IronFall : Invasion

En résumé

  • Sorties :
  • 13 Février 2015
  • 26 Février 2015
  • Non prévue

L'avis de Manmedaz

Difficile d’être catégorique en ce qui concerne IronFall. Si son jeu solo pèche par un manque d’originalité et d’interaction avec l’environnement, tout n’est cependant pas à jeter. Le multijoueur est plutôt attrayant, et il est rafraîchissant de trouver ce genre de jeux sur l’eShop. Vraie prouesse graphique, il faut cependant garder à l’esprit les faiblesses du jeu et peser le pour et le contre avant de se le procurer. Fort heureusement, la démo gratuite vous permettra de vous faire une idée et de savoir si vous souhaitez acheter le solo, le multi, ou les deux parties du jeu, pour 9,99€ chacun.

Les plus

  • Prouesse graphique impressionnante
  • Fluidité à toute épreuve
  • Multijoueur bien ficelé
  • Solo et Multi vendus à part

Les moins

  • Histoire et dialogues au raz des pâquerettes
  • Design trop générique
  • Solo linéaire et rapidement lassant
  • Aucune interaction avec l'environnement
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 1 mars 2015 23:00

Grassement mis en avant par Nintendo lors du Nintendo Direct de fin janvier, IronFall est un jeu de tir à la troisième personne réalisé par une petite équipe de trois Français. Au menu, une pluie de balles à 60 images par secondes, et des graphismes impressionnants, pour un jeu 3DS ; toute proportion gardée. Cela suffit-il à faire de ce jeu un indispensable ?

Une prouesse graphique

Tout a commencé en octobre 2013, avec l’annonce que VD-Dev travaillait sur un nouveau jeu très ambitieux pour 3DS. Connu notamment pour V-Rally 3 sur GBA ou encore C.O.P.: The Recruit sur DS, VD-Dev fait partie des développeurs ayant constamment poussé les possibilités offertes par les consoles portables de Nintendo. Les premières impressions données par cette annonce allaient d’ailleurs dans ce sens, puisque dans la foulé était annoncé que le jeu allait « pousser la 3DS dans ses derniers retranchements », et qu’il était basé sur le « Big Bang Engine », un moteur graphique spécifiquement construit et optimisé pour tirer un maximum parti de la puissance de la 3DS.

Un an et demi plus tard, et avec une dizaine de mois de retard, IronFall est enfin disponible au téléchargement. Le jeu vous met dans la peau de Jim Woper et Samantha Finch, membres de l’Unité 4. Nos deux héros sont à la recherche de Flemming, un scientifique inventeur de la combinaison EX-16, et une personne capitale dans le combat contre les Dyxides , ces robots venus de l’espace qui envahissent la terre. Bref, une histoire plus que bateau qui n’est vraiment qu’un prétexte pour parcourir le monde et dézinguer de la boite de conserve.

On l’aura compris, le scénario n’est clairement pas le point fort d’IronFall. En revanche, là où le soft tire son épingle du jeu, c’est clairement sur l’aspect visuel et, dans une certaine mesure, sonore. Le jeu impressionne, surtout en 2D à 60FPS – que nous avons largement préféré à la 3D à 30 FPS pour son confort de jeu, même si cette dernière apporte à la lisibilité de l’action. Les environnements de combat sont parfois assez ouverts, et le nombre d’ennemis affichés à l’écran peut monter jusqu’à plus d’une dizaine sans aucun problème de ralentissement. De même, les textures et, notamment, les skyboxes sont remarquables.

Ceci étant dit, il faut avouer qu’affronter des robots fait baisser la tension. Les ennemis se ressemblent tous traits pour traits et, bien qu’il en existe près d’une dizaine de différents, entre le bipède à forme humanoïde, le volant et l’araignée, une lassitude se fait ressentir au bout d’un moment. D’autant plus qu’à part shooter les ennemis pour pouvoir accéder à la prochaine zone, les environnements semblent vides et mornes. Il n’y a pas d’objet à collectionner, si ce n’est les armes qui vous sont lancées à la figure sans aucune mise en scène. De même, pas un baril à faire exploser, et il est impossible de détruire quelque pot de fleurs que ce soit. Bref, si le jeu est beau, l’interaction, et donc l’implication du joueur, est plus que limitée.

