Test de Ghost Trick : Détective fantôme sur Nintendo Switch

Développé par Capcom, Ghost Trick : Détective fantôme est un jeu très apprécié des fans de la Nintendo DS. Une belle histoire, des personnages attachants, des animations super cool pour l’époque et un concept totalement inédit : que demander de plus ? Surprise (ou non vu la vague de remasters sur Switch), le jeu est de retour sur la console hybride de Nintendo dans une version rafraîchie et embellie. Le charme du titre de Shu Takumi fonctionne-t-il donc toujours en 2023 ? Le travail de remastérisation est-il suffisant pour justifier un rachat ? Voici notre avis.

Tours de fantôme

Le joueur incarne Sissel, un homme qui réalise qu’il est mort dans une décharge. Il ne se souvient de rien, pas même de son identité, et sa seule piste est la jeune femme ayant découvert son cadavre. Une lampe de bureau douée de parole lui apprend alors qu’il n’est pas un macchabée comme les autres puisqu’il a la faculté de posséder les objets dotés d’un « noyau » et de les actionner via « le pouvoir des morts ». Sissel va dès lors utiliser cette capacité nouvellement acquise pour se déplacer et comprendre ce qui lui est arrivé, donnant lieu à une histoire riche et complexe, avec de nombreuses révélations surprenantes et une narration de qualité.

4 minutes pour une vie

Les pouvoirs de Sissel ne se limitent toutefois pas à ça. Notre détective fantôme dispose en effet d’une autre capacité cruciale : s’il possède le cadavre d’une personne décédée récemment, il a la possibilité de remonter quatre minutes dans le passé et de sauver la vie de la personne en question en modifiant le cours des choses. Le jeu alterne donc entre des phases « calmes » où Sissel suit l’histoire et se déplace vers des lieux importants, notamment via des lignes téléphoniques, et des phases de sauvetage, où il doit réussir à secourir des personnes dans un temps limité.

Des personnages charmants

Sissel a en outre la possibilité de communiquer par télépathie avec les personnes qu’il sauve. Il a ainsi l’occasion de rencontrer une galerie de personnages tous plus colorés et sympathiques les uns que les autres, y compris un loulou de Poméranie fragile mais courageux, une poétesse colérique et une détective fantasque. Il est ainsi très aisé de s’attacher à ces compagnons de passage et on y trouve toujours autant de plaisir en 2023.

Les optimisations du remaster

Le jeu ne comporte pas de modifications de gameplay significatives sur Switch, si ce n’est l’ajout de quelques défis nécessitant la réalisation de certaines conditions spécifiques dans les missions de sauvetage. En revanche, il bénéficie d’un joli ravalement de façade avec notamment le réarrangement des 37 musiques du jeu par Yasumasa Kitagawa, l’existence d’une nouvelle piste composée par Masakazu Sugimori, la mise en place d’une galerie d’illustrations, la possibilité de réécouter l’OST dans le menu Extras, celle de jouer à des puzzle-fantômes issus de la version iOS du jeu, et bien sûr des graphismes améliorés en 1080p et 60 fps. L’interface utilisateur a par ailleurs été adaptée pour plus de cohérence avec le nouveau hardware et cela ne pose absolument aucun problème. En revanche, on peut regretter que l’action principale reste, comme à l’époque, limitée à une fenêtre au format 4/3, les bords de l’écran étant ici occupés par des illustrations, icônes et autres informations annexes.