South Park : L’Annale du Destin

En résumé

  • Sorties :
  • 24 Avril 2018
  • 24 Avril 2018
  • Non prévue

L'avis de Skyward

"South Park : L’Annale du Destin" est déjanté, irrévérencieux et fidèle à l’esprit de la saga, il plaira donc aux fans et aux amateurs d’humour assez trash et parfois gamin. La version Switch est loin d’être mauvaise, bien que les temps de chargement soient un peu longs et que le prix sur l’eShop (59,99 euros) est identique à celui sur le PlayStation Store (malgré une sortie des mois après). S'il est assez agréable de pouvoir jouer à South Park en mode portable, on notera également une belle durée de vie, pouvant être prolongée par les quêtes secondaires et les DLC (malheureusement payants). On ne recommandera cependant pas forcément l'expérience aux publics plus sensibles ou ne raffolant pas du politiquement incorrect (quoique cela puisse ouvrir certains esprits, sait-on jamais). 

Les plus

  • Un humour qui plaira aux initiés
  • Le côté déjanté de la série
  • Une satire intéressante de la société actuelle
  • Des combats sympathiques
  • Beaucoup de customisation disponible
  • Un bon rapport durée/prix
  • La possibilité de jouer en portable

Les moins

  • Les temps de chargement trop longs
  • Un humour qui ne plaira pas à tous
  • Des combats un peu redondants
  • La fouille lassante à terme
  • La VF qui gênera les fans
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 5 juin 2018 22:00

Après le succès de “South Park : le Bâton de la Vérité” sorti en 2014 sur PS4, Xbox et PC et acclamé par les fans pour son respect des codes de la série animée, son humour rarement politiquement correct et son scénario repoussant toujours plus loin les limites du mauvais goût (c’est ici un compliment), il est peu étonnant de voir Ubisoft sortir rapidement un nouveau titre, “South Park : l’Annale du Destin”. On retrouve donc la fameuse bande de sales gosses canadiens dans une nouvelle aventure parodiant les codes des franchises de super héros, là où le précédent opus se moquait de ceux des RPG médiévaux. Ce nouveau bébé d’Ubisoft respecte-t-il la saga ? Est-il à réserver aux fans hardcore ou peut-il plaire au grand public (précisons que l’auteur de ce test, bien qu’appréciant le côté irrévérencieux de South Park, est loin d’être un inconditionnel connaissant toutes les références de la série) ?

Je vous emmerde et je rentre à mon QG !

Le joueur incarne comme dans l’opus précédent un petit nouveau fraîchement arrivé à South Park et vite entraîné dans les jeux (et l’univers imaginaire complètement dingue) des héros traditionnels de la série (Cartman, Butters, Kenny, etc …). Tandis que Cartman commence à se lasser de la quête du Bâton de la Vérité et de son rôle de mage, il décide tout simplement de changer de jeu et prétexte un pic de criminalité à South Park (principalement des enlèvements de chats) pour ressusciter son gang de super héros. L’objectif est donc de lutter contre le crime afin de rendre sa franchise plus populaire et pouvoir financer un maximum de produits, films et séries dérivés. Comme toujours, les adultes sont des imbéciles et le monde imaginaire des gosses se mêle à la réalité tout aussi déjantée, au point que les deux deviennent indissociables, notamment au cours des combats.

L’humour trash (et parfois clairement “pipi caca”) est toujours aussi présent tandis que la pop culture et les problèmes d’actualité en prennent pour leur grade. Le jeu se moque allègrement des extrémistes de tous bords, des policiers racistes et rednecks aux Social Justice Warriors. Le politiquement correct n’existe pas et on n’hésitera pas à provoquer une crise d’hyperglycémie chez un ami diabétique pour que celui-ci devienne Capitaine Diabète et nous sorte d’un mauvais pas, à tabasser du prêtre pédophile se battant au chapelet-sex toy ou encore de la strip-teaseuse obèse au derrière destructeur. Autant dire que les âmes sensibles ou les personnes n’appréciant pas ce genre d’humour ne seront pas à leur aise et feront mieux de passer leur tour. Les fans du genre, de l’humour over the top et absurde se régaleront.

