Pokémon X

En résumé

  • Sorties :
  • 12 Octobre 2013
  • 12 Octobre 2013
  • 12 Octobre 2013

L'avis de Klaus

Sans surprise, Pokémon X et Pokémon Y arrivent à surprendre et sont de véritables valeurs sûres sur Nintendo 3DS. Ces nouvelles versions sont suffisamment dépaysantes grâce à la maîtrise quasi parfaite de Game Freak entre les changements apportés et les mécaniques de jeu originales. On retrouve des possibilités encore plus importantes et addictives rendant la durée de vie toujours aussi excellente, un multijoueur fluide et accessible et bien d’autres fonctions qui proposent beaucoup de challenge, cela dépendant bien sûr de la façon dont le joueur veut progresser et profiter de ce qu’apporte chaque version. On note quelques petits défauts comme ceux rapportés plus en détails dans le test, mais ils ne gâchent en aucun cas le plaisir de jouer et de découvrir les belles surprises que cachent ces premiers épisodes sur 3DS. Espérons enfin que Game Freak saura encore une fois redoubler d’efforts pour d’éventuels remakes de Rubis, Saphir ou Émeraude et de futurs volets inédits.

Les plus

  • Réalisation satisfaisante
  • Très accessible
  • L’aspect social et le multijoueur
  • La personnalisation du héros
  • Le type Fée et les Méga-Évolutions
  • Les bonnes idées du PSS et du SPV
  • L’importance des changements des mécaniques de jeu maîtrisée
  • Durée de vie excellente...

Les moins

  • ... mais une rejouabilité faible en dehors du remplissage du Pokédex
  • Histoire manquant d'intérêt et de cohérence
  • Des problèmes de caméra, notamment à Illumis
  • 3D perfectible et des ralentissements une fois activée
  • Peu de nouveaux Pokémon et de différences entre X et Y
  • Certains éléments de gameplay à améliorer
  • L’arrivée tardive de la Banque Pokémon (prévue pour le 27 décembre)
  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 30 octobre 2013 23:00

Après les dernières versions Noire 2 et Blanche 2, la série
principale des Pokémon arrive enfin sur Nintendo 3DS. Annoncés en début
d’année, Pokémon X et Y ont réussi, de façon plutôt étonnante mais
logique suite au passage sur 3DS, à raviver l’intérêt de certains
joueurs qui avaient abandonné la saga depuis bien longtemps. Durant la
promotion des jeux, de nombreuses nouveautés dites innovantes ont été
détaillées sur le papier, attirant encore plus la curiosité des fans
comme des joueurs lambdas. Mais fallait-il réellement attendre beaucoup
de ces deux nouveaux opus sortis pour la première fois mondialement ?

Évolution

Chaque
sortie d’un nouveau volet de la série principale des Pokémon a toujours
été un petit événement, devenu moins prononcé ces dernières années, de
réelles nouveautés manquant à l’appel. Ce qui a fait le succès de
Pokémon X et Pokémon Y avant même leur sortie, c’est la promotion qui
promettait de grandes avancées pour la saga. En effet, le rêve
d’explorer un univers entièrement en 3D sur une console portable est
devenu réalité. De même pour les combats maintenant plus réalistes et
dynamiques, avec des animations aux petits oignons. De quoi en faire
baver plus d’un, même les néophytes ou ceux qui ont abandonné cette
série si populaire bien trop tôt. C’est aussi une toute nouvelle
génération de créatures au design satisfaisant et bien sûr une superbe
région inédite du nom de Kalos, née d’une inspiration de la France, qui a
suscité l’intérêt de nombreuses personnes.

L’aventure de
Pokémon X et Y débute lors de la traditionnelle explication du
professeur, nommé ici Platane, concernant le monde des Pokémon et de la
région de Kalos que l’on doit explorer afin d’y découvrir toutes les
contrées, créatures et mystères qui s’y cachent. C’est une mission
importante que l’on nous impose encore une fois, et qui n’a toujours pas
subi de changements. S’ensuit le choix du sexe et du nom de notre héros
(le nom par défaut du garçon étant Kalem, et celui de la jeune fille
Serena), dont la personnalisation plus poussée fait déjà son apparition,
avec la possibilité de choisir la couleur de sa peau et de ses cheveux.

