Final Fantasy III

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Mai 2007
  • 14 Novembre 2006
  • 24 Aout 2006

L'avis de Blayrow

Final Fantasy III DS s'adresse aussi bien aux nostalgiques du jeu original qu'aux fans hardcore de RPG à l'ancienne, mais est difficilement recommandable si vous ne faites pas partie d'un de ces deux groupes. Old-school jusqu'au bout des ongles, FF III est pour ainsi dire un remake ultra-fidèle, trop peut-être, à tel point qu'il ferme des portes aux nombreux jeunes joueurs et casual gamers possesseurs de la portable à deux écrans. Tant pis, ils économiseront quarante euros et se tourneront plutôt vers FF VI, bien meilleur et plus accessible.

Les plus

  • La cinématique d'intro !
  • Les graphismes
  • Le système de jobs
  • Plutôt long
  • Fidèle à l'original

Les moins

  • Difficile, surtout au début
  • Deuxième écran inutilisé
  • Des saves points ?
  • Histoire et dialogues moyens
  • Design parfois discutable
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 20 mars 2007 23:00

Des remakes de vieux Final Fantasy il n’en manquait plus qu’un, et le voilà.
Avec Final Fantasy III DS Square-Enix annihile toute excuse visant à passer à
côté de sa série dont tous les premiers épisodes sont disponibles sur portables
Nintendo. Vous pouvez même les emporter partout avec vous… pour le meilleur
?

Final Fantasy IIID

Nous fûmes chanceux avec ce FF III : plutôt
que de nous offrir un portage facile sans mise à niveau ou presque (du genre FF
IV, V et VI sur GBA), Square-Enix a sorti le grand jeu et a transformé ce remake
d’un obscur jeu jamais sorti hors du Japon en un véritable blockbuster sur la
console de Nintendo. La faute à une réalisation à tomber par terre, tout du
moins à l’époque où le jeu a été annoncé. Mais même aujourd’hui FF III DS se
classe dans les premiers du classement en matière de graphismes sur DS. Le jeu
est donc intégralement en 3D, que ce soit au niveau des décors ou des
personnages et propose une fluidité quasi-parfaite en toutes circonstances, même
si quelques très légers ralentissements et des loadings juste avant un combat se
font sentir. La vue du personnage reste néanmoins de dessus, pour ne pas trahir
l’esprit du jeu.

 Malgré toute cette avalanche de polygones, on pourra toujours
trouver à redire sur le design de Final Fantasy III qui ne se dégage
certainement pas par son originalité. Les environnements traversés durant
l’aventure feront toujours bizarrement penser à un coin déjà visité dans
d’autres RPG : des villages qui se ressemblent tous, une carte qui a du mal à se
démarquer de celles d’autres FF, et des donjons qui se résumeront la plupart du
temps à un château ou une grotte. Peu d’audace et peu de surprises, le pire
venant des personnages qui, on ne sait pourquoi, ont un visage aussi inexpressif
que Keanu Reeves alias “oeil ouvert, oeil fermé”. Difficile de s’attacher à de
tels héros, vous l’aurez deviné. La DS n’est pas non-plus une PS3 en terme de
puissance mais quand même, on aurait préféré autre chose que le fan club de
Buster Keaton tout au long de l’aventure. Et surtout, on aurait préféré autre
chose qu’un deuxième écran désespérément vide et noir durant les phases
d’exploration et de combat ! Malgré la beauté des graphismes, certains détails
sont donc difficiles à pardonner.

Côté scénario, le jeu a le mérite mais
aussi l’inconvénient de suivre de très près la trame du jeu original. Tout comme
dans FF I&II, la quête des cristaux pour rétablir l’ordre du monde est au
centre de l’histoire. C’est à quatre jeunes héros qu’incombe la lourde tâche de
dénicher ces cristaux et de recevoir leur bénédiction. Clairement moins
passionnant que les FF qui suivront, Final Fantasy III se laisse jouer, tout
simplement. Mais peu de moments viendront vous tirer les larmes des yeux ou vous
émerveiller par leur originalité, même avec les musiques de Nobuo Uematsu en
fond sonore. Une histoire très old school donc, pour un jeu du même
acabit.

