LEGO Marvel Super Heroes 2

En résumé

  • Sorties :
  • 1 Decembre 2017
  • 14 Novembre 2017
  • 1 Février 2018

L'avis de Goonpay

Destiné à un public familial, Lego Marvel Super Heroes 2 est à conseiller aux fans de la série et aux passionnés de comics qui s’en donneront à cœur joie (encore plus à deux), avec un open world toujours aussi riche, du contenu à foison, une réalisation technique honorable. Même si c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, et qu’il faut bien avouer que la recette est bien maîtrisée, on se dit que changer un ou deux ingrédients (les bons) ne ferait pas de mal à la franchise.

Les plus

  • Contenu dantesque
  • La touche Marvel
  • Le co-op
  • Le style Lego unique

Les moins

  • Des combats brouillons
  • Des petits bugs qu’on ne peut nier
  • Toujours la même chose
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 12 février 2018 23:00

La licence Lego est de retour ! Soyons honnête, elle n’est jamais vraiment partie. Entre Lego Ninjago, Lego City Undercover et Lego Worlds (un peu différent), on a tous la sensation de déjà connaître la chanson : le plastique c’est fantastique, les petites briques c’est pompe-à-fric, les comics c’est prolifique… alors ce hat-trick c’est… magique ? sympathique ? anecdotique ? catastrophique ? Allez, allez, stop la musique, place aux critiques…

Kang tu nous tiens !

Faire du neuf avec du vieux, c’est le défi auquel les équipes de TT Games tentent de s’attaquer à chaque épisode de Lego. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas réellement du côté des mécaniques du jeu ou de la technique que la différence provient, mais plutôt du côté de l’emballage et de l’histoire.

Le scénario de Lego Marvel Super Heroes 2, co-écrit par Kurt Busiek, célèbre auteur de comics, nous fait habilement voyager à travers différentes époques en se servant du super-vilain Kang le conquérant. Ce méchant peu connu des Marvel est un physicien de génie capable de jouer avec l’espace-temps. Il a réussi à réunir une multitude d’univers au sein de la ville de Chronopolis. Totalement perdue au début, aidant même à son insu à mettre en place les plans machiavéliques du tyran, la bande des super-héros va comprendre petit à petit ce qu’il se passe et tenter de venir à bout des forces du mal. Cette astucieuse pirouette scénaristique permet donc de gambader dans des lieux vraiment différents, allant de l’Égypte antique aux rues d’un Manhattan Noir, en passant par le Far West ou encore Xandar. Mieux encore, elle dispose d’un casting impressionnant de super-héros / super-vilains mêlant les têtes d’affiches comme Thor, Spider-Man, Captain America, Iron Man, les Gardiens de la Galaxie aux moins célèbres (disons ceux qui n’ont pas encore de films dédiés au moment de la sortie de ce jeu), tels que La Guêpe, Black Panther, Luke Cage, Iron Fist… 

Chose agréable également, ces personnages ne sont pas que de simples clones à qui on aurait juste changé le look. Ils disposent de pouvoirs réellement différents. Si Thor invoque la foudre, Dr Strange peut contrôler le temps, Star Lord assure l’ambiance musicale et dispose de mines gravitationnelles, Groot exploite Mère Nature, Captain America fait virevolter son bouclier, Drax déchaîne sa fureur, Miss Marvel se faufile un peu partout, etc. Avec cette manipulation temporelle, on prend également plaisir à découvrir ou redécouvrir certains personnages dans leurs versions passées / futures comme Captain America Cowboy ou Spider-Man 2099 ainsi que, nouveauté pour la série, de gros personnages comme Hulk. Et pour finir d’achever les joueurs, un système de customisation de super-héros est disponible avec un nombre conséquent d’options de personnalisation. Bref, les fans de comics vont être gâtés et c’est assurément sur ce tableau que joue Lego Marvel Super Heroes 2.

