Final Fantasy Crystal Chronicles : My Life as a King

En résumé

  • Sorties :
  • 20 Mai 2008
  • Non renseignée
  • 25 Mars 2008

L'avis de Tails

My Life as a King est un jeu de gestion au principe bien trouvé, qui a vite fait d'être compris et pris en main. On s'amuse rapidement à reconstruire son royaume, à envoyer ses aventuriers en vadrouille et à s'occuper de ses habitants. Mais le faible nombre d'actions possibles le réserve aux fanas du genre qui n'ont pas peur de faire toujours les mêmes choses, ou aux gens qui sont d'accord pour n'y jouer que quelques minutes par jour. Autrement, la monotonie s'installe très vite, ce qui est dommage vu les autres qualités du titre. Qualités à ne pas oublier, puisqu'elles justifient tout de même assez l'achat du titre pour les fans ou les curieux. En tout cas, Square Enix nous prouve que l'univers Final Fantasy se prête plutôt bien à un autre type de jeu.

Les plus

  • Un principe bien trouvé et amusant au départ.
  • Simple à prendre en main et à maitriser.
  • Des graphismes qui n'ont rien à envier aux autres jeux de la console.
  • De jolies musiques.

Les moins

  • Très vite répétitif.
  • Rester chez soi pendant que les autres s'amusent, c'est pas drôle.
  • Un contenu additionnel sans intérêt.
  • Pas traduit en français.
  • Nintendo-Difference

    par Tails

    le 28 mai 2008 22:00

Pour inaugurer le WiiWare, Nintendo a décidé de frapper un grand coup pour nous montrer dès le départ ce que vaut le service. C’est ainsi que, parmi les premiers jeux disponibles, on retrouve un petit développeur assez connu des joueurs : Square Enix.  Leur Final Fantasy Crystal Chronicles: My Life as a King va nous servir à évaluer le potentiel de ce nouveau mode de distribution. Simple service de téléchargement de petits jeux Flash, ou vraie alternative à l’achat dans le commerce ?


La construction d’un coup de Wiimote

Final Fantasy Crystal Chronicles: My Life as a King (qu’on appellera plus sobrement My Life as a King désormais) se déroule de manière assez évidente dans l’univers de FFCC, un peu après les évènements du premier jeu. Vous incarnez le Roi Léo qui retrouve le royaume laissé par son défunt père : un royaume en ruine, où tout est à reconstruire. Heureusement, le cristal qui s’y trouve vous donne un pouvoir qui va vous permettre de bien vite tout remettre en place : l’Architek. Comme son nom l’indique, ce pouvoir autorise celui qui le maitrise à construire très rapidement tous les bâtiments dont il se souvient. C’est ainsi que, grâce aux souvenirs de votre ancienne vie, vous pourrez rebâtir le royaume afin de lui faire retrouver sa grandeur d’antan. Car oui, pour ceux qui n’étaient pas au courant, My Life as a King n’a rien d’un RPG. Il s’agit plutôt d’un jeu de gestion dans la veine d’un Sim City, où vous devez vous occuper de votre ville, gérer la vie des habitants, faire face à des problèmes économiques… Ceux qui s’attendaient à un Final Fantasy comme on les connait seront déçus, mais ce n’est pas une raison pour tourner le dos directement au concept. Par rapport à un Sim City cependant, l’échelle est bien différente, puisque la surface de votre royaume est minuscule par rapport à celles des métropoles de Sim City. Autre différence qui en découle, vous pouvez vous balader dans votre ville et parler à ses habitants, une façon d’être plus immergé. Au lieu de regarder des tableaux de chiffres et des petits points s’activer, il faudra vous déplacer vous-même à l’endroit où vous désirez construire, aller discuter avec tout ce petit monde et vous assurer que tout va bien de visu.