Attention v’là un boss

#row_end

ANPE powered

C’est donc vers les combats de FF III et
plus particulièrement vers le système de jobs qu’il faudra se tourner pour
apprécier le jeu à sa juste valeur. Si les débuts du jeu peuvent paraître
rébarbatifs, avec un système de combat au tour par tour usé et vieillot, ce
n’est qu’après quelques heures que la mayonnaise prend. Le système de job de FF
III s’avère relativement profond et permet de customiser ses personnages pour
parvenir à une équipe équilibrée. Chaque personnage peut choisir de se
spécialiser dans un job, comprendre par là une classe ayant certaines
spécificités. Ainsi un guerrier sera spécialisé dans les attaques physiques,
pourra équiper des armes adéquates et verra sa force augmenter au fil des
niveaux. Par contre, il sera tout bonnement incapable d’utiliser de la magie, ce
qui n’est pas le cas du mage noir ou blanc dont la tâche sera d’envoyer des
sorts d’attaques sur les ennemis ou, dans le second cas, de soigner ses
coéquipiers. Il serait trop long ici de décrire toutes les classes, par
conséquent on précisera juste qu’elles sont nombreuses (certaines se débloquant
au fur et à mesure de la progression), pour la plupart intéressantes et que les
combinaisons d’équipe sont du coup quasi-infinies car il est très bien possible
de changer de classe à votre guise.

Pour autant, le système de job pimente les
combats mais le joueur devra quand même subir l’affreux système des rencontres
aléatoires qui brisent considérablement le rythme de la progression dans les
niveaux, tout comme dans le jeu original. Pour la petite histoire il faudra
attendre le douzième opus de la série (le onzième aussi si vous voulez) pour
qu’enfin, les ennemis aient droit à leur place durant les phases d’exploration.
Jusque là les fans de Final Fantasy auront dû subir incessamment des animations
cheaps style clip des années 80 pour introduire un combat inopportun. Cruel,
n’est-ce pas ?

Même avec un système de job plutôt bien foutu, il est
malheureusement impossible de passer à côté de nombreuses minutes de level-up
pour booster ses personnages régulièrement. La difficulté du jeu est en effet
assez relevée, surtout au début où vos persos sont quasiment à poil, sans job,
sans le sou et avec un inventaire bien vide (n’allez pas voter Le Pen pour
autant, merci). Les batailles aléatoires représentent constamment une occasion
supplémentaire de se faire taillader lorsque vous n’êtes pas au niveau ou mal
équipé et si par miracle vous arrivez à passer entre les mailles du filet, un
bon gros boss très méchant viendra se charger de finir le boulot. Pour
définitivement vous décourager, aucun save point n’est disponible durant les
donjons et autres, seulement une option de “quicksave” qui permet d’éteindre sa
console pour reprendre là ou vous en étiez. Par conséquent, si vous vous faites
battre, tout sera à refaire depuis votre dernière sauvegarde sur la carte du
monde. Vous voilà prévenus.

Le remake qui sent la
poussière

Dès lors, autant être clair : si le leveling vous saoule
profondément, que vous détestez être interrompu lorsque vous vous baladez dans
un niveau et que la moindre petite difficulté vous rend fou, Final Fantasy III
DS n’est clairement pas fait pour vous. Malgré tous ces défauts d’un autre
temps, le jeu garde un charme que seuls certains gamers pourront
apprécier à sa juste valeur : celui d’un jeu au gameplay d’une autre époque, remis au goût du jour
avec un habillage récent. Histoire de finir sur une comparaison foireuse, FF III
DS c’est un peu comme un Mon Chéri : le chocolat à l’extérieur le rend
appétissant, mais la liqueur de cerise à l’intérieur ne manquera pas de vous
faire tout recracher sauf si vous en êtes un fin amateur. J’espère que tout est
clair, maintenant.
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