Sonic Forces

En résumé

  • Sorties :
  • 7 Novembre 2017
  • 7 Novembre 2017
  • 9 Novembre 2017

L'avis de Goonpay

La création de l’avatar, la touche old school, la vitesse grisante, les qualités graphiques et musicales, l’envie de varier le gameplay, tous ces éléments auraient pu conduire à un excellent titre. Au final, on se dit que si l’histoire était juste sortie à l’occasion d’un épisode de la série Sonic Boom, ça n’aurait pas été plus mal, parce qu’en terme de jouabilité, c’est mauvais. L’enfer est pavé de bonnes intentions, c’est ce qu’on retiendra de ce Sonic Forces.

Les plus

  • Sonic old school
  • Graphismes fidèles à la série
  • La vitesse bien restituée
  • Un petit prix...

Les moins

  • …qui cache de gros défauts
  • Vraiment court
  • Maniabilité hasardeuse
  • Lisibilité affreuse
  • Des promesses non tenues
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 13 novembre 2017 23:00

Sonic Mania, sorti il y a peu, nous a offert une dose de nostalgie bien maîtrisée et fort agréable. Mais ce n’est un secret pour personne, les jeux Sonic sont capables du meilleur (enfin, du bon) comme du pire. Donc avec cette deuxième sortie la même année sur Switch, on peut légitimement se poser quelques questions sur ce Sonic Forces.

L’union fait la force

Le docteur Eggman est de retour avec un nouveau plan machiavélique pour anéantir le monde. Après moult recherches sur le Rubis Fantôme, il est parvenu à créer des répliques des méchants de Sonic (Metal Sonic, Shadow, Chaos…) et surtout, une sorte de clone de tous les héros de Sonic répondant au nom d’Infinite, capable de copier les capacités de nos héros, « le perfect Cell façon Sega » !

Alors que la bataille fait rage, Sonic arrive en grande pompe et se fait botter en touche sans avoir le temps d’en placer une. Le monde est désormais sous l’emprise d’Eggman et la Résistance représentée par le reste de la bande à Sonic (Knuckles, Amy, Vector…) tente tant bien que mal de s’organiser après la disparition du hérisson. Tout ceci n’est que prétexte à l’arrivée du système de création d’avatar personnalisé mis en avant par Sega dans les différents trailers du jeu. Cette « recrue », c’est le personnage que vous allez incarner pour tenter de sauver le monde. Mais pas que !

Pendant que Tails se morfond de la perte de son ami bleu dans les contrées de Green Hill, une faille dimensionnelle fait ressurgir un Sonic version old school qui a retrouvé l’embonpoint de son époque. Et devinez quoi ? Sonic moderne n’est pas vraiment mort, il est juste retenu prisonnier par le savant fou. Que de surprises… 

Ainsi, Sega, en bon publicitaire, vient de créer le pack 3 en 1 : 3 personnages jouables, 3 fronts de guerre, 3 styles de jeu différents et un bon prix de vente. Et comme tout bon publicitaire, la vérité est bien gardée.

2 + 1 = 2

Sonic vieille école représente le gameplay dit classique, à savoir, de la plate-forme vue de profil que l’on qualifiera de 2D. Ces phases de jeu sauce nostalgie sont plutôt cools mais ne sont toutefois pas au niveau de Sonic Mania.

Sonic moderne est dans la lignée de ce qui se fait en 3D chez Sonic ces dernières années. Vue de dos, on fonce le plus vite possible jusqu’à la fin du niveau en tentant de récupérer ce qu’on peut au passage, en effectuant les bonnes actions au bon moment, ce qui peut se résumer à : éviter un obstacle, sauter en chaîne sur les ennemis ciblés, changer de rail en glissade et pour ajouter encore plus de vitesse, lancer le boost pour tout exploser sur son passage.

La partie avatar portait en elle de belles promesses. À la création de ce héros en devenir, on a le choix entre plusieurs animaux : loup, lapin, ours, hérisson, chien, chat et oiseau. Chaque animal ayant sa propre compétence. Par exemple, le loup permet d’aspirer automatiquement les rings à proximité, l’oiseau ajoute un double saut, le lapin augmente le temps d’invincibilité après une erreur… Plusieurs armes (weapon) sont déblocables et ajoutent une autre action au personnage (lancer un éclair, enchaîner plusieurs sauts…) et enfin la partie purement cosmétique, qui grossira au fur et à mesure de votre avancée avec de nombreux accessoires vestimentaires, n’est là que pour le skin et pourra plaire aux plus jeunes.