Enfin, certains niveaux sont vraiment inutiles et d’un ennui parfois mortel – on citera notamment un passage à la tourelle d’un hélicoptère un peu trop long, et les phases de jeu avec Samantha, qui n’est armée que d’un pistolet.

Gears of Fall

VD-Dev a fait un parti-pris assez fort en ce qui concerne la vie de votre personnage. En effet, au lieu de l’habituelle barre, ou du compteur, l’état de santé de Jim et de Samantha est représenté par un électrocardiogramme indiquant, sur l’écran inférieur de la console, le pouls du personnage. D’un état stable à environ 50 BPM, celui-ci varie et augmente en fonction à la fois des coups que vous recevez, mais également des actions que vous effectuez. Par exemple, courir fera monter votre pouls à 85 BPM, alors qu’une course accélérée vous fera monter jusqu’à plus de 100 BPM. Cela signifie que certaines actions vous rendront plus vulnérable, puisque passé environ 180 BPM, votre personnage succombera à ses blessures.

Cette approche a des répercussions assez intéressantes dans le multijoueur. Par exemple, pour les fans du sniper, le simple fait de viser un long moment avec ce fusil fait monter le pouls du personnage, ce qui pousse à être beaucoup plus précautionneux et vient contrebalancer le fait qu’une seule balle de sniper suffit à tuer quelqu’un dans ce mode.

D’autres mécaniques de jeu sont plus connues, telles que la mise à couvert derrière des éléments du décor. Plutôt réussie, celle-ci permet rapidement de se mettre à couvert, et est très précise, puisque dès lors qu’un bout de votre personnage sera visible, vous pourrez être touché – et il en va de même pour vos ennemis. Un reproche pourra cependant être fait : il est impossible de sortir d’une position à couver vers l’avant, ce qui implique que vous devez d’abord vous écarter avant de pouvoir foncer sur l’ennemi. Dommage, cela ralentit la dynamique de jeu !

Si cette mécanique était rendue populaire par Gears Of War, IronFall lui emprunte également son système de rechargement. Au lieu de ne faire qu’appuyer sur un bouton, vous devrez appuyer deux fois : la première fois lance le rechargement, et la seconde, en fonction de l’emplacement d’un curseur sur une barre, indiquera si vous avez ou non réussit le chargement. Si celui-ci est raté, vous mettrez deux fois plus de temps à le terminer. En revanche, s’il est réussi, vous pourrez charger jusqu’à deux fois plus de munitions dans votre arme. Si cela pourra en agacer certains, ça pousse le joueur à garder son sang-froid afin d’être plus efficace même en plein assaut.

C’est meilleur à plusieurs !

Le mode solo d’IronFall est plutôt court, et vous occupera entre six et sept heures. Ceci étant dit, il y a quelques à-côtés. D’une part, il existe trois modes de difficulté. En plus de cela, des défis sont disponibles, plus de 80 grâce à un mix entre les différents niveaux du jeu, la difficulté et trois modes différents (santé, munitions et temps).

En plus de ces défis et du solo, il y a le mode multijoueur, que nous avons déjà évoqué. Celui-ci renferme le mode survival, qui vous propose de détruire en 3 minutes le plus de Dyxides possible en suivant les règles du multijoueur : seulement deux armes sont à choisir avant de commencer, une légère et une lourde, et les munitions sont amassées automatiquement en passant dessus sur le champ de bataille (contrairement au solo où vous avez accès à toutes les armes et vous devez presser un bouton pour récupérer des caisses de munitions).

Enfin, le mode multijoueur en lui-même se partage en multi local et en ligne, et offre d’affronter jusqu’à 5 autres personnes dans divers modes : chacun pour soi, 2 contre 2, 3 équipes de 2 ou 3 contre 3. Sept niveaux sont proposés, et il est possible de parier des crédits que l’on gagne à chaque victoire en ligne, bien que ce système nous n’ayons pas pu jouer assez pour en voir l’intérêt.

Ceci étant dit, le mode multijoueur est une partie assez solide du jeu. Nous n’avons pas constaté de lag en ligne, et nous avons pu jouer plusieurs parties contre six joueurs, ce qui montre qu’il y a une petite communauté de créée. Les parties sont fun et la tension est palpable, d’autant que la précision est au rendez-vous. Bref, si le jeu solo est globalement plutôt quelconque et assez peu fourni en heures de jeu proposées, la partie multijoueur est bien plus attrayante.

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