Mario Strikers Charged Football

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mai 2007
  • 30 Juillet 2007
  • 20 Septembre 2007

L'avis de Tails

Mario Strikers Charged Football est un jeu un peu bizarre à évaluer. D'un côté, il possède un gameplay très fun, facile à aborder et bien fendard à plusieurs. Il a en plus le mérite de donner accès au online, qui marche plutôt bien malgré quelques limitations. Le problème, c'est que le jeu devient vite répétitif, surtout seul, mais même en jouant en ligne. Le principe ne changera pas d'un iota évidemment, il a donc intérêt à vous plaire dès le début. En outre, le jeu est parfois bien trop illisible pour s'amuser vraiment, si bien qu'on fait parfois n'importe quoi dans l'espoir que ça finisse par bien fonctionner. Dommage d'en arriver là. Bilan mitigé donc. Next Level Games ne nous offre pas un ratage complet, mais aurait pu bien mieux faire avec cet épisode. Si vous avez apprécié celui sur GameCube, celui-ci devrait aussi vous plaire, mais n'a pas vraiment énormément changé. À vous de voir si le principe vous botte et si vous parviendrez à passer outre les lacunes du soft.

Les plus

  • Un gameplay bien sympa, facile à prendre en main.
  • Amusant à plusieurs.
  • Un mode online qui rajoute de la durée de vie.

Les moins

  • Le bordel toujours présent.
  • Des modes solo sans intérêt ou pas assez fournis.
  • C'est toujours pareil, boudiou...
  • Nintendo-Difference

    par Tails

    le 5 juillet 2007 22:00

Mario et le sport, c’est une longue histoire d’amour qui dure depuis
déjà pas mal d’années. Pourtant, ce n’est qu’assez récemment que le
plombier s’est mis au ballon rond, avec Mario Smash Football sur
GameCube. Vu qu’il a l’air d’aimer ça, Next Level Games a décidé de
remettre le couvert sur Wii, pour un nouvel épisode qui ne s’éloigne
pas trop des bases posées par son ainé…Simple upgrade sans grand
intérêt, ou vraie suite sympathique ?



Foot sauce Mario

La
plupart du temps, dans les jeux de sport Mario, on reste plutôt terre à
terre. Bien sûr il y a toujours une dose de non-sens pour ajouter un
peu de fun, mais somme toute, Mario et ses potes ne s’amusent pas à
s’envoler dans les airs pour balancer des patates pas permises. Dans
Mario Strikers Charged Football (nommé ci-après Mario Strikers pour
aller plus vite), ça n’a plus rien à voir. Préparez vous à voir des
joueurs de foot faire des mouvements absolument impossibles en réalité,
utiliser des objets qui sortent de nulle part et balancer le ballon à
une vitesse qui ferait pâlir la plus rapide des voitures de course. Ça
devient vite absolument n’importe quoi, mais ça a le mérite d’être fun.
Concrètement,
comment ça se passe ? Déjà, on ne va pas chercher loin pour les
conditions de victoires : au bout du temps imparti, le joueur qui a
fichu le plus de ballons dans les buts adverses remporte le match.
Reste à voir comment faire, maintenant.  Avant un match, vous
choisissez un capitaine et ses coéquipiers. Chacun a ses petites
caractéristiques qui vont bien, mais comme toujours c’est à vous de
choisir celui qui vous convient le mieux. Y’en a des lents, y’en a des
puissants, y’en a des plus rapides…Bref, rien de bien nouveau, là.

On
est sur Wii, on utilise donc la sainte Wiimote et son copain le
Nunchuk. Le stick du-dit Nunchuk permet de déplacer le personnage où
vous voulez. Une pression sur la touche A permet de faire une passe au
personnage le plus proche, tandis que la touche Z permet de faire des
passes en l’air. Bon, jusque là ça va, rien de bien étrange, quoi
que peut-être un peu limité. Mais bien entendu, il va également falloir
se procurer le ballon et le garder. Quand vous ne le possédez pas, une
pression sur la croix de la Wiimote vous permet de faire une méchante
tacle à l’adversaire pour lui chiper la balle. Si vous êtes dans le
genre gros bourrin, vous pouvez aussi agiter quelque peu la Wiimote
pour faire une percussion, qui enverra l’adversaire se vautrer dans la
boue et qui le fera également lâcher le ballon. Une fois le Graal entre
vos mains (enfin, vos pieds), il ne vous reste plus qu’à courir vers
les buts. Mais bien sûr, il va falloir défendre votre bien. Pour cela,
il faut encore utiliser la croix directionnelle, qui vous permet
d’esquiver de diverses façons les attaques de l’adversaire. Ça change
en fonction du personnage, et ça fait parfois très mal.

