Mario Kart Wii

En résumé

  • Support : Wii
  • Nombre de joueurs : 1 à 12
  • Sorties :
  • 11 Avril 2008
  • 27 Avril 2008
  • 10 Avril 2008

L'avis de Tails

Bien sûr, on pourra toujours critiquer tel ou tel élément du jeu, qui le rend peut-être moins bien que l'épisode de la série que vous préférez. Mais ce Mario Kart Wii ne fait pas exception par rapport aux autres en ce qui concerne le fun qu'il peut procurer, que ce soit en ligne ou à plusieurs sur la même console. Sans être parfait donc, ce jeu fait ce qu'il est censé faire, et c'est bien tout ce qu'on lui demande

Les plus

  • Un mode online bien meilleur que sur DS.
  • Un jeu toujours aussi fun.
  • Des motos qui offrent une façon de jouer un peu différente.
  • Pas de snaking.

Les moins

  • De nouveaux objets et un hasard qui déséquilibre un peu trop le jeu.
  • Une Wii Wheel pas forcément utile.
  • Un mode multijoueur local qui rame un peu à 3 ou 4.
  • Pas de snaking (mettez cet élément dans la section appropriée en fonction de votre avis sur cette technique).
  • Nintendo-Difference

    par Tails

    le 10 avril 2008 22:00

Faisant pourtant partie d’une série connue et aimée des joueurs, Mario
Kart Wii a bénéficié de bien moins de promotion qu’un autre jeu tout
aussi apte a faire vibrer les fans, Super Smash Bros. Brawl. Est-ce
parce que Mario Kart Wii a eu droit à moins d’attention de la part des
développeurs et risque donc de se montrer plus décevant, ou tout
simplement parce que Nintendo n’a pas jugé cela nécessaire ? Voyons ce
que ce nouvel opus nous réserve.


Reprise des bases

Depuis le premier épisode sur Super Nes, Mario Kart a sévi sur presque
toutes les consoles de Nintendo. Le dernier épisode, Mario Kart DS,
avait à sa façon donné un nouveau souffle à la série grâce au jeu en
ligne. Mario Kart Wii garde cette innovation, et le principe de base
des épisodes précédents, tout en ajoutant son petit lot de nouveauté.

Pour ceux qui ont réussi d’une façon ou d’une autre à ne jamais jouer à
un Mario Kart, rappelons le principe rapidement. Il s’agit d’une course
toute simple, où le but est évidemment d’arriver en première position.
Ces courses se déroulent sur des circuits souvent bien fous dans leur
tracé, avec leur lot de virages, de dénivelés, de pièges à éviter et de
trous dans lesquels ne pas tomber. Mais la grande force de Mario Kart,
ce qui fait sa renommé, ce sont les objets. Dispersés un peu partout
sur le tracé, des boites à objets délivrent des bonus aux joueurs qui
les prennent. Et ces objets peuvent très facilement retourner la
situation, permettant au dernier de rattraper très vite son retard, et
de gêner le leader au point de le faire tomber au fond du classement.
On trouve donc des carapaces à envoyer sur les adversaires pour leur
faire perdre le contrôle de leur véhicule, des peaux de bananes à
déposer au milieu de la route, des étoiles qui rendent invincibles et
augmentent la vitesse pendant un certain temps…Bref, autant
d’éléments qui font que le classement final n’est connu qu’une fois que
tout le monde a franchi la ligne d’arrivée.

 

Mario Kart nécessite donc du talent pour la conduite, mais aussi une
part de chance pour parvenir à maintenir sa première place tout au long
de la course. Cela permet également aux joueurs de niveaux différents
de faire une compétition équilibrée, où même les moins bons ne sont pas
forcément toujours en dernière position. Par dessus tout, ce qui
définit le mieux la série Mario Kart, c’est le mot « fun ». Rares sont
les jeux qui vous donneront autant de plaisir à plusieurs, quand vous
vous éclaterez à coup de carapaces face à vos amis afin de vous hisser
jusqu’en haut du classement. Mario Kart Wii garde donc ces bases, mais
quelques nouveaux éléments viennent compléter le tableau. Des éléments
qui ne feront pas forcément plaisir aux inconditionnels de la série.

Auto Moto.

