Super Monkey Ball Adventure

En résumé

  • Sorties :
  • 13 Juillet 2006
  • 1 Aout 2006
  • 2006

L'avis de Tails

On hésite à classer Super Monkey Ball Adventure dans le domaine des daubes. L'intention était louable mais le résultat n'est pas du tout à la hauteur des espérances. Résultat, le jeu en devient sans intérêt aucun et ne parvient pas à la cheville de ses grands frères. Sega ferait bien de confier à nouveau le développement du jeu à Amusement Vision, créateur des deux premiers volets. Foncez plutôt sur ces deux là si vous ne les avez pas encore, mais évitez celui-ci à tout prix. Même pour rien, il ne vaut pas le coup.

Les plus

  • Euh ? Le mode Défi, peut-être...

Les moins

  • Mode Aventure
  • Jouabilité bancale
  • Mini-jeux mauvais
  • Tout, en fait.
  • Nintendo-Difference

    par Tails

    le 5 août 2006 22:00

Y’en a marre des niveaux fermés dans des environnements tout petits !
Désormais, Aiai et ses copains ont décidé de sortir des niveaux des
anciens Super Monkey Ball pour évoluer dans un vrai monde ouvert (mais
toujours dans leur boule) afin de vivre une vraie aventure. Une
mauvaise, très mauvaise décision…

Un nouveau concept à oublier…

Super
Monkey Ball Adventure se démarque beaucoup de ses grands frères grâce à
un nouveau mode Aventure. Si Super Monkey Ball 2 en possédait déjà un,
il consistait « juste » à traverser des niveaux jusqu’à l’arrivée, avec
un petit scénario pour donner de l’allure à tout ça. Super Monkey Ball
Adventure vous propose au contraire de vous promener sur Jungle Island
et plusieurs autres mondes afin de rendre la joie à tout le monde, de
ramener la paix et l’amour et les petits oiseaux qui chantent. Peu
importe le scénario, il n’est franchement pas intéressant.
Bref,
vous commencez d’abord par choisir un des quatre singes qu’on commence
à connaître (Aiai, Meemee, Gongon et Baby), puis vous êtes lancé sur
Jungle Island à la recherche de missions à effectuer. Première
impression : tout cela donne envie de vomir. On retrouve le système de
déplacement des Super Monkey Ball, à savoir que vous ne faites pas
bouger le personnage mais le monde tout entier. La camera bouge alors
dans tous les sens, et on ne s’y retrouve plus. Heureusement, il est
possible de désactiver le « Mode Tilt » pour pouvoir diriger un peu
plus correctement notre singe.

En avançant, on se rend vite compte
du principe du jeu : vous vous baladez, vous parlez à des singes, ils
vous donnent des missions, vous les réussissez. Et c’est tout. De loin,
ça semble assez faible. De près, ça l’est encore plus. Les missions
données sont pour la plupart sans intérêt et pas franchement amusantes.
De plus, pour savoir ce qu’il faut faire, il faut attendre que le singe
qui vous donne la mission ait fini de tout vous expliquer, en parlant à
la vitesse exceptionnelle de deux lettres à la seconde. Et il est
impossible d’accélérer sans pour autant zapper le texte. En plus de ça,
les explications données sont parfois beaucoup trop pauvres pour
comprendre. Quand on vous dit « Va survoler la mer et amène les oiseaux
dans leur nid » sans vous dire quels oiseaux et où est le nid, c’est
forcément plus compliqué. Idem concernant les missions du photographe
qui vous demande d’aller à un certain point en un temps limité, sans
pour autant vous donner d’indications exactes sur l’endroit à
atteindre. Bref, les épreuves ne sont pas drôles, ni amusantes, et sont
en plus mal expliquées. Sachant que c’est la seule chose à faire dans
le mode Aventure, on est bien avancé.
Les anneaux rouges vous
permettent de voler

Pourtant, Traveller’s Tales en
remet une couche en rendant le jeu illogique et injouable. La caméra a
la fâcheuse tendance de ne pas vous suivre, et vous oblige à la
recadrer en permanence. Le radar qui s’affiche en bas de l’écran est
tout sauf précis, et ne vous indique parfois même pas l’emplacement de
votre objectif. Comble de l’ironie, la carte ne vous indique pas votre
position (elle est même tellement éloignée qu’elle n’indique rien du
tout). Mais ce qui restera dans l’histoire de ce jeu, ce sont les
fameux tourniquets qu’il faut faire tourner non pas une, ni deux, mais
une bonne dizaine de fois. On les rencontre à chaque changement de
zone, et il faut les faire tourner comme un malade pendant vingt bonnes
secondes pour que l’accès à la zone suivante soit ouvert. Apparemment,
on ne connaît pas le streaming chez Traveller’s Tales, puisque ces
fameux tourniquets font en fait office de cache-chargements. On aurait
préféré un écran noir qui nous indique « Loading », ça aurait été moins
fatigant.
Au final, que reste-t-il du mode Aventure, avec ses
épreuves idiotes et mal expliquées, sa jouabilité douteuse et ses
fichus tourniquets ? Pas grand chose en fait. Le seul concept amusant
reste les pouvoirs qu’on obtient au cours de l’aventure, et qui
permettent d’équiper la boule d’un poing pour casser des rochers, la
rendre invisible ou encore la transformer en bois pour qu’elle flotte.
Mais c’est la seule bonne idée qu’on retiendra de ce mode. Bref, c’est
absolument à oublier, et c’est dommage puisque tout ceci avait un fort
potentiel…
#row_end

Des niveaux à oublier.

