Luigi’s Mansion 2

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Mars 2013
  • 24 Mars 2013
  • 20 Mars 2013

L'avis de Manmedaz

Luigi’s Mansion 2 est la première killer app de la 3DS cette année, et un jeu à avoir impérativement dans sa ludothèque. Il est rafraîchissant, complet, beau et long, et son multi est l’un des mieux ficelés depuis Kid Icarus. Difficile de vous conseiller autre chose que de foncer dessus, quitte à vous procurer une 3DS pour pouvoir y jouer. Et si vous n’êtes pas convaincus, essayez-donc le multijoueur si vous en avez l’occasion !

Les plus

  • Puzzles ingénieux
  • Durée de vie énorme
  • Un des plus beaux jeux 3DS
  • Multijoueur aux petits oignons

Les moins

  • K. Tastroff parfois un peu bavard
  • C'est à peu près tout
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 20 mars 2013 23:00

Après une période de vaches maigres, la ludothèque de la 3DS recommence à accueillir quelques titres qui valent le détour. Dix années auront été nécessaires pour que soit annoncée la suite du fameux Luigi’s Mansion, et deux supplémentaires pour voir arriver Luigi et ses fantômes sur la console portable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente est pleinement récompensée. Fans de Luigi’s Mansion, réjouissez-vous. Les autres, achetez-vous une 3DS si ce n’est pas encore fait, vous risqueriez de rater un sacré joyau !

Luigi’s 5 Mansions

Luigi sait se faire désirer. Contrairement à son grand frère Mario, celui-ci ne prend les premiers rôles qu’une fois tous les dix ans, environ. La première fois, c’était en 1993, dans le jeu éducatif Mario a disparu ! sur Nes et Snes. La fois suivante, en 2001, il volait la vedette à son frère en représentant avec brio sa famille au lancement du GameCube. Malgré une durée de vie plus que limitée, les joueurs ne s’y sont pas trompés, et des hordes de fans ont commencé à réclamer une suite à cette aventure atypique.

Près de douze ans plus tard, la voici qui débarque sur 3DS. Le Professeur K. Tastroff a continué ses recherches sur les fantômes, et a réussi à trouver un mystérieux moyen pour les dompter, la Lune Noire. Trônant dans le ciel, celle-ci irradie de sa lumière et rend les créatures ectoplasmiques dociles. Cependant, c’est sans compter sur King Boo qui, sorti du tableau où il avait été enfermé à l’issue du précédent épisode, brise la Lune Noire en six morceaux. Dès lors, une brume épaisse s’abat sur la vallée, cachant les bâtiments alentours, et rendant les fantômes de nouveau agressif. Obligé de s’enfuir, le Professeur K. Tastroff se réfugie dans un labo de secours et fait appel à Luigi, qu’il télépixellise auprès de lui. Il lui explique alors sa quête en lui montrant le premier fragment de Lune Noire, qu’il a réussi à trouver.

Contrairement au premier épisode et à son manoir unique, Luigi devra ici fouiller les décors de cinq bâtisses différentes afin de retrouver les cinq morceaux de Lune Noire manquants. Le jeu se découpe naturellement en une trentaine de missions bien intégrées à l’histoire (dont certaines à débloquer), entre lesquelles notre anti-héros est télépixelisé dans le labo, où le joueur pourra sauvegarder son avancée. Cette structure se prête assez facilement au format de la 3DS, et permet d’avoir toujours un objectif clair. De plus, les Manoirs semblent vivants, et changent à mesure de l’avancée dans les missions, certains passages s’ouvrant ou se bloquant, certains objets étant déplacés, des plantes poussant ici ou là.

J’aspire au meilleur

L’aventure de Luigi se décompose en deux phases : les combats, et les puzzles. Les outils dont vous disposerez pour appréhender l’une comme l’autre de ces phases de jeu seront les mêmes, et sont au nombre de trois. Tout d’abord, l’Ectoblast 5000, nouvelle version de l’aspirateur du professeur. Ensuite le Spectroflash, une puissante lampe de poche qui peut générer un énorme flash éblouissant. Enfin, le Révéloscope, sorte de lumière noire révélant notamment des objets cachés pas les Boos, vient compléter cet arsenal.

Les combats se composent de trois étapes. En premier lieu, il vous faudra localiser les fantômes, que ce soit par une apparition furtive, du sable qui se soulève sous leur passage ou grâce au Révéloscope. Ensuite, les éblouir en chargeant le Spectroflash. Finalement, le coup de grâce, si tant est que vous ne soyez pas interrompu, sera donné via l’Ectoblast 5000, grâce auquel vous aspirerez la vie des fantômes. Une des améliorations de l’aspirateur est la possibilité de charger un coup puissant, en ferrant le fantôme à la manière d’un poisson (c’est-à-dire en tirant vers le côté opposé à sa direction). Améliorable jusqu’à trois fois, ce coup permettra d’infliger de lourds dégâts aux fantômes, et sera souvent décisif. Notez également que, contrairement au premier épisode, il est maintenant possible d’aspirer plusieurs fantômes à la fois, ce qui permet quelques confrontations de haute volée contre six ou sept ectoplasmes simultanément.