La première chose facile à remarquer dans Mario Kart Wii, c’est le
changement du mode de contrôle. Nintendo offre avec le jeu (et
conseille fortement d’utiliser) la Wii Wheel : un accessoire en forme
de volant dans lequel se met la Wiimote, qui permet alors de conduire
son véhicule comme une voiture toute bête : pivoter à gauche pour aller
à gauche, à droite pour aller à droite. Pour le reste, une pression sur
la touche A permet de sauter et déraper, la touche B servant à utiliser
les objets. Si ce mode de gameplay est le plus simple et conviendra le
mieux à ceux qui n’ont pas l’habitude du jeu, il pourrait se montrer
trop imprécis pour les habitués. Ceux-ci préfèreront sans doute
utiliser un bon vieux stick, que ce soit celui du Nunchuk, de la
manette classique ou de la manette Gamecube. Entre ces trois dernières
possibilités, les différences sont minimes, ce sera donc au joueur de
choisir son mode de contrôle favoris. La Wii Wheel reste cependant un
accessoire intéressant, qu’il convient d’essayer pour voir si les
sensations procurées vous conviennent. Si ce n’est pas le cas, il est
toujours possible de changer.

Niveau gameplay, autre changement qui en fera hurler certains et en
soulagera d’autres : le snaking si cher aux joueurs de Mario Kart DS a
disparu. Il est toujours possible d’obtenir en boost en faisant des
dérapages, mais il est inutile de massacrer le stick pour en obtenir un
plus puissant plus rapidement : tout cela dépend de la durée du
dérapage. Ainsi, après quelques secondes, vous obtiendrez un petit
boost, puis un boost plus puissant en continuant à déraper. Cela
empêche d’avoir un boost constant, comme dans Mario Kart DS, même s’il
est toujours possible de déraper dans les lignes droites si la piste
est assez large. À vous de voir de quel côté vous vous situez en ce qui
concerne cet aspect, mais l’absence de snaking ne va de toute façon pas
gâcher le jeu. Du côté de la course, celle-ci se passe désormais à
douze, à la différence de tous les épisodes où les participants étaient
au nombre de huit. Pas un énorme chamboulement, mais un point
suffisamment intéressant pour qu’il mérite d’être signalé.

Autre
nouveauté facile à remarquer : l’apparition des motos. Si cela parait
étrange dans un jeu nommé Mario Kart, il faut admettre que cela ajoute
une nouvelle façon de jouer par rapport aux voitures. Les motos sont
donc souvent moins rapides et moins maniables, mais permettent de faire
des wheelings offrant une petite augmentation de vitesse et sont plus
aptes à faire des figures qui rapportent eux aussi de petits boosts.
Bref, lorsque le choix est offert, c’est au joueur qu’il advient
d’élire son mode de transport préféré. Les réfractaires aux nouveautés en resteront probablement au kart, mais
les autres trouveront sans doute que l’ajout des motos est une assez
bonne idée pour varier le gameplay, d’autant qu’il est possible de
faire des courses où karts et motos s’affrontent.

Enfin, c’est évidemment au niveau du contenu que l’on trouve quantité
de nouvelles choses. Nouveaux personnages, nouveaux circuits et
nouveaux objets sont ainsi au rendez-vous. Pour ce qui est des
personnages, en plus des vieux de la vieille, Nintendo se la joue
Retour vers le Futur, avec plusieurs bébés qui côtoient leur alter ego
adulte. De nombreux autres personnages sont à débloquer, certains étant
assez surprenants. Côté circuit, le jeu en comporte trente deux, seize
étant issus des épisodes précédents, tous étant représentés, du premier
sur Snes au dernier sur DS. Les nouveaux circuits sont quant à eux tout
aussi bons que les anciens, qu’ils se déroulent dans des arènes toutes
bêtes, ou dans des endroits plus exotiques comme une usine ou un centre
commercial. Pour les objets enfin, on retrouve là aussi les classiques
(carapaces, peau de banane, étoile…), mais aussi des nouveautés, la
majorité destinée à aider les derniers à rattraper ceux qui sont devant
eux. On trouve ainsi le mega champi de New. Super Mario Bros., rendant
celui qui l’utilise invincible et plus rapide, mais triplant également
sa taille pour lui permettre de tout écraser sur son passage. Notons
aussi le bloc POW qui fait perdre le contrôle de leur véhicule à tout
ceux qui se trouvent autour de vous. Enfin, on trouve également un
malus, un nuage qui vous lancera un éclair, vous rendant tout petit et
lent, si vous ne vous en débarrassez pas vite en le filant à un
concurrent. Vous l’aurez compris, à ce niveau, il y a de quoi faire.

