur Switch si on lui pardonne ses errements techniques. Il s’agit plus particulièrement de ces petits bugs ne ruinant pas l’expérience, mais tout de même agaçants et certainement inhérents à un moteur de jeu fossilisé. Les célébrations de but s’accompagnent trop souvent de joueurs traversant tranquillement les filets du but ou les coéquipiers. Des bugs de collision se remarquent rapidement en cours de match, faisant se gêner deux défenseurs et ouvrant une brèche béante vers le gardien. Enfin, c’est au niveau sonore que le bas baisse le plus.

Mis à part les commentaires toujours aussi affligeants avec deux intervenants en mode “OSEF” la plupart du temps, ce sont les réactions du public qui posent question. Rarement un stade aura paru aussi triste (NDRL : hormis les huis clos du Vélodrome, hein les Marseillais, rien à voir avec le magnifique stade de la Meinau – NDRL 2 : Allez l’OM – signé par le rédacteur en chef -), souffrant de peu de réactivité des spectateurs lors des grosses actions. Graphiquement parlant, il faut reconnaître que l’ensemble reste passable, avec les grosses stars relativement bien modélisées au détriment des autres joueurs bien moins reconnaissables et un public dans les gradins très générique. Cependant les animations globales des joueurs datent véritablement, avec des comportements plus souvent assimilés à des pantins animés qu’à des footballeurs, notamment dans les cinématiques après un but.

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

9

MAI.

Animal Well

Nintendo Switch - Plate-formes Aventure - Bigmode - Shared Memory

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101

23

MAI.

Bread & Fred

Nintendo Switch - Plate-formes - Apogee Entertainment - Sand Castles Studio