D’ailleurs, il faudra constamment s’adapter au type des ennemis et changer d’approche en conséquence. Les fantômes verts, assez faibles, aiment se déguiser et harcèleront régulièrement Luigi, à l’abri derrière leurs lunettes de soleil ou armés d’une épée. Les fantômes rouges sont un peu plus puissant et agressifs, mais plus facile à voir. Les fantômes bleu, en revanche, se cachent dans les meubles et attaquent par derrière, en jetant des objets sur Luigi. D’autres fantômes plus coriaces, ou encore plus mesquins, vous surprendront dans votre dos.

Les puzzles, quant à eux, sont omniprésents. Que ce soit pour progresser dans l’aventure, pour amasser plus d’argent, pour retrouver les joyaux et les Boos cachés dans les niveaux ou pour trouver des niveaux bonus secrets, les trois éléments de base de l’arsenal de Luigi seront soumis à rude épreuve, ainsi que votre cerveau. Très souvent, il arrivera de tourner pendant plusieurs longues minutes, avant de se rendre compte que la solution à une énigme était toute bête et logique. Par exemple, aspirer un seau d’eau et aller le remplir afin qu’il soit suffisamment lourd pour activer une dalle, ou faire tourner un ventilateur au plafond en soufflant dessus. Dans certaines missions, il vous faudra pister un Ectochien à l’aide de votre lumière noire, dans d’autres aller sauver des Toads et les ramener jusqu’à un point d’extraction. Chacune de ces situations est l’occasion de nouveaux puzzles environnementaux engageants. Globalement, ces passages apportent beaucoup à l’atmosphère du jeu, et motivent à refaire les niveaux pour trouver les objets qui nous seraient passés sous le nez.

Luigi au sommet de sa forme

La première chose qui frappe avec Luigi’s Mansion 2, c’est sa beauté. Il fait clairement partie des jeux les plus beaux de la 3DS, donnant régulièrement l’impression d’être un observateur penché au-dessus d’une maison de poupées grâce à son effet 3D convaincant. Le jeu réussit même à garder un frame rate quasi-constant dans sa partie solo, exception faite de quelques passages avec mouvements de caméra, lors desquels il peut arriver qu’une ou deux images se perdent. Le constat s’avère en revanche un peu plus nuancé dans le multi, qui peut parfois souffrir à cause de connexions faibles ou d’action trop soutenue. Ceci étant dit, Luigi’s Mansion 2 met la barre haute, d’autant que les détails ne sont pas en reste dans le jeu. Que ce soit au niveau des ombres et des effets de lumière, ou encore de l’interaction avec les décors, qui sont jonchés d’éléments à tirer, aspirer, pousser, éclairer afin de résoudre des puzzles et d’avancer, ou tout simplement d’amasser le plus d’argent possible. Le moteur physique du jeu est également bluffant.

Il suffit pour s’en convaincre d’aspirer billets, papiers, serviettes avec l’Ectoblast, c’est un vrai régal et on en prend plein les mirettes. L’ambiance du jeu est également renforcée par la présence de musiques mettant en avant le coté fantomatique et se mariant pleinement avec les choix graphiques effectués.

À côté de tout ce folklore surnaturel, le jeu ne se prend clairement pas au sérieux, et est parsemé d’humour et de clins d’œil tels qu’on en trouve dans d’autres séries de Nintendo comme les Paper Mario. On retrouve également du comique de situation cher à Shigeru Miyamoto, avec quelques scènes cocasses, et des danses de victoire loufoques. Le professeur K. Tastroff pousse encore ses caractéristiques cris yaourtés, alors que Luigi est toujours aussi poltron. Petit détail sympathique, le Game Boy Horror du premier épisode est remplacé par une DS de toute première génération.

Un autre point très important et bien ficelé est le gameplay du jeu. On aurait pu s’attendre à une maniabilité un peu bancale due à l’absence de stick droit, mais Next Level Games a réussi à fournir un travail de qualité pour nous faire oublier ce détail. Toute action avec l’aspirateur ou les lampes bloque Luigi dans la direction visée, le joueur pouvant alors viser en haut ou en bas soit avec les boutons x et b, soit directement avec le gyroscope, ce qui ne casse pas l’effet 3D de la console, et permet plus de précision qu’avec la première solution. On s’habituera très facilement aux nouvelles contraintes, d’autant que le jeu peut être fait dans son intégralité sans utiliser le gyroscope, même pour les passages à la première personne, lorsque Luigi observe une pièce à travers une fenêtre ou un trou dans le mur. Rapidement, se balader dans les manoirs devient une seconde nature, et on prend plaisir à partir à la pêche aux fantômes.