 

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En parlant des objets, signalons que l’aspect aléatoire de la
distribution de ceux-ci est encore plus bafouée que dans les épisodes
précédents. Comme toujours, les objets que vous recevez sont en accord
avec votre place : les derniers obtiennent des étoiles ou des
mega-champis pour leur permettre de rattraper leur retard, les premiers
reçoivent des bananes ou des carapaces pour ralentir leurs
poursuivants. Cependant, les objets censés être plus rares que d’autres
le sont beaucoup moins qu’avant : ainsi, il arrive souvent lors d’une
course de se prendre trois carapaces bleues, voir plus, alors que cela
arrivait bien moins souvent dans Mario Kart DS. La chance joue un rôle
encore plus important que d’habitude, surtout pour les plus doués qui
devront désormais compter sur leur bonne étoile en plus de leur talent.
Une nouvelle qui réjouira les trainards qui ne parvenaient pas à gagner
les courses, mais qui risque de mettre en rogne certains autres. C’est
une façon d’équilibrer les chances de tous les joueurs, mais à ce
stade, peut-être est-ce trop. Dans tous les cas, Mario Kart Wii n’est
pas avare en nouveauté. Même si certaines ne plairont pas à tout le
monde, notamment l’apparition des motos, cela permet à la série de se
renouveler un peu. D’aucuns diront qu’elle était très bien avant et
qu’elle n’avait pas besoin de ça, mais cela n’empêche pas le jeu de
garder la dose de fun caractéristique de la série. Et c’est bien ça le
plus important.

Du fun à tous les étages.

Au niveau des modes de jeux par contre, Mario Kart Wii fait
essentiellement dans le recyclage, ce qui n’est pas gênant en soi. En
solo, le mode principal est le Grand-Prix, où vous devez arriver
premier du classement général au terme de quatre courses d’une coupe
bien précise. Terminer avec un bon résultat permet de débloquer les
coupes suivantes, voir de nouveaux véhicules ou de nouveaux
personnages. Comme d’habitude, on retrouve trois classes : 50, 100 et
150cc, se distinguant par la vitesse des véhicules et le niveau de
l’ordinateur, mais aussi par les restrictions. Ainsi, la voiture est
imposée en 50cc, la moto est obligatoire en 100cc, tandis que le 150cc
vous laisse le choix. Il vous faudra donc maitriser ces deux outils si
vous voulez triompher de vos adversaires. En dehors de ça, le
sacro-saint Contre la Montre est présent, vous permettant d’exploser
les chronos sur n’importe quel circuit, un loisir partagé par de
nombreux joueurs de la série. Il est enfin possible de faire une course
particulière contre l’ordinateur, voir de jouer en mode Bataille (ce
qui n’a que peu d’intérêt en solo). Mais c’est évidemment en mode
multijoueur que l’on passera le plus clair de son temps, pour peu que
l’on ait quelqu’un sous la main pour jouer. Vous pourrez donc vous
affronter sur une série de plusieurs courses (au choix parmi toutes
celles disponibles) contre l’ordinateur, afin de déterminer qui est le
meilleur au classement général. Il est également possible de jouer en
équipe, où votre position sur la grille d’arrivée déterminera le nombre
de point et le classement final de votre équipe.

Le mode Bataille est évidemment présent : en plus du mode Ballon, qui
consiste à torpiller les adversaires avec les objets à disposition pour
leur faire perdre les ballons qu’ils portent, on trouve le mode Chasse
aux Pièces, où il s’agira de récupérer un maximum de Coins disposés
dans l’arène, puis d’attaquer les autres afin de leur faire perdre une
partie de leur capital, qu’il faut évidemment s’empresser de récupérer.
Les habitués savent que ces modes sont l’assurance d’une excellente
partie face à ses amis, et cela n’a évidemment pas changé ici. Les
arènes proposées sont au nombre de dix, dont cinq issues de précédents
jeux. Petite précision, tout cela se joue forcément en équipe,
impossible de jouer en chacun pour soi. Drôle de décision, mais ça
n’empêche pas ce mode d’être excellent. Tant que l’on est dans les
reproches, il est regrettable de voir que le jeu rame légèrement dès
que l’on joue à trois ou quatre sur la même console. La framerate en
prend donc un petit coup, ce qui pourrait gêner ceux habitués à voir le
jeu tourner à pleine vitesse. Cela n’empêche évidemment pas de jouer
dans de bonnes conditions, mais c’est tout de même étonnant.