L’essentiel du jeu tourne donc autour de la construction. Pour construire, il vous faut deux éléments : d’abord, le « plan » de ce que vous désirez construire. Certains sont disponibles dès le début, mais la plupart se débloquent au fil du jeu. Une fois que vous avez le plan en tête, vous pouvez construire le bâtiment dans l’une des zones réservées à cette activité, assez nombreuses pour que vous ne risquiez pas de manquer de place. Autrement élément indispensable, les elementites. Sans ces petites pierres, point de salut : vous ne pourrez strictement rien construire. Ainsi, une petite maison coûte 100 elementites, tandis qu’une grande en coûte 300. Et puisque vous devez développer votre royaume, ces pierres ont vite fait d’être dépensées : vous avez intérêt à réfléchir avant de construire n’importe quoi n’importe où, l’emplacement du bâtiment ayant aussi de l’importance. Mais que pouvez-vous construire de beau, justement ? La plupart du temps, vous vous contenterez de mettre en place des habitations, afin que de nouvelles personnes emménagent dans votre royaume. Plus celui-ci aura d’habitants, plus il prospèrera, même si ce n’est pas la seule condition. Mais d’autres bâtiments sont disponibles, certains, comme la boulangerie, étant destinés au bien être de vos habitants. D’autres encore seront utiles à vos aventuriers, dont on reparlera un peu plus tard. Bref, au niveau des bâtiments à construire, vous avez un large choix à votre disposition, même si vous serez en général très vite bloqué par un manque d’elementites. Sans oublier qu’en fonction de la taille de votre royaume, vous aurez une limite pour chaque bâtiment : impossible par exemple de construire plus de dix maisons et une boulangerie avant d’avoir prospéré un peu plus. En dehors de la construction, il faudra également vous occuper de vos habitants. Une tâche pas très compliquée, puisqu’il suffit de leur parler pour les rendre heureux. Vous faites ainsi monter une jauge de bonne humeur, qui, une fois pleine, vous fera obtenir un bonus sur les impôts payés par vos sujets (les gens heureux donnent plus d’argent, c’est bien connu), et vous permettra également de faire évoluer votre coin de terre. Il s’agit donc de ne pas oublier de veiller au bien être de chacun, sans quoi votre royaume risque de stagner dans son coin.

My Life as a King n’en oublie cependant pas ses racines, puisque le jeu propose également quelques éléments de RPG, représentés par le biais des aventuriers. Ceux-ci emménagent en même temps que les autres habitants, et vous êtes libre de les engager ou non. Car le royaume est tout de même entouré d’un paquet de monstres qu’il faut repousser pour éviter qu’ils n’envahissent le peu de surface habitable qu’il vous reste. Et puis, explorer les alentours est la seule façon de se procurer des elementites, il va donc falloir s’y mettre. Mais, en tant que roi, il vous est impossible de partir en vadrouille, ce serait trop dangereux. Vous laissez donc ce sale boulot aux aventuriers, qui accepteront avec plaisir d’aller se salir les mains pour vous. Si c’est pas de la dévotion, ça. Chaque matin, les aventuriers se préparent donc à partir, en se rendant dans les différents magasins que vous aurez mis à leur disposition : magasins d’armes ou d’armures, de sorts, de techniques, ils ont l’embarras du choix pour s’équiper le mieux possible. Après cela, ils quittent la ville pour le reste de la journée, ne revenant qu’une fois leur mission achevée… ou jusqu’à ce qu’ils se soient fait presque écrasés par les montres du coin, au choix. Aucun de vos aventuriers, fort heureusement, ne peut y laisser sa peau, mais il lui faudra alors un jour de repos supplémentaire pour s’en remettre. #row_end

Bref, chaque matin, vous aurez un rapport détaillé des activités de vos aventuriers. Vous pourrez consulter les lieux qu’ils ont visités, les montres qu’ils ont combattus, les objets qu’ils ont récupérés… Vous pourrez même voir en détail chaque combat, presque comme si vous l’aviez fait. Un vrai RPG automatique où tout se déroule dans l’ombre, pendant que vous vous occupez de votre royaume dans votre coin, en somme. Sans autres instructions de votre part, les aventuriers s’en vont dans les différents donjons combattre les monstres, afin de ramener des elementites et de gagner de l’expérience, Final Fantasy oblige. Cependant, en tant que roi, vous pouvez tout à fait leur donner des ordres. Chaque matin, vous pourrez mettre en place une tâche à accomplir pour un donjon en particulier : l’explorer un peu plus afin de découvrir ses secrets, battre le boss qui s’y trouve (une tâche qui rapporte pas mal d’elementites mais qui est plutôt dangereuse), ou encore s’informer à son sujet pour pouvoir partir avec un maximum d’infos. Une fois la ou les tâches choisies, les aventuriers se réunissent devant le panneau d’affichage. C’est à vous qu’il incombe de choisir qui s’occupera de la tâche, sachant que vous pouvez choisir plusieurs aventuriers pour la même tâche. Ce qui ne les empêchera pas pour autant de ne jamais s’unir pour battre un boss, mais passons. Vous allez donc devoir, en plus des habitants, vous occuper des aventuriers afin qu’ils deviennent de plus en plus puissants, ce qui leur permettra d’explorer des zones davantage éloignées et plus riches en elementites et autres trésors. À vous de bien choisir les tâches et les aventuriers à qui les confier, et à également s’occuper des divers établissements où ils s’équiperont. Ça semble être beaucoup de travail comme ça, mais…

