Sands of Destruction

En résumé

  • Sorties :
  • Non renseignée
  • 12 Janvier 2010
  • 25 Septembre 2008

L'avis de Xeen

World Destruction fait partie de ces RPGs ayant une véritable identité : univers, scénario, character design inspiré… Qui plus est, l’ambiance musicale du titre et les doublages permettent de s’immerger complètement dans l’aventure. Seulement, le jeu est desservi par une réalisation technique plutôt moyenne et une « faible » durée de vie (20 heures tout au plus). Le reste est, hélas, bien plus subjectif, dépendant des goûts de chacun en matière de RPG. Certains ne seront pas gênés par le côté ultra dirigiste du scénario, alors que ceux préférant être totalement libres de leurs mouvements détesteront assurément. Cette même remarque peut également s’appliquer au système de combat ou bien encore à l’humour typiquement nippon de certaines scènes. Au final, World Destruction va diviser et non fédérer autour de lui, à l’instar des Xenosaga. Si vous êtes réticent, autant vous orienter sur un autre RPG. En revanche, ceux pour qui les particularités mentionnées ci-dessus ne sont nullement dérangeantes vivront une aventure particulièrement prenante

Les plus

  • Le scénario
  • Le character design, l’ambiance générale
  • Les musiques
  • Système de combat et humour typiquement nippon…

Les moins

  • ... qui ne plairont pas à tout le monde
  • Techniquement moyen
  • Dirigiste de bout en bout
  • Faible durée de vie
  • Nintendo-Difference

    par Xeen

    le 5 avril 2009 22:00

Développé par Image Epoch, à qui l’on doit Luminous Arc sur DS ou
bien encore le futur Arc Rise Fantasia sur Wii, et édité par Sega,
World Destruction fait office de RPG d’envergure. Le projet est
véritablement signé par une dream team de luxe dont font partie entre
autre les créateurs de Xenosaga et de son cinquième opus Xenogears.
Idem pour le scénariste et le compositeur qui ont aussi œuvré sur ce
dernier mais aussi sur d’autres titres cultes comme Chrono Trigger et
Chrono Cross. Le projet  a généré une adaptation en manga et en animé ;
reprenant tous deux les éléments clés de l’histoire. Prévu pour 2009
aux USA sous le titre de Sands of Destruction, voilà en attendant le
test de la version japonaise sortie le 25 septembre 2008. De quoi en
rendre certains peut être impatients mais aussi d’en refroidir d’autres
au passage. Le monde vaut-il la peine d’être anéanti ?



Depuis
longtemps, l’humanité a été réduite en esclavage par les Ferals, une
race des lycanthropes. N’ayant plus aucun droit et servant de main
d’œuvre bon marché, les humains vivent dans des conditions d’extrême
pauvreté dans les plus grandes cités ou paisiblement dans des villages
ressemblant davantage à des réserves. Les lycanthropes occupent dans la
société différentes classes, des moyennes aux dirigeantes. Le monde
connu est actuellement régi par douze seigneurs lycanthropes. Viennent
ensuite les sangs mêlés, fruits de l’union homme/lycanthrope et tolérés
par les lycanthropes « purs » à cause de leur héritage génétique « 
bestial » ; bien que ces derniers doivent constamment prouver leur
valeur. De nombreuses factions d’humains sont alors entrées en
résistance contre le régime en place. Parmi elles, une bande de pirates
se nommant les « Lions d’or » mais surtout un groupuscule terroriste se
faisant appeler le  « Comité pour la Destruction du Monde ».  Dirigé
par Morte Ashera, il prône la destruction intégrale du monde afin
d’éradiquer tous les lycanthropes et bâtir sur ses cendres encore
fumantes un monde utopique dans lequel les hommes seraient seuls
maîtres de leur destin. Afin de lutter contre ces factions, la caste
dirigeante eut recours à la création du « Comité pour le Salut du Monde
» dont deux des membres les plus émérites sont les sangs mêlés mi-homme
mi-loup Rajiv et Naja.

