Sonic Colours

En résumé

  • Sorties :
  • 12 Novembre 2010
  • 16 Novembre 2010
  • 28 Decembre 2010

L'avis de Manmedaz

Généralement, Sonic attire principalement deux types de public. D’un côté, il y a les fans de la première heure, les die-hard, qui connaissent la série par cœur et sont dans la désillusion vis-à-vis de la Sonic Team depuis les jours heureux de Sonic the Hedgehog 3 et de Sonic et Knuckles, il y a déjà plus de 16 ans. De l’autre, il y les joueurs, peut-être plus jeunes, ou alors simplement moins réguliers et assurément moins exigeants, qui connaissent Sonic principalement par réputation et qui recherchent surtout des sensations ; la génération « joue et jette », nourrie aux blockbusters qui en foutent plein les yeux et prennent le joueur par la main pour l’emmener jusqu’à la fin du niveau dans une sorte de film interactif. Enfin, la Sonic Team nous livre un jeu qui contentera les deux publics, un jeu fun, beau, à la fois rapide mais faisant aussi la part belle à la plate-forme, un jeu complexe, profond et en même temps très abordable. Sonic Colours, c’est tout cela et plus encore. Alors ne boudons pas notre plaisir !

Les plus

  • Une bande-son excellente.
  • Une maniabilité sans faille.
  • Pas de personnages ou de phases de jeu inutiles.
  • Beaucoup de clins d’œil qui plairont aux fans.
  • Enfin un Sonic bon sur tous les plans !

Les moins

  • Une histoire bien maigre.
  • Qui joue à un Sonic pour l’histoire cependant ?
  • Des répétitions dans les boss qui auraient pu être évitées.
  • Nintendo-Difference

    par Manmedaz

    le 4 décembre 2010 23:00

Partagé entre des fans intransigeants et des joueurs occasionnels à séduire avec du bling bling prémâché, Sonic a connu bien des déboires depuis l’arrivée des consoles 128 bits. À chaque épisode mettant en scène la mascotte de Sega, la Sonic Team crie à la révolution, et les fans croisent les doigts en essayant parfois d’y croire. Avec Sonic Colours cependant, force est de remarquer que le buzz n’a pas été créé par Sega, mais par les journalistes eux-mêmes. À tort, ou à raison ?


Du cycle infernal à l’espoir

Cycliquement, Sonic revient dans de nouveaux jeux de plates-formes, que l’on nous annonce toujours comme le renouveau de la série, et dans le même temps, le véritable retour aux sources. Si la Wii n’est pas trop mal lotie en regard de ce qui sort chez la concurrence, il faut bien constater que depuis son passage à la 3D, et malgré deux Sonic Adventure globalement bons, les aventures du hérisson bleu ont perdu de leur piquant. Entre la lourdeur de certains de ses « amis » (hello, Big the Cat), les bugs (hello, Sonic 2006), les passages inutiles (hello, Sonic Unleashed), une maniabilité laissant à désirer (hello, Sonic and the Secret Rings et Sonic and the Black Knight), une physique abracadabrante (hello, Sonic the Hedgehog 4), les défauts des dernières moutures sont nombreux. Finalement, seuls les épisodes sur consoles portables avaient réussi à plaire de façon plutôt unanime, et là encore ils étaient majoritairement en 2D. À vrai dire, cela est tellement vrai, que beaucoup de fans de la série réagissent à l’annonce d’un nouvel épisode de façon détachée, afin de ne pas être déçus devant le jeu, lorsque celui-ci disponible. Une fois n’est pas coutume, c’est avec prudence que nous avions abordé le jeu lors de sa présentation à l’E3, d’autant plus que ses premiers visuels dévoilaient, horreur, une horde de nouveaux amis de Sonic de toutes les couleurs, les Wisps. Et pourtant, c’est rempli d’espoir que nous en étions repartis ; du peu que nous avions pu y jouer, tout nous semblait réuni pour faire de Sonic Colours l’exception tant attendue sur console de salon. Était-ce une fausse impression, ou cela se confirme-t-il dans la version complète du jeu ?

