Super Monkey Ball 3D

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mars 2011
  • 27 Mars 2011
  • 3 Mars 2011

L'avis de Foine

Super Monkey Ball aurait pu être un très bon jeu. Plus de niveaux mieux inspirés et plus difficiles auraient comblé la majorité. Si l’on rajoutait à ça un éditeur de niveaux ainsi qu’un classement online pour mettre en concurrence l’ensemble des joueurs, le jeu aurait bénéficié d’une durée de vie excellente. À la place, SEGA nous offre deux modes de jeux qui ne sont que des ersatz de best-seller. Malheureusement il ne s’agit que de pâles copies qui n’ont que peu de saveurs. Il est dommage de s’être dispersé en proposant des modes inachevés, alors qu’en se concentrant sur ses bases, Super Monkey Ball 3D aurait mérité de figurer dans n’importe quelle ludothèque. Au lieu de ça, il est loin de valoir son prix (une cinquantaine d’euro), et c’est bien triste.

Les plus

  • La maniabilité via le gyroscope
  • La profondeur de vue en 3D
  • Le concept initial toujours aussi bon

Les moins

  • Des modes de jeux annexes sans profondeur
  • Une durée de vie trop faible
  • Pas de mode multijoueur pour le mode boule
  • Nintendo-Difference

    par Foine

    le 28 mars 2011 22:00

Cela fait maintenant dix ans. Dix années durant lesquelles Aiai le singe
et tous ses amis nous ont fait tourner la tête dans des parcours aussi
tortueux que vicieux. Mais toute la bande a bien changé, depuis ses
débuts sur arcade. Après de nombreux épisodes sur toutes les plateformes
existantes, c’est au tour de la 3DS de se voir doter d’un épisode de
Super Monkey Ball, et ce dès sa sortie. Découvrons donc ce que nous ont
cuisiné les développeur de SEGA avec les nouvelles fonctionnalités de la
3DS.

C’est dans les vieilles marmites…

Petit rappel du
concept de Super Monkey Ball : vous incarnez un singe coincé dans une
boule. En faisant s’incliner le niveau sur lequel vous évoluez, vous
devez amener votre animal sans encombre à la fin du parcours.
Évidemment, le trajet est semé d’embuches et nombreux seront les
précipices et autres bumpers qui vous coûteront la vie. Heureusement, la
collecte des bananes dispersées à travers le niveau vous fera gagner
une vie. Mais plus vous progresserez dans le jeu, plus le ramassage de
ces bananes présentera de risques. À vous de faire le choix entre leur
collecte (sans perdre trop de temps) et l’efficacité pour arriver au
bout du niveau sans tomber.

Derrière ce concept assez simple se cache un
jeu à l’esprit purement arcade. Tout le challenge ne se situe pas dans
le fait de finir le jeu, mais bel et bien de faire le meilleur score.
Les fous de classements et de chrono ne peuvent qu’aimer Super Monkey
Ball, parce qu’il leur offre une fois de plus la possibilité d’épater la
galerie en affichant des scores inhumains. Techniquement, le jeu
s’en tire avec les honneurs.

Graphiquement parlant, on est largement au
niveau d’une Playstation 2. Les univers sont assez travaillés pour nous
mettre dans l’ambiance. Une ambiance dans laquelle nous met encore plus
la bande originale du jeu qui, sans être inoubliable, remplit
parfaitement son rôle. Les environnements paradisiaques égaieront notre
journée tandis que les univers futuristes feront raisonner en nous les
sons classiques des robots et autre vaisseaux spatiaux. C’est donc un
sans faute de ces deux points de vue, même si, au final, on n’est pas
plus surpris que ça.

Du point de vue gameplay, les développeurs de SEGA
ont repris le travail qu’ils avaient effectué sur Wii, à savoir
l’utilisation du gyroscope pour contrôler les mouvements de la
plateforme. Vous avez évidemment aussi la possibilité de les contrôler
de manière classique avec le stick directionnel. Mais l’utilisation du
gyroscope de la 3DS est un plus non négligeable pour le gameplay du
titre : les sensations fournies par ce type de maniabilité sont bien
plus intenses. Le gyroscope de la console répondant à merveille, vous
aurez réellement l’impression d’incliner la plateforme en la tenant par
de petites poignées. Le gain d’immersion est immense et le stress qui en
découle en est décuplé. Bref c’est un véritable plaisir de passer outre
les épreuves via ce mode de contrôle.
Néanmoins, comme on le
pressentait lors des différentes présentations de la 3DS, une
fonctionnalité en gêne une autre. Il vous sera presque impossible de
jouer avec le gyroscope de la console tout en ayant activé la 3D.