World Destruction narre l’histoire de Kyrie
Irunis, un jeune garçon vivant dans le village de Barney et n’ayant
aucun souvenir de ses origines. Ce dernier joue les coursiers pour le
gouverneur local, le Seigneur Ours, en échange d’un évident laxisme de
sa part dans la gérance du village. Hélas, leur dernier échange tourne
mal. Essayant de s’enfuir du domaine du gouverneur, Kyrie voit ses
espoirs s’évanouir arrivé à l’entrée de la propriété, le Seigneur Ours
et sa garde personnelle lui bloquant la route. C’est alors qu’une voix
raisonne dans sa tête lui sommant d’accomplir enfin la mission qui lui
a été confiée ; à savoir, en tant que « Destruct », détruire le monde
et anéantir toutes formes de vie. Comprenant que Kyrie semble perdu et
risque de ne pas lui obéir, la voix finit par scander les mots « Acta
est fabula ». Instantanément, Kyrie libère inconsciemment une partie de
sa puissance, désintégrant dans un halo de lumière et de feu la
propriété ainsi que tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur.
Reprenant alors connaissance dans ce qui n’est plus qu’un vaste terrain
vague, le gamin est aussitôt arrêté par le « Comité pour le Salut du
Monde » pour le meurtre du noble plantigrade et transféré dans le plus
grand centre pénitencier existant. Se morfondant dans sa cellule et
s’interrogeant sur la manière dont il va pouvoir s’échapper, Kyrie est
rapidement libéré par Morte. Sans n’avoir rien demandé à personne, le
voilà maintenant membre du Comité pour la Destruction du Monde.
Commence alors pour Kyrie une quête sur ses origines et sur son pouvoir
désormais convoité par les autres seigneurs lycanthropes qui voient là
un moyen de suprématie totale. Cependant, Kyrie peut-il faire confiance
à sa nouvelle alliée ? Car si Morte l’a libéré, ce n’est que pour
utiliser son pouvoir afin de parvenir à ses fins. Le monde sera-t-il
détruit en fin de compte?

XENO  X

Au cours de leur
périple, Kyrie et Morte seront rejoints par 4 autres compagnons dont
Agan, un ami d’enfance de Morte faisant partie des « Lions d’or » ou
encore Toppy Topran, un ours en peluche mignon tout plein et bourrin au
possible, assassin à la solde du seigneur Chat. De manière très
classique, le jeu alterne entre villages et donjons. Les héros se
déplacent sur l’écran du bas alors que s’affiche sur l’écran du haut
une carte des lieux, bien pratique dès lors que l’on explore un donjon.
Les héros évoluent dans des décors en 3D en vue de dessus ou
isométrique. En revanche, les déplacements se font à la croix
directionnelle ; le stylet n’étant utilisé à aucun moment dans le jeu.
À l’inverse des villages, il sera possible de gérer les caméras dans
les donjons. Une mappemonde permet de faire la transition entre les
deux types de lieu mais elle est ici à titre  « figurative »
c’est-à-dire sans combat aléatoire et pour laquelle on ne fait que
choisir sa destination.

Comme tout bon RPG traditionnel, les
villes et villages permettront de faire le plein de potions (soin,
magie, statut), d’équipements (armes, armures, accessoires) et glaner
diverses informations. On pourra aussi grâce aux forges monter en
puissance ses armes et leurs attribuer diverses caractéristiques à
l’aide de cristaux disséminés dans les donjons ou bien récupérés après
un combat. Le menu est lui aussi très conventionnel. On y retrouve
l’inventaire ou bien encore l’écran de statuts des personnages donnant
accès au menu d’équipement. Chose plus qu’agréable, le menu permet de
sauvegarder à tout moment l’aventure.

