Super Mario Odyssey

En résumé

  • Sorties :
  • 27 Octobre 2017
  • 27 Octobre 2017
  • 27 Octobre 2017

L'avis de Inferno

Mario prouve encore une fois qu‘il est le roi de sa catégorie. Et ce, même s’il lui arrive de se reposer sur ses lauriers. Avec son aventure effrénée servie par une maitrise impressionnante du rythme et son contenu grisant, Mario nous emporte dans un voyage sublime à travers le globe. Néanmoins, l’end game, moins intéressant, et le manque de réel challenge ternissent le tableau. Malgré tout, Nintendo continue d’impressionner en proposant un nouveau « must have » sur une Switch qui déroule.

Les plus

  • Une aventure menée tambour battant
  • Un voyage merveilleux et surprenant
  • Mario répond au doigt et à l’œil
  • Tellement généreux
  • Des musiques globalement réussies
  • Les transformations variées
  • Un fan service au top...

Les moins

  • … mais trop en retenue parfois
  • Caméra capricieuse par moment
  • On enchaîne des mini-objectifs
  • L’inertie de Mario énervante par moments
  • Les pays, inégaux en taille et en qualité
  • End game moins intéressant
  • Du remplissage
  • Finalement, peu de réel challenge
  • Nintendo-Difference

    par Inferno

    le 25 octobre 2017 22:00

Depuis Super Mario 64 et la manière dont il a révolutionné les jeux de plateformes en 3D, Mario avait peu à peu tourné le dos aux jeux d’aventures avec des mondes à explorer pour revenir à la vieille formule où l’on enchaîne des niveaux comme à l’ère des jeux 2D. Mais avec Super Mario Odyssey, il revient à ses premiers amours avec ce qu’il avait initié en se lançant dans la 3D. Véritable ode au voyage, on explore des mondes de types bacs à sable en parcourant la planète de pays en pays à l’aide d’un vaisseau. Impressionnant, Mario bluffe son audience et assure le show. Accrochez vos ceintures, on décolle.

Les 12 travaux de Mario

Cela fait plus de 30 ans que Mario baroude, et le prétexte pour aller à l’aventure n’a pas changé d’un poil. Une fois encore, l’infâme Bowser a kidnappé la princesse Peach. Mais cette fois-ci, il a vu les choses en grand en organisant son mariage à l’aide des Broodals, des lapins crétins dégénérés bien plus méchants que ceux que Mario a côtoyés cet été du côté de chez Ubisoft. La première chose qui frappe, c’est la cadence de l’aventure qui est maitrisée de bout en bout, jamais une aventure de Mario n’avait été aussi intense. Il faut dire qu’il se lance dans une course poursuite folle avec l’aide de Cappy, un nouvel allié fort utile dont la sœur a également été kidnappée.

À bord de l’Odyssée, le vaisseau qui permet aux deux compères de poursuivre le navire volant de Bowser, l’aventure avance à un rythme fou. Le bougre est pressé, le mariage se rapproche et les préparatifs nécessitent beaucoup de matériel qu’il chaparde dans l’ensemble des pays qu’il traverse. 

Mario 31

Concernant le gameplay, il est aux petits oignons. Mario répond au doigt et à l’œil et c’est un plaisir de naviguer sur la carte. Et ce même s’il est un peu lent et que son inertie peut énerver dans certaines situations quand il faut activer un interrupteur à un moment précis par exemple. Cappy, l’allié du jour, se place sur sa tête en tant que couvre-chef et confère plusieurs pouvoirs à Mario. Tout d’abord, le dorénavant rentier, peut envoyer sa casquette tel un frisbee pour s’en servir d’arme ou de plates-formes pour rebondir. 

Pour cet épisode, Nintendo a ajouté quelques mécaniques de jeu en motion gaming qui auraient gagnées à être utilisables sans, d’autant plus qu’il y a suffisamment de touches disponibles. Vous avez loupé votre cible avec Cappy ? Un petit mouvement du poignet active la visée téléguidée. Vous voulez monter plus vite à un poteau ? Il faut secouer le Joy-Con ou la manette Pro. Oui, c’est ridicule lorsque l’on joue avec la manette Pro, alors imaginez-vous en train de secouer votre Switch lorsque vous êtes en mode portable. La majeure partie du temps, vous ferez sans si vous jouez dans les deux dernières configurations et ce sont des mouvements qui sont heureusement dispensables.

