Lost Magic

En résumé

  • Sorties :
  • 27 Avril 2006
  • 25 Avril 2006
  • 19 Janvier 2006

L'avis de Manmedaz

En tant que premier représentant du genre sur DS et surtout grâce à son système de jeu faisant la part belle au stylet, Lost Magic se révèle être un jeu très intéressant. Ceci dit, il souffre de nombreux défauts et il ne faut l’acheter qu’en connaissance de cause, sous peine d’être déçu !

Les plus

  • Système de "création" des sorts bien pensé, nombre de possibilités très important.
  • Utilise très bien l'écran tactile et le stylet.
  • Premier RPG sur la console portable de Nintendo.
  • Semblant de RTS qui apporte un peu de nouveauté.
  • Utilisation du nintendo Wi-Fi connection.

Les moins

  • Trop dur par moment.
  • Imprécis, manque de finitions dans le gameplay autre que le tracé des runes.
  • Histoire trop banal, manque de charisme des personnages.
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 11 novembre 2006 23:00

La première réaction, lorsqu’on regarde la jaquette de Lost Magic, c’est « Tiens, on dirait un RPG ! C’est pas fréquent ça sur DS !! ». Seconde réaction, après une phase d’approche, on peut lire sur la jaquette « Un nouveau genre de RPG ». Bah mince alors, c’est bien un RPG, qui plus est un nouveau genre de RPG… A ce moment là, l’eau à la bouche, il est fort probable que l’on se jette dans l’aventure à corps perdu pour profiter du premier jeu de rôle de notre bien belle DS. Cependant, il serait fort louable de s’arrêter quelques secondes avant d’effectuer le premier pas, histoire de s’assurer que le rêve ne se transformera pas cauchemar.

Des allures de RPG classique…

La console allumée, le jeu démarre et une musique aux légers relents de RPG se fait entendre. Quelques pressions de l’écran plus tard, l’histoire est lancée. L’Evêque de nuit blanche fait face à la Diva du Crépuscule. Ces derniers sont deux des 7 Sages qui maintiennent la loi et l’ordre dans le monde grâce aux 7 baguettes élémentaires, transmises de génération en génération, qui furent léguées par le Grand Créateur mille ans auparavant. La Diva du crépuscule, détentrice de la baguette de la Balance, fini par perdre tout espoir dans le genre humain, se retournant alors contre ceux qu’elle devait protéger. Elle invoqua alors de nombreuses créatures pour semer la terreur sur terre, en même temps qu’elle entra dans une quête de pouvoir, à la recherche des 6 autres baguettes. Elle avait déjà vaincu la plupart des sages lorsque l’Evêque de la nuit blanche se dressa sur son chemin. Le plus puissant des sages entendait bien mettre un terme à ses méfaits, mais il fut à son tour vaincu, et légua en secret la puissante baguette de la lumière à son fils de 14 ans, Isaac. L’enfant, qui avait depuis perdu la trace de son père et le recherchait vainement, vivait chez une sorcière. Cette vieille femme l’avait trouvé à moitié mort dans la foret et l’avait sauvé du chaos s’emparant du monde lors de l’ascension de la Diva. Elle décida alors de faire de lui son élève, lui apprenant tout ce qu’elle savait de la magie. Le joueur prend donc le contrôle d’Isaac, jeune mage, détenteur d’un pouvoir qu’il ne connaît pas encore.

Qui cachent un gameplay astucieux…

Arrivent les premières batailles, et un premier constat : le jeu n’est pas foncièrement beau et souffre d’un manque d’âme dans son graphisme. En effet, le monde dépeint semble tenter de se concevoir une identité, mais au final n’arrive pas à créer un ensemble réellement cohérent et attrayant, la magie n’opère pas. On se retrouve devant un monde assez old-school dans ses dessins, dans le mauvais sens du terme et si le tout reste mignon, on s’en lasse vite. Passée cette première impression, et une fois le jeu réellement commencé, on est un peu décontenancé devant les choix faits par les créateurs du jeu. Ici, point ou peu de liberté, on se déplace sur une map via un système plutôt contraignant qui restreint les combats. On se retrouve à rallier des points sur la map du monde et à être basculé sur les phases d’action du jeu lorsqu’il y a des événements sur lesdits points (ou aléatoirement au grès des déplacements).