Au rang des autres points bluffants du jeu, on notera la quasi-absence de chargements. Il est important de préciser que nous avons testé une copie dématérialisée du jeu, mais nous n’avons jamais constaté d’autre chargement que celui marquant l’entrée dans un niveau, sans pour autant qu’il ne vienne gâcher notre plaisir tant il est bien intégré. Oscillant entre 5 et 10 secondes, il représente le parcours des pixels de Luigi entre le laboratoire et le niveau via le télépixeliseur. Il s’agit bien là du seul temps d’attente constaté, toutes les cutscenes pouvant être passées. Il en résulte, malgré le découpage en missions, une cohérence assez forte de l’histoire.

Un multi complet

La plus grosse nouveauté de cet épisode est l’arrivée d’un mode multijoueur local et en ligne. D’ailleurs, il faut souligner l’effort exemplaire apporté par Nintendo et Next Level Games concernant le jeu à une cartouche. En effet, il est possible de profiter du multijoueur avec des personnes ne possédant pas le jeu, et qui auront tout de même accès à l’ensemble des modes proposés. De plus, ils pourront se déconnecter et créer une nouvelle salle, pour continuer à jouer au multijoueur même si la personne ayant le jeu est partie. Ils pourront d’ailleurs très bien jouer au multijoueur seul, puisqu’il n’est pas nécessaire d’avoir un ou plusieurs coéquipiers pour lancer une partie. D’ailleurs, s’il n’y a plus personne pour jouer avec eux en local, rien ne les empêchera d’aller jouer en ligne, que ce soit avec des amis ou des inconnus. Enfin, si jamais ils quittaient le jeu, ils n’auraient qu’à demander au joueur à la cartouche de relancer une partie avec téléchargement. Le fichier étant resté en mémoire, ils n’auraient pas besoin de le retélécharger – le multi se lancera directement. En un mot comme en cent, c’est de l’excellent boulot.

Étonnamment alors qu’on pourrait s’attendre à un multijoueur très faible sur ce genre de jeu, celui-ci est vraiment solide. Il offre le choix parmi trois règles (chasse, sprint et traque), trois durées (5, 10 et 25 étages) et trois niveaux de difficulté (normal, difficile et expert). Le mode chasse impose de capturer tous les fantômes d’un étage en moins de 5 minutes pour passer au suivant. Il faut fouiller chaque pièce consciencieusement, chercher des clefs pour ouvrir les salles inaccessibles, s’entraider tout en essayant de récupérer le plus d’or et de tuer le plus de fantômes. Le mode sprint demande de parcourir les pièces pour trouver un portail en moins de trente secondes, avec la possibilité d’ajouter quelques secondes au compteur en débarrassant une pièce de ses fantômes. Le mode traque, enfin, propose aux joueurs de partir à la recherche d’une niche cachée en suivant à la lumière noire des traces d’Ectochiens, puis de retrouver ces Ectochiens après qu’ils se soient enfuis, toujours en moins de cinq minutes.

En plus de ces règles simples, quelques bonus viennent pimenter le jeu. Ainsi, on retrouvera des améliorations semblables au jeu solo, mais aussi des bonus inédits (récupérer des cœurs lorsqu’on capture un fantôme, voir tous les objets invisibles sans avoir à utiliser la lumière noire). Ces bonus pourront être récupérés en fouillant les objets jonchant les niveaux, ou encore en fin de niveau, via une loterie influencée par la récupération de pièces rouges après avoir clôturé un étage.

L’attrait du multijoueur, outre le côté bon enfant et grand bordel de la chasse aux fantômes à quatre, réside dans le fait qu’il est suffisamment travaillé pour donner envie au joueur d’y revenir régulièrement. Il est vraiment corsé, et oblige les joueurs à évoluer ensemble et à s’entraider, avant de céder au chacun pour soi lorsque vient l’heure de récupérer les pièces rouges pour obtenir le bonus au niveau suivant. Tous les cinq niveaux sont ponctués d’une confrontation avec un boss, changeant l’approche et apportant un break bienvenu.

De plus, il est particulièrement facile et rapide de trouver une partie en ligne, ce qui encourage vraiment à y aller. Finalement, le seul regret sera l’absence de chat vocal. Cependant, étant donné le soin apporté au jeu à une cartouche, vous n’aurez aucune excuse pour ne pas jouer en local avec d’autres possesseurs de 3DS, qu’ils aient ou pas le jeu.

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