C’est en revanche sur le
gameplay des combats que le jeu tranche radicalement. On sent que World
Destruction est issu des créateurs de Xenogears et Xenosaga ; le
système de combat en reprenant les fondamentaux. Les combats se
déroulent sur les deux écrans. L’écran du bas comprend les ennemis
terrestres ainsi que les héros (au nombre de trois) alors que l’écran
du haut affiche leurs statistiques et les ennemis aériens. Les combats
se déroulent au tour par tour et les protagonistes interagissent
suivant un ordre précis dépendant de leur vitesse et indiqué à l’écran.
Suivant le précepte des Xenosaga, chaque protagoniste pourra enchaîner
un certain nombre d’actions durant son tour (symbolisé par des sphères
bleues). Les héros pourront attaquer de deux manières : soit en
utilisant une attaque dite classique infligeant un certain nombre de
coups à l’ennemi, soit une attaque plus puissante ne portant qu’un coup
mais ayant une capacité spéciale comme étourdir l’ennemi ou l’envoyer
dans les airs. On peut alors réaliser divers combos en jouant sur ces
deux types d’attaque. Suivant le nombre de coups ou si le coup infligé
est critique, les héros ont droit à une action supplémentaire. Au bout
de 6 attaques consécutives, ils pourront déclencher une super attaque
meurtrière. Parmi les autres actions possibles, ils peuvent se
défendre, utiliser divers items ou avoir recours à la magie. Chaque
personnage a à sa disposition six magies : trois magies d’attaque et
trois magies de soin et/ou d’amélioration. Durant un même tour, il est
possible d’alterner attaque et magie. Par contre, plus un personnage
réalisera un enchaînement long, plus il lui faudra attendre le tour
suivant.

À la fin du combat, les héros récupèrent divers objets,
de l’expérience, de l’argent mais surtout des « Custom Points ». En
effet, monnayant un nombre de CPs, les attaques et magies peuvent être
montées en puissance. Pour les attaques physiques, la montée en
puissance se fera selon leur force et leur précision. Cependant,
augmenter la force de l’attaque diminuera sa précision dans une
certaine proportion ; et inversement. Il faudra donc penser constamment
à équilibrer ces deux paramètres.  Dans le cas des magies, le rapport
se fait entre la force et le coût en point de magie. Au départ, les
protagonistes ont une attaque et une magie de chaque type. Augmenter la
puissance de ces dernières permettra d’en déverrouiller d’autres.

Afin
de conclure la partie gameplay, une autre originalité réside dans le
principe de « voiceset ». Durant l’aventure, chaque personnage sortira
des répliques, des « voices », soulignant ses différents traits de
caractère. En les paramétrant (à raison de 4 simultanément), les héros
diront ces dernières aléatoirement ou suivant certaines actions durant
les combats. Elles auront pour effet d’augmenter leurs statistiques
(attaques, défenses, agilité…), de soigner le groupe ou d’améliorer les
possibilités de combo.#row_end

ACTA EST FABULA ?

L’un des plus
grands points fort du jeu est sans conteste son background. L’univers
décrit est riche et le scénario, écrit par Masato Kato (Chrono Cross,
Xenogears, Baten Kaitos), est plus complexe qu’il n’y paraît au premier
abord. Les thèmes abordés par Kato sont toujours d’ordre philosophique
et religieux, comme les principes de Proxy, de Deus Ex Machina, ou bien
encore l’interrogation quant au rôle de Dieu (créateur, juge et acteur
ou bien seulement créateur car ayant offert à l’Homme la notion de
libre arbitre). Les héros sont attachants au possible et on doit leur
design, tout comme pour les bad guys, à Kunihiko Tanaka (Xenogears, Xenosaga
épisode 1). Les musiques sont composées par Yasunori Mitsuda qui
travailla sur les bandes son des deux Chrono (Trigger et Cross), de
Xenogears ou bien encore Shadow Hearts. L’ambiance sonore prend ainsi une
place réellement importante dans le jeu. Certains thèmes empruntent le
répertoire de musiques traditionnelles orientales ou celtiques ;
d’autres, magnifiques, restent ancrés dans l’esprit comme celui de la
cité fortifiée de Mekt. Par ailleurs, la plupart des scènes importantes
du jeu sont doublées, ce qui renforce l’immersion.