L’histoire
débute enfin lorsque notre héros a déménagé avec sa mère dans une
petite ville du nom de Bourg-Croquis. Il s’est fait rapidement une bande
d’amis, qui lui donnera son premier Pokémon, et apprend par la même
occasion comment il doit s’y prendre pour explorer Kalos et capturer des
Pokémon, afin de devenir finalement le Maître de la Ligue. En plus de
ces amis aux personnalités variées que l’on peut combattre régulièrement
tout au long de l’aventure, on rencontre d’autres protagonistes comme
les nombreux dresseurs à combattre dans toute la région, les champions
d’arène et les membres de la Ligue Pokémon, mais aussi la Team Flare,
des individus au but absolument flou, qui mettront des bâtons dans les
roues du héros.

En général, l’histoire n’arrive pas à se
démarquer des autres volets malgré de petites idées sympathiques,
surtout durant le final, et l’aventure est logiquement plus facile que
les précédentes, étant donné que Game Freak a cherché à rendre ces opus
encore plus accessibles. Le scénario perd vite de son intérêt et manque
souvent de cohérence. Heureusement, l’intrigue a le mérite de tenir un
bon rythme et la suivre reste agréable. Il y a aussi beaucoup de choses à
faire à côté, comme compléter le Pokédex maintenant divisé en trois
parties principales, entraîner ses Pokémon durant les combats ou face
aux créatures sauvages dans les hautes herbes, explorer les recoins
cachés de Kalos une fois de nouveaux items et capacités obtenus, ou bien
jouer avec ses monstres dans les mini-jeux du mode Poké Récré. On note
aussi l’arrivée des combats en horde, permettant de combattre cinq
Pokémon sauvages à la fois, mais ce nouveau concept, se révélant être
plus gênant qu’innovant, ne restera pas dans les annales…

Kalos, région féerique

Le
joueur explore désormais un univers entièrement modélisé en 3D, sans
que le changement ne choque pour autant. Mais dès les premières heures
de jeu, on remarque inévitablement un défaut assez gênant pour la 3DS :
la 3D a été négligée. Elle ne reste active que durant les combats Solo,
certains lieux et cinématiques. Heureusement, le studio s’est concentré
sur d’importantes nouveautés et les éléments les plus importants du jeu,
à savoir le rythme de l’histoire, la durée de vie, la diversité des
décors, l’entraînement et la capture des Pokémon, la stratégie, l’aspect
social, la personnalisation de notre héros de la tête aux pieds,
l’accessibilité et surtout les combats.

On retrouve aussi une
autre nouveauté : le Système de Perfectionnement Virtuel, qui permet
d’augmenter les statistiques (ou EV) des Pokémon via de courts mini-jeux
sur l’écran tactile correspondant à chaque EV que l’on souhaite
améliorer. Jusqu’à Noire 2 et Blanche 2, il était possible de les
augmenter via des objets, comme les accélérateurs, les baies et les
ailes. La répartition des EV n’est donc pas chose aisée, car il faut
qu’elle corresponde au bon rôle stratégique que l’on désire donner à son
Pokémon.

Ce SPV est un ajout très intéressant dans la série, et
peut vite devenir addictif. Mais il faudra bien faire attention à
prendre en compte les bonnes statistiques d’un Pokémon et les améliorer
au bon moment, car elles peuvent augmenter rapidement lorsqu’on entraîne
ses créatures, surtout en combat et à l’aide du Multi. Exp. D’ailleurs,
l’utilisation de ce dernier a été modifiée et se rapproche un peu plus
de ce que l’on pouvait avoir dans les versions Rouge, Bleue et Jaune.

L’objet
devient universel dans X et Y, c’est-à-dire qu’une fois activé, tous
les Pokémon de l’équipe obtiendront 50 % des points d’expérience obtenus
par le ou les Pokémon qui ont réussi à battre l’adversaire, ce dernier
obtenant 100 % des points. Cet objet gâche aussi légèrement la
difficulté de l’aventure lorsqu’il est actif, puisque entraîner ses
Pokémon n’a jusqu’aujourd’hui jamais été aussi facile de cette façon. On
peut donc reprocher à Game Freak une accessibilité parfois un peu trop
prononcée.

Mais la plus grande avancée débutée lors de la sortie
des Versions Diamant et Perle a été l’aspect social encore plus fort,
puisqu’il est possible d’échanger ses Pokémon et de combattre des amis
ou des inconnus en ligne. Dans X et Y, on peut faire tout cela via le
Player Search System. Une fois Internet activé, on voit directement sur
l’écran tactile quels membres de notre liste d’amis jouent à un des
jeux, mais aussi des « Passants », autrement dit ceux qui jouent en
temps réel. Il sera alors possible, entre autres, de consulter leur
profil, faire des échanges, des combats ou envoyer des O-Auras.

