The Legend of Zelda : The Wind Waker

En résumé

  • Sorties :
  • 2 Mai 2003
  • 24 Mars 2003
  • 13 Decembre 2002

L'avis de Draco

Il y a des choses que l'on ne peut savoir, faire ou expliquer. Savoir s'arrêter devant l'incompréhensible est la suprême sagesse. (Tchouang Tseu - philosophe chinois)

Les plus

  • +C'est un Zelda
  • +Un scénario plus poussé
  • +Des émotions bien rendues

Les moins

  • -Les voyages en mer bien trop longs.
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 29 novembre 1899 23:50

Des filles enlevées ayant toutes pour point commun de longues oreilles. Un oiseau maléfique contrôlé par un ennemi qui ne veut pas mourir. Une aventure folle à travers près de 40 heures de jeu. Votre sœur enlevée. Le mal est de retour. Vous êtes leurs seuls espoirs. Reprenez les armes. Rendosser l’habit du héros légendaire qui sauva autrefois Hyrule. Et engagez-vous dans cette folle aventure : The Legend of Zelda : The Wind Waker !

Les Tribulations d’un Link en France.

Il y a parfois des choses que l’on ne peut expliquer et qui dépassent notre entendement de joueur, des envies enfouies dans le fond de notre cœur qui ne seront, tout du moins le pensons-nous, plus réalisées. Car il y avait un temps où le joueur passait la majeure partie de son jeu vidéo à s’amuser, les développeurs ayant la facilité de pousser ce fun à son paroxysme presque à chaque fois. Ce fût l’âge d’or du jeu vidéo. Il était donc assez rare de retrouver cette atmosphère unique dans un jeu 3D. Ce passage à la 3 Dimensions n’ayant jamais été quelque chose de bénéfique pour le fun d’un jeu, la difficulté de programmation étant la responsable. Mais, bien utilisée, la 3D a apporté une immersion beaucoup plus prononcée.
Il est inutile de rappeler que le tour de force avait néanmoins été réalisé par Nintendo en nous offrant The legend of Zelda : Ocarina of Time. Une aventure mirifique à travers de vastes niveaux, et à travers des personnages attachants, avec un Link mystérieux, ne possédant pas de passé , servant à faire de lui un personnage réel , quelqu’un à part entière. Lors du tout début de la création de ce Zelda sur Gamecube, S. Miyamoto était parti pour contenter tous les gens qui n’étaient pas vraiment fans de jeux vidéo : le grand public. Mais c’est en regardant sa vidéo, d’un réalisme à couper le souffle, que Shigeru Miyamoto s’est rendu compte (avant tout le monde) que cette aventure prenait une tournure qui ne privilégiait non plus le fun, mais uniquement le réalisme. Du réalisme dans Zelda ? Allons bon ! Ne serait-ce pas un peu dénué de sens outre mesure ? Certes, ça l’est.

Un Zelda n’a besoin que d’une chose primordiale, du fun et une immersion incroyable, un enchantement de magie qui ferait des joueurs les spectateurs d’une aventure formidable à mi-chemin entre notre réalité et celle d’un dessin animé. Et quoi d’autre mieux qu’un dessin animé peut nous faire oublier que nous sommes devant un jeu ? C’est pour cela, que le cel-shading fut choisi et qu’il a donné à ce Zelda cette touche unique

Un personnage plus étoffé et des graphismes ahurissants !

Il faut savoir que l’épisode le plus fabuleux fût sans nul doute Zelda 3 :A Link to The Past, bien que les avis ne convergent pas tous vers la même conclusion (certain préférant OOT), étant donné qu’une grosse partie des joueurs a connu Zelda avec la Nintendo 64. Miyamoto a donc voulu revenir légèrement dans ce contexte-ci et c’est pourquoi lorsqu’on lance le jeu, on remarque immédiatement les clins d’œils.
La musique du menu, tout d’abord, est celle des cavernes des fées, et inutile de vous dire qu’à l’écoute de cette musique la jauge de plaisir commence délicieusement à monter. L’intro n’est pas si difficile à comprendre bien qu’en japonais; d’après les différentes images (uniquement des arts dessinés, pas de synthèse) on y voit son ennemi de toujours, Ganondorf (cependant le mystère plane pendant les premières heures du jeu quant à la véritable personne maléfique dont il s’agit. Red Lion votre bateau parlant vous révélera son nom sur la seconde île) qui semble revenir une fois de plus pour lui casser les joyeuses (Link connaîs-tu le mot vacances ?).
Et… Ce qui devait arriver, arriva ! Vous voilà enfin aux commandes de Link.