Sur le papier donc, le concept est intéressant mais dans les faits il en est tout autrement, car entre Sonic moderne et la recrue, il n’y a pas de si grandes différences de gameplay. La façon d’aborder les stages est similaire : on fonce, on évite ce qu’on peut et on boucle le niveau. Évidemment, en fonction des compétences et de sa dextérité (ou plutôt de la chance à manipuler le héros), on passera par tel ou tel endroit dans les niveaux mais c’est vraiment minime. Par moment, on est même amené à jouer avec le duo de choc Sonic et la recrue, et ça ne casse pas de briques non plus.

À force de vouloir en faire trop…

Sonic Forces est pourtant d’un point de vue technique assez intéressant. Bien sûr, on n’évitera pas les comparaisons PS4 / Xbox One / Switch qui iront en faveur de Sony et Microsoft avec du 60 FPS et des qualités de textures quelque peu supérieures. Malheureusement, il n’est nul besoin d’en arriver à ce stade pour jauger de l’intérêt du jeu en lui-même. Graphiquement, c’est pourtant joli, ça fourmille de détails dans le fond, les arrière-plans sont dynamiques, les couleurs chatoyantes, l’esprit de Sonic et les ambiances habituelles sont tout à fait respectés. L’animation est très fluide et même à 30 FPS sur Switch en nomade, ça va vraiment vite. On apprécie toujours autant les boucles à très grande vitesse sur Green Hill et la qualité des petites cinématiques qui viennent ponctuer les missions rendent l’histoire sympathique. Les customisations de l’avatar sont assez nombreuses mais n’ont pas de réel intérêt (contrairement à Splatoon, par exemple) et plairont peut-être aux plus jeunes ; les autres joueront sans même y prêter attention. 

Les musiques sont nerveuses, propres et dans le ton, à part peut-être celle du générique de fin qui rappelle qu’une carrière musicale, ça peut être très court ! Les dialogues, certes un peu niais, et les voix enfantines contrastent avec l’esprit Sonic qu’ont connu les trentenaires de la génération 16 bits, mais sont tout de même bien doublés.

Le vrai problème de ce Sonic Forces, c’est qu’il a voulu en mettre plein la vue et a oublié l’essentiel : la lisibilité et le plaisir du jeu. On fonce dans les niveaux mais il est quasi impossible de savoir ce que l’on peut faire ou doit faire. Sonic est stoppé net par un mur ou un ennemi impossible à voir arriver à cause d’un arrière-plan trop chargé dans les passages de profil. En vue 3D, le rythme est sans cesse entrecoupé par des cut-scenes et on se retrouve à tomber dans le vide sans raison valable après un rebond sur un ennemi. Au bout d’un moment, on se met à utiliser les gâchettes pour mieux se déplacer de gauche à droite et on se rend compte que Sonic n’a rien inventé, Hugo Délire le faisait déjà à l’époque ! L’inertie des sauts fait que, les rares fois où on a l’impression d’être vraiment acteur du jeu, on rate son coup une fois sur deux. On force le stick pour bien se caler ou revenir en arrière pensant que ça ne passe pas mais en fait, si ! Les combats de boss sont basiques et là encore, c’est la maniabilité douteuse qui peut nous mettre en échec.

La durée de vie est tout simplement ridicule : 3h en ligne droite tout au plus. Sic ! Oui, mais l’intérêt réside dans le speedrun et l’obtention de toutes les médailles S, nous dira-t-on. Sauf que, d’une part, le S s’obtient sans trop forcer et d’autre part, avoir envie de se replonger dans le jeu une fois fini mériterait aussi une médaille S. Le hérisson a le cul entre deux chaises comme on dit : pas vraiment jeu de plates-formes et pas vraiment Die & Retry, il se perd dans les tréfonds d’un gloubi-boulga que seuls les plus gros fans apprécieront. 

Qui plus est, sortir quelques semaines après un très bon Sonic Mania et quelques jours après un Mario Odyssey doté d’un gameplay aux petits oignons, ce n’est pas évident. Et ce n’est pas le petit prix de lancement qui suffit à justifier son achat. De toute façon, on le retrouvera dans les bacs à 10 euros pour les prochaines soldes.

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