Pas les mêmes mais on recommence

Inutile de tourner autour du pot, nous le disions précédemment, les jeux Lego utilisent depuis leur première apparition les mêmes mécaniques de jeu et ce n’est pas cet épisode qui déroge à la règle. L’A.D.N. de la série est respecté avec de légers remaniements. L’aventure est toujours composée de missions dans lesquelles il faut résoudre des énigmes en utilisant les compétences d’un ou plusieurs personnages, des affrontements contre des hordes d’ennemis et des boss. Bref, les habitués reprendront très vite leurs marques. Les combats sont peut-être un poil plus dynamiques et variés que dans les précédents épisodes, notamment face aux boss. Le système d’aide au ciblage n’a pas changé, les combos sont toujours présents, certains ennemis disposent d’une barre de vie que l’on ne peut entamer qu’en faisant une action bien particulière. Les protagonistes ont une palette de mouvements un peu plus diversifiée grâce à leurs pouvoirs spéciaux et des combinaisons avec un partenaire sont parfois possibles. On note même un respect de la puissance des héros (Hulk frappant plus fort que Dr Strange par exemple).

Malheureusement, le spam de la touche de frappe est trop récurrent, les adversaires tombent comme des mouches et d’un seul coup, sans réellement comprendre pourquoi, nos petits bonhommes en briques volent en éclat. Cette action frénétique rend donc les confrontations plus brouillonnes. Ce n’est certes pas préjudiciable puisqu’on réapparait instantanément au même endroit mais ce n’est pas agréable pour autant. Pour ce qui est des énigmes, on a un peu le postérieur entre deux chaises, comme on dit. Elles sont sympathiques, pas toutes originales ou déjà vues dans d’autres épisodes, mais toujours bien mises en scène et souvent avec une touche d’humour (marque de fabrique de la franchise). Ce qui est plus gênant, c’est là encore, le manque d’explications ou plutôt le déséquilibre entre elles. Soit tout est dit, presque mâché avec une cible qui indique l’endroit où il faut agir, soit on se retrouve à casser tout ce qui peut l’être sans avoir d’indices sur la marche à suivre. Et d’un seul coup, on aperçoit quelque chose qui semble être interactif. On essaie alors les différents pouvoirs de l’équipe en place jusqu’à trouver la bonne action.

Autre bémol, plutôt lié à la narration cette fois-ci, c’est le temps qu’il faut avant d’entrer dans le cœur du jeu et l’aspect décousu de l’histoire. Au départ, Chronopolis est divisée en secteurs, séparés par d’affreuses barrières vertes. Après quelques missions, l’open world s’ouvre enfin, mais on continue de partir en mission sans réellement explorer la ville. Même si le tout est intelligemment raccordé via ce fil conducteur de la quête des fragments, choisir l’ordre des missions comme bon nous semble n’est pas ce qu’il y a de plus logique pour le suivi de la trame : on peut tout à fait entamer une opération avec une équipe, puis repasser avec une autre team avant de reprendre là où on s’était arrêté avec la précédente. Alors que dans les autres épisodes, on était dans un enchaînement d’événements, ici, l’ensemble est plus segmenté. D’ailleurs, Jonah Jameson, le célèbre éditorialiste du Daily Bugle à la verve piquante est présent entre les missions pour faire comme une sorte de résumé satirique de la situation, au cas où on ne saurait plus trop où on en est.

En veux-tu, en voilà !

Si Lego Marvel Super Heroes 2 a gardé les fondamentaux de ces prédécesseurs au niveau des mécaniques du jeu, il a aussi emmené avec lui l’incroyable densité de contenu. Cette histoire principale (20 chapitres), qui nous tient facilement, et malgré tout ce qu’on voudrait lui reprocher, 10 à 15 heures en haleine n’est, en effet, qu’une petite partie de l’iceberg (environ 30 % du jeu).

Les habitués le savent, finir un jeu Lego à 100 % requiert du temps, de la patience, de la recherche et de la volonté. Cet opus s’inscrit dans cette lignée de la collectionnite aigue. Outre le nombre impressionnant de personnages à débloquer (236), il y a toujours ces fameuses briques dorées, au nombre de 255, à dénicher au travers des missions, des mini-kits (200 !), des 50 sauvetages de Stan Lee, des niveaux bonus de Gwenpool et enfin des « simples » trouvailles dans Chronopolis. Fiou ! Ajoutons à cela les 25 défis qui permettent d’avoir des véhicules et le déblocage des bonus spéciaux, vous obtenez une durée de vie plus que satisfaisante !

