Édité et développé par Awesome Games Studio, I, Zombie est un jeu de réflexion et de stratégie en 2D vue de dessus sorti sur l’eShop de la Nintendo Switch le 8 mars dernier pour 4,99 €. Le titre est tout d’abord paru sur Xbox 360 en 2011, puis sur PC en 2014 et enfin sur Xbox One et PS4 en 2017. Dénué d’histoire (pourquoi faire ?), le joueur joue un zombie et doit contaminer le plus de personnes possible à travers plusieurs niveaux, sans se faire tuer par les forces armées.

Pas d’histoire ? Oui, mais le gameplay ?

Le joueur incarne donc un mort-vivant et peut se déplacer dans les quatre directions. Il a le pouvoir de transformer en cadavres ambulants de pauvres civils qui s’enfuient dès qu’ils voient un mort, ou des méchants militaires armés qui ouvrent le feu sur la moindre carcasse. Les revenants attaquent automatiquement et au corps-à-corps, contrairement aux ennemis. Il faut alors se déplacer sur la cible et laisser faire un petit moment pour la transformer. Une fois contaminé, le zombie ne bouge pas tant qu’aucune directive ne lui est donnée : le bouton B pour qu’il attaque à vue, le bouton A pour qu’il arrête de bouger, et le bouton Y pour qu’il suive le héros. Bien sûr, il est possible de contrôler toute une armée de morts-vivants, c’est même essentiel pour réussir. Les mécaniques de gameplay sont assez simples (mais originales) et reposent, pour la plupart des niveaux, sur un système de cache-cache et de timing pour réussir à zombifier tout le monde. En effet, les ennemis (les militaires), suivent un trajet précis et attaquent à distance et à vue. Il faut donc étudier leur trajectoire, jouer avec le terrain et se cacher, afin de les attaquer par surprise et ne pas se faire tuer. En outre, la barre de vie du joueur est très faible (mais se régénère entre chaque combat), ainsi que celle des revenants fraîchement recrutés. Ainsi, foncer dans le tas ne marchera pas. De plus, des tourelles invulnérables et profondément meurtrières font leurs apparitions assez tôt dans l’aventure ; la seule option est de les éviter.

Cerveauuuuuuuuuuuuu … ?

Avec ses 30 stages I, Zombie a une durée de vie très faible, trop faible. Les développeurs tentent de rattraper le coup avec un système de score en fonction du nombre de zombies sauvés à la fin d’un niveau, mais l’intérêt du 100 % se révélera trop mince pour beaucoup. D’ailleurs, la difficulté du titre n’est pas franchement élevée, compte tenu de la courte durée de chaque partie. Même si le joueur risque de mourir souvent, les temps de chargement sont inexistants et la touche X permet de recommencer un niveau mal démarré. Une fois le jeu fini, un éditeur de cartes est disponible, mais l’utilisation de ce dernier est laborieuse et limitée. En effet, les maps créées ressembleront souvent à celle de l’histoire principale et demanderont beaucoup de temps pour finalement très peu de temps joué. Cependant, l’éditeur permet de partager ses créations et une petite communauté (très petite) s’est formée. Pour finir, les graphismes en 2D vue de haut sont plutôt bien réussis et agréables à l’œil, ils correspondent bien à l’atmosphère légère du jeu.