Star Fox Command

En résumé

  • Sorties :
  • 26 Janvier 2007
  • 28 Aout 2006
  • 3 Aout 2006

L'avis de Pierre

Starfox Command est un bon jeu qui apporte de l’air frais dans un genre très fermé. Les graphismes sont corrects bien que pas assez variés, et la maniabilité au stylet est précise. Un bon challenge pour les fans de la série autant que pour les autres.

Les plus

  • l’originalité
  • le scénario
  • le son

Les moins

  • peu varié
  • graphismes sans plus
  • Nintendo-Difference

    par Pierre

    le 23 octobre 2006 22:00

La sortie d’un nouvel épisode de Starfox est toujours un petit événement chez
Nintendo. Annoncé en grande pompe, Starfox Command est le premier épisode de la
série à sortir sur une console portable, en l’occurrence la DS. Pas le droit à
l’erreur donc, surtout après un épisode GameCube développé par Namco en
demie-teinte. Confié aux inconnus de Q-Games, Starfox Command redore-t-il le
blason du jeu de shoot made in Nintendo ?

Un shoot pas comme les
autres…

Alors que peu d’informations sur le gameplay en lui-même avaient
été dévoilées par Nintendo, la plus grosse surprise de ce nouvel épisode est
qu’il n’est absolument pas un shoot-them-up classique. Du moins, il ne
s’apparente pas vraiment à ce que l’on pourrait attendre d’un jeu de cette
série. Cela dit, après un Starfox Adventures très réussi, sorte de Zelda-like
sorti aux débuts de la GameCube, on pouvait s’attendre à quelque chose de neuf.
De ce côté-ci donc, pas de soucis, l’originalité est bel et bien au rendez-vous.
En effet, cet épisode DS est ce qu’on pourrait appeler un ‘shoot tactique’, à
savoir qu’il emprunte autant aux deux premiers épisodes de la série sortis sur
SNES et N64 qu’aux wargames à la Advance Wars.

Servez-vous du radar !

Ainsi, fini le bourrinage
intempestif, place au tour-par-tour et à la stratégie ! Au lieu de simplement
traverser chaque planète du système Lylat comme c’était le cas sur N64 par
exemple, vous devrez mener à bien une ou plusieurs batailles sur chaque planète
avant de rejoindre le boss final. Chaque carte peut donc comporter différents
éléments : bases ennemies à capturer, bonus divers à récupérer, obstacles,
brouillard de guerre, et bien sûr les unités alliées et ennemies, etc. Au début
de chaque tour, c’est à vous de planifier le trajet effectué par vos unités,
trajet évidemment limité par le fuel disponible dans le réservoir de chacune.
Chose amusante, vous pourrez aussi ‘effacer’ une partie du brouillard de guerre
avec votre stylet pour essayer de découvrir où sont cachés les ennemis. Il
fallait y penser…

Pour gagner, rien de plus simple : détruire toute présence
ennemie sur la carte. Seulement, la première unité adverse qui atteindra votre
vaisseau amiral provoquera un game over. Idem si vous n’arrivez pas à toutes les
vaincre dans le nombre de tours imparti. A ce sujet, vous pourrez récupérer des
tours supplémentaires en libérant une base, la même base pouvant aussi servir de
relais afin d’augmenter le trajet d’un vaisseau dans un tour. Bref, ce n’est pas
la peine de tout expliquer, puisque vous découvrirez progressivement toutes les
possibilités au fur et à mesure de votre progression, mais une chose est sûre :
le gameplay est assez riche, ce qui est déjà un bon point.

Un renard dans les étoiles

Mais là, vous
vous posez sans doute une question : quid des phases de shoot ? Ahah, j’y viens,
mes gaillards. Les phases de shoot interviennent, vous l’aurez deviné, à chaque
rencontre entre une unité alliée et une unité adverse. A ce moment-là, la carte
2D laissera place à une nouvelle carte, celle-ci évidemment en 3D comme vous
pourrez le voir sur les images. Sur cette nouvelle carte, vous devrez détruire
un nombre déterminé d’unités ennemies, au demeurant assez variées. Cela dit, les
ennemis seront beaucoup plus nombreux et pour gagner le combat pas besoin de
tous les tuer : la carte sera terminée si vous détruisez les unités déterminées
au préalable. Les autres ennemis servent donc à vous gêner, ou à amasser des
items utiles pour la suite de la campagne. Cependant, tout n’est pas aussi
simple, car vous aurez un temps limité pour détruire ces unités, souvent 150
secondes pour le premier combat. Heureusement, il est possible de regagner des
secondes en contrant des tirs ennemis via une attaque tournoyante (vous savez,
le bouclier bleu cher à la série…).

Bref, difficile de tout expliquer
aussi succinctement, mais l’important est de mettre en avant ce gameplay nouveau
et riche offert dans Starfox Command (dont le titre prend toute son
ampleur).

