Monster Hunter 3 Ultimate

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 22 Mars 2013
  • 19 Mars 2013
  • 8 Decembre 2012

L'avis de Draco

Monster Hunter 3 Ultimate est un jeu qui ne plaira pas à tout le monde. D’un côté les fans du système mis en place par Capcom l’adorent, de l’autre les autres le détestent. Avec son gameplay difficile et archaïque, sans possibilité de locker les monstres que l’on affronte, MH 3 Ultimate s’amorce, à l’image de ses prédécesseurs, comme un jeu ou seul le skill compte et à la difficulté bien sentie. Chasser ou capturer du gros gibier s’avérera parfois être une véritable prise de tête, mais c’est finalement ce qui fait tout le charme de cette série. Avec son mode online addictif et réussi, les fans trouveront là, sans aucun conteste, le meilleur épisode de la saga. On dénoncera également un passage à la HD peu ambitieux. Les novices, eux, devront télécharger la démo pour se faire une idée plus précise de ce fameux « gameplay ».

Les plus

  • Nouveaux monstres
  • Mode Online
  • Sa durée de vie
  • Très complet
  • Un gameplay peu commun...

Les moins

  • ... mais qui peut rebuter beaucoup de monde
  • Graphismes datés
  • Toujours pas d'histoire et de vrai scénario
  • Bande son oubliable
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 20 mars 2013 23:00

Monster Hunter est une série à part, qu’il ne faut peut-être pas mettre entre toutes les mains. Car si les uns la trouvent fantastique, d’autres peuvent s’avérer totalement hermétiques au système de jeu proposé. Prenez donc le temps de lire entièrement ce test, prenez peut-être aussi le temps de télécharger la démo sur l’eShop afin que la grande aventure offerte par Monster Hunter 3 Ultimate ne tourne pas au vinaigre…

Il y a le bon et le mauvais chasseur…

Pour rappel, Monster Hunter 3 Ultimate est un portage HD de Monster Hunter Tri (Wii) bénéficiant de quelques nouveautés intéressantes (telles que des nouveaux monstres, des tas de nouvelles quêtes ou un passage assez discutable vers la HD).

L’histoire est assez basique, on incarne un chasseur de monstres qui doit faire ses preuves auprès d’une guilde de chasseur en menant à bien les très nombreuses missions proposées. En trame de fond, le héros démarre dans le village de pêcheur Moga, village qu’il doit aider à se débarrasser d’une terrible créature, le Lagicarus, un dragon des mers responsable de bien des maux. L’histoire s’arrête pratiquement là puisque dans Monster Hunter il n’y a jamais vraiment de véritable scénario. Le jeu est surtout un prétexte à l’amélioration de son personnage et à la capture ou la destruction de monstres de plus en plus féroces. Un système d’histoire archaïque qui fait de cet A-RPG un jeu à part dans cet univers. À part, car tout l’intérêt du jeu se concentre sur « comment vais-je pouvoir améliorer mon armure et mes armes pour pouvoir terrasser ce monstre ? ».

Et des monstres à chasser, il y en a, près de 70, tous différents et tous plus ou moins tirés de la préhistoire d’où le jeu puise ses inspirations. Une dizaine de nouveaux monstres font leur apparition, en plus des nombreux piochés dans Monster Hunter Tri et Monster Hunter Portable 3rd, ce qui devrait combler de joie les fans et notamment ceux qui n’ont jamais pu s’essayer à cet épisode portable jamais arrivé sous nos latitudes. Mais avant de commencer le début de l’aventure, il faut créer de toutes pièces son personnage (tête, couleurs, barbe, etc.). C’est seulement une fois ceci fait que l’on est lâché dans la nature avec très peu d’explications au départ. Le tutoriel est en fait assez étendu, il faudra donc, si vous êtes novice, faire les choses dans l’ordre. Pour les autres, vous pourrez vous passer de tous conseils étant donné que le système de jeu est très similaire au Tri.