Mais le pouvoir le plus intéressant qui lui est offert est la chapimorphose. Elle permet de prendre possession du corps d’êtres vivants, d’ennemis ou d’objets rencontrés. Sans trop spoiler puisque Nintendo mise beaucoup sur l’effet de surprise, Mario devra observer son environnement pour trouver des personnes ou objets à posséder afin de réussir à traverser certaines zones. Autour d’une cinquantaine, ils se contrôlent globalement assez bien même si des petits ratés sont présents. Viser du stick droit tout en tirant de la touche Y lorsque l’on se transforme en tank, ça ne fonctionne pas très bien dans le feu de l’action, même si l’on peut compenser au gyroscope.

Hommage, L’Odyssée

Globalement, ce Mario ne mise pas beaucoup sur les phases de plates-formes qui demandent une attention constante, mais sur l’exploration. Mettant de côté l’aspect qui a fait sa réputation, le jeu propose des mondes de type bac à sable à explorer avec chacun leurs particularités. New Donk City, le pays des gratte-ciels, mise sur la verticalité alors qu’Ifézec, le pays du sable est par exemple plus étendu. S’ils sont tous différents, ils sont également assez inégaux, certains terrains de jeu étant vraiment trop petits ou moins inspirés.

Suivant le level design, les situations pour trouver les Lunes (le carburant de l’Odyssée) sont différentes. Il faudra observer méticuleusement les alentours afin de trouver les astres cachés. Le jeu continue d’ailleurs sans temps mort entre les lunes obtenues qui sont plus ou moins ardues à récupérer. Les plus simples se cacheront dans dans un poteau ou une caisse, tandis que les plus difficiles demanderont davantage de dextérité pour être trouvée et récupérée. Chaque mort retire dix pièces de la bourse de Mario et il réapparait instantanément au dernier checkpoint. Tout est fait pour garder le tempo à son maximum. Pas très dur, il faudra d’ailleurs attendre la fin du jeu pour avoir un peu de challenge. Le jeu n’est pas ultra simple pour autant, mais disons qu’il ne présente pas vraiment de difficultés majeures à part la caméra qui fait des siennes par moment dans les passages étriqués. 

Même constat dans les phases en 2D qui sont malgré tout parfois un peu délicates en avançant dans le jeu. Par ailleurs très réussies, ces séquences transpirent le fan service en se réappropriant les codes et les sprites de Super Mario Bros sur NES. Nintendo aime Mario et cela se ressent dans les hommages qu’il lui rend tout au long du jeu. Que ce soit avec New Donk City qui est un clin d’œil à sa toute première aventure dans « Donkey Kong » ou les tenues à débloquer qui font références à d’autres de ses aventures. Même si elles sont uniquement cosmétiques, car cela aurait sans doute fait doublon avec la chapimorphose, il y avait probablement de quoi faire. D’autres égards à la gloire de Mario sont présents, mais il est préférable de laisser la surprise.

Goodnight Moon

Chaque voyage entre pays nécessite un quota de lunes à récupérer pour pouvoir repartir. Durant le fil de l’histoire principale, on se retrouve donc à survoler chaque pays tout en faisant les quêtes principales, les combats de boss… Mais globalement, sorti de ce carcan diégétique ultra carré, le jeu propose surtout des micros objectifs quand il faut recouvrer des lunes et ceux qui espéraient des défis comme dans les anciens Mario seront potentiellement déçus. Mais vu le nombre pléthorique de lunes, des centaines à trouver, tout le monde devrait y trouver son compte. Ce grand nombre tend également au remplissage et l’effet collecte des noix Korogus n’est pas très loin. D’autant plus que dans l’end game, les évènements post-générique de fin nécessitent beaucoup de lunes pour finalement peu de récompenses. Mais il est toujours agréable de prendre son temps pour gambader sur la plage ou dans la forêt en quête de lune après avoir terminé l’histoire principale.

Techniquement, Nintendo propose une prestation assez solide, le jeu tourne comme un charme avec quelques légers ralentissements perçus de temps en temps, mais l’image haute en couleur est assez fine. En mode portable, c’est le même constat à la différence qu’un léger aliasing vient gâcher la fête. La direction artistique de haut vol dans la majeure partie du jeu ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais le dépaysement lui est garanti. Tout comme le thème principal jazzy de cet épisode, enivrant pour certains, ennuyeux pour d’autres. Comme on dit, les goûts et les couleurs… 

Véritable réussite malgré le manque de challenge, la Nintendo Switch continue d’impressionner avec une première année d’existence assez épique après un Breath of the Wild légendaire, un Splatoon solide et un Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle rafraîchissant. Une machine à GOTY on vous dit !

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

9

MAI.

Animal Well

Nintendo Switch - Plate-formes Aventure - Bigmode - Shared Memory

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101