Vous commencez sur une île

Celle sur laquelle vous vous trouvez n’est pas bien grande et c’est d’ailleurs là, au tout début, que vous rencontrez l’un des grands personnage de ce jeu, Celui qui donnera à ce ” Link ” un véritable charisme : Sa sœur (il faut savoir que nous l’appelons Link car il y ressemble fortement mais cette histoire se passe des centaines d’années après, alors que Link n’était plus qu’un héros légendaire. Depuis son sauvetage du peuple Hylien de Ganondorf la coutume veut que tous les enfants âgés de 12 ans revêtent lors de leur anniversaire un habit vert, un habit que va mettre notre personnage et qu’il ne lâchera plus. C’est pourquoi, ici, nous l’appellerons Link, afin que renaisse la légende). Car Link n’était pas un Kokiri, cet étrange enfant n’avait semble t-il pas grand repère familial, son oncle, dernier rempart de sa famille mourut dans l’épisode Snes. Ici on a réellement voulu combler ce manque pour redonner un certain charisme à notre héros, pour rendre l’aventure moins ” chevalier solitaire dans un monde dangereux ” (*K2000*).

La maniabilité est bien plus qu’exemplaire : elle est magique ! Pas plus de trente secondes pour apprendre les différents mouvements de départ. Première nouveauté, la possibilité de ramper quand vous le désirez, afin d’accéder à pas mal de pièces contenant des coffres et autres cochonneries bien camouflées. Link ne débute pas avec son célèbre habit vert mais en tongues de vacanciers et en chemise hawaïenne. C’est quelques minutes plus tard, dans la maison de sa grand-mère (autre personnage clef) que vous enfilerez le costume et du même coup ferez disparaître sa coiffure en pétard en mettant le petit bonnet vert. C’est dans ce genre de moment que l’on remarque la grosse pointe d’humour décalé que ce soft essaye de dégager. Les graphismes du départ sont épurés, entendez par-là qu’il n’y a pas d’écrans totalement remplis de centaines de couleurs. Ceci étant dû au Cel-shading qui respecte l’ambiance Manga.

Mais c’est lors des premières minutes que nous commençons à y découvrir réellement les petites finesses de réalisation. En utilisant votre caméra libre, mettez-vous face à Link et faites avec votre joystick légèrement tourner Link vers la gauche et vous remarquerez que ses yeux tourneront aussi vers la gauche. Rentrez dans une maison et sautez sur les meubles où sont disposés des verres et en les poussant certains tournoieront sur eux-mêmes, d’autres allant se fracasser en plusieurs fragments sur le sol.

Vous disposez d’une caméra fixe qui vous suivra partout mais aussi d’une caméra libre que vous pouvez activer en touchant au stick jaune ” C “. Ainsi vous pouvez tourner la camera autour de Link, zoomer sur lui ou au contraire vous en éloigner pour une vue plus vaste du monde. Lorsque vous courrez sur le sable vous verrez vos empreintes se former derrière vous. Chose encore plus fabuleuse, lorsque vous plongez dans l’eau puis en sortez, votre habit s’égouttera lentement pendant plusieurs secondes. Les mimiques de Link sont tordantes à souhait et on est alors totalement plongé dans la bonne humeur de ce soft.

Les célèbres Rubis sont toujours là, soit disposés un peu partout dans les mondes, soit à l’intérieur de poteries. Prenez un pot, mettez-vous sur une hauteur qui surplombe par exemple la plage et sautez avec le pot, vous verrez le pot décoller légèrement des mains de Link. Prenez une poterie plus lourde que les autres, et Link vous sortira les yeux d’un Tortue Géniale reluquant les seins de Bulma. Mais comme l’avait annoncé M. Miyamoto, les yeux de Link vous serviront à découvrir de nombreuses énigmes. Il faudra souvent regarder où se placent ses yeux pour résoudre plus facilement une énigme. C’est grâce à ces centaines de petits détails (que nous découvrons au fils des îles visitées) que l’on se rend compte du gros travail de l’équipe de développement de Nintendo. Les détails de ce type restent encore légions par la suite mais vous les conter serait vous gâcher le plaisir de la découverte.

#row_endSur cette première île vous y trouverez le premier marchand, celui-ci ayant logé son magasin sur une petite barque. C’est justement quelques secondes après que nous y remarquons un des innombrables clins d’oeils à Zelda 3. Puisque vous aurez le loisir de diriger un oiseau. Vous devenez libre comme l’air et pouvez le diriger tout autour de l’île. Bien entendu le ciel de l’île regorge de mouettes et la plage est occupée par des petits crabes peureux qui s’enterreront sous terre à votre approche.
Lorsque vous aurez récupéré la longue-vue offerte par votre sœur, ce sera le début de votre épopée fantastique qui vous mènera à travers différentes îles.

Des musiques magistrales à l’immensité d’un monde

Il est vrai que les musiques de chaque Zelda étaient une réussite en tous points. Mais en y regardant de plus près nous remarquons que celles-ci n’auraient plus été aussi magistrales si elles n’avaient pas enfin dépassé le stade de la simple mélodie. Car ici nous avons atteint grâce à la puissance sonore du Gamecube le stade au-dessus. La musique qui accompagne l’intro en est un des exemples majeurs, mais marque aussi un changement radical, offrant au joueur un univers très gai. Un changement d’orientation, là aussi, puisque apparemment cette équipe a voulu non plus donner une impression de grand danger (comme dans tous ceux de la série) mais plus une impression de sérénité.

