Ikaruga

Célèbre
shoot’em up sorti depuis le 5 septembre 2002 sur Dreamcast (mais uniquement au
Japon) , le dernier bébé de Treasure (Sin and Punishment , Radiant Silvergun …)
se décide enfin à pointer le bout de son nez en version PAL sur la dernière
console de Nintendo.

Quoi de neuf à l’horizon ?

Honnêtement, depuis la splendide version Dreamcast,
graphiquement le jeu n’a pas évolué (mais la qualité visuelle du jeu sur la
console de Sega était déjà extraordinaire) , Ikaruga se contente donc
d’être le plus beau shoot au monde (rien que ça) . C’est au niveau des modes
de jeu qu’une mise à jour a été effectuée.
En effet un mode « ranking
» est désormais apparu afin de comparer ses scores avec tous les joueurs de
la planète. Mais les graphismes ne font pas tout me direz vous , et il est
vrai qu’après avoir entendu monts et merveilles sur ce shoot’em up , nous sommes
en droit de nous demander en quoi il se démarque de ses concurrents.

Pourquoi Ikaruga plutôt qu’un autre ?

Digne successeur de son grand frère Radiant
Silvergun (uniquement sur Saturn) , Ikaruga est un jeu extrêmement difficile
.J’en vois déjà qui commencent à faire les fiers mais qui feraient pourtant
mieux de s’abstenir . Ce shoot est vraiment difficile, et il faudra
jouer de nombreuses heures pour débloquer des crédits supplémentaires
. Au-delà d’une difficulté extrême , Ikaruga est le seul shoot’em up à
réellement apporter de la fraîcheur dans un gameplay éculé depuis des années
. En effet votre vaisseau a la particularité d’être bipolarisé , c’est
à dire qu’il possède une face blanche et une face noire , face qu’il est
possible de changer à tout moment en pressant le bouton A.

A partir de là vos
ennemis seront représentés dans les 2 couleurs et leurs attaques vous
affecteront ou pas en fonction de la couleur de votre vaisseau . Par exemple
si vous êtes sur la face noire et qu’un ennemi de couleur noire vous attaque ,
ses projectiles ne vous feront pas de dégâts , à l’inverse des projectiles
blancs . Mieux , les tirs ennemis de la même couleur que votre vaisseau
rechargeront une barre d’énergie vous permettant d’utiliser une sorte de super
attaque proportionnelle à l’énergie emmagasinée . Toute la subtilité réside
donc dans un changement de couleur adéquat . De plus , en attaquant avec des
tirs d’une couleur opposée à celle de vos ennemis (donc une prise de risque de
votre part car vous serez vulnérable à leurs tirs) vous leur infligerez le
double de dégâts . Cependant les innovations ne se résument pas à un
contraste blanc/noir car un système de « chain combos » a fait son
apparition . Pour effectuer des combos il faudra détruire les vaisseaux
ennemis selon un ordre régulier (par exemple 3 vaisseaux noirs , puis 3
vaisseaux blancs , puis 5 vaisseaux noirs , 5 vaisseaux blancs …) et la chaîne
se cassera si vous ne respectez pas une proportionnalité entre vaisseaux noirs
et vaisseaux blancs . Plus la chaîne sera longue et plus nombreux seront les
points .
Si vous ne maîtrisez pas le système de « chain combos » , n’espérez
pas rentrer dans un quelconque ranking mondial .

Même si ça peut paraître enfantin au
premier abord , il est extrêmement difficile d’agir correctement en pleine
partie tant il y a de possibilités .

Au final , j’achète ou pas ?

Je serais tenté de dire bien sûr , mais ce n’est pas un
jeu à mettre entre toutes les mains tant la difficulté pourra rebuter les moins
patients d’entre vous . Cependant , hormis Radiant Silvergun , aucun
autre jeu de shoot n’a réussi à égaler Ikaruga. Ses 5 niveaux seulement
pourront vous rebuter , cependant la difficulté est omniprésente et il existe de
nombreux bonus à débloquer (par exemple en jouant un certain nombre d’heures ou
en finissant le jeu sans mettre de crédits) . Au final Ikaruga est un must
have pour tous les fans de jeux d’arcade qui ne pourront pas être déçus tant
le gameplay , les graphismes ainsi que le background (étonnant pour un simple
shoot’em up).