Les titres qui n’ont malheureusement pas foulé la terre européenne sont légions et Sin and Punishment fait partie de ces jeux. Sorti au Japon en décembre 2000, Sin and Punishment, développé par Treasure (studio connu pour avoir développé entre autres Radiant Silvergun, Ikaruga ou encore Guardian Heroes), est un jeu d’action et de tir qui se veut original. Il aura fallu attendre 2007 pour que le jeu se fasse connaitre du grand public grâce au “Hanabi Festival” sur Wii mais aussi par l’apparition du héros dans Super Smash Bros. Brawl en guise de trophée aide. Alors qu’il ressort sur la console virtuelle de la Wii et de la Wii U, la question se pose : à l’heure actuelle, Sin and Punishment vaut-il toujours le coup ?

Péchés et punitions

L’histoire prend place dans un futur lointain, là où la paix régnait de nouveau. Cependant, au fil des années, l’humanité n’a cessé de croître jusqu’à ce qu’une crise de surpopulation et de famine survienne et alerte les scientifiques et hautes autorités. Pour palier à ce problème de manque de nourriture, les scientifiques ont mis au point une nouvelle espèce animale qui, malheureusement, tourne à la catastrophe. Ces mutants, appelés Ruffians, ont décidé d’attaquer les japonais en guise de rébellion. Plus encore que ce problème d’invasion, la population japonaise fit également face aux États-Unis qui décidèrent de prendre les choses en main et d’exterminer à la fois les mutants et la population japonaise. Cependant, un groupe de jeunes résistants, appelé les “Sauveurs”, décida de prendre les choses en main pour sauver son peuple.

C’est ainsi qu’on fera la connaissance de Saki, jeune héros qui souhaite éradiquer la menace extérieure, ainsi qu’Airan et Achi, deux autres membres de la résistance. Un scénario post-apocalyptique qui ne cesse d’évoluer au fur et à mesure que l’on découvre l’univers mais aussi le secret des personnages. Trahison, mort et rebondissement sont au rendez-vous. Il est cependant dommage que la majorité des textes ne soient pas traduits. Fort heureusement, les dialogues sont en anglais, ce qui permet au moins de comprendre ce que les personnages racontent.

Comme évoqué précédemment, Sin and Punishment se veut original en adoptant un style pas comme les autres. Votre personnage se déplace automatiquement sur un chemin prédéfini et il faudra à la fois maîtriser les esquives et le viseur pour lutter et survivre contre les hordes d’ennemis. Dès la première seconde lorsqu’on lance une partie, on est tout de suite plongé dans une plaine remplie d’ennemis, parfait pour commencer la maniabilité du personnage. Car s’il y a bien un premier défaut que l’on peut noter, c’est la maniabilité, assez difficile à maîtriser au premier abord. Il faudra utiliser l’esquive et le ciblage en même temps, ce qui n’est pas une mince affaire puisque tout cela doit s’accomplir avec les deux joysticks du Gamepad/Manette.

Par ailleurs, il faudra ajouter quelques phases de saut à effectuer pendant votre déplacement pour ne pas se prendre de dégâts supplémentaires. Saki dispose également de deux types de ciblages : automatique et manuel. Si le ciblage automatique facilite la visée, il faut savoir également que les dégâts seront moindres par rapport à la visée manuelle. Il faudra donc équilibrer entre les deux visées en fonction de l’aisance et de la situation. En plus de la visée, Saki dispose d’un sabre pour toucher les ennemis un peu trop près de lui. Il sera également nécessaire de profiter du décor pour être plus efficace contre les boss ou les ennemis (exemple : faire tomber un pont pour tuer tous les ennemis qui se trouvent dessus, pousser un boss dans le vide pour lui infliger un maximum de dégâts).

Saki vs The World

Quelques bonus viendront vous aider en cours de partie à savoir de la vie et des points bonus, ce qui vous permettra d’obtenir des continus supplémentaires. Si le jeu est maîtrisé, il faudra pas moins d’une heure pour en voir le bout mais avant ça, il faudra appréhender les diverses situations car même en mode facile, la tâche n’est pas aisée. Qui plus est, si le mode histoire ne dure pas longtemps, c’est qu’il reprend les principes des Shoot’em Up à savoir : jouer et rejouer pour améliorer son score. Bien évidemment, il n’est pas nécessaire de faire le jeu d’une traite puisqu’il sera possible de reprendre la partie depuis le début d’un niveau : le jeu dispose d’une sauvegarde automatique. Mais les phases proposées par le jeu restent jouissives sans pour entrer dans le spoil.

Niveau graphisme, le jeu impressionne pour de la Nintendo 64. La modélisation des personnages assez moyenne ne nuit en aucun cas à la qualité du jeu mais les divers effets d’explosions rattrapent le tout. Si la musique n’est pas inoubliable, elle rentre cependant parfaitement dans l’univers du jeu. En plus de la quête principale, il sera proposé de rejouer en mode difficile ou de choisir son niveau pour revivre certaines épopées ou s’entrainer sur certaines phases pour espérer arriver au bout du jeu en un seul crédit, le Graal tant convoité pour tout amateur de jeu d’arcade. Un mode training est également de la partie pour s’initier aux commandes difficiles. Pour finir, il faut savoir que le jeu embarque un mode deux joueurs où le premier contrôle le viseur et le deuxième les mouvements latéraux du personnage.