En résumé
L'avis de Pierre
Un très bon jeu avec de nombreux atouts qu'il faudra néanmoins réservés aux fans inconditionnels (et Dieu sait s'ils sont nombreux !) ou aux gamers aguerris qui arriveront à battre au moins un boss, tant la difficulté est élevée ! Rockman & Forte est un excellent investissement pour ces deux catégories de joueurs. Les autres pourront toujours tenter, mais il vaudra mieux dans ce cas là essayer avant de l'acheter...
Les plus
Les moins
par Pierre
le 3 mai 2006 22:00
Depuis l’arrivée de la GBA sur le marché, la
popularité de Megaman a bénficié d’un second souflle mérité, après le
gouffre de l’ère des 32-Bits de salon. Après 3 épisodes inédits, dont 2
RPG, Capcom nous offre une première réédition.
Rockman
& Forte, comme la plupart des jeux réédités, est issu de la SNES.
Sorti en 1998, et uniquement au Japon, le jeu reste très méconnu des
publics américain et européen. Seuls les collectionneurs et les fans
ont donc pu à l’époque profiter de cette bombe graphique.
Capcom, conscient de l’effet “Breath OF Fire” dont s’est affubler son
bébé, a donc décidé de le rééditer sur GBA, pour le grand bonheur des
européens, à condition évidemment qu’ils le sortent sur le vieux
continent, ce qui n’est pas assuré…
Considéré comme “Megaman 9”, Rockman & Forte n’est en aucun cas
déroutant pour les fans de la série. Les ingrédients qui ont fait le
succès de la série ont donc été conservés, tout en y ajoutant quelques
nouveautés de choix. Parmi celles-ci, la plus flagrante est
l’apparition d’un 2e personnage, Forte, ancien ennemi de Rockman, cohse
que l’on avait aperçu uniquement dans la série des X. Les possibilités
offertes par ce deuxième perso sont différentes ; alors que Megaman
possède la glissage, le tir chargé et la possibilité de tirer en
marchant, Forte peut lui effectuer un double-saut, une glissade et
aussi diriger son tir dans plusieurs directions. Cependant, celui-ci
n’a pas la possibilité de se déplacer tout en se servant de son arme.
La diversité du jeu est donc accrue, et certains objets ne seront
accessibles que par Forte, et vice-versa, obligeant le joueur à
terminer le jeu deux fois s’il veut récupérer tous les bonus offerts le
long de son parcours…
Toujours dans le registre des nouveautés, l’apparition d’une
encyclopédie regroupant des informations sur tous les persos de la
série Rockman, amis ou ennemis. Cependant, pour la remplir il faudra
ramasser des CD-Roms répartis dans les différents niveaux du jeu,
rallongeant la durée de vie du soft.
A part ces quelques nouvelles idées, cela reste dans
la plus pure tradition des Megaman. Ainsi, vous trouverez toujours le
classique choix du niveau, avec cependant cette fois-ci une progression
(choix parmi 3, puis parmi 5, ainsi de suite…) ; les boss de fin de
niveau ont toujours des noms en -Man, et bénéficient d’artworks très
jolis, dans le même style que pour l’épisode 7 par exemple. Les niveaux
en eux-mêmes sont toujours très fournis en action (shoot), mais les
éternels passages plates-formes bien corsés viendront ponctuer votre
aventure (rahhh les pierres qui font “pschhhh”, toute une institution
!).
De plus, je pense qu’il est inutile de rappeler que vous gagnerez
l’arme de votre ennemi une fois vaincu, ainsi que l’obligation pour le
joueur de rebattre tous les boss avant d’accéder au donjon final…#row_end
Toujours dans les vieilleries, la présence des chiens-robots
transformables, qui vous permettront d’atteindre, par exemple, des
plates-formes éloignées. Rush reste donc le toutou de Rockman tandis
que celui de Forte se nomme Piano (déjà rencontré dans Megaman 7 sur
SFC).
Pour résumer, Rockman & Forte est un Rockman
très classique, reprenant les idées établies depuis le premier épisode,
tout en proposant de nouvelles, toujours très intéressantes. Mais ce
n’est pas tout…
Il y a 4 ans, lors de sa sortie sur la 16-bits de Nintendo, le jeu
avait fait sensation, grâce à ses graphismes : ils étaient assez
exceptionnels pour de la SNES, sans pour autant pousser la console dans
ses retranchements (chose qu’Enix a très bien su faire avec Star Ocean
en 1996).
Ainsi, pour une fois sur GBA, comme dans Yoshi’s Island, une réédition
semble presque être un jeu inédit. A tel point que par moment Rockman
& Forte bat Rockman Zero. Par conséquent, les décors sont assez
détaillés, très colorés et très attrayants pour nos petites mirettes,
les personnages sont bien détaillés, eux aussi sont colorés, leur
animation est très jolie, fluide à souhait, les effets graphique ne
sont pas en reste puisque ils sont généralement assez impressionnants,
etc…
La maniabilité est elle aussi de très bonne facture,
vraiment rien à reprocher là-dessus. La palme revient aux musiques,
toujours excellentes dans un Rockman.
Ici, on ne déroge pas à la règle : le son est bon les mélodies entraînantes, bref c’est du tout bon.
Néanmoins, la durée de vie n’est pas exceptionnelle. Certes, il vous
faudra un certain temps avant de le terminer car la difficulté est
vraiment très élevée, plus que dans n’importe quel autre épisode.
Cependant, une fois la mécanique bien huilée et les réflexes aiguisés,
Rockman & Forte ne vous posera pas énormément de problèmes. Restent
les bonus comme l’encyclopédie, qui rajoutent un petit plus non
négligeable. Bref, un jeu de durée moyenne, c’est à dire environ une
dizaine d’heures maximum.
Rockman & Forte est une excellente réédition
car, d’une part, le jeu est inconnu du marché américain et européen, et
d’autre part il n’est pas ridicule graphiquement, voire très beau.
Cependant, la diffiulté très élevée le réserve à un public de fans ou
de joueurs très avertis…