Bien qu’il convient d’appeler Lost Magic un RPG car le héros et ses « esclaves », dont nous parlerons plus tard, gagnent en niveau au fur et à mesure des combats, ce jeu est saupoudré d’une bonne dose de RTS. Les déplacements sur la carte du monde donne l’impression d’un découpage du jeu en plusieurs petites missions, et c’est plus ou moins ce qu’on obtient concrètement. Les batailles en elles-mêmes sont très stratégiques. En effet, lors des combats, on bascule sur une nouvelle fenêtre, l’écran supérieur affichant une carte tandis que l’écran inférieur affiche l’action. Les déplacements, assez bancals lorsque l’on cherche à être précis, s’effectuent via le stylet, la croix directionnelle servant, à la manière d’un RTS, à faire défiler le champ de bataille dans l’écran du bas.

#row_end

Souvenez vous, il était dit que Lost Magic est « un nouveau genre de RPG ». Cette phrase est tout expliquée par la façon dont on se bat. Ici pas besoin de marteler un bouton pour donner des coups d’épée. L’univers de Lost Magic fait la part belle aux mages, et comme tout mage qui se respecte notre héros use uniquement de magie. Là où le jeu est original, c’est qu’il faut faire soit même l’attaque magique. En restant appuyé sur le bouton L, on affiche un écran spécial qui permet de tracer des runes, et ainsi de lancer un sort. De ce coté là, on peut dire que les développeurs n’ont pas fait les choses à moitié.

Ce ne sont pas moins de 400 sorts qui sont déblocables au final, mais rassurez vous, vous n’aurez pas a vous souvenir de beaucoup de choses quand aux runes, car ce nombre n’est atteint que grâce un astucieux système de double runes. Autant dire que les combats à la magie sont très immersifs et nerveux. De plus, pour vous épauler et tenir à distance les ennemis, vous pourrez compter sur des monstres que vous aurez capturé au gré de vos combats. Et oui, tel un pokémon, vous pourrez aussi collectionner les monstres du jeu et en maîtriser jusqu’à 9 en même temps lors des phases de combat. On a vraiment l’impression de se trouver devant un RTS light.

Bien que bancal

Ceci dit, ces bonnes idées sont minées d’erreurs qui font tomber le charme qui avait réussit à se dégager du jeu malgré son esthétique. Le problème, c’est qu’on a donc au plus 10 persos à l’écran à diriger en même temps. On peut bien sur en sélectionner plusieurs en même temps grâce à un cliqué-glissé du stylet, mais à l’inverse il est extrêmement difficile de sélectionner un personnage lorsqu’il est entouré de ses compagnons. Exit donc la micro gestion de troupes, chères aux aficionados du RTS. De plus, lorsqu’ils ne sont pas en mouvement, vos monstres ont une fâcheuse tendance à attaquer à vue, et à traquer leurs ennemis.

 
Il est quasi impossible de gérer deux groupes en même temps. Toutes ces erreurs auraient pu être atténuées bien entendu s’il était possible de mettre le jeu en pause le temps de donner des ordres avant de revenir à l’action. Et bien non, il faut tout faire en temps réel, tracer les runes, se déplacer, soigner et attaquer, diriger ses bêtes et les rappeler à l’ordre.

Bref c’est le fouillis total, et on est tenté d’y aller doucement, de prendre son temps. Ceci dit, là aussi, on est bloqué : Tous les combats sont chronométrés, à raison de 5 minutes pour un combat banal et 10 minutes pour un boss, quel que soit la taille de la carte et le nombre de monstres. Autant dire tout de suite que c’est très difficile, les plus nerveux d’entre vous auront intérêt à garder les fenêtres fermées… Le comble étant que, lorsque vous recommencerez une mission, vous aurez l’obligation de vous revoir tout la cut-scène qui précédait. En bref, les bonnes idées sont sabotées par un grand nombre de fautes qui ne résisteront pas au moins indulgents d’entre vous.

Malgré tout cela, il faut avouer que le jeu dégage un certain charme qui réussira à faire oublier les nombreuses approximations de gameplay et à donner envie de jouer pour se battre encore un peu plus, débloquer de nouvelles runes et donc de nouveaux sorts. A vrai dire, avec un peu de tolérance, Lost Magic peut se révéler être un jeu somme toute moyen, mais très divertissant. Il convient donc de l’acheter en tout état de cause, la meilleure façon de connaître son niveau d’indulgence vis à vis du jeu restant de le tester, bien entendu.

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