TT Games a bien compris la demande des joueurs en proposant d’office un mode 2 joueurs en écran splitté pour la campagne principale mais ce n’est pas tout. Deux modes 4 joueurs font désormais leur apparition. Le premier « Faute d’accord » est une copie de Splatoon où l’objectif est de conquérir un territoire avec de la peinture. Le second « Capture de pierres d’infinité » est une forme de Capture the Flag où l’on choisit de fuir ou de combattre. Deux modes sympathiques, mais pas inoubliables.

Lego, de père en fils

Comme le dit si bien l’adage, jamais deux sans trois. Le gameplay n’a pas changé et la durée de vie est toujours là, alors pourquoi modifier la technique ? Après tout, cela fonctionne. « C’est pas faux ! », dirait Karadoc. Graphiquement, le jeu n’est pas désagréable du tout. On peut même dire sans hésiter qu’il est encore plus fourni que les précédents volets, plus détaillé, avec plus d’éléments dans les décors. Cependant, on rencontre des problèmes de visibilité quand la caméra peine à se placer correctement et nous montre un cadrage peu avantageux sur un gros mur, et du clipping également dans certaines zones.

Les différents mondes ont vraiment leurs propres caractéristiques et s’harmonisent malgré tout très bien. Chronopolis donne envie d’être explorée et les super-héros / vilains sont une belle représentation des originaux, version mini-figurines. Il est aussi appréciable de constater que les temps de chargement interminables tendent à se réduire mais il y a encore du travail à fournir sur ce point.

Plusieurs bugs sont à noter avec des personnages qui se coincent dans le décor ou que l’on voit « breakdancer » dans le fond sur certaines cutscenes. Ou encore, lorsqu’un membre du groupe refuse de suivre l’ensemble ou n’en fait qu’à sa tête et reste planté devant nous en nous bloquant la route (foutu pieux dans la pyramide…). Alors qu’on nous offre d’excellents angles de vue et des bonnes cinématiques qui donnent un côté très hollywoodien à la mise en scène, on constate parfois de légers ralentissements, en docké ou en portable. Dans l’ensemble, c’est tout de même réussi mais encore perfectible. 

Et puis la direction artistique et le charme des petites briques font toujours leur effet, d’autant plus que l’animation globale est de très bon ton. On a vraiment la sensation de contrôler des personnages différents avec, par exemple, Rocket Rackoon qui se déplace à quatre pattes, Hulk qui en impose et ne passe pas les petites portes, Thor et son marteau qui lévite ou cette sensation de vol bien particulière qu’a Spider-Man avec ses fils d’araignée. Dédicace spécial à Star Lord qui est juste royal une fois son baladeur K7 sur les oreilles.

Transition toute trouvée pour évoquer la partie sonore du titre qui est un peu en dents de scie… On peut ne pas aimer l’humour de la série et trouver les dialogues un peu niais par moment, mais force est de constater que le doublage français est bon et bien en accord avec ce côté décalé. On a le plaisir d’entendre notamment les voix officielles de Star Lord et Spider-Man (dernière génération). Impossible de ne pas évoquer non plus ce « Come on and Get Your Love » de Redbone en intro et en super pouvoir, qui fait danser toute l’assemblée quand Peter Jason Quill le met en route. On ne s’en lasse pas ! À côté de ça, on a un peu le reste qui fait tout timide, passant presque inaperçu ou sans réelle saveur.

Côté maniabilité, on est dans le classique Lego avec les véhicules qui sont toujours un peu lents, et le vol ou la nage qui manquent un peu de souplesse. À noter, des petites contradictions avec le bouton A qui cumule interaction avec les objets et attaques spéciales, ainsi que le switch de personnage, pas toujours évident.

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