Test express de Desert Child sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 11 Decembre 2018
  • 11 Decembre 2018
  • 11 Decembre 2018

L'avis de Kalimari

On peut toujours se montrer compréhensif et compatissant vis à vis du jeu, une fois de plus développé par une seule personne, mais la vérité vraie, c'est que Desert Child n'est définitivement pas recommandable. Très cher pour une coquille certes jolie, mais bien trop superficielle, on ne retiendra du jeu que sa direction artistique très stylisée ou sa bande-son de qualité, encore faut-il y être sensible. Pour le reste, le bébé d'Oscar Bittrain se montre cruellement faible, tant dans ses activités annexes que ses duels de moto, son principal moteur de jeu ; on y tire sur son adversaire, on récupère des munitions et on tente de franchir la ligne d'arrivée en premier, le tout dans une physique étrange et un résultat global assez incompréhensible. Pour la faire courte et conclure une bonne fois pour toute, Desert Child est une purge, une vraie de vraie.

Les plus

  • L'excellente bande-son
  • Une direction artistique léchée
  • Localisation française présente...

Les moins

  • Une boucle de gameplay répétitive filant l'impression d'effectuer un boulot alimentaire
  • Des courses de motos médiocres et des tranches de vie qui le sont encore plus
  • ... mais des dialogues qui sortent du cadre
  • Un univers, des dialogues et des personnages caricaturaux
  • Le système de notoriété, bancal et oubliable
  • Une fluidité gênée par des ralentissements légers, mais réguliers
  • Les hommages ressemblent davantage à une copie éhontée
  • À la fois trop court et très long
  • Cher pour ce qu'il propose
  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 21 juillet 2023 12:00

Disponible sur le Nintendo eShop depuis le 11 décembre 2018, Desert Child est un titre développé par une unique personne, l’Australien Oscar Bittrain, et édité par Akapura Games. Il s’agit d’un jeu mêlant courses de motos futuristes et simili-RPG, le tout s’étalant sur deux à trois heures de gameplay. Pour un peu plus de dix euros, on a décidé de plonger dans cette œuvre aux forts accents arty. Entre une direction artistique léchée et une bande-son délicieuse, mais aussi tout un tas d’activités annexes qu’on nous promet riches et utiles à notre survie dans un futur incertain, on s’imaginait vagabonder avec style et loisir sur les terres rougeoyantes de Mars. Pas de chance, Oscar nous a fait le coup de la panne…


Artwork de Desert Child


Yamamoto Kyaderape


Évacuons donc le sujet tout de suite : Desert Child n’est pas un bon jeu. Comme indiqué plus haut, il peut se parcourir en moins de trois heures, mais parvient tout de même à barber son public durant ce court laps de temps. Entre sa structure scindée en deux parties bien distinctes, à savoir les duels en moto et les tranches de vie pendant lesquelles on déambule dans un hub assez vaste, mais vide d’intérêt, le joueur se surprendra à répéter les mêmes mini-jeux et actions dès la première heure du titre. Après avoir réalisé moult tâches ingrates, mais rémunérées, comme livrer des pizzas ou chasser du malfrat dont la tête est mise à prix, notre personnage peut utiliser ses revenus pour se remplir la panse, mais aussi et surtout rejoindre Mars et s’inscrire au Grand Prix, la plus grande course de la galaxie ; tout ça dans l’espoir de mettre la main sur une grosse récompense. On pourra aussi réparer son bolide, lequel morflera assurément ou presque lors d’un duel, ou rendre visite à des personnages divers : le disquaire pour profiter de nouvelles pistes musicales, le garage pour acheter de nouvelles armes et mods pour sa moto, la mafia locale pour réaliser quelques arrangements louches et illicites, etc.

Image de Desert Child

Avec la présence d’un système de notoriété, Desert Child propose également d’éviter les petits boulots réglos pour du hacking, du braquage de banques et autres vols de véhicules à deux roues, pour engranger de l’argent facile à condition de ne pas se faire avoir par la police. Dans les faits, ces phases, qui prennent la forme de mini-jeux, ne sont pas franchement intéressantes, ni très limpides dans leur fonctionnement. Pire encore, la grande majorité des besognes proposées prennent la forme de courses qui, sous couvert de déguisement, se jouent plus ou moins de la même manière que les duels de pétoires traditionnels. Qu’importe l’action du moment, Desert Child ne parvient jamais à paraître autrement qu’un titre vide, répétitif, pour ne pas dire caricatural, en attestent ses personnages et dialogues, ses éléments de lore disséminés dans des journaux ou ses moments de pause cigarette parodiques. Le physique y prime davantage que la personnalité, même si là aussi le titre d’Oscar Bittrain s’apparente davantage à un repompage éhonté de ses inspirations que d’un véritable hommage (Akira, Cowboy Bebop, Redline).

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