Méga-Sociabilité

Les
énergies appelées O-Auras ont vu le jour pour la première fois dans
Noire et Blanche, mais leur utilisation a été davantage mise en avant
dans X et Y. Elles permettent de faciliter la capture de Pokémon ou
d’augmenter temporairement leurs statistiques le temps d’un combat par
exemple. Au fil de la progression dans le jeu, le nombre d’O-Auras
augmente, mais il faudra bien chercher pour les dénicher.

Ensuite,
le Coin Combats regroupe plusieurs modes permettant de jouer librement
contre des inconnus du monde entier, dans les Combats Libres, ou bien en
améliorant notre rang du Pokémon Global Link en mode Rang, et en
prenant part aux Compétitions Internet qui ont lieu régulièrement, le
classement étant mis à jour sur le site du PGL. Ce site web introduit
depuis les versions Noire et Blanche promet encore une fois d’être très
intéressant, puisque via la Synchro-Jeu, X et Y sont compatibles avec le
site une fois un compte sur le Club des Dresseurs Pokémon préalablement
créé. Le PGL offre ainsi tout simplement du contenu supplémentaire
comme des objets grâce aux Poké Miles obtenus en faisant certaines
actions au cours de notre progression.

Pour finir, alors que l’on
peut aussi activer et désactiver un chat vocal d’une qualité
satisfaisante, on retrouve une autre nouveauté de taille : l’échange
miracle. Il offre la possibilité de se séparer de n’importe quel Pokémon
pour l’envoyer à un autre dresseur qui a décidé d’utiliser cette
fonction au même moment. On peut ainsi s’attendre à des surprises plus
ou moins positives, et à un échange équitable… ou non. Enfin, les
fonctions d’échange ne sont pas limitées au PSS, puisque la Global Trade
Station est toujours de la partie, et permet de déposer un Pokémon pour
ensuite procéder à un échange contre un autre monstre de notre choix.

Mais
les options en ligne ne s’arrêtent pas là. Grâce au SpotPass de la 3DS
et à l’Holokit, on peut recevoir des messages de Nintendo concernant des
événements se produisant dans notre région, ou lors de la distribution
de Pokémon, comme actuellement le Poussifeu ayant le talent
(anciennement capacité spéciale) Turbo et l’objet Braségalite lui
permettant de méga-évoluer.

Parmi toutes les contrées à explorer,
on retient surtout Illumis, pour son inspiration remarquable de Paris,
ses magasins proposant de nombreux articles intéressants, ses bâtiments
imposants qui cachent des quêtes annexes, mais aussi, et
malheureusement, ses problèmes de caméra qui risqueront de vous perdre
lors de votre première visite. Il s’agit ni plus ni moins de la plus
grande ville de la saga, en la comparant avec celles des anciens
épisodes. Globalement, concernant les décors inspirés de la France, ils
se révèlent être très variés et soignés. Toutefois, on regrette la
négligence de la 3D dans la majorité des lieux. Et même lorsqu’elle est
activée, on ne remarque rien de vraiment surprenant.

Un conte de fées

En
ce qui concerne le gameplay, en dehors des déplacements classiques à la
croix directionnelle, on peut utiliser tôt dans le jeu des rollers via
le pad circulaire, ou encore la traditionnelle bicyclette. Les rollers
peuvent devenir assez agaçants lorsqu’on explore certains endroits
puisque la vitesse de ces accessoires est difficile à régler. Pour les
enlever, une simple pression sur une touche de la croix directionnelle
suffit, mais il est impossible de les déchausser définitivement. Un
petit temps d’adaptation est donc nécessaire.

Le gameplay durant
les combats n’a quant à lui pas changé. L’interface a été magnifiée et
son fond être personnalisé. C’est d’ailleurs principalement ici, sur
l’écran supérieur, que la 3D est activée, mais uniquement pendant les
combats Solo. Aussi, (presque) toutes les nouveautés qui ont été
ajoutées dans les opus précédents sont toujours présentes et ont été
améliorées. On retrouve ainsi les combats Duo, Trio et Rotatifs
notamment, les deux derniers étant malheureusement absents durant
l’aventure principale, mais bien présents dans la Maison de Combat et
bien sûr, en ligne.

Pour cette nouvelle génération, il y en a
encore une fois pour tous les goûts. Certains Pokémon ont de nouvelles
méthodes d’évolution, d’autres n’évoluent pas ou n’évoluent qu’une fois,
comme dans les volets précédents. Mais ce que l’on retiendra surtout
est l’apparition du nouveau type Fée. Sans être extrêmement innovant, il
va tout de même jusqu’à bouleverser les affinités de certains Pokémon
sous plusieurs aspects.