La 3DS
nécessitant d’être bien placé vis-à-vis de l’écran, bouger la console
dans tous les sens n’aura pour effet que de #row_end

vous faire voir double, ce
qui n’est jamais pratique. En bref il faudra faire un choix : le stick
et la 3D ou le gyroscope et la 2D. Mais ce choix est simplifié par le
rendu 3D que propose le titre. Sans être catastrophique, et proposant
tout de même une profondeur assez impressionnante par moments, la 3D
n’est pas des plus optimisées. Vous devrez donc régler manuellement
l’écran pour être sur de ne pas être gêné lors de moments critiques.

… qu’on trouve des ingrédients moisis.

Malheureusement,
Super Monkey Ball ne contient que 70 niveaux dont 10 font office de
didacticiel. C’est peut-être un nombre suffisant pour que les scoreurs
puissent polir leur performance, mais c’est très peu pour le commun des
mortels. De plus le jeu ne propose pas mode multijoueur pour ce mode. On
regrette aussi l’absence d’un éditeur de circuit qui aurait mis à
contribution la créativité des joueurs, souvent aptes à créer de beaux
défis. Pour combler ce manque, SEGA a ajouté deux modes inédits à son
jeu : les courses et les combats de singes. Derrière ces titres on ne
peut plus transparents se cachent un double plagiat de Mario Kart et
Super Smash Bros. On aurait pu crier à l’ajout de génie : ces deux modes
étant disponibles en multijoueur, ils promettaient de belles parties
entre amis. Mais la réalité est toute autre.

Les courses de singes se
révèlent être à Mario-kart ce que Naruto est au versus fighting. La
maniabilité est correcte, les bonus sont sympathiques, mais les courses
manquent cruellement d’action. Vous pouvez très vite vous retrouver
seul, ce qui évidemment tue tout amusement possible. De plus les bonus,
bien que variés et plutôt bien pensés, sont trop handicapants quand ils
vous atteignent. La moindre banane sur la route vous mettra complètement
à l’arrêt. Non seulement la frustration est énorme, mais en plus le
rythme de la couse se retrouve haché. Bref rien n’est digne de retenir
votre attention sur ce mode. Pas même les 16 personnages et autant de
véhicules disponibles. Et encore moins les neuf circuits répartis sur
trois thèmes.

Malheureusement on va de mal en pis avec le mode
combats de singes. Cette copie de Super Smash Bros n’a que peu d’intérêt
elle aussi. Avec ses 16 personnages disponibles et une panoplie de
coups respectables, on aurait pu penser que le jeu en valait la
chandelle. Mais là encore, le jeu pèche à cause d’un rythme saccadé. Là
où Super Smash Bros nous offre des matchs vifs et stressants, on nous
oblige ici à tapoter frénétiquement sur le bouton B, ne serait-ce que
pour se relever.

Bref l’intensité retombe très vite (d’autant plus que
les périodes d’invincibilité suite à une chute sont très longues) et on
ne retire aucun plaisir à jouer à ce mode de jeu. On essaie par ailleurs
de nous faire croire que ce mode peut renouveler son plaisir à travers
différents type de combat, mais au final on en revient toujours au même
principe : taper ses adversaires pour subtiliser leurs bananes…
Sachant que seules trois arènes existent, on fait très vite le tour, et
c’est presque mieux.

Au final Super Monkey Ball 3D nous offre
deux choses. Tout d’abord, de nouvelles sensations très agréables à
l’aide de l’utilisation du gyroscope et de la profondeur de champ de la
3D. Et à côté de ça, SEGA nous propose des modes de jeux se rapprochant
plus de mini-jeux que d’autre chose. Il est vraiment dommage qu’ils
n’aient pas plus travaillé sur ces modes annexes. Peut-être le jeu
aurait-il dû sortir un peu plus tard, pour que les développeurs aient le
temps de finir des modes qui auraient pu détonner à plusieurs. À cause
de ce manque de temps ou de travail, Super Monkey Ball se voit réduit à
une soixantaine de niveaux assez peu ardus et qui ne vous résisteront
que très peu de temps. C’est bien évidemment trop peu pour le prix qui
nous est demandé à la caisse.

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