Just Dance 4

Quatre ans après le début de la série, Just Dance est toujours aussi populaire… en fait, il n’y a qu’à regarder du côté des 30 millions de jeux vendus pour s’en assurer, ou de constater que sa popularité est aussi bonne tant en Europe, qu’aux États-Unis et au Japon. Derrière ce petit phénomène, il y a évidemment de la qualité, mais il y a surtout un Ubisoft inspiré qui a su proposer au grand public un jeu simple de prise en main et aux playlists inspirées. Ce quatrième volet en vaut-il cependant le coup ? Entre acquis préservés et playlist renforcée, on ne peut pas dire que les fans n’y trouveront pas leur compte, bien au contraire…

Just do it

Revenons déjà sur le principe. Just Dance 4 est un jeu de danse utilisant la reconnaissance de mouvement qui propose des chorégraphies qu’il faut suivre en rythme à la manière de n’importe quel jeu de rythme musical. L’avantage d’acheter Just Dance 4 plutôt qu’un autre jeu de danse, c’est qu’il propose plus de quarante chansons allant de Rihanna en passant par Jay-Z et Alexandra Stan et son célèbre morceau Saxo Beat. Des musiques dans l’air du temps en somme, ou qui gardent toujours une forte côte de popularité auprès des amateurs de musiques « récentes ». En fait, comme tous jeux musicaux, il faudra surtout zieuter la playlist proposée par Ubisoft pour achever de se convaincre (ou non) de l’utilité du titre.

Si vous êtes fans de Pop music ou de Rock’N Roll, il est évident que le jeu pourrait ne pas vous convaincre, c’est d’ailleurs peut-être la critique qu’il y a à faire sur une playlist pareille, très variée, très pêchue, mais en même temps cantonnée peut-être trop dans un même genre « R’n’B », « House » et « Dance ».  Reste qu’entre les morceaux proposés et ceux qui seront à télécharger (moyennant finance) l’amateur de ces trois styles musicaux y trouvera plus que son compte.

Just Dance 4 reste cependant sur ses acquis, si nous reprochions une reconnaissance de mouvement toujours aussi peu pointilleuse dans l’épisode 3, il en va de l’exact même reproche un an plus tard avec cet épisode-ci. Aucun effort réalisé concernant la reconnaissance de mouvement, si bien que l’on peut toujours bénéficier d’un « bon » ou d’un « perfect » sur certaines chorégraphies alors que le mouvement n’a absolument pas été exécuté comme il fallait.  Malgré cette habituelle remarque depuis l’épisode 1, le jeu sait rester fun et propose un véritable challenge. Car si l’amateur de base saura réussir les chorégraphies dans les modes les plus simples en ne gesticulant pas comme il devrait, il faudra obligatoirement une technique certaine pour espérer terminer le jeu dans les modes les plus difficiles. Voilà qui devrait rassurer tout du moins les puristes.

Notons enfin un bel effort sur les chorégraphies pensées par Ubisoft, elles sont généralement inspirées et fun, correspondant parfaitement à chaque musique proposée. De quoi rester crédible tout en ne se prenant pas au sérieux, et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’était pas gagné d’avance. Le mode multijoueur allant de 2 à 4 joueurs reste toujours aussi fun pour peu que la place nécessaire dans le salon pour faire danser quatre zigotos soit là.

Des nouveautés ? Quelles nouveautés ?

Si Ubisoft reste sur ses acquis, il peaufine cependant certains points du précédent épisode, comme le mode Battle qui permettra d’affronter l’IA ou d’autres danseurs via un système de jauge interposée. En gros, celui qui danse le mieux fera descendre la jauge de l’autre, créant un état de stress certain et quelques fous rires post-partie. Il nous est cependant arrivé de nous insulter gaiement en reprochant à l’autre d’avoir gagné à cause d’une mauvaise reconnaissance de mouvement. Si l’accusation n’est pas dénuée de vérité, elle est souvent aussi empreinte de la mauvaise foi habituelle du joueur. Reste que tout de même, avec l’arrivée du Wii Motion Plus il y a quelques années, on aurait vraiment souhaité un meilleur développement concernant ce côté-ci. Autre aspect peaufiné du jeu dont on vous a parlé un peu plus haut, les chorégraphies qui tranchent par rapport à celles des précédents épisodes et qui s’avèrent nombreuses.

On notera aussi l’aspect sympathique du mode Just Sweat qui permet désormais entre autres choses de regarder combien de calories ont été dépensées à ce jour (danser, ça fait fondre, on ne vous apprend rien) et de bénéficier de cinq exercices de Fitness. Idéal pour la ménagère soucieuse de justifier ses heures de jeu auprès de son mari (macho nous ? si peu).  À noter que cette année, Just Dance 4 a mis le paquet niveau costumes, les danseurs  y trouveront donc un peu plus leur compte que dans les versions précédentes. Enfin, nous terminerons sur le fait que l’interface est toujours aussi claire, plus même que dans les anciens épisodes, et que le jeu reste d’une prise en main enfantine. Ce qui fait que tout le monde, de 7 à 77 ans (plus vieux vous risquez de vous briser un os), peut jouer et s’amuser avec la dernière production d’Ubisoft, voilà de quoi aider Just Dance  4 à conserver sa place de meilleur jeu de danse actuel et lui conférer des ventes toujours aussi époustouflantes !