Il est déconcertant de voir avec quelle aisance les différents bruitages ont été sélectionnés, pour retranscrire au mieux l’ambiance. Que rajouter de plus si ce n’est que l’ambiance sonore est respectée même s’il est triste de remarquer que les musiques ou la peur qui se faisaient ressentir ne sont plus vraiment là, remplacées par des musiques entraînantes nous rappelant une de ces années ou nous avions siroté ce vichy-menthe sur la plage.
Avant, franchir une forêt ou même un village se révélait rapide et nous n’avions pas vraiment ressenti un effet de distance proportionnel a l’action engagée (Van Damme est en nous). Ocarina of Time ou encore Majora’s Mask avaient commencé à franchir ce seuil, et The Wind Waker, lui, le dépasse encore plus. Ainsi, vous ne mettrez pas seulement 2 minutes pour vous rendre à certaines Îles mais parfois plusieurs minutes en sachant qu’avec votre bateau parlant, le Red lion aura besoin d’une voile pour démarrer que vous trouverez sur l’île marchande. Mais pour se rendre de telles à telles îles vous vous rendrez compte rapidement que le bâton du vent que vous trouverez rapidement servira à faire changer le vent d’orientation afin d’atteindre les îles de l’Ouest si le vent souffle au sud par exemple. On se complait de ressentir une telle distance entre l’île que Nous quittons et celle dont nous nous rapprochons. Tout en regardant la petite embarcation de Link, on y remarque donc que le vent joue un rôle très important, alliant un réalisme certain pour l’irréalisme dégagé par le jeu. C’est drôle à dire, mais le fait de mélanger du réaliste à quelque chose de carrément impensable fait que l’immersion dans le jeu se révèle beaucoup plus facile.

Cette aventure vous mènera à travers plus de 40 îles plus ou moins gigantesques qui vous feront découvrir une faune et une flore cocasses et des ennemis qui nous rappelleront pour certains de bons vieux souvenirs. Les armes sont assez conventionnelles même si certains objet sont assez délirants et bien pensés. Prenons l’exemple du Boomerang qui se trouve bien plus utile qu’auparavant puisque ici vous pourrez non pas toucher un ennemi mais cinq à la suite. Grâce au système de lockage toujours aussi ingénieux (maintes fois repris par d’autres jeux) le Boomerang se dirigera du premier au dernier des ennemis, on regrette cependant que ceci rende parfois certains combats trop faciles.

C’est certain, le style graphique ne peut pas plaire à tout le monde et ne fera pas l’unanimité. Certaines personnes ayant déjà jugé ce Zelda sans y avoir mis une seconde les mains dessus. Mais qu’importe, puisque ce nouveau style apporte à cette série une magie insoupçonnée qui se révèle tout au long du jeu, à chaque recoin que nous découvrons et à chaque ennemi que nous rencontrons. La trame de l’histoire haletante, accompagnée de musiques au son orchestral et des graphismes au style manga font de ce jeu une expérience unique. Tout aura été pensé, et chose fortement appréciable, on se rend compte que les petits détails font nettement la différence par rapport à avant. Que ce soit de la façon dont Link tient une arme ou un ustensile, ou que ce soit le vent qui fasse bouger les hautes herbes et les cheveux de Link, tout y est pour rendre cette aventure unique.
Lors des combats, faire perdre son arme à l’ennemi sera possible, mis à part cela, ceux-ci restent identiques (à peu de chose près) à Ocarina of Time.

Je n’ai parcouru pour ce test que deux donjons (en version japonaise) et un en version française mais il est clair que le jeu contrairement aux autres de la série n’est plus réellement orienté sur ça. Chose assez surprenante, sachant que c’était tout de même les moments du jeu les plus appréciés. Mais par quoi donc cela a t-il été remplacé ? Tout simplement par les différentes quêtes parallèles qui sont nombreuses, variées et intéressantes, se basant sur des recherches à travers les nombreuses îles de l’archipel et dans les mers du sud, de l’ouest, du nord etc…. Ce qui est certain c’est que ces recherches.

Conclusion

Cette version française de Wind Waker s’élève en gros a 40 heures de jeu. Certains pourront le terminer en 30 comme d’habitude mais sachez que pour atteindre les 40 heures de jeu il vous faudra terminer toutes les quêtes du jeu et ce a 100%. Zelda : The Wind Waker est un jeu qui vous propose une aventure magique alliée à des graphismes très spéciaux et à une musique orchestrale magnifique. Ici, plus question d’avoir de simples compositions musicales, on assiste à des représentations symphoniques de toute beauté. On regrettera cependant le fait qu’à un certain moment les recherches des trésors dans l’océan deviennent lassantes (elles ne le sont pas si vous vous aidez des cartes en branchant votre GBA au Gamecube). Les donjons sont toujours autant machiavéliques mais les ennemis toujours aussi faciles à terrasser.

On prend plaisir à utiliser le bâton du vent qui finalement ne se détache pas beaucoup de l’ocarina. Les mélodies jouées sont à l’oreille pas vraiment agréables mais ce n’est pas un point important. La maniabilité exemplaire, les milliers de petits détails et l’innovation générale du jeu le font rentrer dans la catégorie des meilleurs jeux d’Action/aventure de tous les temps (aux cotés d’à peu près toute la saga Zelda entre autres).

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