La vie de roi, c’est plutôt ennuyeux

Le facteur temps est important lors de votre partie, puisque les jours passent dans le jeu. Et comme le Roi Leo est encore jeune, il ne doit pas aller se coucher trop tard, ça serait mauvais pour sa croissance. Par conséquent, vous pouvez vous occuper de votre royaume du petit matin jusqu’à ce que le soleil se couche. Après quoi, c’est au lit jusqu’au lendemain. Et les journées sont courtes dans ce monde, celles-ci ne durant qu’une petite dizaine de minutes au maximum en temps réel. Il faut donc bien gérer son temps pour ne rien oublier. Sauf que justement, du temps, vous en aurez à la pelle. Peut-être pas tout au début du jeu, mais une fois que vous serez bien installé, le train train quotidien s’installera lui aussi. Pour commencer la journée, vous lisez les rapports de vos aventuriers, puis vous décidez des tâches à accomplir pour aujourd’hui. Vous sortez ensuite attribuer les tâches à qui vous voulez, et vous regardez vos aventuriers aller se paumer sans vous. Il vous reste ensuite à aller parler aux habitants si ça vous chante (qui sont loin d’avoir une conversation intéressante), ou à aller construire s’il vous reste des elementites, ce qui est rarement le cas tellement ces petites choses se dépensent vite. Et comme ça jusqu’au soir et le retour triomphant, ou pas, de vos chers aventuriers.

Et rebelote le lendemain matin. Rapports, tâches, aventuriers, discussion, construction, encore et encore et encore. Bien sûr, quelques évènements viendront de temps en temps bousculer cette vie morose, mais sinon, vous êtes bon pour toujours faire la même chose. Nous voilà devant le gros problème du jeu : il a vite fait de lasser du fait de son manque de diversité. Une fois les mécanismes du jeu bien en main, on fait toujours la même chose de la même façon. Gérer les tâches et les aventuriers reste amusant, mais une fois que c’est fait, les trois-quarts restants de la journée semblent bien inutiles. Il est possible de passer directement au jour suivant, mais dans ce cas, quel est l’intérêt d’avoir fait des journées aussi longues ? My Life as a King fait ainsi office de joli fer de lance pour le WiiWare. Beau, simple à prendre en main et très sympathique, il nous prouve que les jeux du service ne valent pas moins que ceux que l’on peut se procurer de façon plus classique. Malheureusement, le principe du jeu se montre trop répétitif pour être intéressant sur le long terme, et seuls les joueurs les plus courageux auront envie d’avancer à travers les lassantes et identiques journées pour faire un peu avancer l’histoire. Si vous aimez la diversité, vous aurez bien vite fait de trouver que faire chaque jour exactement les mêmes tâches devient vite ennuyeux. Donner au joueur davantage de pouvoirs n’aurait pas été de trop, ne serait-ce que la possibilité de prendre part aux combats et quêtes des aventuriers. Au lieu de ça, vous n’avez plus qu’à rester dans votre château et envoyer d’autres gens faire le boulot à votre place. À la manière d’un Animal Crossing, My Life as a King doit donc être consommé à petites doses pour ne pas devenir ennuyeux. Malgré ce défaut, les autres qualités du titre lui permettent d’être pour l’instant l’un des meilleurs jeux du WiiWare. Si vous possédez des points à dépenser, n’hésitez pas : le jeu vaut tout de même le coup.

Un mot enfin sur le contenu à télécharger. Grâce à vos Wii Points en rab, vous pouvez acheter quelques éléments supplémentaires : de nouveaux donjons à explorer, de nouvelles races qui viendront s’ajouter à l’unique disponible au départ, de nouveaux bâtiments, ou encore de nouvelles tenues pour le Roi et ceux qui l’accompagnent. Leur prix, sans être excessivement élevé, ne va cependant pas justifier le peu d’intérêt que ces achats apportent au jeu : à quoi va servir un nouveau donjon, puisque vous n’y mettrez jamais les pieds et ne le verrez jamais de vos propres yeux ? L’un comme l’autre, cela ne permet pas d’augmenter la diversité du jeu au niveau des actions possibles. Ce qui amène à penser que tout ceci est à réserver à ceux qui auraient réussi d’une façon ou d’une autre à retourner le jeu dans tout les sens. Ou qui ont vraiment un paquet de points à dépenser.

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