 

Enfin, et c’est un des intérêts du jeu, Mario Kart Wii permet également
de jouer en ligne. Si Mario Kart DS vous a énervé à cause de ses
limitations, réjouissez-vous : cet épisode jette tout ça par la
fenêtre. Il est donc possible de jouer jusqu’à douze sur absolument
tous les circuits, ainsi qu’en mode Bataille. Comme d’habitude,
Nintendo vous laisse le choix entre jouer contre des inconnus choisis
au hasard (seul ou en compagnie d’un partenaire), ou contre vos amis
qui devront être enregistrés auparavant, grâce aux codes amis dont on
commence à avoir l’habitude. À noter qu’il est possible de parler avec
ses amis à l’aide de messages prédéfinis, même si cela ne présente que
peu d’intérêt : il aurait été plus logique de laisser la possibilité de
parler librement à ses amis, et de limiter la communication avec les
inconnus aux messages prédéfinis. Enfin bon, n’en demandons pas trop à
Big N de ce côté-là, ils font déjà de gros efforts par rapport à
avant…

Pour ce qui est du déroulement, c’est très simple : une fois que le jeu
a trouvé assez de participants, vous pouvez choisir une course (ou une
arène, en fonction du mode). Contrairement à Mario Kart DS, ce n’est
pas la majorité qui l’emporte, mais le hasard qui choisit où vous aller
jouer parmi la sélection des joueurs. Ce qui fait que si onze personnes
choisissent le même circuit, et que le dernier en choisit un autre, il
est tout à fait possible que le jeu choisisse de vous lancer sur le
circuit qui n’a pourtant été demandé qu’une fois. Étrange décision,
mais cela n’a que peu d’importance. Autre différence avec Mario Kart
DS, il n’y a plus de classement général ni de limite de course.
Autrement dit, vous pouvez jouer jusqu’à en avoir marre, le jeu ne
donnant jamais de gagnant après un certain nombre de courses, seulement
le gagnant de la course actuelle. Vous transportez juste un capital de
points qui augmente ou diminue en fonction de votre place, mais qui est
gardé entre chaque partie. Si la décision peut paraitre étrange,
puisqu’elle ne permet pas de définir un vrai gagnant, elle aide à
lutter contre le syndrome « J’ai perdu, c’est pas la peine de
continuer, je m’en vais » si présent dans Mario Kart DS. D’autant que
de nouveaux joueurs rejoignent la partie en cours de route, ce qui fait
que si quelqu’un quitte, sa place sera prise par un d’autre à la
prochaine course. Une façon d’avoir toujours un nombre suffisant de
joueurs pour une course. Enfin, et pour rassurer ceux qui en doutent,
le jeu ne rame pas le moins du monde en ligne, même lors de parties
contre des joueurs éloignés. Bien sûr, il est toujours possible que la
position des adversaires ne soit pas exacte à chaque seconde, mais cela
est bien suffisant pour jouer correctement. Du côté du online donc,
même si cela n’est pas encore parfait, il faut tout de même saluer les
gros efforts de Nintendo.

Et pour ceux qui veulent remplir leur
menu de démarrage, sachez que vous pourrez installer par
l’intermédiaire du jeu la Chaîne Mario Kart. Celle-ci permet de
comparer votre score en Contre-la-Montre aux autres joueurs du monde
entier, une façon sympa de se situer an niveau mondial. Il est
également possible de télécharger un fantôme (au hasard, par contre),
afin de faire une petite course en différé contre un autre joueur. Cela
n’a pas grand intérêt bien sûr, mais au moins, l’option est là.

Kart sur table.

Mario Kart Wii risque de s’attirer les foudres de certains aficionados
de la série. Avec ses motos qui semblent ne pas avoir leur place, ses
nouveaux objets essentiellement destinés à ralentir ceux en première
position, et sa façon bien à lui de gérer le hasard, il est clair qu’il
est un peu différent des autres épisodes. Mais au final, pour ceux qui
parviennent à voir un peu plus loin, le jeu offre ce que chaque Mario
Kart se doit d’offrir : du fun à l’état pur. Et, que ce soit en
multijoueur avec ses différents modes, ou en solo grâce à son très bon
mode online, le pari est gagné. On s’amuse toujours autant à faire la
course, à s’envoyer des objets dans la tête et à voir le classement
bouger sans arrêt jusqu’à la fin. Bref, bouder ce Mario Kart parce
qu’il ne fait pas les choses comme les autres serait une grave erreur,
même s’il est compréhensible que ses nouveautés ne plaisent pas à tous.
À vous de décider si vous pouvez très bien l’oublier et en rester aux
autres épisodes, mais il serait tout de même extrêmement dommage de
passer à côté.

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