La musique dans la peau

Étonnamment, la première chose à laquelle Sonic Colours fait penser lorsqu’on le lance, c’est Super Mario Galaxy. En effet, dès l’écran titre, une fois passé l’intro sur une chanson rock typique des Sonic depuis l’ère de la Dreamcast (à cela près qu’elle est interprétée par le groupe Cash Cash au lieu de Crush 40 pour la première fois depuis Sonic Adventure), l’ambiance est épique. Sega a effectivement vraiment soignée sa bande-son. Des compositions rock et électro entrainantes accompagnent le joueur dans les zones principales, alors que l’on retrouvera des remix 16 bits, tout aussi expressifs, de ces mêmes morceaux dans le Sonic Simulator, dont nous reparlerons plus loin. Mieux encore, le développeur s’est payé le luxe d’un orchestre le temps de quelques morceaux. On notera particulièrement le magnifique arrangement symphonique accompagnant le boss de fin et reprenant le thème principal du jeu, une excellente surprise donnant à ce combat beaucoup plus de profondeur, au-delà de son intérêt intrinsèque. Arrêtons-nous également pour souligner brièvement les effets apportés sur la musique lors des passages subaquatiques et lorsque Sonic accélère, qui sont tout simplement géniaux – le premier donne vraiment l’impression d’être sous l’eau, alors que le second est simplement grisant. Enfin, il faut préciser que le soin musical n’a pas été uniquement apporté dans les niveaux. Très peu de ceux qui jouerons au jeu prendront le temps, par exemple, d’écouter de plus près les musiques accompagnant les cartes des différentes zones, et pourtant elles sont tout autant travaillées et intéressantes que celles des actes à proprement parler ! Soyons d’accord avant de refermer cette page : s’il est rare de commencer par parler de la bande-son d’un jeu, l’effort méritait cependant amplement d’être souligné de cette façon.

De la correction des erreurs passées

Heureusement la bande-son n’est pas la seule chose ayant été travaillée. Il semble effectivement que Sega ait pris note de ce qui avait plu ou pas dans les précédents épisodes. Ainsi, aucun autre personnage que Sonic ne sera jouable. Même dans le suscité Sonic Simulator, unique portion du jeu jouable à plus d’un joueur, seul Sonic est sélectionnable, bien qu’on puisse remplacer sa tête par celle du Mii de son choix – anecdotique, mais sympa. Ensuite, il y a très peu de blabla. L’histoire est, et reste, un maigre prétexte ne justifiant qu’une nouvelle aventure. Les quelques cinématiques ponctuant le jeu se révèlent d’ailleurs plutôt intéressantes car pas trop longues et assez marrantes, entre un Sonic toujours aussi arrogant, un Tails toujours aussi inventif, un Eggman toujours aussi mégalo et ses robots toujours aussi débiles. À côté de cela, on retrouve dans ce jeu beaucoup de ce qui faisait la qualité des phases de jour dans Sonic Unleashed. Tout d’abord, c’est quand même bien joli. Les niveaux sont fouillés et fourmillent de vie, de couleurs éclatantes.

#row_endDe toute façon, Sonic étant le hérisson le plus rapide de la création, vous n’aurez pas souvent le temps d’admirer le paysage. Comme c’est le cas depuis les épisodes Adventure, ce Sonic Colours est un jeu-spectacle, et on n’hésitera pas à effectuer un ou deux loopings, si ce n’est plus, afin d’épater la galerie. À d’autres moments, votre contrôle ne sera que partiel, et vous devrez par exemple sauter de rail en rail, ou encore effectuer des pas rapides pour éviter des obstacles dans la course vue de dos ou par devant. Enfin, le reste du temps, vous aurez un contrôle total sur le héros, et pourrez profiter de sa large palette de mouvements, entre le double saut, l’accélération à terre ou en plein air, l’attaque dirigée ou encore les sauts en s’appuyant sur les murs. Jusque-là, rien de bien différent des niveaux de jour d’Unleashed, donc.

Une pointe de couleur agréable

Comme apparemment tout Sonic qui se respecte de nos jours, Sonic Colours possède des gimmicks, que nous avons déjà brièvement évoqués : les Wisps. Cependant, et c’est notamment là que la différence est principalement marquée avec ses prédécesseurs, ceux-ci sont pleinement mis à contribution. Ces petites bêtes de toutes les couleurs, au nombre de huit, viennent grandement enrichir le gameplay du jeu et offrent des possibilités heureuses et parfois jouissives. On citera par exemple le Wisp jaune, permettant de creuser le sol ou de se déplacer dans l’eau à la vitesse de l’éclair, le Wisp orange transformant Sonic en fusée, ou encore le Wisp rose, permettant à Sonic d’adhérer à toutes les surfaces et de ne pas recevoir de dégâts.