Une maniabilité pas comme les autres shoot…

DS
oblige, la maniabilité de Starfox Command donne la part belle au stylet et à
l’écran tactile, comme c’est le cas dans la plupart des jeux Nintendo
(dernièrement dans Mario Basket). Exit donc la croix directionnelle, vous devrez
diriger l’aéronef de Fox et ses potes via le stylet. Au début, c’est plutôt
ardu, et ce malgré les 4 minuscules missions d’entraînement. Cependant, on se
rend compte au fur et à mesure que cette maniabilité permet une grande précision
dans les déplacements. Pour ce qui est de la visée, c’est un peu plus compliqué,
mais on s’y fait. Au bout de deux ou trois missions, vous aurez pris le coup de
main. Ainsi, un petit rond sur l’écran tactile permettra de faire une attaque
tournoyante, etc.

Cela dit, comme c’est le cas dans tous les jeux utilisant
massivement le stylet, ça a tendance à la longue à faire assez mal aux paluches,
surtout avec la DS Lite…
#row_end

La bataille de Midway… hum !

Bref, mis à part les déplacements et la visée grâce
au stylet, vous pourrez également effectuer les loopings et autres demi-tours
via des boutons affichés sur l’écran tactile, un peu à l’image de Metroid Prime
Hunters. Idem pour les bombes, que vous pourrez ici poser où vous le souhaitez
sur la carte, causant de gros dégâts chez l’ennemi. Au départ, se repérer sur la
carte n’est pas très évident mais là aussi on s’y fait. Enfin, le tir s’effectue
grâce au bouton L. En somme, la maniabilité est bonne, même si on aurait aimé
avoir la possibilité de diriger également à la croix, afin d’avoir un point de
comparaison. A noter également qu’elle peut varier sensiblement en fonction du
personnage que vous dirigez (vitesse, tir, etc), ce qui apporte un peu plus de
variété au jeu.

Un petit mot sur le scénario s’impose alors : une fois
n’est pas coutume, il est relativement bien foutu. La ‘psychologie’ (le mot est
fort) des personnages est un peu plus développée que d’habitude, et ici le
méchant n’est plus Andross mais une espèce de poissons maléfique vivant dans des
marais en putréfaction de la planète Venom. De plus, du fait que l’équipe
Starfox a été dissoute, vous démarrerez avec seulement Fox, puis vous
découvrirez au fur et à mesure de nouveaux personnages, comme par exemple la
copine de Slippy, une ‘jolie’ petite grenouille rose. Les ennemis jurés de Fox,
l’équipe de mercenaires StarWolf, sont aussi de la partie. Bref, pour un
Starfox, c’est plutôt bien fait, et le monde de Lylat continue de s’étoffer un
peu plus à chaque fois.

Des graphismes et une durée de vie comme les
autres…

Graphiquement, Starfox Command se situe à mi-chemin entre
Starwing et Lylat Wars. Les artworks illustrant les dialogues qui ponctuent les
différentes missions sont dans la lignée du premier épisode SNES, mais sont loin
d’être sensationnels. Les cartes en 2D sont simplistes mais efficaces. La 3D est
fine, les vaisseaux sont généralement bien modélisés (surtout les vaisseaux
alliés et les boss), les couleurs sont belles, bref c’est correct. Cependant, on
était en droit d’attendre un peu mieux, surtout face à des jeux comme Mario
Basket ou Final Fantasy III. Le problème vient surtout du fait du manque de
variété de ces graphismes. Les mondes sont certes variés, on passe dans des
environnements très différents, mais à l’intérieur de ces mêmes mondes, toutes
les cartes 3D se ressemblent. Généralement, elles sont assez vides, comportent
peu voire pas du tout de bâtiments, et ont toutes la même taille. C’est dommage,
car du coup Starfox Command en devient un peu répétitif.

Concernant
l’animation, c’est également de bonne facture, malgré quelques petits
ralentissements quand l’écran affiche trop de vaisseaux simultanément.

Ken, survivant de l’enfer…

A
propos de la durée de vie, c’est globalement dans la lignée des jeux actuels.
L’aventure solo n’est pas très longue (une petite dizaine d’heures), mais comme
d’habitude dans la série il y a beaucoup de passages différents à débloquer, ce
qui augmente très largement le ‘replay value’. Certaines missions requérront de
s’y prendre à plusieurs fois, n’étant pas forcément très évidentes du premier
coup. De plus, les modes multijoueur sont très intéressants : jusqu’à 6 avec une
seule cartouche (assez rare pour être signalé), et jusqu’à 4 sur le net. Voilà
qui promet de belles branlées entre potes. Bref, pas trop de soucis de ce
côté-là non plus.

Enfin, le son est de bonne facture. Les musiques
reprennent les thèmes présents dans les autres épisodes, et les voix reprennent
le jargon bizarroïde élaboré dans Lylat Wars. Chose amusante, vous pouvez dans
les options enregistrer votre voix afin que chaque personnage parle avec votre
intonation (votre voix étant modifiée pour coller à tous les persos).
Marrant.

Verdict.

Starfox Command est une bonne surprise. On
s’attendait à un shoot classique, c’est finalement un jeu assez original qui
reprend les bases de la série. Malgré un mode solo relativement répétitif
(notamment à cause de ses graphismes), Starfox Command propose un bon challenge
et une maniabilité très correcte au stylet. Les fans de la série comme les
autres devraient passer un agréable moment.

Une histoire d’amour bien complexe…

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