En dehors du mode
Aventure, Super Monkey Ball Adventure nous offre heureusement quelques
autres éléments à se mettre sous la dent. Le mode Défi vous permettra
de retrouver l’ambiance des anciens Monkey Ball, puisqu’il vous place
dans des niveaux classiques où le but est d’atteindre l’arrivée le plus
vite possible sans tomber. Seulement voilà, avec seulement 50 niveaux
(contre le double dans Super Monkey Ball 1 et 2), on en a vite fait le
tour. De plus, ces niveaux n’ont rien d’original. S’ils sont inédits,
ils n’en restent pas moins habituels pour tout ceux qui connaissent
déjà les autres épisodes. On les traverse alors avec plaisir mais sans
pour autant retrouver la même intensité qu’avec les autres opus sur
console. De plus, fainéantise quand tu nous tiens, Traveller’s Tales
n’a pas eu envie de faire de nouvelles musiques et nous ressert
exactement les mêmes que celles qu’on trouve dans Super Monkey Ball 1.
Il y en a en tout et pour tout trois, qui tournent en boucle durant les
50 niveaux.

Enfin bref, le mode Défi n’est pas le pire mais aurait
pu être beaucoup mieux s’il avait compté plus de niveaux, avec plus
d’originalité. Sans ça, il reste assez amusant pour qui aime les autres
Super Monkey Ball, mais ne parvient pas à atteindre le même degré de
fun.
Les habitués connaissent
bien ce genre de niveau

Des mini-jeux à oublier.

Evidemment, aucun Super
Monkey Ball ne saurait être complet sans son mode Party avec ses
mini-jeux déjantés. Super Monkey Ball Adventure n’échappe pas à la
règle, et contient lui aussi en tout et pour tout six mini-jeux, dont
trois qu’on connaît déjà. Décidément, ce n’est pas le travail qui a dû
submergé les développeurs de Traveller’s Tales.
On retrouve donc les
mini-jeux Monkey Race, Monkey Fight et Monkey Target que tout amateur
de Super Monkey Ball connaît. Si Race et Fight n’ont pas subi de grands
changements et reste au même niveau que dans les autres épisodes, le
lifting qu’a enduré Monkey Target le rend assez injouable, et il y perd
une bonne partie de son intérêt. Votre singe ira donc voleter n’importe
où, sauf là où vous lui direz d’aller. Dommage, parce qu’il faisait
parti des mini-jeux vraiment bons des précédents opus.
En plus de
ces trois là, on trouve aussi Monkey Cannon, Monkey Tag et Monkey
Bounce. Autant être clair dès le départ : aucun de ces trois là n’a
d’intérêt.
Monkey Cannon vous met dans un canon (!), et vous devez
faire tomber les châteaux de vos adversaires en vous tirant vous même
sur eux (les châteaux, pas les adversaires). Il faut donc viser
correctement pour réussir à faire tomber un maximum de briques. Dans la
pratique, c’est loin d’être amusant de toute façon, d’autant plus qu’il
semble impossible de contrecarrer les attaques de vos adversaires.
Monkey
Tag ne consiste en rien, à part aller chercher des ballons disséminés
sur une sorte de mini-planète qui tourne sous vos pieds (comme dans
Animal Crossing: Wild World, en somme). Le problème, c’est qu’avec ça,
on ne voit pas vraiment où on va devant, et encore moins derrière. Ce
choix rend le jeu injouable alors qu’il n’était déjà pas folichon au
départ.
Enfin, Monkey Bounce vous place sur un espace constitué de
dalles. À chaque fois que vous touchez une dalle, vous rebondissez et
la coloriez de votre couleur si personne ne l’avait fait avant vous. Le
gagnant est celui qui a le plus de dalles de sa couleur. C’est encore
le moins pire des trois, mais il n’en reste pas moins médiocre : si il
est jouable, il n’est de toute façon pas amusant plus de dix minutes.
On
perd donc un autre élément des Monkey Ball puisque les mini-jeux sont
quasiment tous sans intérêt, surtout les nouveaux. Encore un beau
gâchis en somme.

Un jeu à oublier, en fait.

Le constat
est clair : Super Monkey Ball Adventures n’a rien pour lui. Aucun mode
ne justifierait l’achat du jeu. Les missions du mode Aventure sont sans
intérêt, et le gameplay est très mauvais. Le mode Défi reste
sympathique sans pour autant défrayer la chronique, surtout par rapport
aux autres épisodes. Enfin, sacrilège, les mini-jeux ne constituent pas
non plus un modèle de divertissement. Bref, il n’y a absolument rien
qui pourrait vous donner envie de dépenser vos deniers dans cette…
chose. Un joli ratage signé Traveller’s Tales, et qui est loin d’être
le premier.

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