   

Ces diverses améliorations permettent à Sonic Colours d’avoir une plus grande profondeur – c’est le cas de le dire. Ils donnent au joueur la possibilité, par moment, de pouvoir progresser sur différents niveaux, comme c’était le cas dans les Sonic de la grande époque. Ainsi, vous pourrez aller faire un tour dans les airs via la fusée et y trouver une plate-forme autrement inaccessible. Vous pourrez également, en transformant Sonic en foreuse, choisir d’explorer le sous-sol à la recherche de bonus ou de caves inaccessibles autrement. Dans la zone Aquarium Park, à la musique accrocheuse, vous aurez souvent le choix d’utiliser l’accélération pour courir sur l’eau, ou d’y plonger, y trouvant une fois de plus une multitude de chemins alternatifs, certains endroits n’étant accessibles qu’en utilisant la foreuse. Chacune des sept formes de Sonic (le Wisp blanc étant simplement une source de boost) a son utilité à un moment ou un autre du jeu, et il vous sera nécessaire de naviguer de l’une à l’autre afin d’obtenir les cinq étoiles rouges disséminées dans chaque niveau.

Un retour aux sources de la plate-forme façon Sonic

On retrouve grâce aux Wisps un gameplay beaucoup plus orienté vers la plate-forme. Vous aurez constamment le besoin de ralentir pour passer les zones les plus délicates, surtout lors de votre découverte d’un niveau. Le jeu est donc beaucoup plus varié de cette façon et conviendra à la fois aux plus rapides et aux plus soucieux, exactement comme ses prédécesseurs. Le grand avantage de Sonic Colours, cependant, reste sa maniabilité infaillible, d’autant qu’un total de quatre configurations de manette différentes sont disponibles – Wiimote et Nunchuk, Wiimote simple, Classic Controler et manette Gamecube. Si certains passages demandent de la patience et de bons réflexes, ils ne sont jamais énervants, car les contrôles sont extrêmement précis et le framerate est sans faille. En bref, perdre n’est jamais frustrant, et, grâce justement à cette justesse et au challenge offert au joueur, celui-ci sera tenté de se replonger brièvement dans l’aventure pour améliorer ses résultats et pour débloquer de nouveaux niveaux dans le Sonic Simulator en réunissant toujours plus de pièces rouges. Le Sonic Simulator est d’ailleurs un beau cadeau aux fans de la série. Il est découpé en sept zones dont seul le premier acte est initialement jouable, la plupart de ces niveaux étant en fait directement inspirés des premiers actes des zones de Sonic the Hedgehog ; un joli hommage. C’est un total de 21 niveaux purement centrés sur la plateforme qui sont déblocables – trois actes par zones, donc –, offrant pour le coup de sacrés challenges. L’atmosphère est à la simplicité et au rétro, chaque niveau n’étant composé que de simples blocs de couleur et accompagné des musiques du jeu remixées, comme nous l’évoquions précédemment.

Le jeu à deux se fait en coopération et non en opposition, les deux joueurs évoluant sur le même écran et devant s’entraider pour récupérer encore plus de points et aller encore plus vite. Quand on met bout à bout les six zones des sept actes du jeu et les 21 niveaux du Sonic Simulator –sans oublier le temps à passer pour trouver toutes les pièces rouges afin de les débloquer –, on obtient donc une durée de vie très satisfaisante tournant autour de quinze à vingt heures, cela dépendant énormément du niveau du joueur. La rejouabilité est également très forte, pour toutes les raisons précédemment avancées, et cette durée de vie s’en trouve donc d’autant plus grande – surtout qu’une « super » surprise attendra les plus collectionneurs. Enfin, pour les plus nostalgiques, un mode vous permettra de vous enfiler tous les niveaux les uns après les autres, un peu à la manière des vieux Sonic. Ici, le seul but de ce mode survival est de terminer le jeu d’une traite, sans game over et sans possibilité de sauvegarder, et de faire le meilleur score possible sur l’ensemble des niveaux.

En explorant Sonic Colours, on ne peut enfin s’empêcher d‘avoir une impression de cohérence et de perfectionnisme, depuis l’écran titre, très original, à l’écran de crédit, extrêmement ludique – tellement ludique qu’il restera accessible dans l’écran de sélection du niveau et pourra être de nouveau parcouru à n’importe quel moment. La Sonic Team s’est dépassée sur tous les plans, et le résultat fait vraiment plaisir à voir et, plus important, à jouer.

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