Dans le village de départ, Moga, le héros possède une hutte qu’il peut décorer en fonction des objets achetés sur le port et les bateaux qui vont et viennent. C’est là surtout qu’il peut stocker ses centaines d’objets, d’armes et de munitions. Intitulé « boite à objet » c’est un élément important du jeu, car il faudra réaliser de nombreuses associations entre les différents objets récupérés au gré des quêtes pour créer des potions, des armes ou tout autre objet permettant de faire évoluer son personnage (ou gagner/économiser de l’argent). Chaque élément combiné peut fonctionner, comme échouer, il faudra donc acheter des livres d’alchimie auprès des vendeurs pour améliorer son taux de réussite.

Combiner des objets dans la boite à objet est essentiel et récurrent, car l’argent étant forcément limité, on ne peut pas tout acheter chez les vendeurs. Ainsi, si le héros a besoin d’une potion de restauration de santé ou de mana, mieux vaut peut-être la créer soi-même pour peu que l’on ait les bons ingrédients. Car ces ingrédients, il faudra aller les récolter sur les diverses zones de jeu au cours des innombrables quêtes fournies par la guilde. Tout bon chasseur de monstres se devant également d’avoir les bonnes armes, le jeu en propose 12 catégories différentes, de la grosse épée, en passant par la hache, les dual-blades ou les arcs et les flèches. D’ailleurs, certains monstres se chassent mieux avec certains types d’armes. Chaque arme a un potentiel de tranchant et peut mieux convenir que d’autres. Il faudra donc faire attention de ne pas améliorer qu’une seule arme, mais plusieurs pour s’éviter quelques sueurs dans des combats qui peuvent s’éterniser (parfois 50 minutes si on n’a pas la bonne arme ou le bon level pour affronter un monstre).

Un système de jeu archaïque, mais terriblement addictif ?

Comme nous vous le disions en préambule, la saga Monster Hunter s’achète en connaissance de cause. Vénéré par certains, mais conspué par d’autres, le système de MH 3 Ultimate ne déroge pas à la règle de l’archaïsme. Il s’agit d’un système de jeu intégralement basé sur le contrôle de son personnage et des armes embarquées. Impossible de cibler des ennemis ou de les verrouiller avec la caméra comme dans un Zelda. Il faut donc avoir une grosse maitrise du jeu et parfois s’attaquer à des gros monstres plusieurs fois afin de comprendre leur technique et de les terrasser. Le jeu est très difficile et encore plus si l’on joue n’importe comment, ainsi il ne faudra pas partir chasser les gros monstres sans « Aiguisoir » pour tailler les armes qui faiblissent au fur et à mesure du combat, ou ses fioles d’énergie et de restauration de stamina sous peine d’être sanctionné (possibilité aussi, bien sûr, de sortir la fameuse broche et cuire ses viandes).

Les combats contre certains gros monstres peuvent s’avérer longs et compliqués, mais en ne baissant pas les bras ils figureront tous bientôt dans le livre de chasse de son héros. Il faut cependant noter que cet épisode inclut la possibilité d’orienter la caméra vers les gros monstres après les avoir ciblés une première fois (et uniquement les gros monstres). Il s’agit ici uniquement de tourner la caméra pour se remettre face aux gros monstres et c’est tout. Il ne s’agit donc pas d’un système de lock à la Zelda comme certains fans s’en inquiétaient. Toute la question est donc de savoir si vous apprécierez l’archaïsme et la rudesse du système de jeu (qui va droit à l’essentiel), et de fait sa difficulté. Pour cela, même un test ne saurait vous l’indiquer, ainsi nous vous conseillons vivement de télécharger la démo sur l’eShop qui devrait, avec ce test, vous aider à prendre votre décision.