Le jeu est évidemment complètement bourré de références à la série, mais elles sont bien souvent (à l’exception de quelques-unes peu importantes) introduites de manière à ce qu’une personne non puriste puisse comprendre ce qu’il se passe. Ce jeu n’est donc pas réservé aux fans de la série, mais il ne plaira qu’à ceux qui peuvent apprécier son style comique.

Customisation et baston à gogo

Dans L’Annale du Destin, la customisation est très présente, le joueur peut personnaliser absolument tout ce qui concerne le personnage qu’il incarne : caractéristiques physiques, tenue (un bon nombre d’éléments pourront être trouvés un peu partout sur la map), genre, religion et sexualité (après interrogatoire auprès du conseiller de l’école, avec pas mal de cynisme bien sûr) et surtout les classes de super héros dont il fait partie.

Tout comme le joueur pouvait incarner un guerrier, un mage ou un juif dans l’opus précédent, il est possible ici de choisir parmi plusieurs familles de super-héros, chacune permettant de maîtriser un ensemble d’attaques qui lui est propre : télékinésie, supervitesse, maîtrise des forces de la nature, force brute, etc… Chaque classe permet de débloquer un nouvel arsenal d’attaques (et une origin story comique). Cependant, même si le joueur est amené en cours de partie à  choisir jusqu’à 4 classes de super héros, il n’est pas possible d’enregistrer plus de 4 attaques différentes simultanément. Il faut donc sélectionner judicieusement ses classes, ses attaques et ses alliés pour diversifier au mieux les stratégies et possibilités d’actions, quelles que soient les circonstances. Tous les amis (aux noms aussi excitants que l’homme-moustique ou l’homme-cerf-volant) que l’on rencontre au cours de l’aventure peuvent combattre aux côtés du héros, mais il n’est pas possible d’être accompagné par plus de trois copains à la fois. Il est également possible de construire des artefacts renforçant son héros ou des objets de soin à l’aide d’ordures trouvées un peu partout.

Comme dans le Bâton de la Vérité, on passe la plus grande partie du temps à se déplacer sur la map (la ville de South Park) en quête d’objectifs principaux ou secondaires et à combattre les ennemis que l’on croise en cours de route (jeunes serveuses, personnes âgées, collégiens ou encore hommes crabes), certaines parties de la map étant bloquées tant que l’on n’a pas rencontré l’ami qui possède le pouvoir permettant de les ouvrir. Une fois entré dans un lieu, il est primordial de fouiller le moindre recoin pour trouver tous les objets qui traînent. Cette fouille peut s’avérer un peu rébarbative à la longue, mais est indispensable pour faire progresser son personnage.

Les combats sont simples : les héros et ennemis impliqués se battent sur une surface quadrillée au tour à tour, et chacun peut utiliser des attaques aux surfaces d’actions et aux puissances différentes (attaques de proximité puissantes, attaques à distance faibles, mais amples, attaques repoussoir, etc…). Comme on est dans South Park, n’importe quelle idiotie peut venir interrompre le combat et le rendre plus stressant, comme une arrivée massive de petits ennemis ou le catapultage d’un boss invincible qu’il faudra fuir. Il faut vraiment se préparer à tout, mais ça fait partie des plaisirs de cette saga. La difficulté des combats varie beaucoup en fonction du niveau choisi en début de partie, de la promenade de santé à la franche galère.

Switch Park

D’un point de vue visuel, le jeu est fidèle à la série, les dessins sont volontairement simplistes et vilains, et la Switch n’a pas de problème à rendre le tout plutôt bien, sans gros lags.

Lors de l’annonce, un des gros débats chez les fans fut l’absence des doubleurs français originaux. Pour un non-puriste cela ne changera pas grand-chose, pour un amoureux de la saga et en particulier de la VF, la gêne doit être notable, à voir donc dans quelle mesure le joueur est capable de supporter des doublages peu fidèles (de toute façon fallait jouer en VO, na !). D’un point de vue sonore, la musique est sympathique et colle bien aux situations sans particulièrement briller.

La version switch n’a rien de particulier par rapport aux autres, mis à part le fait qu’il est évidemment bien agréable de pouvoir jouer au jeu en mode portable même si l’on notera des temps de chargement assez costauds par rapport à la PS4. Concernant la durée de vie, le jeu est solide (au moins une vingtaine d’heures), d’autant plus que les quêtes secondaires et le post-end game ne manquent pas. Des DLC sont disponibles à l’achat individuel ou en season pass.

 

 

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