Prince of Persia

En résumé

  • Sorties :
  • 1999
  • 1999
  • Non prévue

L'avis de Artemus

Prince of Persia avait de bons arguments en 1989, mais il perd toute sa superbe deux décennies plus tard. Dites donc Monsieur Ubisoft ! Vous ne croyez pas que les joueurs auraient préféré une version 3DSware actualisée plutôt qu’une réédition de la plus mauvaise adaptation du Prince ? Quitte à nous ressortir des vieilleries sur GameBoy Color à prix fort, autant nous proposer les meilleurs titres, non ?

Les plus

  • la rigueur de la maniabilité
  • La difficulté

Les moins

  • Les graphismes déjà laids à l’époque
  • L’ambiance sonore
  • A 6€… il y a mieux
  • Nintendo-Difference

    par Artemus

    le 25 janvier 2012 23:00

Malchance : subst.fém. Ensemble de circonstances défavorables dues au hasard et qui portent tort à quelqu’un. Exemple : se voir proposer le test d’un Prince of Persia sur 3DS, penser que c’est une réedition des remakes sur consoles de salon, et s’apercevoir que c’est en fait la version GameBoy Color téléchargeable.

Les contes d’une nuit

Il était une fois, dans un pays fort lointain, un Sultan qui avait décidé d’étendre son royaume. Et à cette époque, la meilleure méthode consistait à prendre les armes et faire rendre gorge aux pays voisins. Après tout, rien de tel qu’un bon bain de sang pour se faire respecter et imposer sa loi aux populations affamées. Fort de ce principe, un beau matin, le fameux Sultan monta sur son cheval, fit mettre des ceintures de chasteté aux 1000 catins composant son harem, confia la clef à son bras droit et partit faire roter le sang par le nez à ses ennemis.

Mais c’était sans compter sur la perfidie de son meilleur ami Jafar, le Grand Vizir, qui à l’instar du célèbre héros de Tabary, voulait bien devenir Sultan à la place du Sultan. Afin de prendre le pouvoir à l’insu de son Maitre, il doit épouser la Princesse du Royaume afin qu’elle devienne sa Vizirette (une ancienne publicité est cachée dans ce texte). L’histoire ne dit pas si le Vizir ressemblait plus à Robert qu’à Redford, toujours est-il que la jeune femme refusa. Le nouveau maitre des lieux lui laissa alors le choix : soit elle l’épouse, soit elle meurt, exécutée. Lui laissant une heure pour réfléchir, le Vizir en profita pour appeler les filles du Harem, parce que merde, c’était toujours les mêmes qui s’amusait à l’époque et que lui aussi il aurait bien aimé tremper son loukoum dans (censuré).



Le Prince, un homme étrangement blond dans un pays arabe, et accessoirement amant de la Princesse (non, ce n’est pas son frère !), se fait jeter en prison par la même occasion. Heureusement, le jeune freluquet a trouvé un moyen de sortir. Il a une heure pour remonter jusqu’au Grand Vizir, lui faire passer son épée dans le ventre et voir si la virginité de la Princesse n’est pas une légende…

L’Iznogoud du level-design

Et ce n’est pas une mince affaire. Le Palais du Sultan est truffé de pièges en tout genre, plus mortels qu’un implant PIP, et des gardes sont postés en de nombreux endroits stratégiques. Par chance, le Prince dispose d’une agilité et d’une souplesse à toutes épreuves et sait manier la lame avec dextérité.#row_endEt du doigté, il en faudra pour finir le jeu (et peut être pour la scène des retrouvailles dans la chambre à coucher, mais ceci est une autre histoire).

Le jeu se compose en une succession de niveaux plus retords les uns que les autres où le but est de trouver le moyen d’ouvrir la porte accédant au stage suivant. Le prince doit éviter les pièges qui se dressent sournoisement sur son chemin (trappes, pics, hachoirs) tout en battant à l’épée les sous-fifres de Jafar, qui a quand même moins de prestance que celui d’Aladdin de Disney. Chaque niveau est une véritable épreuve, presque une torture, tant le level design est pensé pour les allers-retours. Au joueur de trouver la dalle qui enclenche tel mécanisme, de comprendre comment ouvrir cette foutue porte, car dans Prince of Persia, il n’y a pas d’indications ni d’aides, juste un jeu qui ne vous aime pas !

Le héros est néanmoins un champion d’athlétisme et cette faculté est inespérée pour franchir les précipices et se retenir au rebord d’une dalle après un saut spectaculaire. Chute dans le vide à l’aveuglette, course contre le plancher qui s’écroule, combat contre les gardes, autant de dangers mortels à faire face pour finir le jeu en moins d’une heure. Car oui, le jeu doit se finir en moins d’une heure ! Si le Prince décède, il est téléporté au début du niveau alors que le chronomètre poursuit son décompte immuable…

Les Sables d’antan

En 1989, date de sortie sur les supports de l’époque, Prince of Persia était une révolution. Son créateur au nom imprononçable, Jordan Mechner, avait inauguré ce qui serait plus tard la motion-capture en filmant son frère acrobate pour retranscrire le mouvement dans son jeu. Et en 1989 ça avait de la gueule sur tous les supports… exceptés sur Gameboy et Gamegear. Cette version colorisée de la première portable de Nintendo était presque sympathique à l’époque, mais en 2012, il est judicieux de se poser l’intérêt de ressortir une telle vieillerie. En effet, graphiquement, le jeu accuse le poids du temps, et pas besoin de dague magique au cher Prince pour comprendre que parfois, les retours en arrière ne sont pas nécessaires. Les personnages sont reconnaissables et plutôt bien dessinés, mais les décors sont minimalistes au possible. Il est fort probable que seuls les vieux de la vieille s’intéressent à ce portage, car l’image est vraiment immonde. De plus, l’écran de la 3DS élargissant la fenêtre de jeu, les défauts deviennent bien plus flagrants.

Et que dire également de l’ambiance sonore, qui arrache les oreilles au point qu’il est obligatoire de baisser le son si on ne veut pas avoir les tympans qui saignent. Le seul point positif vient de la maniabilité, exigeante, dure, mais jamais injuste, qui permet de diriger le Prince au doigt et à l’œil. Ca fait mince quand même…

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