Test express de Clive ‘N’ Wrench sur Nintendo Switch

« L’oeuvre d’un passionné, Rob Zass, véritable fan des jeux de plates-formes en 3D », « explorez toutes sortes de mondes créés avec soin et minutie », « Tout en souplesse… avec grâce et aisance », « Nombreux personnages dynamiques et mémorables »… Parfois, les communiqués de presse envoient vraiment du rêve. Et du rêve, on en redemande volontiers. À l’évocation du nom et au vu du style de jeu, Clive’n’Wrench évoque forcément un certain Banjo-Kazooie, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Grand saut, pieds joints vers la nostalgie !

La machine à remonter le temps

C’est l’histoire d’un lapin accompagné d’un singe (Clive et Wrench) qui viennent au secours de la cousine Nancy Merricarp qui s’est fait voler les plans de sa machine à voyager dans le temps par le Docteur Doctus et son acolyte Olga Chestycough. Ces deux escrocs sont partis en quête de pierres antiques pour obtenir un super pouvoir. Clive et Wrench vont donc traverser les époques et parcourir des univers comme l’Égypte, le Far West, la Rome Antique, la Chine féodale, etc. Au total, onze ambiances pour un maximum de plaisir.

Mais le plaisir va clairement être de courte durée et, comme on n’est pas des vaches à lait, on va vous conseiller tout de suite de garder votre argent et de ne pas investir dans ce brouillon plus proche de la démo d’étudiants en phase d’apprentissage que d’un véritable jeu. Le Seal of Quality n’atteindra jamais la jaquette du jeu, c’est une certitude. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que graphiquement, on retombe en effet dans les platformers de la fin des années 90. Crash Bandicoot, Mario 64, Gex, Chameleon Twist, Tonic Trouble, Spyro, Bomberman Hero, vous situez un peu tous ces beaux noms qui feront écho dans l’esprit des anciens ? Bah, on n’y est pas du tout ! On s’est fait plaisir pour le SEO du site, histoire de placer un maximum de mots pour lier l’utile au désagréable, comme le font beaucoup de sites aujourd’hui. Putaclic, vous dites ? C’est vrai, et, vu qu’il faut un minimum de mots pour notre ami Google, on se fait une petite tribune sympa.

Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt lapins… La modélisation est tout à fait digne des années 90, pas mieux, vraiment. L’animation, comment dire… C’est truffé de bugs, de textures baveuses et incompréhensibles. Une zone empoisonnée d’un blanc cristallin, une caisse qui fait faire des bons de 50 mètres, des images placées aléatoirement pour donner l’impression d’avoir poussé le détail à son paroxysme. Les mondes sont ouverts, vraiment dans l’esprit Banjo-Kazooie, c’est-à-dire qu’il y a des jetons à récupérer un peu partout comme des missions. Il y a aussi des trucs rouges, jaunes ou bleus disséminés ici et là. Apparemment, ce serait des montres à gousset. Il y a aussi des ennemis ! Deux ou trois différents, qui sont horribles. Et des boss ! Enfin, des tentatives, parce que certains s’éliminent seuls, d’autres servent de décors. C’est assez difficile à définir et c’est terriblement frustrant car, dans le fond du fond, quand on creuse bien, on avouera que Rob Zass a bien saisi l’essence des platformers 3D de l’époque et qu’il y a un petit quelque chose, une prémisse de jeu qui, s’il était finalisé proprement, avec certainement plus de moyens, aurait pu être sympa.