La passe, fais la passe bon sang !

Bref, vous
êtes devant le but, ayé. Maintenant, reste encore à le mettre, le but.
Voilà donc à quoi sert la touche B. Celle-ci va vous permettre de faire
des tirs spéciaux ou carrément une Méga-Frappe. Les tirs spéciaux sont
faits par les coéquipiers et peuvent sonner le gardien, qui aura plus
de mal à arrêter les buts pendant quelques secondes. La Méga-Frappe,
pouvant être faite uniquement par le capitaine, vous permet carrément
de balancer jusqu’à six ballons en même temps. Quand vous la
réussissez, le gardien de l’équipe doit alors rattraper tout vos
ballons dans un petit mini-jeu qui consiste à pointer la Wiimote sur
l’écran et appuyer sur A quand les ballons vous arrivent dessus. Bon,
tout ça, ça a l’air très confus, c’est vrai. Pas d’inquiétude cependant
: en vrai, ça l’est encore plus. Le jeu n’offre pas des tonnes de
possibilités, mais le bordel a vite fait de s’installer sur le terrain.
Tout le monde fait des passes de tous les côtés, on essaye de slalomer
pour au final se prendre la clôture électrifiée, on enchaîne les
tentatives de Méga-Frappe pour se faire lamentablement rétamer par
l’autre équipe…Bref, vous avez intérêt à être organisé pour vous en
sortir, parce que l’affichage devient vite illisible.

Et pour
compliquer encore le tout, vous aurez parfois accès à des objets,
utilisables via la touche C. Il y a par exemple les fameuses carapaces,
les peaux de banane, les bombes…De quoi mettre encore plus le boxon
sur le terrain. Et pour encore en rajouter, les capitaines peuvent
aussi acquérir des pouvoirs spéciaux qui leur permettent de tout
balayer sur leur passage. Si c’était confus au départ, ça le devient
vite encore plus. Enfin bon, une fois que vous aurez réussi à vous
habituer au bordel ambiant, vous devriez pouvoir réussir à maîtriser un
peu mieux le jeu. Résultat sans garantie, hein, parce qu’il faut s’y
mettre quand même. Allez, intéressons nous à ce que nous offre le jeu,
un peu.

Vous reprendrez bien un match saoulant ?

Comme le
veut la tradition, intéressons nous aux modes Un joueur en premier
lieu. Celui qui accaparera le plus votre temps sera bien évidemment la
Coupe Strikers, qui vous propose de participer à un tournoi afin de
remporter différentes Coupes, jusqu’à atteindre l’ultime Coupe
Strikers, donc. Vous allez ainsi faire une série de matchs contre
l’ordinateur, d’abord dans les qualifications, puis les éliminatoires
et enfin la finale proprement dite. Enfin bon, ça n’a guère
d’importance, le but c’est toujours de gagner contre l’équipe d’en face. Donc
voilà, vous faites des matchs contre le CPU et vous gagnez, ou pas. Si
vous gagnez c’est bien, si vous perdez vous vous retapez toute la coupe
depuis le début. Sympa quand on est en finale surtout. Hm…C’est à peu
près tout en fait. Vous vous frayez juste un chemin sans but
particulier, si ce n’est essayer de mettre le plus de buts et en
encaisser le moins pour remporter quelques trophées annexes. Rien
d’important mais ça fait joli sur la cheminée. Quand vous remportez
une coupe, vous passez à la suivante, plus difficile. Et difficile, ça
le devient bien vite. L’ordinateur ne vous laissera plus de marge
d’erreur quand vous aurez bien avancé, alors vous avez intérêt à être
préparé. En gros, c’est parfois franchement difficile voir carrément
énervant. Il est surtout rageant, par exemple, de voir les équipiers de
l’ordinateur bien sagement répartis autour de votre joueur afin de vous
piquer la balle à votre première erreur, tandis que toute votre équipe
est aux fraises de l’autre côté du terrain. Merci, les gars.

