Exclusivité de la Wii U en 2013, Lego City Undercover a eu le droit à son portage sur les autres supports, dont la Switch. Méconnu ou passé inaperçu à cause des faibles ventes de sa petite soeur, il est peut-être temps pour vous de jeter un coup d’oeil et découvrir ce GTA-like version bon enfant qui pourrait bien vous surprendre…

Ça s’empile toujours bien !

Nous vous le présentions en son temps, Lego City Undercover est donc un jeu d’aventure en monde ouvert qui fourmille de choses à découvrir, adapté au grand public. À l’instar des briques Lego, ce jeu est capable de ravir petits et grands. Les petits par sa facilité d’accès, son histoire amusante et accessible et sa relative simplicité, les grands pour les nombreux clins d’oeil et pour le défi que représente le 100% sans oublier l’esprit de la marque danoise qui fait toujours mouche. 

Comme tout portage qui se respecte, vous retrouvez donc l’ensemble de l’aventure de Chase McCain, officier de police appelé à la rescousse pour secourir sa bien-aimée des griffes du terrible Rex Fury qui s’est évadé de prison il y a peu. Si les similitudes du héros vous rappellent un autre flic au crâne rasé des années 90 répondant au nom de John McClane, ne soyez pas surpris, l’humour et les caméos sont légion dans les jeux à licence Lego et ce n’est pas cet épisode qui déroge à la règle. Bien évidemment, le jeu originel n’a pas changé d’une brique dans son gameplay : toujours des énigmes assez simplistes à résoudre, des briques à ramasser, des constructions à fabriquer, des combats tout en douceur à mener et la possibilité d’enfiler différents costumes pour effectuer différentes actions (creuser, planer, déverrouiller des portes, éteindre des feux, etc.). 

Le scénario propose toujours d’effectuer différentes missions bien définies, mais on est irrémédiablement amenés à visiter les contrées aux alentours par curiosité. De plus, malgré l’appartenance à une ville unique, la diversité des lieux est toujours de mise, les quartiers sont cohérents bien que différents, les saynètes toujours aussi loufoques et agréables à regarder. C’est d’ailleurs cette mise en scène réussie et cette soif de découverte qui vous poussera à continuer le jeu une fois l’aventure principale terminée dans un souci de “complétion” fort bien amené bien qu’exigent dans les derniers pourcents. 

Côté son et maniabilité, pas de surprises, on est toujours dans la même veine de jeu bien calibré, accessible à tous, qui fait les choses simplement, mais proprement. La carte autrefois affichée sur le gamepad a été simplement remplacée par une touche, classique. 

“Chase” aux différences !

Ce portage apporte au final 2 réels changements… disons 1,5 pour être plus précis. 

Le premier, c’est le boost graphique : les couleurs sont plus chatoyantes, l’aliasing est moins présent, des petits détails graphiques en plus, la résolution semble même meilleure que sur PS4 ou XBOX avec des textures qui paraissent plus fines (nos confrères d’Eurogamer ont réalisé une vidéo qui montrent d’ailleurs ces différences). En mode portable, voire même en docké sur certains passages ou à 2, on note une petite chute du framerate. Les choses sont dites, mais attention à ne pas prendre cela pour argent comptant et imaginer le pire, car une fois le jeu en main, le charme opère toujours, la direction artistique fait vite oublier les détails techniques. Et que cela soit écrit noir sur blanc : la version Switch est tout de même meilleure que la version U donc ce n’est pas un portage au rabais. 

De plus, les temps de chargement qui pouvaient être assez insupportables sur Wii U ont été bien réduits. Ce n’est franchement pas encore parfait, loin de là, mais on salue l’effort ! C’est très proche des versions concurrentes plus puissantes. Et de nos jours, jouer n’importe où, ça n’a pas de prix !

Le deuxième gros point de différence, et pas des moindres, c’est donc l’ajout du mode Coop qui faisait terriblement défaut à la version U. Alors on pourrait, une fois de plus, râler en disant qu’en Coop, le framerate a parfois plus de mal, et qu’hors du Dock, c’est un peu plus visible. Oui, mais non ! 

Non parce que ce mode Coop était un réel manque à la première version, qu’il est fort agréable de parcourir la ville à deux, de partager un moment d’intimité avec ses enfants, sa femme ou un(e) ami(e) autour d’une licence qui marque les générations et rassemble.