Tout d’abord, d’anciens Pokémon prennent
le type Fée comme Rondoudou, Snubbull, ou encore Tarsal tout en
conservant leur type original. Les attaques de type Fée sont donc
faibles face aux Pokémon de types Feu, Poison et Acier, mais sont super
efficaces contre les créatures de types Combat, Dragon et Ténèbres.
Concernant sa faiblesse, les types Poison et Acier lui font beaucoup de
mal, tandis qu’il est immunisé face aux types Combat, Insecte, Dragon
(aucun dégât) et Ténèbres. Autres légers changements dans les types, la
paralysie ne fonctionne plus chez les Pokémon de type Électrik comme
Raichu, et le type Acier perd son immunité face aux types Ténèbres,
Poison et Spectre par exemple.

Révolution

La
série prend également un autre tournant stratégique grâce aux
Méga-Évolutions, permettant de faire évoluer un Pokémon normalement au
stade final durant un combat grâce à une Méga-Gemme. Seule une petite
sélection de Pokémon profite de la Méga-Évolution pour le moment, comme
Absol, Pharamp, Mysdibule, Carchacrok, Tyranocif ou encore Dracaufeu et
Mewtwo, dont les formes varient selon les versions. La Méga-Évolution
permet ainsi d’augmenter les statistiques et/ou le type d’un Pokémon
lors d’un combat en donnant au préalable l’objet correspondant au
Pokémon voulu. Il est en tout cas dommage que ces Méga-Évolutions soient
si peu nombreuses, bien que l’on puisse imaginer que Game Freak réserve
aux joueurs quelques surprises à l’avenir, d’autant que l’on trouve
d’autres mystères impossibles à résoudre actuellement…

D’ailleurs,
en ce qui concerne les surprises qui arriveront dans le futur, on sait
déjà qu’un service appelé Banque Pokémon sera disponible à partir du 27
décembre prochain, et permettra un stockage plus simple de nos Pokémon
dans des boîtes en ligne. Pour profiter de cette fonction, il faudra
cependant payer un petit abonnement annuel, mais le premier mois
d’utilisation sera gratuit. Une option très pratique donc, et assez
rassurante si l’on a perdu un exemplaire d’une version, puisqu’elle
permettra de transférer ses Pokémon d’une version à l’autre notamment.
Un autre logiciel nommé Poké Transfert est prévu pour le même jour et
permettra de transférer ses Pokémon des versions Noire, Blanche, Noire 2
ou Blanche 2.

Pour terminer, la réalisation de ces deux nouveaux
opus a été soignée malgré une 3D négligée et une pixellisation un peu
trop prononcée, comme ce fut le cas avec Noire, Blanche, Noire 2 et
Blanche 2. Les décors sont très variés et respectent le thème souvent
décrit par Junichi Masuda : celui de la beauté. Quant aux musiques, même
si elles ont gagné en qualité suite au passage sur 3DS, elles ne sont
pas pour autant exceptionnelles. Elles restent cependant agréables à
écouter et correspondent à l’ambiance des lieux à visiter ou des
combats, et on retrouve même quelques thèmes assez inspirés avec des
sonorités… nostalgiques, ainsi que des modifications apportées aux
cris originaux des Pokémon des cinq premières générations.

Malgré
quelques défauts assez gênants lorsqu’on les découvre pour la première
fois, Pokémon X et Y restent de très bons opus, sans innover totalement
la série. La saga n’a pas besoin d’offrir d’incroyables modifications à
chaque volet inédit. X et Y montrent parfaitement qu’avec de nombreuses
améliorations qui ne bouleversent pas pour autant les mécaniques de jeu,
le plaisir de jouer est intact, même si la répétitivité est
inévitablement de la partie.

La durée de vie est quasi infinie,
le joueur pouvant terminer l’aventure principale en une dizaine comme en
une centaine d’heures, en fonction de ce qu’il souhaite faire en dehors
de la progression de l’histoire. Et il faudra encore plus qu’une
centaine d’heures pour capturer tous les Pokémon, découvrir tous les
mystères de Kalos, récupérer tous les objets… Seule une certaine
lassitude pourra éventuellement servir de prétexte pour quitter le jeu.
Il serait donc dommage de rater ces premiers volets sur 3DS, qui offrent
vraiment de nouvelles possibilités intéressantes, tout en conservant le
charme d’une série à la fois excellente et populaire, qui ne vieillira
visiblement pas de sitôt.

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