Bon,
donc voilà, si on gagne, on est content, et rebelote. Et encore et
encore et encore. Jusqu’à ce qu’on ait gagné la coupe, quoi. Mais vous
aurez peut-être jeté l’éponge avant. Soit parce que ça sera devenu trop
dur, soit parce que ça sera devenu de toute façon trop chiant. Les
matchs contre l’ordinateur ne sont pas franchement distrayants. #row_endS’il
est évident qu’à plusieurs c’est mieux, on essaye quand même de rendre
le jeu en solo sympathique. Là, bah, non. C’est lourd, c’est toujours
pareil, ça pousse pas à recommencer quand on se plante. Alors voilà, si
vous avez de la motivation, vous y arriverez peut-être, mais faut avoir
envie de se taper des tonnes de matchs quasiment identiques. C’est clair, le mode Coupe Strikers qui devait durer longtemps,
on oublie. Il y a bien sûr un mode Exhibition (ici nommé mode
Domination, c’est encore mieux), mais vu que c’est toujours contre
l’ordinateur, c’est tout aussi chiant et en plus ça sert à rien. Le
Solo possède heureusement un autre mode, le mode Challenges, qui est
tout de même bien plus sympathique. Vous avez accès ici à plusieurs
épreuves, que vous devez remporter sous certaines conditions. Dans
certaines, vous commencerez avec un sérieux handicap, du genre un score
qui est déjà à 2-5, alors qu’il ne reste plus qu’une minute de jeu.
Dans un autre, c’est votre gardien qui est crevé et qui arrête moins
bien les balles. Dans un autre encore, vous n’aurez pas le droit
d’utiliser les objets. Bref, ça ajoute de la variété et un peu de
piment, ça évite de s’endormir. Malheureusement, on a pas trop d’idée
chez Next Level Games, alors on en a mis que douze. Et douze c’est pas
franchement beaucoup. Donc, quand vous en aurez fini avec ça (si tant
est que vous y arriviez, certains ne sont pas faciles), il ne vous
restera…Euh, rien, en fait.
Voilà donc, le mode Solo de Mario
Strikers est pauvre à en pleurer. Le mode Coupe Strikers n’a pas grand
intérêt tellement il est répétitif, la compétition contre l’ordinateur
n’étant absolument pas motivante. Le mode Challenges est bien sympa
mais pas assez fourni. Que reste-t-il alors à ce jeu ?

Les coéquipiers aussi peuvent
faire de jolis tirs.

Internet à la rescousse !

Heureusement,
quand le solo est pourri, le multi est parfois suffisant pour remonter
l’intérêt du jeu. Coup de bol, c’est le cas. Déjà, le jeu est
évidemment jouable à plusieurs en local, carrément jusqu’à quatre, avec
deux dans chaque équipe. Dans ce cas, ça devient un peu moins chiant,
mais toujours aussi bordélique, surtout quand le jeu ne vous affiche
plus du tout à l’écran, ou que vous ne savez même pas quel joueur vous
contrôlez. Bref, ça reste quand même bien sympathique, heureusement. En
local donc, vous pouvez faire des matchs amicaux, avec des conditions
bien définies de victoire et quelques variations, sur les quelques
terrains qu’offrent le jeu. Vous pouvez aussi faire le championnat en
mode coopération, mais pas sûr que ça vous aide beaucoup à triompher du
CPU. Ça rend toujours le mode un peu moins saoulant, c’est déjà ça. En local c’est déjà pas mal. Heureusement, Mario Strikers est
aussi le premier jeu Wii en Europe à nous offrir le jeu en ligne. Une
fois votre console bien configurée, choisissez un Mii, et en avant.
Vous avez le choix entre Officiel et Amical. L’Officiel vous fera
affronter un joueur de votre continent choisis au hasard parmi ceux
actuellement connectés. Avant de démarrer le match, l’indice de
connexion s’affiche, vous permettant de refuser si la connexion est
vraiment à la ramasse, afin d’éviter un gros lag. Ensuite, on choisit
son capitaine, son coéquipier, et c’est parti sur un terrain choisi au
hasard. Et hop, voilà, on joue en ligne sur Wii, magique. Votre
adversaire étant un humain, la partie est déjà bien plus équilibrée et
plus diversifiée que contre l’ordinateur. Sinon à part ça, c’est pareil
qu’en local. Sauf que vous ne pouvez bien évidemment pas discuter avec
l’autre, parce que chez Nintendo on n’a pas encore inventé la voix, ni
même la discussion par texte. Tant pis.