Divers mondes de chasse s’offrent aux joueurs, ces mondes sont généralement composés de 10 ou 12 zones, certaines extrêmement petites, d’autres un peu plus vastes. Mais pour les petits nouveaux dans l’univers Monster Hunter n’espérez pas de vastes zones de combats comme une plaine d’Hyrule sous un soleil couchant. De plus les différents mondes sont de qualité très inégale et de manière générale le jeu est plutôt moche ou « basique » pour ne pas trop brusquer certains. Des graphismes très minimalistes que ce soit sur le level-design, le chara-design ou les nombreux effets… on est très loin d’un jeu next-gen. Certes là n’est pas vraiment l’important dans le jeu, mais tout de même le minimalisme des mondes et des zones qui les composent peuvent choquer plus d’un nouveau venu.

Il ne faut pas non plus négliger la profondeur du titre avec ses tonnes d’améliorations possibles et ses très nombreux items. Il s’agit d’un jeu de skill où il faudra améliorer à mort son équipement, on y passera même des heures et des heures pour y parvenir et obtenir un personnage suffisamment costaud pour affronter certains gros monstres.

Pour en finir avec le gameplay, deux manettes peuvent être sélectionnées, la manette pro classique ou le GamePad. Choisissez plutôt le GamePad qui apporte quelques aspects intéressants au gameplay grâce à son écran tactile entièrement customisable. Il est possible de gérer son écran comme un vrai HUB et mettre diverses options tels la carte ou son inventaire. Le GamePad s’avère de plus nécessaire pour les phases online du jeu, terriblement addictives, qui feront atteindre chez certains des centaines d’heures de jeu. Notez qu’il est possible de continuer sa partie sur sa 3DS à condition de disposer du jeu 3DS. Il suffit dans les options de cliquer sur « Transfert de données » et 1 minute après le jeu peut se continuer sur sa portable avec l’effet 3D.

Un jeu taillé pour le online ?

Si le mode online est payant au Japon, il n’en est rien chez nous et c’est tant mieux puisque finalement l’intérêt du titre se trouve réellement dans le online. Il est possible en pleine partie de décider de faire telle ou telle quête en demandant de l’aide à d’autres joueurs et d’ainsi se constituer une petite guilde. Maximum 4 par parties, vos 3 complices (que vous connaissiez ou pas d’ailleurs, il est possible de mettre un mot de passe dans vos sessions online pour ne laisser accéder que vos amis par exemple) vous aideront alors à terminer certaines quêtes et à affronter certains monstres dans l’arène. Une arène disponible en solo comme en online et qui permet d’affronter des monstres un peu comme un gladiateur affronterait des lions dans le Cirque Maxime.

Petit bémol, on aurait aimé que cet opus ne limite pas à 4 le nombre de joueurs par parties, mais à 10 ou 15, laissant au jeu le soin d’adapter sa difficulté et le nombre de monstres à affronter… Concernant la communication, il est possible de parler entre joueurs en utilisant le Micro du GamePad ou en tapant des textes pré-écrits, ou même écrire directement. Étant donné qu’il ne s’agit pas d’un clavier, taper des messages sera très vite lassant et fastidieux, on espère donc voir rapidement une MAJ permettant de faire fonctionner un clavier via le port USB de la Wii U (logiquement le clavier fonctionnera dès le 22 mars). Le mode online étant compatible entre joueurs 3DS et joueurs Wii U, il n’y aura pas trop de mal à trouver des joueurs ou à créer des guildes solides et actives !

Si le jeu est déjà extrêmement long en mode solo (environ 150 heures de jeu), la durée de vie avec ce mode online gratuit est illimitée. Certains se souviennent peut-être des milliers d’heures aspirées sur un certain Phantasy Star Online (Dreamcast et GameCube), sachez que ce jeu est finalement le plus proche de ce qu’est Monster Hunter 3 Ultimate. Fans de PSO, fans de skill et amateurs de jeux sans concessions, vous avez trouvé là votre perle. Pour les autres, quelques crises de nerfs et puis s’en va…

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