Seul défaut qui mettra tout le
monde d’accord, l’aspect technique du soft. La réalisation parait
dépassée quand on voit ce que la DS peut faire actuellement en matière
de 2D et de 3D. Si certains lieux sont plutôt agréables à l’œil
(Caravan ou Mekt), d’autres sont vraiment moches (la cité céleste de
Vitor) pour ne pas dire catastrophiques (la prison ou encore l’hôpital
qui fait penser à celui du premier Get Backers sorti sur GBA). L’aspect
technique, la mise en scène, les personnages quelque peu pixellisés
font penser aux jeux de l’ère des consoles 32 bits. En revanche, les
héros, que ce soit lors des combats ou des phases d’aventure, ont un
large panel d’animations et expressions. Il s’en dégage dès lors un
réel souci du détail. En jouant à World Destruction,  l’impression
d’être face à un RPG de l’époque Saturn ou PS est très forte, ce qui
n’est pas foncièrement une mauvaise chose en soi. Les autres défauts du
jeu sont, malheureusement, d’ordre strictement subjectifs et dépendent
principalement de la conception que l’on se fait d’un RPG. Certains
verront dans certains de ces défauts des qualités.

Pour
commencer, World Destruction fait partie de ces RPG à l’univers et au
scénario complexes mais ultra dirigistes. Autant le dire, le jeu est
sur des rails du début jusqu’à la fin. À moins d’atteindre le dernier
tiers du jeu, on passe machinalement d’un village à un donjon sans même
possibilité de retourner dans des lieux déjà visités. De plus, les
quêtes annexes sont trop peu nombreuses, si ce n’est à la toute fin du
jeu où une quête sera consacrée à chacun des héros. Généralement dans
le but d’obtenir leur arme ultime. Autre point sujet à discussion : le
level design de certains donjons assez labyrinthiques (la prison, le «
couloir de l’infini »). D’ailleurs, une large majorité des donjons
reposent sur la résolution d’énigmes obligeant à faire de très nombreux
allers-retours.  A cela s’ajoute la fréquence des combats. Impossible
d’explorer un donjon sans qu’il s’en déclenche un toutes les deux
secondes, même s’il est toujours possible de les fuir. Enchaîner combat
sur combat peut devenir fatiguant à la longue d’autant qu’ils peuvent
être assez longs. Seulement, ce mal est nécessaire pour augmenter en
expérience ses héros ainsi que leurs attaques car le niveau de
difficulté est parfois très déséquilibré. Si les combats contre les
ennemis « classiques » sont relativement faciles, les boss, à
l’exception des premiers, sont des cauchemars ambulants. Tous les boss
possèdent une capacité spéciale, « High-Boost », qu’ils déclenchent
arrivés à leur dernier quart d’énergie. Cette technique leur permet
d’augmenter toutes leurs caractéristiques mais aussi de jouer plusieurs
tours à la suite. Quand en plus ils abusent de cette technique
plusieurs fois d’affilée et qu’ils se régénèrent, comme le Roi Eau, le
combat se transforme en calvaire. Rajiv et le Seigneur Loup, que l’on
rencontre lors du second passage dans la prison, sont imbattables sans
un niveau d’expérience important et surtout si les trois héros ne sont
pas équipés de l’accessoire anti-paralysie (Orange Amulet). Sous le feu
de l’action, il n’est pas non plus impossible de sortir un mauvais
enchaînement du fait que les boutons de la DS ont pour les combats
plusieurs fonctionnalités ; comme lancer par inadvertance une magie
alors que l’on souhaitait attaquer. À la manière d’un RPG old-school,
terrasser un boss ressemble en soi à une vraie victoire. Normalement,
la fréquence des combats et la difficulté devraient être recalibrées
pour la version US. Initiative sympathique et louable. En effet, World
Destruction se termine en une vingtaine d’heures tout au plus (25H au
grand maximum). Certains seront scandalisés par une durée de vie aussi
faible mais s’il n’y a aucun temps mort dans l’aventure. Le seul
passage à vide notable correspond au retour au centre pénitencier (ce
lieu accumule toutes les tares).