De son côté, le mode Amical
vous permet de jouer contre un…ami, que vous aurez au préalable entré
dans votre liste…d’amis. On ne déroge pas à la règle, ce sont
toujours les chers codes amis bien inutiles et lourds qui sont
utilisés. Encore mieux, le code ami du jeu est différent de celui de la
console. Hourra. Bonne nouvelle cependant, il semblerait que le code
soit lié au Mii utilisé. Il se peut donc que dans un prochain jeu en
ligne, si vous choisissez le même Mii, le même code ami vous sera
attribué. Ce serait un grand pas en avant de la part de Nintendo, bien
en retard dans le domaine. Bref, une fois l’ami ajouté, vous pouvez
jouer contre lui, et zou. C’est pareil qu’en mode Officiel, mais contre
un ami donc. C’est toujours ça quoi. Un autre élément bien sympa du
mode online, c’est la possibilité d’y jouer avec un invité. Dans ce
cas, le jeu vous trouve un autre joueur qui a lui aussi un invité, et
hop, vous pouvez jouer à quatre, que ça soit contre un autre ami ou un
adversaire trouvé au pif. Si vous êtes mauvais, cela pourrait peut-être
vous aider à monter un peu dans le classement. Évidemment, impossible
par exemple de joueur à quatre en ligne, chacun chez soi, mais c’est
sans doute trop dur à supporter pour les serveurs de Nintendo. Le jeu
en ligne à 16 joueurs c’est pas pour demain, sur Wii. Le mode en ligne est une belle trouvaille qui allonge bien la durée de vie du
jeu, à condition de supporter le bordel qui règne à chaque instant sur
le terrain. Décidément, on ne se refait pas.

Pas un bon cocktail

Que
retenir au final de ce Mario Strikers ? Déjà, les possesseurs de
l’épisode sur GameCube pourrait sans doute passer leur chemin. Si ce
n’est à cause du mode online, le jeu n’apporte pas franchement
grand-chose par rapport à son prédécesseur. Si vraiment vous avez envie
de vous friter avec un inconnu, pourquoi pas, mais sinon… Mario
Strikers est un jeu bien sympa à jouer. On se marre bien à faire
des passes spectaculaires qu’on n’a même pas calculées, pour finir par
une Mega-Frappe de la mort qui envoie le gardien dans ses filets, pour
ensuite tenter coûte que coûte de chiper la balle à l’autre équipe.
Mais rah, que c’est bordélique, c’est horrible. On a parfois bien du
mal à gérer ce qui se passe à l’écran tellement tout se passe vite.
Tout le monde bouge en même temps, on ne sait parfois pas du tout où on
tire, on perd parfois même la trace de son joueur…Bref, il faut
savoir rester organisé si vous voulez vous en sortir. De plus, le
mode Solo du jeu n’a pas grand intérêt. Les matchs contre l’ordinateur
se suivent et se ressemblent, si bien qu’on a l’impression de toujours
faire la même chose. Même si le niveau du CPU augmente, ça ne change
pas grand-chose, si ce n’est qu’on a de plus en plus de mal à faire la
moindre frappe sans que l’autre vienne nous faire une tacle avec un
joueur sorti de nulle part.
En multi, c’est déjà plus sympa mais pas
génial non plus. Même si le mode online offre un joli boost à la durée
de vie, ça ne change pas grand-chose au principe du jeu, puisque les
options offertes sont ultra limitées. En fait, à part le choix du
joueur, vous ne pouvez rien choisir. En mode Amical heureusement, on
peut toujours régler quelques paramètres, mais même comme ça ce n’est
pas bien folichon. Si vraiment le jeu vous plaît, nul doute que l’idée
d’y jouer en ligne vous enchantera, mais faut déjà aimer y jouer, donc.

Les points remportés dépendent du
nombre de buts et de l’issue du match.

Au final, Mario Strikers Charged Football reste quand même une petite
déception. Sympa à joueur à plusieurs, et surtout en ligne, il sait
quand même donner une dose de fun quand on veut bien s’y mettre. Mais
le bordel ambiant qui règne à chaque instant pourrait vous empêcher de
l’apprécier pleinement. De plus, le mode Solo ne présente vraiment que
peu d’intérêt. Si vous pensez être capable de passer au-dessus de ces
quelques problèmes, alors le jeu devrait vous plaire. Dans le cas
contraire, vous allez très vite jeter l’éponge…

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