Le dernier défaut est d’ordre
scénaristique et peut être étendu sur deux points. Premièrement, le jeu
alterne entre phases humoristiques et phases nettement plus sombres ; à
l’image de ses héros. Si Kyrie est d’un tempérament naïf, le côté
espiègle et enjoué de Morte n’est qu’une façade cachant un être limite
torturé et inhumain. De même, malgré le fait qu’il ait l’apparence d’un
mignon Bisounours, Toppy est le personnage le plus mature du groupe et
est un peu le mentor de la bande ; son métier d’assassin y étant
forcément pour beaucoup. L’ennui est que l’humour du jeu est
typiquement nippon et du même style que celui que l’on peut trouver
dans n’importe quel animé japonais. Il suffit de voir la scène durant
laquelle Kyrie et Morte se rencontrent pour la première fois ou bien
celle pendant laquelle Toppy présente sa dulcinée Muffy pour s’en
convaincre. Ceux qui sont allergiques à ce genre d’humour vont donc en
avoir marre assez vite. L’autre point concerne le scénariste
directement. Kato développe des trames complexes mais ne donne pas
forcément toutes les réponses aux questions suscitées et laisse libre
cours à l’interprétation de chacun. De même, ses scénarios ont
plusieurs niveaux de lecture.  Le tout donne alors parfois l’impression
d’une relative incohérence, attisant l’ire des joueurs (voir le cas de
Chrono Cross). World Destruction ne coupe pas à ce constat.

À
titre d’exemple, sans révéler d’éléments importants de l’intrigue, un
personnage, dont la déontologie interdit de dire de qui il s’agit, aura
la réflexion suivante : Kyrie doit détruire le monde afin qu’il ne
subisse d’autres catastrophes naturelles majeures mais, en admettant
que le monde soit recréé, rien ne dit qu’il n’y en aura pas à nouveau.
Hors, dans le jeu, il n’y a aucune catastrophe naturelle genre
raz-de-marée ou irruption volcanique. La phrase est alors à interpréter
de la manière suivante : si Dieu a créé le monde, il a créé la Nature
ainsi que tout être vivant. Dans l’absolu, les êtres vivant font
harmonie complète elle. Ainsi, hommes et lycanthropes en sont des
éléments. En conséquence, le fait que ces deux éléments soient en
conflit est illogique et pas en adéquation avec la notion d’harmonie;
donc pouvant être perçu comme une catastrophe dite « naturelle »
puisque le référent est la Nature. Les tensions entre les deux races
prenant de graves proportions ; le nombre de « conflits/catastrophes
naturelles »  va augmenter. Rien ne dit qu’en recréant le monde, le
même type de schéma ne va pas se reproduire. Deuxième exemple, les
motivations des douze seigneurs lycanthropes sont très peu explicitées.
D’ailleurs, une bonne partie d’entre eux ne va faire qu’une apparition
furtive ; se soldant souvent par un combat et se concluant par leur
mort. La plupart des nobles et hautains bestiaux ne sont guère au
courant des pouvoirs de Kyrie. À ce sujet, un parallèle tordu (mais
plausible pour certaines raisons) pourrait être fait entre les douze
Seigneurs et les douze apôtres du Christ. Les douze apôtres doivent
être témoins de la résurrection du Christ. Dans le cas des douze
Seigneurs, il s’agirait d’être des témoins privilégiés du réveil de
Kyrie en tant que Destruct. Le chiffre douze est particulier : il
renvoie aux douze tribus d’Israël mais aussi à la totalité du peuple
que Jésus doit mener à son accomplissement ou bien encore le peuple
rassemblé par Dieu à la fin des temps. Cette notion de singularité et
de tout se retrouve dans le nom des douze Seigneurs.  En plus d’être
les représentants du peuple lycanthrope, leur nom est « générique » 
puisque désignant une espèce et non un être en tant qu’individu. De
plus, certains des Seigneurs souhaitent utiliser le pouvoir de Kyrie
afin de purger le monde des humains. La destruction du monde par ce
dernier pourrait être assimilé à la fin des temps, les lycanthropes,
débarrassés des humains et des sangs mêlés, formant ainsi le peuple élu.

Pour
conclure, World Destruction est un projet ambitieux. Cela se ressent
mais, en même temps, il semble inachevé. Manque de moyen ? La DS
était-elle le support adéquat ? Malgré un excellent background, le soft
va diviser les fans de RPG sur bien des aspects : dirigiste,
techniquement moyen, gameplay des combats… À l’instar de Chrono Cross,
ou des Xenosaga (incluant Xenogears), il n’y a pas de véritable juste
milieu. Tout dépend de la conception que l’on se fait d’un RPG. En
revanche, vu le nombre de RPG que compte désormais la petite portable
de Nintendo, World Destruction peut se targuer d’avoir un background
solide et un scénario à la limite du philosophique.

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